HomePlace au(x) hasard(s) !

Place au(x) hasard(s) !

S’adapter et s’ouvrir à l’imprévu : quand la sérendipité rencontre les SHS

*  *  *

Published on Monday, March 10, 2025

Abstract

Chaque année, les doctorant·es du laboratoire Analyse comparée des pouvoirs (ACP) de l’université Gustave Eiffel organisent une journée d’étude pluridisciplinaire. Cette année, le thème porte sur la sérendipité c’est à dire faire par hasard une découverte inattendue. La sérendipité ayant émergé dans les sciences naturelles et appliquées, l’objectif de cette journée est de réfléchir à la façon dont les chercheur·ses en sciences sociales, notamment en histoire, géographie, sociologie, anthropologie, sciences politiques ou encore en sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS) intègrent ce concept dans leurs travaux.

Announcement

Argumentaire

En 1928, le biologiste écossais Alexander Fleming étudie l’effet antibactérien d’une enzyme de la salive, dans le but de découvrir un antiseptique efficace. En revenant de vacances, il constate que les souches d’un champignon microscopique que son voisin de paillasse examine, ont contaminé ses boîtes de Pétri. S’apprêtant à les jeter, il remarque la formation d’une zone à proximité du champignon où les bactéries ne se sont pas développées. Il fait ainsi la découverte de l’effet antibactérien du penicilium, dont la commercialisation va révolutionner les sciences médicales à l’échelle mondiale (Lachenal, 2020).

Cette expérience singulière a fait l’objet de nombreuses recensions qui mettent en avant le rôle du hasard dans les découvertes scientifiques (Andel, et Bourcier, 2009). D’autres exemples permettent de confirmer ce lien : découverte des rayons X, des Post-It ou encore du Viagra. La science moderne s’est pourtant bâtie à partir de cultures expérimentales visant à atténuer la part du hasard par le développement de principes méthodologiques rigoureux (Dear, 2015). Pourtant, de nombreux scientifiques témoignent de ces épisodes de chance, au point de promouvoir un concept permettant de caractériser ce phénomène : la sérendipité. Ce néologisme formé à partir de l’anglais serendipity désigne le fait de faire par hasard une découverte inattendue, d’importance supérieure pour la recherche scientifique. S’il apparaît une première fois sous la plume de l’esthète britannique Horace Walpole en 1754, c’est à la fin du XIXe siècle que son usage se répand après plusieurs décennies de découvertes scientifiques qui ont placé la science au cœur du développement sociétal et ont conduit les chercheurs à dévoiler les contours de leur pratique au plus grand nombre (Catellin, 2014). D’un usage courant dans le domaine des sciences naturelles et appliquées, ce concept n’arrive pas à intégrer le panel des sciences sociales. Ce n’est qu’un siècle plus tard qu’il s’invite timidement dans ses débats méthodologiques, par l’intermédiaire de l’anthropologie (Barley, 1992). Progressivement, de plus en plus de chercheurs s’emparent de ce concept pour à leur tour souligner sa pertinence, au point que la revue Sciences humaines le considère mot de l’année en 2009 (Lemieux, 2009). Elle reste toutefois marginale, c’est pourquoi nous pensons utile de lui consacrer une journée d’étude.

Celle-ci se propose donc de réfléchir à l’application de cette notion aux recherches en SHS. Nous proposons de discuter la présence du hasard dans la pratique des chercheuses et chercheurs, de la façon dont des phénomènes extérieurs imprévisibles les obligent à revoir leur méthodologie. Nous intéresse également la façon dont on peut modifier cette méthode afin de provoquer ces hasards heureux. Enfin, nous proposons de mettre en lumière les conséquences d’une prise au sérieux du phénomène sérendipien pour évaluer l’organisation actuelle de la recherche et discuter d’améliorations potentielles à l’aune de ce concept.

Axe 1 : Le hasard subi : s’adapter à l’imprévu

Le premier axe de cette journée visera à interroger la capacité d’adaptation des chercheurs et des chercheuses en SHS face aux imprévus qu’ils sont susceptibles de rencontrer dans leurs recherches. Nombre de savants soulignaient déjà, au moment de la généralisation de l’idée sérendipienne, que la sérendipité impliquait une mentalité particulière. En somme, il n’est pas considéré comme naturel et évident que cette notion d’aléa se manifeste dans le domaine de la recherche. Dans son discours à l’occasion de l’ouverture de la Faculté des sciences à Lille en 1854, Louis Pasteur prévenait : « Souvenez-vous que dans les champs de l’observation, le hasard ne favorise que les esprits préparés » (Pasteur, 1939, p. 135). Le hasard heureux d’une découverte n’interviendrait donc qu’à condition de s’être forgé en amont un esprit ouvert à sa potentialité. Si les phénomènes liés à la sérendipité font généralement état d’une expérience « ayant mal tournée », on constate toutefois que l’aspect positif et opportun de cette expérience réside dans « la capacité non pas à faire fi du raté, mais à faire fruit du raté » (Michel, et Nagard, 2019, p. 6). L’intérêt est alors de savoir comment rebondir face aux imprévus pouvant aller à l’encontre de la recherche initiale voire la déformer en profondeur dans sa conception et dans ses résultats.

Le hasard subi correspond ici à tout imprévu, entrave, blocage, rencontré par un chercheur ou une chercheuse dans le cadre de ses travaux et ayant nécessité un remodelage de sa méthodologie et/ou de son objet de recherche. L’exemple le plus fréquent de ce type de recomposition forcée concerne la question de l’accessibilité (ou plutôt de l’inaccessibilité) du terrain de recherche, avec en premier lieu les terrains dits « sensibles » (Trigeaud, 2022 ; Calmels, , Colomba-Petteng, et Dreyfus, (eds.) 2024), ou « difficiles » (Hadj-Moussa, (ed.) 2019). Ces derniers se démarquent par les risques encourus par les chercheurs et chercheuses travaillant sur ces terrains instables, pour des motifs politiques, géopolitiques, sociaux, environnementaux, etc. L’immersion au sein du terrain peut s’avérer compromise par des enjeux de pouvoirs et d’acteurs inhérents au sujet d’étude. Lorsque la situation du terrain est telle qu’il devient impossible de s’y rendre ou bien que les méthodes envisagées semblent être devenues incompatibles avec la conjoncture, des stratégies doivent être établies pour pallier cette inaccessibilité (Hagberg, et Körling, 2015 ; Baczko, , Dorronsoro, et Quesnay, 2021). À chaque cas, son adaptation et sa solution. On pourrait ainsi distinguer plusieurs thématiques liées à l’origine et au besoin d’adaptation : cela peut passer par la délimitation d’un nouveau terrain, par la composition d’un nouveau corpus d’archives, ou encore par une adaptation de sa méthodologie afin de compenser la perte dudit terrain (la réalisation d’entretiens à distance peut en ce sens offrir une alternative avec ses nuances). Dans un autre contexte, la période du Covid-19 et les confinements qui l’ont accompagné ont eux aussi imposé la mise en place de stratégies d’adaptation inédites et motivées par l’impossibilité d’accéder au terrain. La réalisation de ces terrains « sans contact » (Abescat, et al., 2022) a ainsi conduit au développement de méthodes alternatives permettant la récolte de données à distance. Dans ces différents exemples, auxquels pourront être ajoutées d’autres sources d’imprévus, le hasard subi vient bouleverser le bon déroulement des recherches, et une réadaptation de celles-ci est nécessaire. La question du réseau, des rencontres fortuites, des évolutions des relations contraintes par le cadre du travail, de la recherche ou d’autres facteurs, en sont des exemples mêmes. Si le choix d’une direction de thèse compte tant dans l’orientation du travail de recherche, alors le changement de direction peut également se targuer de son importance. Cet exemple, vécu par beaucoup, témoigne des besoins plus ou moins urgents d’adaptation voire de réadaptation (Caillaud, et al., (eds.) 2024).

Pour questionner les différentes formes d’adaptation aux imprévus, il conviendra d’analyser les « bricolages méthodologiques » (Boumaza, et Campana, 2007) élaborés et mis en pratique pour contrer l’inattendu. Il s’agira donc de parvenir à formaliser une sérendipité propre aux SHS en mettant en perspective, dans les différentes communications, les expériences vécues et les stratégies d’adaptation établies pour pallier l’imprévu. La sérendipité sera appréhendée comme la capacité à s’adapter au hasard grâce à une forme de résilience et de porosité à l’égard de sa recherche. La sérendipité étant un mélange de hasard (évènements non planifiés) et d’adaptation (idées planifiées), l’objectif sera de laisser de côté la première variable (car trop aléatoire) pour se concentrer sur la seconde, la seule sur laquelle les chercheurs et chercheuses ont la possibilité d’agir.

Nous attendons donc des communications qu’elles viennent questionner cette variable d’adaptation à travers des récits d’expériences personnelles à partir desquels nous tâcherons de savoir si l’élaboration d’une méthodologie sérendipienne en SHS est possible ou si cette notion reste trop volatile pour être formalisée. Nous chercherons ainsi à comprendre les manifestations de ce phénomène, ses conséquences et les facteurs qu’il mobilise pour conduire à des adaptations plus ou moins particulières. En bref, comment peut-on réagir méthodologiquement aux imprévus rencontrés dans sa recherche ? Quelles variables d’ajustement permettent l’optimisation de cette adaptation ? Et enfin, une formalisation de la notion sérendipité appliquée aux SHS est-elle possible par le croisement d’expériences vécues ?

Axe 2 : Le hasard provoqué : laisser la place au hasard dans la construction méthodologique

Le deuxième axe de cette journée d’étude a pour but de s’intéresser aux différentes méthodologies qui rendent possibles l’exploration des bénéfices du hasard provoqué. Il appelle des présentations de méthodes construites et pensées pour laisser la place à une découverte inattendue, et ainsi provoquer le hasard plutôt que le subir.

Traditionnellement opposé au déterminisme qui occupe une place centrale en sociologie, le hasard apporte une utilité empirique à la méthodologie que le déterminisme ne fournit pas (Valin, 2013). C’est également ce que soutiennent les philosophes Sylvie Catellin et Laurent Loty lorsqu’ils déclarent que « toute découverte scientifique est sérendipienne » (Catellin, et Loty, 2013, p. 34). Par là ils indiquent que toute recherche scientifique débute par un questionnement sur un élément accidentel, un phénomène inattendu qui relève de ce fait d’une forme de hasard. La méthodologie appliquée par le ou la chercheuse doit ensuite réussir à reproduire cet accident afin de le maîtriser et pouvoir l’expliquer. Difficile de ne pas chercher à étendre l’influence de cette chance féconde. Si le hasard joue un rôle central dans ces découvertes, il ne suffit pas de le laisser advenir : il faut aussi savoir le provoquer. Comme l’indiquent Fine et Deegan, « la recherche qualitative contient inévitablement une telle « chance », mais la sérendipité consiste en la manière dont nous transformons notre chance en découverte substantielle. » (Fine, et Deegan, 1996, p. 438)

La méthode de l’induction représente une des façons de laisser le hasard s’exprimer. Dans leur manuel, Quivy, Marquet et Van Campenhoudt offrent un panorama complet des techniques et méthodes disponibles, avec de nombreux travaux d’application, favorisant des analyses ouvertes et inductives. Contrairement aux approches hypothético-déductives où le chercheur teste une hypothèse préalablement définie, l’induction repose sur l’analyse des données pour faire émerger des modèles ou des théories. Quivy et Van Campenhoudt insistent sur la nécessité d’adapter sa méthode de recherche aux réalités du terrain. Cette flexibilité permet de saisir des opportunités imprévues qui peuvent émerger au fil des interactions, des observations ou des analyses (Van Campenhoudt, Marquet et Quivy, 2017). Soulignant la difficulté de la sociologie à constituer le hasard en objet de recherche, Audrey Valin souligne que la méthode inductive doit d’une part « “faire ses preuves“ pour s’imposer dans le domaine scientifique et donc se plier aux motifs de crédibilité imposés par la communauté des savants déjà en place. [...] D’autre part, l’objet d’étude des sociologues repose sur des phénomènes mouvants, dus à des personnes agissantes, ce qui implique nécessairement une prise en compte de la dimension émotionnelle et sensible des faits observés. » (Valin, 2013, p. 101).

D’autres vont plus loin, comme Thalia Magioglou, qui explore les conditions d’utilisation de l’entretien non directif en sciences sociales, en soulignant sa flexibilité et son adaptabilité aux divers discours sociaux. Cette approche permet d’explorer des thématiques imprévues et de découvrir des perspectives nouvelles qui n’auraient pas émergé dans un cadre plus structuré. Dans un entretien non directif, l’absence de contraintes fortes donne lieu à des associations d’idées spontanées, des anecdotes imprévues et des récits personnels qui peuvent orienter la recherche vers des pistes initialement insoupçonnées. L’entretien non directif crée donc un cadre méthodologique où le hasard peut pleinement s’exprimer et où la sérendipité devient une ressource précieuse pour la recherche en sciences humaines et sociales (Magioglou, 2008). En histoire, Alain Corbin cherche également à intégrer le hasard à la définition de son objet de recherche. Il expose sa méthode pour écrire sa « biographie impossible » de Pinagot : « J’ai choisi les archives de l’Orne, mon pays natal, par commodité (…). Les yeux fermés, j’ai saisi l’un des volumes de l’inventaire des archives municipales. Je l’ai ouvert au hasard. Ma main a ainsi choisi la commune d’Origny-le-Butin » (Corbin, 1998, p. 11). La sollicitation du hasard lui a ici permis d’éviter tout processus d’héroïsation, auquel il était hostile, et a fait partie intégrante de sa méthodologie de recherche.

Sont attendues des présentations de méthodologies originales qui cherchent à provoquer le hasard, et des découvertes imprévues qu’elles ont pu mettre en évidence. Quelle opportunité a été saisie pour laisser une place à la sérendipité ? Quelles méthodologies laissent place à l’imprévu ? Quelles circonstances de recherche nécessitent de laisser émerger certains éléments pour poursuivre son questionnement scientifique ?

La sérendipité n’est justement pas que le résultat de rencontres heureuses et de trouvailles arbitraires. Elle nécessite parfois de dépasser certaines idées reçues pour réussir à articuler hasard et rigueur scientifique.

Axe 3 : le hasard intégré : la sérendipité pour étudier les organisations

Le dernier axe de la journée portera sur les conséquences sur l’organisation de la recherche de la prise au sérieux du phénomène de sérendipité pour les SHS.

Depuis le début du XXe siècle, les technosciences participent pleinement au développement économique, au point de changer l’ordre de grandeur du nombre des chercheurs, affectant considérablement leurs pratiques (Bonneuil, et Pestre, (eds.) 2015), 2015). Les expérimentations engagent des frais et des compétences de plus en plus importants, au point de rendre impossible toute découverte strictement individuelle (Galison, 2002). Cela n’empêche pas la survenue ponctuelle de hasards heureux, mais conditionne leur exploitation au bénéfice de la recherche à une organisation apte à les faire advenir. La définition étendue de la sérendipité qui prend en compte la capacité individuelle du chercheur à profiter de ces hasards heureux, doit l’être davantage en intégrant la question de l’organisation de la recherche. Or, les sciences sociales ont également connu des bouleversements majeurs ces dernières décennies. Les réformes structurelles successives, rassemblées sous l’expression de new public management, consacrent l’application au public de techniques managériales importées du privé, basées sur le productivisme. Or cette logique de rentabilité appliquée aux découvertes scientifiques entre en contradiction avec leur caractère imprévisible. Conditionner les financements à un exposé convaincant des résultats attendus de la recherche est problématique car elle force les chercheuses et chercheurs à formuler ces conclusions avant le travail de terrain (Matyjasik, et Guenoun, 2019). Il s’agit d’une contrainte forte qui pèse sur toutes les découvertes scientifiques. À ce titre, le concept de sérendipité peut être utilisé comme levier pour faire valoir le bienfondé d’une recherche désintéressée. C’est en tout cas le pari de Sylvie Catellin qui réfléchit à la façon d’intégrer la prise en compte du hasard dans l’établissement de contrat de recherche, proposant une clause de sérendipité (Catellin, 2024). La philosophe défend également avec Laurent Loty l’indisciplinarité, une ouverture des enquêtes scientifiques contre le cloisonnement des disciplines, qui permet de mobiliser « la sérendipité soit contre la méthode, soit comme véritable méthode, si on l’entend par là une démarche d’enquête dont le cheminement même n’est pas prédéfini, et peut conduire à un changement de paradigme » (Catellin, et Loty, 2013, p. 34‑35). Dans cet ordre d’idée, nous sollicitons des communications qui déterminent la façon dont la sérendipité interroge l’organisation actuelle de la recherche en sciences sociales. De plus, des interventions peuvent également proposer des manières de mieux y intégrer la sérendipité.

Les sciences de gestion ont franchi ce pas depuis le milieu des années 2000, réfléchissant à la façon de favoriser ces occurrences pour les entreprises ((Michel, et Nagard, 2019). Différentes autrices et auteurs font des propositions concrètes sur les profils qui doivent être recrutés (Mouillot, et Drillon, 2017), sur la culture organisationnelle à mettre en place ou encore sur l’environnement de travail ((Rousseau, et Bertholet, 2024). Selon la légende, Google aurait par exemple allongé le temps d’attente à la cafétéria pour créer des conditions propices aux échanges informels entre collègues, desquels naîtraient les idées originales qui caractérisent la marque. Cette anecdote prouve que le secteur privé a su s’emparer de ce concept, et reconnu sa pertinence pour qualifier le phénomène d’innovation. Cette intégration fait le lien entre découverte et forme organisationnelle, et invite les chercheurs en sciences sociales à suivre le même cheminement de pensée. Car cette réflexion peut en définitive s’appliquer à toute organisation : entreprise, administration publique, collectif militant… Elle offre une approche originale pour caractériser leur forme et culture organisationnelles. Par conséquent, nous sollicitons pour le troisième axe de cette journée d’étude également des analyses sur diverses organisations et structure, à l’aune du concept de sérendipité. Comment ces organisations se positionnent-elles par rapport à l’idée sérendipienne ? En quoi leur fonctionnement les favorise-t-elle, ou en contraire les inhibe ?

Modalités de contribution 

Cette journée d’études se veut pluridisciplinaire et ouverte à différents champs de recherche issus des sciences humaines et sociales. Les communications se feront en français ou en anglais. 

Les intervenant·e·s seront invité·e·s à s’exprimer et à présenter des réflexions sur leur(s) cas d’étude pendant vingt minutes suivies d’une dizaine de minutes de questions et d’échanges. 

Un résumé d’une page au maximum de la communication proposée sur les axes d’études proposés ainsi que le CV de l’auteur est à envoyer à sarah.gobaut@edu.univ-eiffel.fr et à paul.lesieur@protonmail.com

avant le 4 avril 2025.

Calendrier

  • Date limite de rendu des propositions : 4 avril 2025
  • Retour du comité d’organisation sur les propositions : 11 avril 2025
  • Date de la journée d’études : 16 mai 2025

Lieu de la journée d’étude 

  • Université Gustave Eiffel Cité Descartes sur le campus de Marne-la-Vallée Bois de l’Étang, aile C 5 Rue Galilée 77454 Champs-sur-Marne 

Comité d’organisation 

  • Paul Lesieur
  • Sarah Gobaut
  • Raphaël Banc-Levêque
  • Emma Joli
  • Gilles Bonnaud
  • Marie Ollé

Comité scientifique

Les membres du Laboratoire Analyse Comparée des Pouvoirs (ACP).

Références bibliographiques

Abescat C., Barnier-Khawam P., Chaplain A., Colomba-Petteng L., Duboscq C., Jacquin R., Miljkovic E., Russo S., Sihra J.S. et Vergonjeanne A. (2022), Terrains « sans contact » : l’enquête qualitative en sciences sociales pendant la pandémie, Tracés 2022, no 42, pp75-93.

Andel P. van et Bourcier D. (2009), De la sérendipité dans la science, la technique, l’art et le droit. Leçons de l’inattendu Chambéry : l’Act mem.

Baczko A., Dorronsoro G. et Quesnay A. (2021), Le privilège épistémologique du terrain. Une enquête collective dans la Syrie en guerre., Bulletin de Méthodologie Sociologique 2021, no 151, pp. 96-116.

Barley N. (1992), Un anthropologue en déroute traduit par Marc Duchamp Paris : Payot.

Bonneuil C. et Pestre D. (eds.) (2015), Histoire des sciences et des savoirs. t. 3  : Le siècle des technosciences, depuis 1914 Paris : Éditions du Seuil.

Boumaza M. et Campana A. (2007), Enquêter en milieu «  difficile  », Revue française de science politique 2007, no 57, pp. 5-25.

Caillaud E., Condomines B., Hennequin E. et Perseil S. (eds.) (2024), Faire face à un terrain sensible. Quand l’accès au terrain pose des difficultés aux jeunes chercheurs Paris : Éditions Pepper-l’Harmattan.

Calmels C., Colomba-Petteng L. et Dreyfus E. (eds.) (2024), Enquêter en terrain sensible. Risques et défis méthodologiques dans les études internationales Villeneuve-d’Ascq : Presses universitaires du Septentrion.

Catellin S. (2024), L’imagination au laboratoire  !, https://sciences-critiques.fr/limagination-au-laboratoire/ ?cn-reloaded =1 , 10 novembre 2024.

Catellin S. (2014), Sérendipité. Du conte au concept Paris : Éditions du Seuil.

Catellin S. et Loty L. (2013), Sérendipité et indisciplinarité, Hermès, no 67, pp. 32-40.

Corbin A. (1998), Le monde retrouvé de Louis-François Pinagot. Sur les traces d’un inconnu, 1798-1876 Paris : Flammarion.

Dear P. (2015), « Cultures expérimentales » dans Stéphane Van Damme (ed.), Histoire des sciences et des savoirs. t. 1  : De la Renaissance aux lumières traduit par Agnès Muller et traduit par Bruno Poncharal Paris : Éditions du Seuil, pp. 66-85.

Fine G.A. et Deegan J.G. (1996), Three principles of Serendip: insight, chance, and discovery in qualitative research, International Journal of Qualitative Studies in Education, no 9, pp. 434-447.

Galison P. (2002), Ainsi s’achèvent les expériences. La place des expériences dans la physique du XXe siècle traduit par Bertrand Nicquevert Paris : Éd. la Découverte.

Hadj-Moussa R. (ed.) (2019), Terrains difficiles, sujets sensibles. Faire de la recherche au Maghreb et sur le Moyen-Orient Vulaines-sur-Seine : Éditions du Croquant.

Hagberg S. et Körling G. (2015), ‪Terrains inaccessibles‪. Faire de l’anthropologie dans la tourmente politique malienne, Civilisations 2015, no 64, pp. 141-152.

Lachenal G. (2020), « La péniciline » dans Pierre Singaravélou et Sylvain Venayre (eds.), Le magasin du monde. La mondialisation par les objets du XVIIIe siècle à nos jours Paris : Fayard, pp. 346-349.

Lemieux E. (2009), Qu’est-ce que la sérendipité  ?, https://www.scienceshumaines.com/serendipite-mot-de-l-annee_fr_24741.html , 8 décembre 2009.

Magioglou T. (2008), L’entretien non directif comme modèle générique d’interactions, Les Cahiers Internationaux de Psychologie Sociale 2008, no 78, pp. 51-65.

Matyjasik N. et Guenoun M. (2019), En finir avec le new public management Vincennes : Institut de la gestion publique et du développement économique.

Michel G. et Nagard E.L. (2019), Favoriser la sérendipité pour des recherches plus créatives, Décisions Marketing 2019, no 93, pp. 5-9.

Mouillot P. et Drillon D. (2017), Risque et sérendipité du recrutement  : de l’intérêt de la détection des HQI dans l’embauche des nouveaux managers, Marché et organisations 15 mai 2017, no 29, pp. 83-98.

Pasteur L. (1939), Oeuvres complètes Paris : Masson et Cie.

Rousseau A. et Bertholet J.-F. (2024), La sérendipité ou l’art de créer sa chance au travail :Les échanges informels – et surtout spontanés – entre les employés favoriseraient l’innovation et les découvertes. Place à la collaboration accidentelle  !, Gestion 14 juin 2024, no 49, pp. 94-99.

Trigeaud S.-H. (2022), Socio-anthropologie en terrain sensible. Essai épistémologique, pratique et éthique Paris : L’Harmattan.

Valin A. (2013), Le hasard en sociologie. Autour des pratiques quotidiennes des jeux d’aléa, Sociologie, Université de Franche-Comté Besançon.

Van Campenhoudt L., Marquet J. et Quivy R. (2017), Manuel de recherche en sciences sociales Malakoff : Dunod.

Places

  • Université Gustave Eiffel Cité Descartes sur le campus de Marne-la-Vallée Bois de l'Étang, aile C 5 Rue Galilée
    Champs-sur-Marne, France (77)

Event attendance modalities

Hybrid event (on site and online)


Date(s)

  • Friday, April 04, 2025

Keywords

  • sérendipité, hasard, méthodologie, accès au terrain, organisation de la recherche

Contact(s)

  • Sarah Gobaut
    courriel : sarah [dot] gobaut [at] edu [dot] univ-eiffel [dot] fr
  • Paul Lesieur
    courriel : paul [dot] lesieur [at] protonmail [dot] com

Information source

  • Sarah Gobaut
    courriel : sarah [dot] gobaut [at] edu [dot] univ-eiffel [dot] fr

License

CC0-1.0 This announcement is licensed under the terms of Creative Commons CC0 1.0 Universal.

To cite this announcement

« Place au(x) hasard(s) ! », Call for papers, Calenda, Published on Monday, March 10, 2025, https://doi.org/10.58079/13ftb

Archive this announcement

  • Google Agenda
  • iCal
Search OpenEdition Search

You will be redirected to OpenEdition Search