Página inicialÀ l’abandon ? Enjeux socio-spatiaux des territoires délaissés
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Publicado segunda, 17 de fevereiro de 2025

Resumo

À partir du croisement de situations d’abandon diverses, dans différents contextes institutionnels, géographiques et économiques, ce numéro vise à analyser les processus, les normes, les usages et les représentations qui sous-tendent la dévalorisation territoriale. Tous les terrains d’étude sont bienvenus, des pays anciennement industrialisés aux pays majoritairement agricoles, des contextes métropolitains aux espaces ruraux en passant par les villes petites et moyennes.

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Numéro thématique de la revue Géographie et Cultures 

Direction du numéro thématique

Aude Le Gallou (Université de Genève) et Florence Nussbaum (Université Jean Moulin Lyon 3)

Argumentaire

En périphérie de Charleroi (Belgique), les restes d’une immense usine sidérurgique se dressent sur les rives de la Sambre. L’acier n’y coule plus depuis quinze ans. Les ouvriers ont cessé d’aller et venir, les bâtiments tombent en ruine et la végétation s’y développe. Comme nombre d’espaces à l’abandon, le site peut, au premier abord, sembler en marge des dynamiques socio-spatiales contemporaines. À y regarder de plus près, il dit pourtant beaucoup de ces dynamiques sur les plans matériel, symbolique et affectif. La fermeture de l’usine témoigne ainsi des mutations économiques et environnementales des dernières décennies. La friche est aujourd’hui investie par des graffeurs, des ferrailleurs ou encore des explorateurs urbains. Elle incarne l’histoire industrielle de la région, raison pour laquelle la préservation incertaine de son haut-fourneau désaffecté cristallise des enjeux mémoriels et patrimoniaux. Enfin, la dépollution, le démantèlement et la requalification du site soulèvent des questions complexes en matière d’aménagement et de développement urbain.

Ainsi, loin d’être exclus des dynamiques sociales, économiques et politiques actuelles, les espaces abandonnés participent pleinement de la manière dont les sociétés contemporaines s’inscrivent dans l’espace. Mais qu’est-ce exactement que l’abandon ? Si la thématique fait l’objet d’un intérêt croissant depuis une vingtaine d’années (DeSilvey et Edensor, 2013), la notion n’a pas de définition stabilisée en géographie et son usage dans les travaux académiques ne repose pas toujours sur une conceptualisation claire et explicite. On lui préfère parfois d’autres termes (désaffectation, délaissement, vacance) et on aborde souvent l’abandon de manière implicite à travers les espaces dans lesquels il s’incarne (friches, ruines, vacants, délaissés ou autres lieux abandonnés). On propose ici de l’envisager comme : (1) un processus de désinvestissement temporaire de l’espace par les sociétés, qui articule de manière variable des dimensions matérielle, fonctionnelle, économique, symbolique et légale (Le Gallou, 2021) et (2) un état résultant de ce processus.

État et processus, l’abandon invite à des réflexions à la fois sur les dynamiques et sur les formes spatiales. Marqueur de transformations du fonctionnement des sociétés et de leurs inscriptions spatiales, il résulte du jeu complexe de dynamiques et d’acteurs qui interviennent dans le désinvestissement de certains espaces selon des modalités variables en fonction des contextes. Ces processus donnent naissance à des formes spatiales aux caractéristiques spécifiques qui favorisent le développement de nouveaux usages souvent informels. Loin d’être entièrement délaissées, les friches connaissent en effet des réappropriations de natures variées. Au-delà des usages matériels, elles nourrissent également des imaginaires contrastés, allant de la friche polluée répulsive au lieu abandonné esthétisé, et des affects variés. Ces représentations et ces affects influent sur les usages de ces sites, mais également sur les projets dont ils font l’objet. Le traitement de l’abandon s’avère souvent un enjeu d’aménagement délicat. En effet, qu’il passe par la requalification ou par la démolition des friches concernées, il revêt toujours une dimension politique qui s’incarne dans des jeux d’acteurs et des négociations parfois conflictuelles (Béal, Epstein, Kirszbaum et Rousseau, 2024). Ce numéro thématique invite ainsi à explorer, dans une perspective critique, les multiples enjeux géographiques que cristallisent ces espaces ambivalents à plusieurs échelles. 

Axes et questionnements

À partir du croisement de situations d’abandon diverses, dans différents contextes institutionnels, géographiques et économiques, ce numéro vise à analyser les processus, les normes, les usages et les représentations qui sous-tendent la dévalorisation territoriale. Tous les terrains d’étude sont bienvenus, des pays anciennement industrialisés aux pays majoritairement agricoles, des contextes métropolitains aux espaces ruraux en passant par les villes petites et moyennes. Les propositions de contribution peuvent s’inscrire dans les axes suivants :

Facteurs et acteurs de l’abandon

Un premier axe invite à analyser les combinaisons de facteurs et d’acteurs responsables du désinvestissement de certains espaces. Indicateur de périodes de transition (Raffestin, 2012), l’abandon peut résulter de facteurs économiques, politiques, environnementaux ou encore culturels souvent liés entre eux (Sugrue, 2014 [1996] ; Audin, 2019 ; Nacef, 2022). Quels sont les processus qui mènent aux situations d’abandon dans différents contextes et comment interagissent-ils entre eux ? À quelles transformations territoriales renvoient-ils à différentes échelles ? Quelle est la part des dynamiques structurelles et des spécificités contextuelles dans l’apparition des friches ? Les espaces abandonnés le sont-ils parce qu’ils n’ont plus de valeur (économique, affective, sociale et symbolique) ? Pourtant, ces dynamiques variables ne traduisent pas une disparition des acteurs jusqu’alors impliqués dans les espaces concernés : par leurs interrelations et les stratégies qu’ils mettent en place, ils jouent au contraire un rôle majeur dans les processus d’abandon, qui doivent donc être envisagés comme résolument politiques (Akers et Seymour, 2019 ; Nussbaum, 2019a). Quels sont les différents acteurs impliqués dans l’apparition, l’utilisation, la représentation et la gestion des espaces abandonnés ? Quels intérêts et quelles stratégies mettent-ils en jeu ? L’abandon suscite-t-il l’implication d’acteurs spécifiques ?

Usages et pratiques des lieux abandonnés

Un deuxième axe s’intéresse aux formes de réappropriation qui se développent à la faveur du « temps de veille » (Andres, 2006 ; Andres et Ambrosino, 2008) que représente l’abandon. Les friches sont des espaces propices au développement d’usages informels (Edensor, 2005) : pratiques récréatives comme l’urbex (Lesné, 2021 ; Offenstadt, 2022) voire le tourisme (Le Gallou, 2021), pratiques artistiques, exploitation des ressources gratuites qu’ils offrent (squat, glanage, récupération de matériaux) (Kinder, 2016 ; Paddeu, 2017). Souvent invisibilisés dans les pays du Nord global, ces usages interstitiels sont parfois essentiels à la vie quotidienne des populations (Audin, 2021 ; Herbert, 2021). Inversement, la marginalité des espaces abandonnés peut favoriser des activités criminelles qui participent de leur dévalorisation et affectent les conditions de vie des habitants (Skogan, 1990 ; Raleigh et Galster, 2014). Il faut également considérer les appropriations non humaines, les friches se révélant parfois d’étonnants réservoirs de biodiversité (Cirillo et Wei, 2021 ; Muratet et al., 2022).

Les propositions pourront analyser les liens entre un cadre spatial spécifique (dégradation matérielle, moindre sécurisation/régulation) et les usages qui s’y développent : quelles ressources et contraintes l’abandon présente-t-il pour ces usages ? Inversement, que font ces usages aux espaces qu’ils investissent ? Comment s’articulent les pratiques d’acteurs inégalement dotés en capital social et économique sur ces territoires ? Comment les éventuels conflits d’usages sont-ils traités dans ces espaces moins régulés ? L’utilisation informelle de ces espaces vacants participe-t-elle à leur revalorisation (sociale, économique, matérielle) ou à leur exploitation ? Dans la lignée de géographies plus que représentationnelles attentives à la dimension incarnée des expériences spatiales, les propositions pourront également explorer les aspects corporels, sensoriels et émotionnels des usages déployés dans les espaces à l’abandon.

Représentations et affects liés à l’abandon

Au-delà de ses dimensions matérielles, l’abandon fait l’objet de représentations collectives qui influencent les pratiques et les projets relatifs aux friches. Longtemps perçus comme répulsifs (Bachimon, 2014), ces espaces connaissent une revalorisation récente pour leurs qualités esthétiques (Marchand et Meffre, 2010 ; Veillon, 2021, 2023) et expérientielles, dont témoigne l’essor de la pratique de l’urbex (Garrett, 2012 ; Le Gallou, 2021). Ces fantômes géographiques (Maddern et Adey, 2008 ; Barthe-Deloisy et al., 2018 ; Von Hirschhausen, 2023) enchevêtrent passé, présent et futur selon des modalités singulières qui leur confèrent aussi une valeur mémorielle, que ces lieux gardent les traces d’histoires déconsidérées (Offenstadt, 2018) ou qu’une valeur patrimoniale leur soit officiellement reconnue (Bachimon, 2013). Privés de leur fonction productive et de leur valeur économique, certains espaces abandonnés conservent ainsi un rôle symbolique ou identitaire dans les constructions imaginaires et affectives des populations. Ces imaginaires et ces affects s’inscrivent dans des régimes de normes et de valeurs qui participent à la hiérarchisation des territoires et des sociétés. Ils ont par ailleurs une dimension politique : les discours sur l’abandon, souvent portés par des acteurs exogènes, participent parfois à l’invisibilisation des populations de territoires présentés comme vierges (Safransky, 2014 ; Apel, 2015 ; Kinney, 2016).

Les propositions pourront porter sur l’élaboration de ces représentations, mais aussi sur les formes de circulation ou d’hybridation qu’elles connaissent, sur les productions concrètes auxquelles elles peuvent donner lieu, notamment dans le champ artistique, ou encore sur leur dimension politique.

Au-delà de l’abandon : démolition, requalification, reconversion

Un quatrième axe porte sur les enjeux relatifs au traitement de l’abandon. Si elles sont souvent synonymes de nuisances (dévalorisation économique et symbolique, pollution, sécurité), les friches constituent également des opportunités pour l’aménagement des territoires (Andres et Ambrosino, 2008). En fonction des contextes, les espaces abandonnés peuvent faire l’objet de projets de requalification ou au contraire être rasés, voire effacés, par des politiques urbaines poursuivant différents objectifs (Akers, Béal et Rousseau, 2019 ; Bernt, 2019 ; Koscielniak, 2021). Comme les processus qui mènent à l’abandon, ceux qui visent sa résorption soulèvent des enjeux politiques : la définition des projets implique des négociations entre groupes d’acteurs aux représentations et aux intérêts souvent divergents (Mattoug, 2021 ; Nussbaum, 2019b).

Selon quels critères et quelles modalités les projets relatifs aux espaces abandonnés sont-ils élaborés, négociés et mis en œuvre, et à quelle(s) échelle(s) spatiale(s) ? Quels sont les différents acteurs impliqués et les rapports de force qu’ils entretiennent ? Quelles tensions et quels conflits les projets relatifs aux espaces abandonnés peuvent-ils cristalliser ? Que disent-ils des évolutions socio-spatiales dans lesquelles s’inscrivent les dynamiques d’abandon et de réappropriation à différentes échelles ?

L’abandon : enjeux méthodologiques et éthiques

Les recherches sur l’abandon ont mobilisé des méthodes variées, tant pour l’identification et la quantification des surfaces concernées que pour l’exploration des jeux d’acteurs qui les entourent. Des méthodes innovantes ont été développées récemment, du fait d’une disponibilité croissante des données à l’échelle fine (Yin, Yin et Silverman, 2022) ou en explorant des approches sensibles et/ou créatives : explorations marchées (Careri, 2002 ; Fonticelli et al., 2023), vidéos expérimentales (Arboleda, 2023), méthodes sonores (Gallagher, 2015). Parce qu’ils apparaissent souvent comme des “vides” ou des interstices en marge du secteur formel, les espaces à l’abandon se prêtent aux expérimentations. Ces enjeux méthodologiques s’articulent souvent à des questions éthiques relatives au caractère parfois illégal de leur exploration (Dekeyser et Garrett, 2018 ; Lesné, 2023) ou aux frontières incertaines entre investigation scientifique et voyeurisme (Mah, 2014).

En quoi les spécificités des espaces abandonnés incitent-elles (ou non) à mettre en œuvre des méthodes particulières ? Quelles sont ces méthodes et quels en sont les apports pour analyser les enjeux spatiaux liés à l’abandon ? Quels dilemmes éthiques les recherches consacrées à ces espaces peuvent-elles soulever et quelles réponses y apporter ?

Modalités de soumission et d’évaluation

Les articles (entre 35 000 et 50 000 signes maximum, résumés, illustrations et bibliographie inclus) sont à soumettre à la rédaction de la revue Géographie et cultures : gc@openedition.org

au plus tard le 2 juin 2025.

Les instructions aux auteur·e·s sont disponibles en ligne : http://gc.revues.org/605

Pour les figures, la version en ligne peut être en couleurs, mais il est demandé aux auteurs de prévoir une version lisible en niveau de gris pour la publication papier. Pour information, la page fait 12 cm de large, merci d’en tenir compte dans la conception des illustrations.

Les articles seront évalués en double aveugle.

Références

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Datas

  • segunda, 02 de junho de 2025

Palavras-chave

  • espace abandonné, abandon, friche, ruine, urbex, démolition, requalification, reconversion

Contactos

  • Emmanuelle Dedenon
    courriel : emmanuelle [dot] dedenon [at] cnrs [dot] fr

Fonte da informação

  • Emmanuelle Dedenon
    courriel : emmanuelle [dot] dedenon [at] cnrs [dot] fr

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Para citar este anúncio

Aude Le Gallou, Florence Nussbaum, « À l’abandon ? Enjeux socio-spatiaux des territoires délaissés », Chamada de trabalhos, Calenda, Publicado segunda, 17 de fevereiro de 2025, https://doi.org/10.58079/13brx

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