Ce colloque sur les dépôts d’objets métalliques en contexte archéologique durant l’Antiquité tardive dans les provinces gauloises et limitrophes a pour objectif de discuter de la nature et de l’interprétation de ces ensembles, qu’ils aient été déposés à des fins de thésaurisation, de récupération ou rituelles. Une attention particulière sera portée aux contextes de découverte. Ce colloque s’intéressera aux dépôts comportant uniquement des objets métalliques et à ceux qui associent des objets métalliques et de d’autres type de matériaux, qu’ils s’agissent de dépôt simple (avec un seul type d’objets) ou complexe (avec plusieurs catégories fonctionnelles d’objets déposés), en milieu terrestre ou humide entre le III^e s. et le V^e s. dans les Gaules et dans les provinces voisines (Germanie, Hispanie, Italie, Bretagne).

Présentation

L’association ATEG (L’Antiquité tardive en Gaule - Spätantike in Gallien) a pour but de promouvoir à un niveau international les études d’Archéologie et d’Histoire portant sur la Gaule de l’Antiquité tardive (III^e-VI^e siècles) dans les pays suivants : Allemagne, Belgique, France, Luxembourg, Pays-Bas, Suisse et, si la problématique le justifie, dans des pays mitoyens (Royaume-Uni, Espagne, Italie)^[1]. Elle organise un colloque tous les deux ans sur un sujet en lien avec l’Antiquité tardive.

Le colloque ATEG IX portera sur Les dépôts d’objets métalliques en contexte archéologique dans les provinces gauloises et limitrophes durant l’Antiquité tardive. Il se tiendra à Lyon du 5 au 7 novembre 2025, à l’Université Lumière-Lyon 2, à la MILC. Il fait suite à une journée d’étude qui s’est tenue à Lyon le 28 juin 2024 avec le soutien du laboratoire ArAr (UMR 5138), de l’Institut de recherche sur l’Architecture antique (UAR 3155) et de l’Inrap.

Argumentaire

Le colloque portera sur les dépôts d’objets métalliques en contexte archéologique durant l’Antiquité tardive dans les provinces gauloises et limitrophes.

Entre le III^e et le VI^e s., la documentation archéologique révèle en effet de nombreux lots d’objets enfouis de manière intentionnelle. Les plus fréquents sont des ensembles de monnaies (« dépôts monétaires »), mais on rencontre aussi des dépôts d’outils, de vaisselle métallique, de statuettes ou de statues, voire d’armes. Ces dépôts peuvent être composites et associer plusieurs des éléments énumérés. Certains contiennent des objets entiers et d’autres une proportion importante voire prépondérante d’objets fragmentés. Leur contexte de découverte est extrêmement varié (sites urbains, établissements agricoles, sanctuaires, mais aussi contextes isolés en milieu rural).

Cette pratique de dépôts d’objet a fait l’objet de plusieurs interprétations : enfouissements « de peur » (Angstdepoten) durant des périodes de troubles, pratiques de thésaurisation, de recyclage ou pour certains d’entre eux, de dépôts de clôture de sanctuaire. Plus récemment, sous l’influence des travaux des protohistorien.ne.s, il a aussi été envisagé qu’il s’agisse d’enfouissements de nature cultuelle ou symbolique. L’interprétation de ces ensembles reste cependant encore discutée

Ce colloque a ainsi pour objectif de discuter de la nature et de l’interprétation de ces ensembles, qu’ils aient été déposés à des fins de thésaurisation, de récupération ou rituelles. Une at- tention particulière sera portée aux contextes de découverte.

Ce colloque s’intéressera aux dépôts comportant uniquement des objets métalliques et à ceux qui associent des objets métalliques et de d’autres type de matériaux, qu’ils s’agissent de dépôt simple (avec un seul type d’objets) ou complexe (avec plusieurs catégories fonctionnelles d’objets déposés), en milieu terrestre ou humide entre le III^e s. et le V^e s. dans les Gaules et dans les provinces voisines (Germanie, Hispanie, Italie, Bretagne).

Le dépôt est une action intentionnelle de déposer des objets. Un intérêt particulier devra ainsi être porté à leur contexte archéologique de ces dépôts.

Dans le cadre de ce colloque, les communications porteront sur : 

• le mode de déposition de ces objets (objets déposés en une ou plusieurs fois ; en pleine terre ou dans un contenant ; dans un dépôt clos immédiatement ou qui a été réouvert et remanié régulièrement) ;
• la composition de ces dépôts (nature des matériaux des objets qui le compose ; type d’objets déposés)
• l’aspect des objets déposés (objets neufs ou usés) et à leur manipulation éventuelle avant leur dépôt (ploiement, bris, etc.) 
• le contexte du dépôt : unique ou multiple (ie plusieurs dépôts voisins effectués dans un même horizon chronologique) ; 
• les lieux où ils ont été déposés (dans un bâtiment ; une cour ; un champ ; une mare ; un passage à gué, etc.) ; 
• l’environnement archéologique du dépôt (sanctuaire ; établissement rural, agglomération secondaire ; ville ; champs ; ancienne carrière ; etc.) ;
• la question de l’interprétation de ces dépôts au vu de leur contexte archéologique.

Dans le cas d’un contexte funéraire, seuls les dépôts contenant des outils pourront faire l’objet de communications. 

Les communications pourront être des études de cas ou des synthèses régionales, provinciales ou supra provinciales. Elles pourront prendre en compte une chronologie un peu plus large.

Nota Bene

La présentation de ces dépôts en contexte archéologique devra mentionner systématiquement :

-  le poids métalliques des objets déposés par type de métal

- s’il s’agit d’un dépôt simple (avec un seul type d’objets déposés) ou mixte (avec plusieurs catégorie fonctionnelles d’objets déposés)

- enfin le contexte de découverte devra être explicité afin de favoriser la réalisation de synthèse commune à l’issue de ce colloque.

Proposition de communication ou de poster

Les communications sur la thématique du colloque (20 min) et les posters sur la thématique (A0 ou A1) pourront être présentés en français ou en anglais (les posters ne feront pas l’objet de présentation orale).

Chaque proposition devra indiquer :

• un titre (en français et en anglais)
• les coordonnées des auteurs avec leurs affiliations et coordonnées complètes
• 5 mots clefs (en français et en anglais)
• un résumé de 5000 signes maximum pour les communications, de 3000 signes maximum pour les posters (en français ou en anglais).

 Les propositions devront être envoyé à l’adresse colloqueateg2025@gmail.com

avant le 31 janvier 2025.

Le document devra être soumis sous format .doc ou .odt, avec le préfixe POST_ (pour les posters) ou COM_ (pour les communications ou posters sur la thématique du colloque) précédant le nom de l’auteur.

Comité scientifique

• François Baratte (Sorbonne Université ; Orient & Mediterannée - UMR 8167)
• Alain Ferdière (CITERES - UMR 7324)
• Antony Hostein (EPHE-PSL ; ANHIMA - UMR 8210)
• Anne-Marie Kaufmann-Heinimann (Université de Bâle)

Comité d’organisation

• Céline Brun (CNRS, ArAr - UMR 5138)
• Julian Castelbou (SRA Auvergne-Rhône-Alpes, ArAr - UMR 5138)
• Emmanuelle Dumas (Inrap ; IRAA - UAR 3155)
• Anne Flammin (CNRS, ArAr-UMR 5138)
• Tony Silvino (SAVL, ArAr - UMR 5138)

Note

^[1] Le blog : https://ateg.hypotheses.org/