HomeUn présent sans issue. L’écriture de l’insurrection par Tiqqun et le Comité invisible
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Published on Thursday, February 27, 2025

Abstract

Appel à contribution pour un ouvrage collectif en open access consacré à Tiqqun, le Comité invisible et La Fabrique.

Announcement

« Sous quelque angle qu’on le prenne, le présent est sans issue ». Comité invisible[2]

 « Ce système, il faut l’abattre ! ». E. Hazan[3]

Projet

Disons-le d’emblée, cet appel à contributions, pour une publication collective, est atypique. Pas tant par l’objet choisi ni les approches de recherche envisageables, mais par le souhait de travailler en marge de l’université. Nous concevons notre propos indépendamment des validations académiques, c’est-à-dire que nous nous adressons à des lectrices et des lecteurs dont il nous importe peu de savoir d’où elles/ils écrivent, ou si une institution légitime leur prise de parole.

Est ainsi convié quiconque se sent concerné par les dimensions textuelles et lectoriales de cette entreprise anonyme que sont Tiqqun et le Comité invisible, mais également par l’activité éditoriale de La Fabrique. Nous ouvrons à la pluralité des lectures et des écritures, fussent-elles universitaires, activistes, littéraires, artistiques et qui, nous l’espérons, ne craindront pas d’être subversives.

Voici quelques pistes relevées au fil de nos lectures, que nous ramasserons en 4 points : « En quête d’auteur(s) » (A) ; « Les textes » (B) ; « La réception » (C) ; « La Fabrique / Eric Hazan » (D)

(A) En quête d’auteur(s)

La dimension auctoriale sera assez peu, voire pas du tout, envisagée dans cet appel. Le nom du collectif, ou l’auteur pluriel (si l’on préfère), est ici une « fonction », au sens foucaldien du terme[4]. L’anonymat, jamais levé par La Fabrique ni ceux qui composent Tiqqun et le Comité invisible, pourrait donc être un questionnement spontanément évacué. Toutefois, le Comité invisible, Tiqqun et le Parti imaginaire se déployant dans les mêmes voisinage, continuité, ou proximité, nous accueillerons les contributions qui seraient en mesure de mettre au jour et d’explorer quelque dimension auctoriale, ou encore d’étudier les « vertus » de l’anonymat[5].

(B) Les textes

L’objet principal de l’ouvrage collectif à venir, est de discuter (ou disputer) la forme, les sources et références, puis évidemment la nature même du propos, nombre de concepts des textes du Comité invisible et de Tiqqun .

  1. Concernant la forme, tout d’abord, on pourrait se livrer à une analyse du « style insurrectionnel »[6] comprenant un essai de classification générique[7], mener également une critique génétique (Tiqqun, 1999-2001 => Appel, 2003 => Comité invisible, 2007-2017). Ensuite, dans tout le foisonnement de sources et de références (implicites ou explicites), et ce malgré l’absence d’appareil critique, on essaierait de relever (notamment par l’intertextualité) autant les inspirations et influences[8], que les détestations et inimitiés[9].
  2. Concernant le propos des ouvrages du Comité invisible et de Tiqqun, nous noterons, un peu dans le désordre, en en oubliant certainement…

Des figures, des visages 

Une des premières questions que l’on pourrait traiter concerne les figures et visages, acteurs et « médiations », rencontrés dans les écrits de Tiqqun et du Comité invisible. L’on pense bien évidemment, au « ON », au Parti imaginaire et au Bloom, que l’on retrouve dans Tiqqun et Appel ; au Crevard (en le reliant à la casse du droit social et l’ubérisation)[10] ; au pronom « nous »[11], d’autodésignation, autant que flou et « opportuniste » dans le moment de l’émeute, en fonction de la situation (comme « masse de refus »[12]), rencontre de « singularités quelconques » pour un « être commun »[13] : « Pour le communiste, le monde des faits importants s’étend à perte de vue. C’est toute l’alternative entre individuel et collectif que la perception en termes de liens vient révoquer positivement. Un “je” qui, en situation, sonne juste peut être un “nous” d’une rare puissance. Aussi bien, le bonheur propre à toute Commune renvoie à la plénitude des singularités, à une certaine qualité de liens, au rayonnement en son sein de chaque fragment du monde – fin des entités, de leur surplomb, fin des claustrations individuelles et collectives, fin du règne du narcissisme »[14]. Nous touchons là à l’identité du sujet compris dans le « nous », qu’il soit auteur, ami, lecteur-modèle et, a contrario, à la figure de l’adversaire (agent du Parti imaginaire vs citoyen de l’Empire[15]).

Théoriser radicalement l’insurrection 

La question insurrectionnelle lie inséparablement une théorisation et une action dans les écrits de Tiqqun et du Comité invisible. Il nous serait impossible de reprendre tout ce qu’elle recouvre… toutefois, on pourra peut-être s’intéresser : aux « caractères » de l’insurrection, par exemple son irréversibilité[16], sa rupture radicale avec l’économie, avec les médiations institutionnelles (partis, syndicats) ; à l’opposition qui est souvent faite entre une insurrection destituante et une insurrection constituante[17] ; à la critique de l’assembléisme[18]. On ne manquera pas de souligner les conséquences insurrectionnelles des positions de Tiquun et du Comité invisible, et les interrogations qu’elles suscitent.

La fragmentation des espaces de lutte et de vie

 Une grande partie du propos du Comité invisible consiste à relater les événements insurrectionnels (analysés et/ou expérimentés), les mouvements contestataires ou de désobéissance civile, en les situant dans une multiplicité d’espaces, de lieux, de territoires, de zones, avec des temporalités tout aussi multiples[19]. Les espaces de luttes ou de résistance (au capitalisme évidemment, à l’État, aux GAFAM, au contrôle policier, à la justice, au patron, aux syndicats, en bref à tout rapport de domination) se matérialisent dans l’instant de l’émeute[20], de la manifestation, du blocage… puis dans la réappropriation de l’espace autant que l’organisation de lieux destinés à la poursuite de la lutte (zones d’opacité, lieux occupés, ZAD[21]), de lieux à fuir (la métropole[22], les environnements « cyber »[23]), de lieux pour fuir[24], ou simplement de lieux de vie (les communes)[25]. « L’émancipation, hier comme aujourd’hui, dit Jacques Rancière, est une manière de vivre dans le monde de l’ennemi dans la position ambigüe de celui ou celle qui combat l’ordre dominant mais est aussi capable d’y construire des lieux à part où il échappe à sa loi »[26]… ce projet d’ouvrage pourrait accueillir des contributions qui rendent compte de ces constructions de lieux où s’envisagent « une certaine coïncidence du vivre et du lutter » (Tiqqun), des stratégies d’évitement de la métropole (en en prolongeant la critique) ou des expériences communautaires, insurrectionnelles[27], urbaines et/ou rurales[28]. On en discuterait l’actualité et la nature (avec une approche épistémopolitique, de « recherche-action »[29]), voire en revisiterait les formes prises dans l’histoire.

Forme-de-vie 

Parler de lieux de vie, c’est entrevoir la conception éthique de la forme-de-vie, de la vie désirable qui justifie, à elle-seule, le geste insurrectionnel[30] comme elle permet la survenue d’une communauté véritable[31]. Possiblement inspirée des travaux de Giorgio Agamben (s’il n’en a pas été l’auteur, en réalité, dans l’introduction à la guerre civile de Tiqqun), la forme-de-vie est un élément primordial dans les travaux de Tiqqun et du Comité invisible. On pourrait revenir sur l’énonciation de ce concept, à la lumière des écrits de Foucault (L’Herméneutique du sujet), Agamben (en abordant aussi la « vie nue »), voire Nancy (clinamen)[32] et Wittgenstein (Lebensform, plutôt sur le terrain du langage)[33].

(C) La réception

Les ouvrages du Comité invisible et de Tiqqun peuvent être abordés dans leur réception. On s’intéressera certes au lecteur-modèle, implicite (possiblement envisagé par le Comité invisible et Tiqqun, ce qui fait écho aux « figures, visages » évoqués plus haut), mais également au lecteur réel, qui peut évidemment se distinguer du premier, la lecture étant le lieu  « où la structure s’affole » (R. Barthes) (= affaire dite « de Tarnac »)[34]. Il sera intéressant de rendre compte de la sociologie des lecteurs du Comité invisible, de la production d’un sens par les lecteurs, et de toute influence assumée s’ils se font producteurs de texte, à leur tour[35]. Toutes les réceptions sont intéressantes, qu’elles soient favorables, critiques, voire franchement hostiles[36]. On regardera aussi du côté d’une possible « relève » ou tout prolongement « stylistique » et théorique[37].

(D) La Fabrique/Eric Hazan

Au-delà du Comité invisible, nous le disions, toute la « politique » éditoriale de La Fabrique mériterait d’être analysée. Par son catalogue, les options intellectuelles et politiques de ses autrices et auteurs (anticolonialisme, épistémologie intersectionnelle, anticapitalisme, antisionisme, antiracisme, etc.)[38], on pourra se demander quel rôle a joué la maison d’édition, et surtout son fondateur-directeur Eric Hazan, dans la structuration de la réflexion politique et philosophique (à gauche ou à l’« ultragauche »[39]) et dans le questionnement révolutionnaire et insurrectionnel, depuis 1998.

En adoptant une perspective d’histoire du livre et de l’édition, on pourrait : évoquer le fonctionnement interne (« intime ») de La Fabrique[40] ; replacer la maison d’édition dans un environnement éditorial plus large[41] ; s’intéresser, enfin, aux ouvrages d’Eric Hazan, lui-même (seul ou en collaboration) qui ne fut pas qu’un éditeur, mais tout à la fois un découvreur, un théoricien, un compagnon de lutte et, à bien des égards, un maître[42].

Modalités d’édition

Le coordinateur du projet assure l’intégralité du travail éditorial : de l’émission des consignes aux autrices et auteurs, à la mise en forme de l’ouvrage, en passant par la relecture et l’harmonisation du manuscrit.

(A) Relecture

Les relectures des contributions, et les échanges éventuels avec les contributrices et contributeurs, se feront au fil de la réception des articles. Une relecture circulaire, entre tous les contributeurs, pourrait être une piste à explorer.

(B) Édition en archive ouverte

L’ouvrage sera publié au format PDF, en open access. Nous maitrisons ainsi toute la chaîne éditoriale, travaillons à notre rythme, à nos conditions, en toute indépendance. Nous adoptons le format d’ouvrage que nous voulons, éditons un ouvrage de 100 comme 800 pages, avec possiblement des illustrations. La diffusion s’effectue sans restriction, cela relève pour nous de l’évidence et d’une démarche en cohérence avec notre objet et notre conception de la recherche. La publication papier, si elle pouvait s’envisager, se ferait à condition que le PDF soit accessible gratuitement. Il va de soi que les autrices et les auteurs conservent la propriété de leur contribution au projet, et peuvent diffuser sans autorisation de qui que ce soit, y compris la version que nous aurons mise en forme.

(C) Échéances

  • Janvier 2025  Publication de l’appel à propositions
  • 17 mars 2025[43] Envoi des propositions au coordinateur : laurent.kondratuk[at]univ-fcomte.fr
  • 30 septembre 2026  Date butoir de l’envoi des contributions
  • Avant décembre 2026  Relecture, mise en ligne de l’ouvrage

Éléments de bibliographie

Anonyme (2003), Appel [https://nantes.indymedia.org/wp-content/uploads/2023/05/appel.pdf] [réédition : Anonymes (2023), Appel et autres textes suivis d’effet (présentés par Julien Coupat), Divergences].

Aurélie Adler (2023), « “Par le verbe autant que par le feu” : L’émeute comme moment de vérité dans les livres du Comité invisible », L’Esprit créateur, vol. 63/1, p. 63-77. [https://muse.jhu.edu/pub/1/article/886043].

Frank Adloff, Marie Rotkopf (2018), « Ingouvernables ? Puissance poétique et/ou l’impossible réception du Comité invisible en Allemagne », Revue du MAUSS, no 51, p. 129-145.

Giorgio Agamben (1990), La communauté qui vient. Théorie de la singularité quelconque, Seuil.

Giorgio Agamben (2006), « Théorie des dispositifs », Po&sie, no 115, p. 25-33 [réédition Giorgio Agamben (2007), Qu’est-ce qu’un dispositif ?, Payot].

Giorgio Agamben (2015), L’usage des corps. Homo Sacer IV.2, Seuil.

Giorgio Agamben (2016), « Vers une théorie de la puissance destituante », Lundimatin#45 [en ligne] [https://lundi.am/vers-une-theorie-de-la-puissance-destituante-Par-Giorgio-Agamben].

Giorgio Agamben (2018), « Gouvernementalité des métropoles », EcoRev’, no 46, p. 71-76.

Giorgio Agamben (2020), « Elementi per una teoria della potenza destituente”, Pólemos, Materiali di filosofia e critica sociale, I/1, p. 109-124 [téléchargeable : https://www.rivistapolemos.it/wp-content/uploads/2020/08/8.-Giorgio-Agamben-Elementi-per-una-teoria-della-potenza-destituente.pdf] [version italienne avec notes. Il s’agit initialement d’une conférence au séminaire Défaire l’Occident du collectif de Tarnac, 2013, voir référence bibliographique Agamben, 2016].

Rémi Astruc (2020), « Anatomie de Tiqqun. Autopsie d’une époque » [https://doi.org/10.58282/colloques.6681].

Erik Bordeleau (2009), « Anonymat de la présence vs dis-play performatif. Une analyse de Comment faire ? de Tiqqun », Chimères, no 69, p. 73-92.

Alain Brossat (2009), Tous Coupat, Tous coupables, Lignes.

Elias Canetti (1960, éd. 1986), Masse et puissance, Gallimard (coll. « Tel », 96).

Juan Sebastian Carbonell (2018), « La sociologie implicite du Comité invisible », L’homme et la société, no 208, p. 249-268.

Dominique Caboret & Philippe Garrone (2002), La Tiqqounerie [https://infokiosques.net/IMG/pdf/La_Tiqquounnerie_cahier_.pdf].

Quentin Cauchin (2023), « Manières d’écrire l’insurrection. Nathalie Quintane sur les barricades », L’Esprit créateur, vol. 63/1, p. 78-91 [https://hal.science/hal-04063580].

Jérôme Ceccaldi (2002), « Rions un peu avec Tiqqun », Multitudes, 8, p. 239-242.

Émilie Chaudet et Eric Hazan (2018), « Eric Hazan, éditeur insurgé », entretien À voix nue, ép. 4/5, 22 mars 2018 [https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/a-voix-nue/les-insurrections-ne-se-produisent-jamais-de-la-maniere-dont-on-les-attend-4220921].

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Eric Hazan (2006), LQR : la propagande au quotidien, Raisons d’agir.

Eric Hazan (2007), Changement de propriétaire. La guerre civile continue, Seuil.

Eric Hazan (2015), La dynamique de la révolte. Sur les insurrections passées et d’autres à venir, La Fabrique.

Eric Hazan (2016), Pour aboutir à un livre. La fabrique d’une maison d’édition, La Fabrique.

Eric Hazan et Kamo (2013), Premières mesures révolutionnaires, La Fabrique.

Justine Huppe (2019), « L’insurrection qui vient par la forme. Politique des styles chez Nathalie Quintane », COnTEXTES, 22, [En ligne] [https://journals.openedition.org/contextes/6975].

Arthémis Johnson (2017), « Remercions les rédacteurs du Comité invisible de nous donner l’occasion de leur dire franchement qu’ils nous emmerdent. Maintenant, Comité invisible », Vacarme [En ligne] [https://vacarme.org/article3054.html].

Lundimatinpapier (2018), #2, 2008-20018. Textes relatifs à l’affaire dite “de Tarnac”.

Frédéric Lordon (2019), Vivre sans ? Institutions, police, travail, argent… Conversation avec Félix Boggio Éwanjé-Épée, La Fabrique.

Frédéric Lordon (2024), « Les apories ontologiques de la destitution », 15 p. [https://hal.science/hal-04387206/] [version française de l’article « Le aporie ontologiche della destituzione », Almanacco di Filosofia e Politica, 5, 2023, p. 33-48]

Patrick Marcolini (2009), « Héritiers situationnistes », Le Tigre, no 30, p. 30-33. [http://www.le-tigre.net/IMG/pdf/TM_16363_dzWXdw.pdf].

Patrick Marcolini (2021), « La “commune” du Comité invisible, une métaphore de métaphores », COnTEXTES, 30, [En ligne] [http://journals.openedition.org/contextes/9966].

Marielle Macé (2016), Styles. Critique de nos formes de vie, Gallimard.

Marielle Macé (2017), « “Nouons-nous”. Autour d’un pronom politique », Critique, no 841-842, p. 469-483.

Lionel Maurel (2017), « Le Comité invisible et les Communs : pourrons-nous encore être « “amis” ? », Blog S. I. Lex [En ligne] [https://scinfolex.com/2017/08/31/le-comite-invisible-et-les-communs-pourrons-nous-encore-etre-amis/]

Pascal Nicolas-Le Strat (2024), Faire recherche en commun. Chronique d’une pratique éprouvée, Éd. du commun.

Ugo Palheta (2016), « L’insurrection qui revient. Les influences visibles du Comité invisible », Revue du Crieur, no 4, p. 58-73.

Nathalie Quintane (2018), Un œil en moins, P.O.L.

Jacques Rancière (2017), En quel temps vivons-nous ? Conversation avec Eric Hazan, La Fabrique.

Roland Simon (2015, 2e éd.), Histoire critique de l’ultragauche, Senonevero.

Louis Staritzky (2024), Pour une sociologie des tentatives. Faire monde depuis nos vies quotidiennes, Éd. du commun.

Nicholas Thoburn (2016), Anti-book. On the Art and Politics of Radical Publishing, University of Minnesota Press.

Tiqqun (1999), Organe conscient du Parti imaginaire, Exercices de Métaphysique Critique, n1, Paris, diffusion Les Belles-Lettres.

Tiqqun (2000), Théorie du Bloom, La Fabrique. [https://translationcollective.wordpress.com/wp-content/uploads/2011/03/bloom-fr.pdf]

Tiqqun (2001), Organe de liaison au sein du Parti imaginaire, Zone d’Opacité Offensive, no 2, Paris, diffusion Les Belles-Lettres. [reprise dans Tiqqun (2009a), Tout a failli, vive le communisme !, La Fabrique : https://lafabrique.fr/wp-content/uploads/2017/05/pdf_Tout_a_failli_vive_le_communisme.pdf ; et Tiqqun (2009b) Contributions à la guerre en cours, La Fabrique : https://lafabrique.fr/wp-content/uploads/2017/05/pdf_Contributions.pdf].

Léo Vesco (2023), « Le graffiti de Tiqqun au Comité invisible », Fabula.org [en ligne] (DOI : 10.58282/colloques.9549].

Notes 

[1] Coordinateur Laurent Kondratuk : laurent.kondratuk@univ-fcomte.fr / https://cv.hal.science/laurent-kondratuk

[2] Comité invisible, 2007, p. 7.

[3] Chaudet & Hazan, 2018.

[4] Foucault, 1969 ; Confavreux, Deléan & Hazan, 2015 ; Thoburn, 2016.

[5] Tiqqun, 2000, p. 135-136 : « Le Comité Invisible : une société ouvertement secrète une conspiration publique une instance de subjectivation anonyme, dont le nom est partout et le siège nulle part, la polarité expérimentale-révolutionnaire du Parti imaginaire. Le Comité Invisible : non pas une organisation révolutionnaire, mais un étage supérieur de la réalité, un territoire méta-physique de sécession qui prend l’ampleur d’un monde, l’espace de jeu dont la création positive peut seule accomplir la grande migration hors du monde de l’économie […] Le Comité Invisible – l’espace concret où circulent nos attentats, nos écrits, nos gestes, nos paroles, nos rassemblements, nos événements : notre désertion – transfigure la totalité de ce que nous avions passé comme compromis, de ce que nous avions enduré comme “aliénations”, en stratégie d’infiltration. L’Autre cesse de nous posséder : même, la possession s’inverse, devient douce. Nous recouvrons l’acte dans un rapport non-prescrit à notre puissance ».

Plus loin, dans la « postface à l’édition italienne de la Théorie du Bloom (mars 2004) » : « Tiqqun, pour commencer, n’est pas un auteur, ni singulier ni collectif. L’insistance avec laquelle ON a tenu à modérer, en Italie, chaque recension des Premiers matériaux pour une théorie de la Jeune-Fille par la mention qu’ils étaient le fait de cette espèce folklorique mais heureusement éteinte – “un groupe d’intellectuels parisiens” – renseigne assez sur les méfaits inhérents à la fiction-auteur : neutraliser toute vérité quant à ses conséquences pour moi, en lui assignant un propriétaire. Tiqqun, pour sûr, n’est pas un groupe : Tiqqun est un moyen, un moyen dans la constitution en force d’une position » : Tiqqun, 2000, p. 143-144.

Entre Tiqqun et l’Insurrection qui vient s’intercale l’opuscule Appel, où nous retrouverons des propos similaires sur le « nous de position » : « Le NOUS qui s’exprime ici n’est pas un NOUS délimitable, isolé, le NOUS d’un groupe. C’est le NOUS d’une position. Cette position s’affirme dans l’époque comme une double sécession : sécession avec le processus de valorisation capitaliste d’une part, sécession, ensuite, avec tout ce qu’une simple opposition à l’empire, fût-elle extraparlementaire, impose de stérilité ; sécession, donc, avec la gauche. Où “sécession” indique moins le refus pratique de communiquer qu’une disposition à des formes de communication si intenses qu’elles arrachent à l’ennemi, là où elles s’établissent, la plus grande partie de ses forces. Pour faire bref, nous dirons qu’une telle position emprunte aux Black Panthers pour la force d’irruption, à l’autonomie allemande pour les cantines collectives, aux néo-luddites anglais pour les maisons dans les arbres et l’art du sabotage, aux féministes radicales pour le choix des mots, aux autonomes italiens pour les autoréductions de masse et au mouvement du 2 Juin pour la joie armée » : Anonyme, 2003, p. 10.

Voir encore Tiqqun, 2001 et 2009b ; Girard, 2009 ; Bordeleau, 2009 ; Dufresne, 2012 ; Giorgio Agamben, « Tiqqun et l’anonymat », Lundimatinpapier, 2018, p. 53-56 ; Astruc, 2020.

[6] Cauchin, 2023 ; Vesco, 2023 ; Huppe, 2019 ; Guest, 2018.

[7] La tâche s’avère complexe tant Tiqqun et le Comité invisible mêlent les influences, lient le texte à l’image et peuvent avoir une vraie démarche esthétique (Tiqqun, particulièrement), en faisant se côtoyer des écrits de nature philosophico-politique (communiste, autonomiste, anarchiste ; Internationale situationniste, Invariance…) et des échos de la rue : Marcolini, 2009 ; Didi-Huberman, 2019, p. 121-135.

[8] L’intitulé du premier ouvrage pourrait être inspiré de Walter Benjamin (La philosophie qui vient) ou, bien entendu, de Giorgio Agamben (La communauté qui vient). Deux auteurs majeurs dans l’entourage de Tiqqun, du Comité invisible et de la Fabrique. On notera toutefois que Giorgio Agamben, à qui les concepts de « forme-de-vie », de « pouvoir destituant » ou de « dispositifs » peuvent avoir été empruntés, n’est cité explicitement dans aucun des 3 ouvrages du Comité invisible : Lordon, 2019, p. 62 s.

[9] « C’est […] une profonde sensation de malaise qui m’a étreint lorsque je l’ai refermé. Car si en apparence l’ouvrage [Maintenant du Comité invisible] – comme À nos amis le faisait déjà – met constamment en avant le concept “d’amitié” (en affichant l’objectif de “frayer des chemin” ou “d’organiser des rencontre” entre des “mondes amis fragmentés”), il constitue avant tout une expression particulièrement acerbe d’inimitiés, frappant à peu près toutes les composantes du mouvement social. Communistes, syndicalistes, négristes, écologistes, féministes, municipalistes, acteurs de l’Économie Sociale et Solidaire, militants de la Transition : tout le monde y passe successivement, dans un esprit d’excommunication – j’emploie le mot à dessein – traquant la moindre compromission avec le système économique et politique comme motif de disqualification définitive » : Maurel, 2017 ; ainsi que Ceccaldi, 2002 ; Johnson, 2017.

[10] Tiqqun, 2001 ; Tiqqun, 2009b ; Comité invisible, 2007, p. 27-37 ; Comité invisible, 2017, p. 87-107 ; Carbonell, 2018.

[11] Macé, 2017.

[12] « […] des hommes ensemble ne veulent plus faire ce qu’ils ont fait jusqu’à présent à titre individuel. Le refus est soudain, interdiction qu’ils s’imposent à eux-mêmes. […] Elle s’impose en tout cas avec la plus grande force. Elle a le caractère inconditionné d’un commandement, mais c’est son caractère négatif qui est déterminant. Jamais, même quand l’apparence est contraire, elle ne vient réellement du dehors. Elle naît toujours d’un besoin des intéressés eux-mêmes. Dès que l’interdiction est prononcée, la masse commence à se former. Tous se refusent à faire ce que le monde extérieur attend d’eux » : Canetti, 1960, p. 55-56.

[13] Agamben, 1990.

[14] Comité invisible, 2017, p. 140.

[15] « Nous n’avons rien à dire aux citoyens de l’Empire : il faudrait pour cela que nous ayons quelque chose en commun. Pour eux, la règle est simple : soit ils désertent, se jettent dans le devenir et nous rejoignent, soit ils restent là où ils sont et ils seront alors traités selon les principes bien connus de l’hostilité : réduction et aplatissement » : Tiqqun, 2001, p. 33 ; Tiqqun, 2009b, p. 96.

[16] Comité invisible, 2007, p. 121 ; Hazan & Kamo, 2013.

[17] Comité invisible, 2014, p. 54 ; Comité invisible, 2017, p. 75 ; Agamben, 2016 ; Lordon, 2024. On pourrait analyser plus particulièrement les motifs d’opposition aux travaux de Michael Hardt et Antonio Negri (sur la question de la constitution autant que des Commons : Comité invisible, 2014, p. 208 s. ; Comité invisible, 2017, p. 82-83 ; Dardot & Laval, 2014 ; Maurel, 2017).

[18] Comité invisible, 2014, p. 59-64 ; Comité invisible, 2017, p. 52-56.

[19] Liste non exhaustive : « révolte des banlieues » ; Occupy Wall Street ; émeutes de la Troïka en Grèce, lors des réunions de la COP, du G8 ou de l’OMC ; « Printemps arabe » ; ZAD de Notre-Dame-des-Landes ; « mouvement des places » ; Nuit debout ; insurrection zapatiste ; commune d’Oaxaca, etc.

[20] Adler, 2023.

[21] Dechézelles & Olive, 2017 ; Douat, 2024.

[22] Tiquun, 2000, p. 54-60 ; Anonyme, 2003, p. 29-30 ; Comité invisible, 2007, p. 38-48 ; Agamben, 2018. On pourra lire avec intérêt Conseil nocturne, 2019, notablement influencé par Tiqqun et le Comité invisible.

[23] Comité invisible, 2014, p. 101-131 ; Comité invisible, 2017, p. 46-47.

Pas étrangère aux « environnements cyber » (et à la métropole !), on pourra s’intéresser à la question des « dispositifs » : Tiqqun, 2001 ; Tiqqun, 2009a ; Tiqqun, 2009b (particulièrement « L’hypothèse cybernétique ») ; Agamben, 2006.

[24] « Notre stratégie est [donc] la suivante : établir dès maintenant un ensemble de foyers de désertion, de pôles de sécession, de points de ralliement. Pour les fugueurs. Pour ceux qui partent. Un ensemble de lieux où se soustraire à l’empire d’une civilisation qui va au gouffre » : Anonyme, 2003, p. 53.

[25] Marcolini, 2021.

[26] Rancière, 2017, p. 52.

[27] Celles qui sont certes relatées par Tiqqun et le Comité invisible, mais aussi ultérieures, par exemple les Gilets jaunes.

[28] Contemporain de À nos amis du Comité invisible, voir Collectif Mauvaise troupe, 2014. Cet ouvrage rend compte d’une multitude de stratégies de lutte et d’expériences communautaires.

[29] Nicolas-Le Strat, 2024 ; Staritzki, 2024 ; Quintane, 2018.

[30] « Ce qui est en jeu dans les insurrections contemporaines, c’est la question de savoir ce qu’est une forme désirable de vie, et non la nature des institutions qui la surplombent » : Comité invisible, 2014, p. 49.

[31] « Lorsque deux corps affectés, en un certain lieu, à un certain moment, par la même forme-de-vie viennent à se rencontrer, ils font l’expérience d’un pacte objectif, antérieur à toute décision. Cette expérience est l’expérience de la communauté » : Tiqqun, 2001, p. 7 ; Tiqqun, 2009b, p. 22.

[32] L’idée de clinamen, comme condition de la communauté pourrait avoir été empruntée à Jean-Luc Nancy (voir La Communauté désœuvrée).

[33] Sur les « formes-de-vies » : Tiqqun, 2000 ; Tiqqun, 2001, p. 4 s. ; Tiqqun, 2009b, p. 15 s. ; Agamben, 2015 ; Ferrarese, 2015 ; Macé, 2016 ; Comité invisible, 2017.

[34] Ex. : les enquêteurs ou les magistrats en charge de l’affaire du sabotage de lignes TGV qui virent en L’insurrection qui vient un « mode opératoire » terroriste. L’affaire dite de Tarnac a ceci de « fascinant » qu’elle est l’illustration parfaite, ou la caricature, de l’oppression policière et judiciaire tant dénoncée par le Comité invisible : Lundimatinpapier, 2018 ; Dufresne, 2012.

Une analyse d’ensemble de cette affaire, des plaidoiries, des décisions, ou de toute pièce de procédure mentionnant les écrits du Comité invisible aurait son intérêt. Une étude pointue sur l’inflation réglementaire, législative, répressive, et « d’exception » antiterroriste, serait également la bienvenue. 2 aspects donc : une analyse de procédure pénale et de jurisprudence ; une analyse des dispositifs anti-terroristes qui se sont accumulés, ou sont entrés (par réception), dans l’ordre juridique français. Concernant la science politique, on pourrait s’intéresser, dans un premier temps, aux collectifs et opérations de soutien constitués (Lundimatinpapier, 2018 ; Brossat, 2009) ; dans un second mouvement, aux positionnements des appareils et personnalités politiques, qui ont pu se situer en opposition au propos du Comité invisible, à l’heure de l’affaire dite « de Tarnac », voire encourager une surenchère de la censure et de la répression.

[35] Adloff & Rotkopf, 2018 ; Palheta, 2016. Pour une introduction à l’esthétique de réception et des 3 dimensions auctoriale, textuelle et lectoriale, on peut utilement se reporter à Antoine Compagnon (1998), Le démon de la théorie. Littérature et sens commun, Seuil.

[36] Caboret & Garrone, 2002 ; Ceccaldi, 2002 ; Johnson, 2017.

[37] Entêtement, 2024.

[38] « Dans nos choix éditoriaux, il est un critère tout à fait absent : la cohérence politique. On trouve au catalogue des ouvrages écrits par des communistes orthodoxes, des anarchisants, des trotskistes, des marxistes plus ou moins distanciés et beaucoup d’auteurs qui ne se reconnaîtraient dans aucune de ces chapelles. Je ne pense pas que cette diversité risque d’aboutir à une sorte de bric-à-brac mais qu’elle est au contraire indispensable dans une maison d’édition vivante, qui n’est pas un parti politique. C’était d’ailleurs le cas chez Maspero : proche de la ive Internationale, il publiait pourtant des auteurs qui en étaient fortement éloignés. Si la cohérence politique n’est pas notre souci, nos livres ont cependant en commun de se situer souvent sur les lignes de fracture de “la gauche”, là où ça fait mal : l’islam, l’antisémitisme, le voile, les putes, tous sujets où le consensus “progressiste” est chaque jour mis à mal. C’est d’ailleurs une autre façon de susciter des inimitiés » : Hazan, 2016, p. 38 ; également Hazan, 2005.

[39] Tiqqun, le Comité invisible, et Eric Hazan n’emploient dans aucun de leurs écrits le terme « ultragauche » (étiquette dans laquelle sont souvent enfermés les 2 collectifs). Sans être certain qu’une discussion de cette classification (ou appartenance supposée) serait pertinente, nous souhaitions reproduire la définition qu’en donne Roland Simon, qui ne nous parait pas tomber complètement à côté de notre projet : « On peut appeler ultragauche, toute pratique, organisation, théorie, qui définissent la révolution comme affirmation du prolétariat et simultanément critiquent et rejettent toutes les médiations qui sont la montée en puissance de la classe à l’intérieur du mode de production capitaliste (organisations politiques, syndicalisme, parlementarisme...) par laquelle seulement peut exister cette affirmation. En cela, l’ultragauche est une contradiction en procès. Cette contradiction constitue toute la richesse et l’intérêt de l’ultragauche. En poursuivant un but dont elle supprime tous les moyens rationnels et pratiques de réalisation, elle est constamment un problème pour elle-même. La limite sur laquelle butent sans cesse ses théoriciens est de conserver un être révolutionnaire du prolétariat, être véritable qui doit se révéler, en le séparant de la classe telle qu’elle existe dans le mode de production capitaliste. D’où la mystique de l’autonomie/auto-organisation qui doit être la révélation de l’être véritable et toujours là de la classe qui va faire exploser, dépasser, la façon dont elle existe comme classe de ce mode de production » : Simon, 2015, p. 19-20.

[40] Hazan, 2016.

[41] Aux côtés d’Agone, Libertalia, Lignes, éditions du Croquant, Galilée, Raisons d’agir, Amsterdam, Au bord de l’eau, Divergences, Crise et Critique… et dans la filiation de François Maspero (« modèle indépassable », disait Hazan) ou de Jérôme Lindon (Éditions de Minuit).

[42] Eric Hazan a mis la question de l’insurrection au centre de ses propres écrits : en tant qu’historien (xviiie-xxe siècles) ; en plaçant en synopse les insurrections des xixe et xxe siècles avec les événements contemporains (Hazan, 2015) ; ou en étant partie prenante de la réflexion contemporaine sur l’insurrection, la rhétorique néolibérale (LQR) ou l’actualité politique (notamment en rendant compte du quotidien du peuple palestinien, ou lorsqu’il chronique les premiers mois de la présidence de Nicolas Sarkozy) (Hazan, 2004 ; Hazan, 2005 ; Hazan, 2006 ; Hazan, 2007 ; Hazan & Kamo, 2013).

[43] Nous voudrions, idéalement, recevoir les propositions de contributions début mars 2025. Toutefois, compte tenu d’un calendrier que nous voulons le plus souple possible, toutes les propositions seront étudiées au-delà.

Subjects


Date(s)

  • Monday, March 17, 2025

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Keywords

  • Tiqqun, Comité invisible, insurrection, La Fabrique

Information source

  • Laurent Kondratuk
    courriel : laurent [dot] kondratuk [at] univ-fcomte [dot] fr

License

CC0-1.0 This announcement is licensed under the terms of Creative Commons CC0 1.0 Universal.

To cite this announcement

« Un présent sans issue. L’écriture de l’insurrection par Tiqqun et le Comité invisible », Call for papers, Calenda, Published on Thursday, February 27, 2025, https://doi.org/10.58079/13dy7

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