Announcement
Argumentaire
Ce numéro se propose de réfléchir à la relation aux restes humains en contexte d’esclavage et de post-esclavage, thématique que nous invitons à aborder dans une approche pluridisciplinaire, mettant en dialogue l’histoire, l’anthropologie, la philosophie, l’archéologie, la bio-archéologie, ou encore le droit.
Posée sous l’angle de la dignité de la personne, la question du droit juridique des restes humains (Fontanieu 2014) soulève des enjeux éthiques et patrimoniaux éminemment actuels. En France, à la suite de la loi définitivement adoptée le 26 décembre 2023, qui visait à faciliter la restitution de restes humains appartenant aux collections publiques, un rapport a été élaboré le 8 janvier 2025 sur les « restes humains ultramarins ». Le droit à la sépulture, aujourd’hui largement admis et inscrit dans les lois de diverses nations, n’a pas – ou que marginalement – concerné les esclavisé·es. La question du traitement fait aux morts « mis en marges » a été en partie traitée en histoire et en archéologie (Carol & Renaudet 2023). La philosophie s’est également intéressée à ces morts sans sépulture dont on ne peut pas faire le deuil (Butler 2004). Pour de nombreux descendants d’esclavisé·es africain·es, en particulier, le rattachement à des restes ancestraux reste complexe, en raison de l’absence de tombeaux individuels ou d’identification d’aïeux inhumés dans des sites funéraires collectifs. La découverte, la conservation, l’étude de cimetières d’esclavisé·es et des restes humains éventuellement exhumés lors de fouilles archéologiques (à l’île Maurice, à Manhattan, par exemple), se révèlent ainsi des sources irremplaçables pour renseigner sur les identités et les vies des personnes en situation d’esclavage et de post-esclavage (Seetah et al. 2010 ; Blakey 2014).
Est-ce que la patrimonialisation de tels sites funéraires de l’esclavage, ou encore de possibles restitutions ou rapatriements de restes de personnes esclavisées (notamment en France vers les territoires ultramarins), peuvent être considérées comme des formes de réparation – existentielle, sociale, politique, épistémique ? Peut-on ainsi retisser des fils entre les morts et les vivants, et quelle doit être la nature de ces fils pour que les morts soient traités respectueusement ?
Certains restes de personnes esclavisées et de leurs descendants ont été mis en collection et sont toujours conservés dans des musées à travers le monde (États-Unis, Canada, Brésil, Europe, Afrique du Sud, etc.), exposés ou (plus souvent aujourd’hui) dissimulés dans les réserves. Au cours du XIXᵉ siècle abolitionniste, au moment où l’ethnographie prenait son essor de part et d’autre de l’Atlantique, la médecine et la science des « races » ont systématisé l’exploitation scientifique de cadavres, de crânes et d’ossements, notamment de personnes désignées comme « noires » et/ou « esclaves » (Willoughby 2022). Dans ce contexte historique, les collections de crânes et autres restes humains, ainsi que les collections de moulages faciaux, ont été utilisées pour théoriser le racisme scientifique (Mitchell & Michael 2019 ; Boyer-Rossol & Piccioni 2023). L’étiquetage « esclaves » de crânes humains mis en collection met en évidence la perpétuation d’un processus de déshumanisation (Roque 2023). Mais, quelquefois, l’abolitionnisme et l’antiracisme ont pu également s’accommoder de, voire inciter à, une approche « scientifique » de la diversité raciale et même de l’étude des restes humains (Branson 2017). L’accès aux corps subalternes et les traitements scientifiques et muséographiques de restes humains racialisés (dissections, mesures, moulages post-mortem, crânes anonymisés exposés, etc.) posent la question de la perpétuation de rapports de pouvoir et de pratiques de violence après la mort biologique, y compris en période post-abolitionniste. Depuis une vingtaine d’années, l’anthropologie biologique et la muséologie tendent à intégrer des normes éthiques de travail et de conservation en ce qui concerne les restes humains (Antoine 2014), comme le met en évidence la multiplication des chartes pour le soin et le traitement des restes humains au sein de collections muséales, et à considérer les aspects de justice réparatrice et de restitution.
Si la mise en collection de restes humains – y compris de personnes esclavisées – a entraîné une forme de réification des personnes défuntes, leur identification et/ou leur « re-filiation » (historique, biologique à travers des tests ADN, ou encore symbolique à travers des cérémonies funéraires) à des descendants entraînerait-elle une forme de « réhumanisation » de ces restes ancestraux (Rassool 2015) ? Est-ce que la « mort sociale » de l’esclave (processus de perte d’identité sociale, de relations sociales et de désintégration progressive du corps) (Patterson 1982 ; Brown 2008 ; Kralova 2015) se perpétue après la mort biologique ? Qu’est-il advenu des corps de celles et ceux qui de leur vivant étaient jugé·es « indignes » ou marginalisé·es en contexte de sociétés esclavagistes ? Quelle humanité dans la mort pour les personnes mises en esclavage ? Comment assurer l’intégrité des corps défunts en situation d’esclavage ? Enfin, comment hérite-t-on aujourd’hui de ces morts ?
Nous accueillerons des propositions émanant de spécialistes en anthropologie biologique et sociale, en histoire, en archéologie, en droit et en muséologie.
Axes
- Les contributions peuvent porter entre autres sur les thèmes suivants :
- Quelles sources matérielles et immatérielles contiennent les cimetières et tombeaux sur les identités, les vies et les morts des esclavisé·es
- Rites funéraires, cultes religieux, pratiques spirituelles et culturelles autour des restes ancestraux (localisés ou absents)
- L’exploitation scientifique des corps morts de personnes d’ascendance africaine et servile : expérimentations médicales et chirurgicales, mesures et moulages post-mortem
- Racisme scientifique, antiracisme, et collections de crânes et d’ossements d’individus dits « esclaves » et « noirs »
- Déportation, anonymisation et objectivation de restes humains mis en collection en contexte esclavagiste et post-abolitionniste
- Restitutions, rapatriements, réinhumation et/ou réhumanisation de restes humains dont l’histoire est liée à celle de l’esclavage et de ses abolitions
- Patrimonialisation et politiques mémorielles autour de sites funéraires de l’esclavage
Modalités de soumission
Les propositions d’articles (entre 500 et 800 mots) sont à envoyer à ciresc.redaction@cnrs.fr,
avant le 1er juin 2025
Les décisions concernant les manuscrits retenus seront annoncées le 1er juillet 2025.
Les articles acceptés (45 000 caractères maximum, espaces compris, bibliographie comprise) devront être soumis en français, anglais, espagnol ou portugais, avant le 2 novembre 2025. Ils seront accompagnés d’une synthèse de 3 600 signes maximum espaces compris. La liste complète des recommandations aux auteur·trices est disponible ici.
Les versions finales devront être prêtes pour le 1er juillet 2026.
Éditeurs scientifiques
- Magali Bessone, professeure de philosophie politique à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (ISJPS-PhiCo-NoSoPhi), membre de l’Institut universitaire de France (IUF)
- Klara Boyer-Rossol, chercheuse internationale au Bonn Center for Dependency and Slavery Studies (BCDSS) de l’université de Bonn
- Ricardo Roque, professeur et chercheur à l’Institut des sciences sociales (ICS) de l’université de Lisbonne
Références sélectives
Antoine Daniel, 2014. « Curating Human Remains in Museum Collections : Broader Considerations and a British Museum Perspective », dans Alexandra Fletcher, Daniel Antoine & John David Hill (dir.), Regarding the Dead : Human Remains in the British Museum, Londres, British Museum, p. 3-9.
Blakey Michael L., 2014. « L’African Burial Ground de New York : d’un secret national à un monument national », dans André Delpuech & Jean-Paul Jacob (dir.), Archéologie de l’esclavage colonial, Paris, La Découverte, p. 317-345.
Blanckaert Claude, 2003. « Les conditions d’émergence de la science des races au début du xixᵉ siècle », dans Sarga Moussa (dir.), L’Idée de « race » dans les sciences humaines et la littérature (xviiiᵉ et xixᵉ siècles), Paris, L’Harmattan, p. 133-149.
Boyer-Rossol Klara & Lucia Piccioni, 2023. « Introduction », dans Klara Boyer-Rossol & Lucia Piccioni (dir.), « Crânes, cerveaux et têtes moulées. Penser les collections scientifiques des empires (fin du xviiiᵉ-milieu xxᵉ siècle) », Artefact, n° 19, p. 9-23.
Branson Susan, 2017. « Phrenology and the Science of Race in Antebellum America », Early American Studies, n° 15/1, p. 164-193.
Brown Vincent, 2009. « Social Death and Political Life in the Study of Slavery », American Historical Review, n° 114/5, p. 1231-1249.
Butler Judith, 2004. Precarious Life. The Powers of Mourning and Violence, Londres/New York, Verso.
Carol Anne & Isabelle Renaudet (dir.), 2023. Des morts qui dérogent. À l’écart des normes funéraires, xixe-xxe siècles, Aix-en-Provence, Presses universitaires de Provence.
Clippele Marie-Sophie de, 2023. Restes humains et patrimoine culturel : de quels droits ?, Limal, Anthemis.
Fontanieu Guillaume, 2014. « La question juridique des restes humains sous l’angle de la dignité de la personne », Les Annales de droit, n° 8, p. 197-227.
Králová Jana, 2015. « What Is Social Death ? », Contemporary Social Science, n° 10/3, p. 235-248.
Michel Aurélia, 2020. Un monde en nègre et blanc. Enquête historique sur l’ordre racial, Paris, Le Seuil.
Mitchell Paul Wolff & John S. Michael, 2019. « Bias, Brains, and Skulls : Tracing the Legacy of Scientific Racism in the Nineteenth-Century Works of Samuel George Morton and Friedrich Tiedemann », dans Jamie A. Thomas & Christina Jackson (dir.), Embodied Difference. Divergent Bodies in Public Discourse, Lanham, Lexington Books, p. 77-98.
Patterson Orlando, 1982. Slavery and Social Death. A Comparative Study, Cambridge/Londres, Harvard University Press.
Rassool Ciraj, 2015. « Re-Storing the Skeletons of Empire : Return, Reburial and Rehumanisation in Southern Africa », Journal of Southern African Studies, n° 41/3, p. 653-670.
Roque Ricardo, 2023. « Enslaved Remains : The “Slave Boy” Inscription and the Histories of Racialized Collections », Artefact, n° 19, p. 147-175.
Seetah Krish et al., 2010. Le Morne Cemetery : Archaelogical Investigations. The 2010 Season : Excavation, Results and Interpretation, The Truth and Justice Commission : Report Prepared on the Archaeological Excavations at le Morne Cemetery.
Willoughby Chistopher, 2022. Masters of Health. Racial Science and Slavery in U.S. Medical Schools, Chapel Hill, The University of North Carolina Press.
Theme of this Issue
This issue explores how the relationship with human remains has evolved in the context of slavery and post-slavery. It takes a multidisciplinary approach, bringing together history, anthropology, philosophy, archaeology, bioarchaeology, and law.
The question of the legal status of human remains (Fontanieu 2014) raises ethical and heritage issues that are highly relevant today from the perspective of human dignity. In France, a report on the “repatriation of human remains abroad” was drawn up on January 8, 2025, following the law of 26 December, 2023, aimed at facilitating the repatriation of human remains belonging to public collections. The right to burial is now widely accepted and enshrined in the laws of various countries. However, it does not, or only marginally, concern enslaved people. The treatment of the “marginalized” dead has been addressed in part by the fields of history and archaeology (Carol & Renaudet 2023). Philosophy has also taken an interest in these unburied bodies that cannot be mourned (Butler 2004). For many descendants of formerly enslaved people, mainly Africans, the process of tracing ancestral remains has proven complex. This is due to the lack of individual graves and the difficulty of identifying ancestors buried in collective graves. The discovery, preservation, and study of cemeteries of enslaved people and all human remains unearthed during archaeological excavations (for example, in Mauritius and Manhattan) are therefore proving invaluable sources of information about the identities and lives of people in slavery and post-slavery situations (Seetah et al. 2010; Blakey 2014).
Can the protection of such cemeteries of enslaved people, or even the return or repatriation of the remains of enslaved people (especially in France to the overseas territories), be seen as forms of reparation - existential, social, political, epistemic? Can the links between the dead and the living be re-established in this way? And what should be the nature of these links if the dead are to be treated with respect?
Some of the remains of enslaved people and their descendants have been collected. They are still kept in museums worldwide (United States, Canada, Brazil, Europe, South Africa, etc.), either exhibited or (more often now) hidden away in storerooms. During the abolitionist 19th century, at a time when ethnography was emerging on both sides of the Atlantic, both medicine and “race” science systematised the scientific exploitation of bodies, skulls, and bones, especially those labelled “black” and/or “slave” (Willoughby 2022). In this historical context, collections of skulls and other human remains, as well as collections of face casts, have been used to theorise scientific racism (Mitchell & Michael 2019; Boyer-Rossol & Piccioni 2023). The pervasive process of dehumanisation is demonstrated by the labelling of human skulls in collections as “slaves” (Roque 2023).
In some cases, however, abolitionism and anti-racism have managed to embrace or even promote a “scientific” approach to racial diversity and the study of human remains (Branson 2017). Access to subaltern bodies and the treatment of racialised human remains in both science and museography (dissection, measurement, post-mortem casts, display of anonymised skulls, etc.) all raise questions about the perpetuation of power relations and practices of violence after death, including in the post-abolitionist period. Ethical standards for working with and preserving human remains have been increasingly incorporated into biological anthropology and museology over the last two decades (Antoine 2014). The growing number of charters for caring and handling human remains in museum collections evidences this. It is also reflected in the consideration of restorative justice and restitution.
There has been a certain reification of the deceased through the collection of human remains, including those of formerly enslaved people. The question, then, is whether their identification and/or “reunification” (historically, biologically through DNA testing, or symbolically through burial ceremonies) with their descendants can lead to some form of “rehumanisation” of these ancestral remains (Rassool 2015). Does the “social death” of the enslaved person (“a loss of social identity, a loss of social connectedness, and losses associated with disintegration of the body”) (Patterson 1982; Brown 2008; Kralova 2015) continue after biological death? In slave societies, what happened to the bodies of those who were deemed to be “unworthy” or marginalised during their lives? How humane is death for the enslaved? In the context of slavery, how can the integrity of deceased bodies be guaranteed? Finally, how do we deal with the legacy of the dead today?
Specialists in biological and social anthropology, history, archaeology, law, and museology are invited to submit proposals.
Themes
Contributions may focus on the following themes, among others:
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What kind of material and immaterial sources do cemeteries and tombs contain about the identities, lives, and deaths of enslaved people
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Funerary rites, religious cults, spiritual and cultural practices about ancestral remains (localized or absent)
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The scientific exploitation of the dead bodies of people of African and servile descent: medical and surgical experiments, post-mortem measurements, and casts
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Scientific racism and Collections of “slaves” and “Blacks” skulls and bones
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Deportation, anonymization, and objectification of patrimonialism human remains in the context of slavery and post-abolitionism
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Restitutions, repatriations, and reburials of human remains whose history is linked to that of slavery and its abolition.
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Patrimonialization and memorial policies of slavery burial sites
Submission Procedures
Proposal of articles (between 500 and 800 words) must be sent to ciresc.redaction@cnrs.fr.
by June 1, 2025
Decisions on manuscripts will be announced on July 1, 2025.
Accepted papers (45,000 characters maximum, spaces included, bibliography included) must be submitted in French, English, Spanish, or Portuguese before November 2, 2025. They must be accompanied by an abstract or résumé of no more than 3,600 signs. The complete list of recommendations to authors is available here. Final versions must be ready by July 1, 2026.
Scientific editors
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Magali Bessone, professor of political philosophy at Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (ISJPS-PhiCo-NoSoPhi), member of the Institut universitaire de France (IUF)
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Klara Boyer-Rossol, international researcher at the Bonn Center for Dependency and Slavery Studies (BCDSS) at the University of Bonn
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Ricardo Roque, professor and researcher at the Institute of Social Sciences (ICS), University of Lisbon
Selected References
Antoine Daniel, 2014. “Curating Human Remains in Museum Collections: Broader Considerations and a British Museum Perspective,” in Alexandra Fletcher, Daniel Antoine & John David Hill (eds.), Regarding the Dead: Human Remains in the British Museum, London, British Museum, pp. 3–9.
Blakey Michael L., 2014. “L’African Burial Ground de New York : d’un secret national à un monument national,” in André Delpuech & Jean-Paul Jacob (eds.), Archéologie de l’esclavage colonial, Paris, La Découverte, pp. 317–345.
Blanckaert Claude, 2003. “Les conditions d’émergence de la science des races au début du xixᵉ siècle,” in Sarga Moussa (ed.), L’Idée de « race » dans les sciences humaines et la littérature (xviiiᵉ et xixᵉ siècles), Paris, L’Harmattan, pp. 133–149.
Boyer-Rossol Klara & Lucia Piccioni, 2023. “Introduction,” in Klara Boyer-Rossol & Lucia Piccioni (eds.), “Crânes, cerveaux et têtes moulées. Penser les collections scientifiques des empires (fin du xviiiᵉ-milieu xxᵉ siècle),” Artefact, no. 19, pp. 9–23.
Branson Susan, 2017. “Phrenology and the Science of Race in Antebellum America,” Early American Studies, no. 15/1, pp. 164–193.
Brown Vincent, 2009. “Social Death and Political Life in the Study of Slavery,” American Historical Review, no. 114/5, pp. 1231–1249.
Butler Judith, 2004. Precarious Life. The Powers of Mourning and Violence, London/New York, Verso.
Carol Anne & Isabelle Renaudet (eds.), 2023. Des morts qui dérogent. À l’écart des normes funéraires, xixe-xxe siècles, Aix-en_Provence, Presses universitaires de Provence.
Clippele Marie-Sophie de, 2023. Restes humains et patrimoine culturel : de quels droits ?, Limal, Anthemis.
Fontanieu Guillaume, 2014. “La question juridique des restes humains sous l’angle de la dignité de la personne,” Les Annales de droit, no. 8, pp. 197–227.
Králová Jana, 2015. “What Is Social Death?,” Contemporary Social Science, no. 10/3, pp. 235–248.
Michel Aurélia, 2020. Un monde en nègre et blanc. Enquête historique sur l’ordre racial, Paris, Le Seuil.
Mitchell Paul Wolff & John S. Michael, 2019. “Bias, Brains, and Skulls: Tracing the Legacy of Scientific Racism in the Nineteenth-Century Works of Samuel George Morton and Friedrich Tiedemann,” in Jamie A. Thomas & Christina Jackson (eds.), Embodied Difference. Divergent Bodies in Public Discourse, Lanham, Lexington Books, pp. 77–98.
Patterson Orlando, 1982. Slavery and Social Death. A Comparative Study, Cambridge/London, Harvard University Press.
Rassool Ciraj, 2015. “Re-Storing the Skeletons of Empire: Return, Reburial and Rehumanisation in Southern Africa,” Journal of Southern African Studies, no. 41/3, pp. 653–670.
Roque Ricardo, 2023. “Enslaved Remains: The ‘Slave Boy’ Inscription and the Histories of Racialized Collections,” Artefact, no. 19, p. 147–175.
Seetah Krish et al., 2010. Le Morne Cemetery: Archaelogical Investigations. The 2010 Season: Excavation, Results and Interpretation, The Truth and Justice Commission: Report Prepared on the Archaeological Excavations at le Morne Cemetery.
Willoughby Chistopher, 2022. Masters of Health. Racial Science and Slavery in U.S. Medical Schools, Chapel Hill, The University of North Carolina Press.
Argumentario
Este número se propone reflexionar sobre la relación con los restos humanos en contextos de esclavitud y de post-esclavitud, temática que invitamos a considerar desde un enfoque pluridisciplinario, que ponga en diálogo la historia, la antropología, la filosofía, la arqueología, la bio-arqueología, o incluso el derecho.
Considerada desde el ángulo de la dignidad de la persona, la cuestión del derecho jurídico de los restos humanos (Fontanieu 2014) plantea desafíos éticos y patrimoniales eminentemente éticos. En Francia, tras la adopción definitiva –el 26 de diciembre de 2023– de la ley que buscaba facilitar la restitución de restos humanos pertenecientes a colecciones públicas, se elaboró un informe, con fecha del 8 de enero de 2025, sobre los “restos humanos ultramarinos”. El derecho a la sepultura, hoy ampliamente reconocido y contemplado en las leyes de diversas naciones, no se ha aplicado –o sólo de manera marginal– a las personas esclavizadas. La cuestión del tratamiento de los muertos “puestos al margen” ha sido en parte abordada en historia y en arqueología (Carol & Renaudet 2023). La filosofía se ha interesado también por estos muertos sin sepultura de los que no se puede hacer el duelo (Butler 2004). Para muchos descendientes de personas esclavizadas africanas, en particular, la filiación con restos ancestrales sigue siendo compleja, dado la ausencia de sepulturas individuales o de identificación de los ancestros inhumados en sitios funerarios colectivos. El descubrimiento, la conservación, el estudio de cementerios de personas esclavizadas y de restos humanos eventualmente exhumados durante excavaciones arqueológicas (en isla Mauricio, en Manhattan, por ejemplo), se revelan así como fuentes irremplazables para informar sobre las identidades y las vidas de las personas en situación de esclavitud y de post-esclavitud (Seetah et al. 2010; Blakey 2014).
¿Se puede considerar la patrimonialización de tales sitios funerarios de la esclavitud, o incluso posibles restituciones o repatriaciones de restos de personas esclavizadas (por ejemplo, desde Francia hacia los territorios ultramarinos) como formas de reparación – existencial, social, política, epistémica? ¿Se puede así retejer hilos entre vivos y muertos? ¿Y cuál debería ser la naturaleza de esos hilos para asegurar que los muertos sean tratados con respeto?
Algunos restos de personas esclavizadas y de sus descendientes forman parte de colecciones y permanecen conservados en museos a través del mundo (Estados Unidos, Canadá, Brasil, Sudáfrica, etc.), se encuentran expuestos o (más frecuentemente en la actualidad) disimulados en reservas. Durante el siglo xix abolicionista, durante el auge de la etnografía de un lado y otro del Atlántico, la medicina y la ciencia de las “razas” sistematizaron la explotación científica de cadáveres, cráneos y osamentas de personas designadas como “negros” y/o “esclavos” (Willoughby 2022). En este contexto histórico, las colecciones de cráneos y de otros restos humanos, así como las colecciones de moldes faciales, fueron utilizadas para teorizar el racismo científico (Mitchell & Michael 2019; Boyer-Rossol & Piccioni 2023). El hecho de etiquetar como “esclavos” los cráneos que forman parte de una colección pone en evidencia la perpetuación de un proceso de deshumanización (Roque 2023). Pero, por momentos, el abolicionismo y el antirracismo pudieron también aceptar y hasta incitar un enfoque “científico” de la diversidad racial e incluso el estudio de restos humanos (Branson 2017). El acceso a los cuerpos subalternos y los tratamientos científicos y museográficos de restos humanos racializados (disecciones, medidas, moldes post mortem, cráneos anonimizados expuestos, etc.) plantean la cuestión de la perpetuación de las relaciones de poder y de las prácticas de violencia después de la muerte biológica, incluyendo el período post-abolicionista. Desde hace unos veinte años, la antropología biológica y la museología tienden a integrar normas éticas de trabajo y de conservación en lo referente a restos humanos (Antoine 2014), lo que se evidencia en la multiplicación de recomendaciones para el cuidado y el tratamiento de restos humanos dentro de las colecciones de museo, también en el hecho de considerar aspectos de justicia restaurativa.
Si las colecciones de restos humanos –entre los cuales personas esclavizadas– ha implicado una forma de reificación de personas difuntas, ¿puede su identificación y/o su “re-filiación” (histórica, biológica a través de tests ADN, o incluso simbólica a través de ceremonias funerarias) con sus descendientes generar una forma de “rehumanización” de restos ancestrales (Rassool 2015)? ¿Cabe que la “muerte social” del esclavo (proceso de pérdida de identidad social, de relaciones sociales y de desintegración progresiva del cuerpo) (Patterson 1982; Brown 2008; Kralova 2015) se perpetúe después de la muerte biológica? ¿Qué es lo que advino de los cuerpos de aquellas y aquellos que estando vivos fueron considerados “indignos” o fueron marginalizados en el contexto de sociedades esclavistas? ¿Cómo asegurar la integridad de los cuerpos difuntos en situación de esclavitud? Por último, ¿cómo heredar hoy de estos muertos?
Recibiremos propuestas de especialistas en antropología biológica y social, en historia, arqueología, derecho y museología.
Ejes
Las contribuciones pueden abocarse, entre otros, a los temas siguientes:
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¿Qué fuentes materiales e inmateriales contienen los cementerios y las sepulturas sobre las identidades, las vidas y las muertes de las personas esclavizadas?
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Ritos funerarios, cultos religiosos, prácticas espirituales y culturales alrededor de restos ancestrales (localizados o ausentes)
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La explotación científica de los cuerpos muertos de personas de ascendencia africana en situación de servidumbre: experimentaciones médicas y quirúrgicas, medidas y moldes post mortem
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Racismo científico, antirracismo, y colecciones de cráneos y de osamentas de individuos llamados “esclavos” y “negros”
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Deportación, anonimización y objetivación de restos humanos que han formado parte de colecciones en contextos de esclavitud y post-abolicionista
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Restituciones, repatriación, reinhumación y/o rehumanización de restos humanos cuya historia está ligada a las de esclavitud y sus aboliciones
-
Patrimonialización y políticas memoriales alrededor de sitios funerarios de la esclavitud
Modalidades de presentación
Las propuestas de artículos (de entre 500 y 800 palabras) se recibirán à ciresc.redaction@cnrs.fr.
antes des 1ero de junio de 2025
La decisión de publicación será comunicada el 1ero de julio de 2025.
Los artículos que hayan sido aceptados (45 000 caracteres máximo, incluyendo espacios y bibliografía) deberán ser presentados en francés, en inglés en español o en portugués, de manera imperativa antes del 2 de noviembre de 2025. Se adjuntará una síntesis de 3 600 caracteres máximo con espacios incluidos. La lista completa de recomendaciones destinadas a las autoras y a los autores se encuentra disponible aquí.
Las versiones definitivas deberán estar listas el 1ero de julio de 2026.
Editores científicos
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Magali Bessone, profesora de filosofía política en la Universidad París 1 Panthéon-Sorbonne (ISJPS-PhiCo-NoSoPhi), miembro del Instituto Universitario de Francia (IUF)
-
Klara Boyer-Rossol, investigadora internacional del Bonn Center for Dependency and Slavery Studies (BCDSS) de la Universidad de Bonn
-
Ricardo Roque, profesor e investigador del Instituto de Ciencias Sociales (ICS) de la Universidad de Lisboa
Referencias selectivas
Antoine Daniel, 2014. “Curating Human Remains in Museum Collections: Broader Considerations and a British Museum Perspective”, en Alexandra Fletcher, Daniel Antoine & John David Hill (eds.), Regarding the Dead: Human Remains in the British Museum, Londres, British Museum, p. 3-9.
Blakey Michael L., 2014. “L’African Burial Ground de New York : d’un secret national à un monument national”, en André Delpuech & Jean-Paul Jacob (eds.), Archéologie de l’esclavage colonial, Paris, La Découverte, p. 317-345.
Blanckaert Claude, 2003. “Les conditions d’émergence de la science des races au début du xixᵉ siècle”, en Sarga Moussa (eds.), L’Idée de « race » dans les sciences humaines et la littérature (xviiiᵉ et xixᵉ siècles), Paris, L’Harmattan, p. 133-149.
Boyer-Rossol Klara & Lucia Piccioni, 2023. “Introduction”, en Klara Boyer-Rossol & Lucia Piccioni (eds.), “Crânes, cerveaux et têtes moulées. Penser les collections scientifiques des empires (fin du xviiiᵉ-milieu xxᵉ siècle)”, Artefact, n° 19, p. 9-23.
Branson Susan, 2017. “Phrenology and the Science of Race in Antebellum America”, Early American Studies, n° 15/1, p. 164-193.
Brown Vincent, 2009. “Social Death and Political Life in the Study of Slavery”, American Historical Review, n° 114/5, p. 1231-1249.
Butler Judith, 2004. Precarious Life. The Powers of Mourning and Violence, Londres/New York, Verso.
Carol Anne & Isabelle Renaudet (eds.), 2023. Des morts qui dérogent. À l’écart des normes funéraires, xixe-xxe siècles, Aix-en-Provence, Presses universitaires de Provence.
Clippele Marie-Sophie de, 2023. Restes humains et patrimoine culturel : de quels droits ?, Limal, Anthemis.
Fontanieu Guillaume, 2014. “La question juridique des restes humains sous l’angle de la dignité de la personne”, Les Annales de droit, n° 8, p. 197-227.
Králová Jana, 2015. “What Is Social Death?”, Contemporary Social Science, n° 10/3, p. 235-248.
Michel Aurélia, 2020. Un monde en nègre et blanc. Enquête historique sur l’ordre racial, Paris, Le Seuil.
Mitchell Paul Wolff & John S. Michael, 2019. “Bias, Brains, and Skulls: Tracing the Legacy of Scientific Racism in the Nineteenth-Century Works of Samuel George Morton and Friedrich Tiedemann”, en Jamie A. Thomas & Christina Jackson (eds.), Embodied Difference. Divergent Bodies in Public Discourse, Lanham, Lexington Books, p. 77-98.
Patterson Orlando, 1982. Slavery and Social Death. A Comparative Study, Cambridge/Londres, Harvard University Press.
Rassool Ciraj, 2015. “Re-Storing the Skeletons of Empire: Return, Reburial and Rehumanisation in Southern Africa”, Journal of Southern African Studies, n° 41/3, p. 653-670.
Roque Ricardo, 2023. “Enslaved Remains: The ‘Slave Boy’ Inscription and the Histories of Racialized Collections”, Artefact, n° 19, p. 147-175.
Seetah Krish et al., 2010. Le Morne Cemetery: Archaelogical Investigations. The 2010 Season: Excavation, Results and Interpretation, The Truth and Justice Commission: Report Prepared on the Archaeological Excavations at le Morne Cemetery.
Willoughby Chistopher, 2022. Masters of Health. Racial Science and Slavery in U.S. Medical Schools, Chapel Hill, The University of North Carolina Press.
Argumento
Este número propõe refletir sobre a relação com os restos humanos nos contextos de escravidão e pós-escravidão, temática que propomos aproximar a partir de uma abordagem pluridisciplinar, fazendo dialogar a história, a antropologia, a filosofia, a arqueologia, a bio-arqueologia, ou ainda o direito.
Considerada na perspectiva da dignidade da pessoa, a questão do direito jurídico dos restos humanos (Fontanieu 2014) coloca desafios éticos e patrimoniais obviamente atuais. Em França, na esteira da lei adoptada de maneira definitiva a 26 de Dezembro de 2023, visando facilitar a restituição de restos humanos pertencendo às coleções públicas, um relatório foi elaborado dia 8 de Janeiro de 2025 sobre os « restos humanos ultramarinos ». O direito à sepultamento, hoje largamente admitido e inscrito nas leis de diversas nações, não dizia respeito – ou somente de maneira marginal – aos/às escravizados/as. A questão do tratamento dado aos mortos « postos nas margens » foi em parte tratada pelos historiadores e arqueólogos (Carol & Renaudet 2023). A filosofia também considerou esses mortos sem sepultura, de quem não se pode fazer o luto (Butler 2004).
Para muitos descendentes de escravizados/as africanos/as, em particular, o vínculo com restos ancestrais permanece complexo, em razão da ausência de sepulturas individuais ou de identificação de ascendantes inumados em locais funerários coletivos. A descoberta, a conservação, o estudo de cemitérios de escravizados/as e de restos humanos eventualmente desenterrados em escavações arqueológicas (na ilha Maurícia ou em Manhattan por exemplo), constituem assim fontes insubstituíveis para indagar as identidades e as vidas das pessoas em situação de escravidão e de pós-escravidão (Seetah et al. 2010 ; Blakey 2014). Será que a patrimonialização desses locais funerários da escravidão, ou ainda as possíveis restituições ou repatriamento de restos de pessoas escravizadas (nomeadamente da França para os territórios ultramarinos), possam ser consideradas como formas de reparação – existencial, social, política, epistémica? Será possível recriar dessa maneira uns laços entre os mortos e os vivos? E qual deve ser a natureza desses laços para que os mortos sejam tratados com respeito?
Alguns restos de pessoas escravizadas e de seus descendentes foram integrados em coleções e continuam conservados em museus através do mundo (Estados Unidos, Canadá, Brasil, Europa, África do Sul, etc.), expostos ou (cada vez mais hoje em dia) escondidos nas reservas. Ao longo do oitocentos abolicionista, no momento em que a etnografia ganhava destaque de ambos os lados do Atlântico, a medicina e a ciência das « raças » sistematizaram a exploração científica de cadáveres, crânios e ossos, nomeadamente de pessoas designadas « negras » e/ou « escravas » (Willoughby 2022).
Nesse contexto histórico, as coleções de crânios e outros restos humanos, assim como as coleções de moldagens de rostos, foram utilizados para teorizar o racismo científico (Mitchell & Michael 2019 ; Boyer-Rossol & Piccioni 2023). A etiqueta « escravos » dos crânios humanos integrados em coleção evidencia a perpetuação de um processo de desumanização (Roque 2023). No entanto, o abolicionismo e o antirracismo puderam igualmente acomodar-se e até favorecer uma aproximação « científica » da diversidade racial bem como do estudo dos restos humanos (Branson 2017). O acesso aos corpos subalternos e os tratamentos científicos e museográficos de restos humanos racializados (dissecações, medidas, moldagens post-mortem, crânios expostos anonimizados, etc.) colocam o problema da perpetuação de relações de poder e de práticas de violência depois da morte biológica, mesmo no período pós-abolicionista.
Nos últimos vinte anos, a antropologia biológica e a museologia vieram a integrar normas éticas de trabalho e de conservação no que diz respeito aos restos humanos (Antoine 2014), o que fica evidenciado pela multiplicação de códigos de ética para o cuidado e o tratamento de restos humanos no seio das coleções dos museus; também consideraram os aspectos legais de reparação e de restituição.
Se a integração de restos humanos em coleções – incluindo os de pessoas escravizadas – tem levado a uma reificação das pessoas defuntas, será que a sua identificação e/ou « re-filhação » (histórica, biológica através dos testes de ADN, ou ainda simbólica com cerimónias funerárias) levaria a uma « re-humanização » desses restos ancestrais (Rassool 2015) ?
Será que a « morte social » do escravo (processo de perda de identidade social, de relações sociais e de desintegração progressiva do corpo) (Patterson 1982 ; Brown 2008 ; Kralova 2015) permanece depois da morte biológica? O que aconteceu aos corpos das mulheres e dos homens que foram julgadas/os durante a sua vida « indignas/os » ou marginalizadas/os no contexto de sociedades escravistas? Qual humanidade na morte para as pessoas escravizadas? Como garantir a integridade dos corpos defuntos em situação de escravidão? Por fim, como é que herdamos hoje desses mortos?
Acolheremos as propostas de especialistas em antropologia biológica e social, história, arqueologia, direito e museologia.
Eixos
As contribuições podem tratar nomeadamente dos temas seguintes:
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Quais são as fontes materiais e imateriais presentes nos cemitérios e nos túmulos sobre as identidades, as vidas e as mortes dos/as escravizados/as
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Ritos funerários, cultos religiosos, práticas espirituais e culturais relativos aos restos ancestrais (localizados ou ausentes)
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A exploração científica dos corpos mortos de pessoas com ascendência africana e servil: experimentações médicas e cirúrgicas, medidas e moldagens post-mortem
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Racismo científico, antirracismo e coleções de crânios e de ossos de indivíduos ditos « escravos » e « negros »
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Deportação, anonimização e objetivação de restos humanos integrados em coleções em contextos escravista e pós-abolicionista
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Restituição, repatriamento, re-inumação e/ou re-humanização de restos humanos cuja história está ligada à da escravidão e de suas abolições
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Patrimonialização e políticas de memória em torno de locais funerários da escravidão
Modalidades de submissão
As propostas de artigos (entre 500 e 800 palavras) devem ser enviadas para ciresc.redaction@cnrs.fr.
até dia 1o de junho de 2025
O parecer será emitido no 1o de julho de 2025.
Os artigos aceitos (45 000 caracteres no máximo, incluindo os espaços, bibliografia incluída) devem ser submetidos em francês, inglês, espanhol ou português, imperativamente antes de 2 de novembro de 2025. Têm de ser acompanhados por um resumo de 3600 caracteres no máximo, espaços incluídos. A lista completa das recomendações aos/às autores/as encontra-se disponível aqui.
As versões definitivas deverão estar prontas para o 1o de julho de 2026.
Editores científicos
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Magali Bessone, professora de filosofia política na universidade Paris 1 Panthéon-Sorbonne (ISJPS-PhiCo-NoSoPhi), membro do Instituto universitário de França (IUF)
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Klara Boyer-Rossol, pesquisadora international no Bonn Center for Dependency and Slavery Studies (BCDSS) da universidade de Bonn
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Ricardo Roque, professor e pesquisador no Instituto de ciências sociais (ICS) da Universidade de Lisboa
Bibliografia seletiva
Antoine Daniel, 2014. « Curating Human Remains in Museum Collections: Broader Considerations and a British Museum Perspective », in Alexandra Fletcher, Daniel Antoine & John David Hill (orgs.), Regarding the Dead: Human Remains in the British Museum, Londres, British Museum, p. 3-9.
Blakey Michael L., 2014. « L’African Burial Ground de New York : d’un secret national à un monument national », in André Delpuech & Jean-Paul Jacob (orgs.), Archéologie de l’esclavage colonial, Paris, La Découverte, p. 317-345.
Blanckaert Claude, 2003. « Les conditions d’émergence de la science des races au début du xixᵉ siècle », in Sarga Moussa (orgs.), L’Idée de « race » dans les sciences humaines et la littérature (xviiiᵉ et xixᵉ siècles), Paris, L’Harmattan, p. 133-149.
Boyer-Rossol Klara & Lucia Piccioni, 2023. « Introduction », in Klara Boyer-Rossol & Lucia Piccioni (orgs.), « Crânes, cerveaux et têtes moulées. Penser les collections scientifiques des empires (fin du xviiiᵉ-milieu xxᵉ siècle) », Artefact, n° 19, p. 9-23.
Branson Susan, 2017. « Phrenology and the Science of Race in Antebellum America », Early American Studies, n° 15/1, p. 164-193.
Brown Vincent, 2009. « Social Death and Political Life in the Study of Slavery », American Historical Review, n° 114/5, p. 1231-1249.
Butler Judith, 2004. Precarious Life. The Powers of Mourning and Violence, Londres/New York, Verso.
Carol Anne & Isabelle Renaudet (orgs.), 2023. Des morts qui dérogent. À l’écart des normes funéraires, xixe-xxe siècles, Aix-en-Provence, Presses universitaires de Provence.
Clippele Marie-Sophie de, 2023. Restes humains et patrimoine culturel : de quels droits ?, Limal, Anthemis.
Fontanieu Guillaume, 2014. « La question juridique des restes humains sous l’angle de la dignité de la personne », Les Annales de droit, n° 8, p. 197-227.
Králová Jana, 2015. « What Is Social Death? », Contemporary Social Science, n° 10/3, p. 235-248.
Michel Aurélia, 2020. Un monde en nègre et blanc. Enquête historique sur l’ordre racial, Paris, Le Seuil.
Mitchell Paul Wolff & John S. Michael, 2019. « Bias, Brains, and Skulls: Tracing the Legacy of Scientific Racism in the Nineteenth-Century Works of Samuel George Morton and Friedrich Tiedemann », in Jamie A. Thomas & Christina Jackson (orgs.), Embodied Difference. Divergent Bodies in Public Discourse, Lanham, Lexington Books, p. 77-98.
Patterson Orlando, 1982. Slavery and Social Death. A Comparative Study, Cambridge/Londres, Harvard University Press.
Rassool Ciraj, 2015. « Re-Storing the Skeletons of Empire: Return, Reburial and Rehumanisation in Southern Africa », Journal of Southern African Studies, n° 41/3, p. 653-670.
Roque Ricardo, 2023. « Enslaved Remains: The “Slave Boy” Inscription and the Histories of Racialized Collections », Artefact, n° 19, p. 147-175.
Seetah Krish et al., 2010. Le Morne Cemetery: Archaelogical Investigations. The 2010 Season: Excavation, Results and Interpretation, The Truth and Justice Commission: Report Prepared on the Archaeological Excavations at le Morne Cemetery.
Willoughby Chistopher, 2022. Masters of Health. Racial Science and Slavery in U.S. Medical Schools, Chapel Hill, The University of North Carolina Press.