Du Japon au Brésil et vice-versa : perspectives historiques et esthétiques d’un cinéma diasporique
From Japan to Brazil and Vice-versa: Historical and Aesthetic Perspectives of a Diasporic Cinema
Published on Wednesday, March 12, 2025
Abstract
In 2024, the 77th Festival of Cannes' short film competition selected Amarela (2024),a film by Japanese-Brazilian director André Hayato Saito, which focuses on the experiencesof Japanese-Brazilians. This event reflects a growing interest in a diverse, transnational, andmultilingual filmography on the subject of the Japanese diaspora, particularly theJapanese-Brazilians, who are the largest group affected by return migration (or “detourmigration” (Perroud, 2007)) to Japan. This Young Researchers Colloquium aims atvisualizing and discussing that film corpus and its aesthetic, socio-historical andmethodological issues.
Announcement
Argumentaire
En 2024, la compétition de courts-métrages de la 77e édition du festival de Cannes a mis à l’honneur Amarela (2024), film du réalisateur nippo-brésilien André Hayato Saito consacré au vécu des Nippo-Brésilien.ne.s. Cet événement témoigne d’un intérêt croissant pour une filmographie diversifiée, transnationale et multilingue, sur le sujet de la diaspora japonaise et en particulier de la communauté nippo-brésilienne – la plus nombreuse et la plus touchée par le phénomène de migration retour, voire de migration détour (Perroud, 2007), au Japon. Ce colloque jeunes chercheur.se.s a pour objectif de mettre au jour ces différents corpus de films et leurs enjeux esthétiques, socio-historiques et méthodologiques.
C’est en 1908 qu’a lieu la première immigration massive de populations japonaises vers le Brésil, venues remplacer la main-d'oeuvre européenne dans les plantations de café de São Paulo (Nishida, 2017). À bord du Kasato Maru, 781 migrant.e.s quittent le port de Kobe en direction de Santos, situé dans l’Etat de São Paulo, faisant suite à de précédentes vagues d’immigrations à Hawaï (1868), aux Etats-Unis (1880) et au Pérou (1899) (Han, 2017). Malgré les restrictions du gouvernement brésilien dans les années 1930, ces nikkeis (en brésilien) ou nikkeijin (en japonais), descendant.e.s de Japonais.e.s né.e.s et vivant à l’étranger, constituent une communauté importante d’environ 2 millions de personnes dans les années 2020. Il s’agit, à ce jour, de la plus grande communauté d’ascendance japonaise au monde.
Dans les années 1980, un phénomène inverse de migration de Nippo-Brésilien.ne.s vers le Japon de leurs ancêtres s’amorce, alors que sévit au Brésil une crise économique. Les autorités japonaises encouragent le retour des nikkeijin par la délivrance préférentielle de visas de « résident à long terme » (teijūsha) (Cherrier, 2024), afin de combler les besoins du pays en main-d’oeuvre peu coûteuse (De Carvalho, 2003). Si, dans un premier temps, les migrant.e.s n’envisagent qu’un bref séjour au Japon - ce qui explique l’usage du terme japonais dekasegi, qui signifie « travailleur immigré de court terme », pour les désigner, les difficultés de réadaptation à leur retour au Brésil et les problèmes économiques les conduisent à multiplier les séjours au Japon, suivant un « cercle vicieux migratoire » (Yamanaka, 2000). Ils finissent cependant, pour la plupart, à s’installer durablement au Japon (Tsuda, 1999). Si ceux-ci constituaient la troisième plus grande communauté étrangère au Japon dans les années 2000, ils sont aujourd’hui « au nombre de 204 879 et forment la cinquième communauté étrangère derrière les 716 606 Chinois, les 432 934 Vietnamiens, les 409 855 Coréens et les 276 615 Philippins » (Cherrier, 2024). Ils constituent en outre l’une des principales minorités ethniques, aux côtés des Nippo-Coréen·ne·s, Burakumin, Ainu et Okinawaien.ne.s (Tsuda, 1999).
Les diasporas japonaises, dont celles issues du Brésil, et les problématiques qui peuvent y être associées (immigration, formation des diasporas, affirmation de l’identité
culturelle et insertion sociale), font l’objet de nombreux travaux de sciences sociales depuis les années 1990, principalement en anglais, en japonais, en portugais et en français (notamment de Jeffrey Lesser, Takeyuki Tsuda, Daniela de Carvalho et Pauline Cherrier).
L’histoire de l’immigration japonaise s’avère intimement liée au cinéma. Aussi, l’arrivée des premiers immigrés japonais au Brésil coïncide avec les débuts du cinéma. Dès 1908, quelques mois après l’arrivée du Kasato Maru, un premier court-métrage muet, dont aucune copie n’a été retrouvée, commandé par l’Etat de São Paulo, voit le jour : Japoneses apanhando café nas fazendas paulistas. À partir des années 1920, les courts-métrages non fictionnels, documentant l’expérience des nikkeis/nikkeijin au Brésil, se multiplient. Hikoma Udihara, cinéaste amateur, peut être considéré comme l’un des plus notables représentants de cette tendance, avec près de 85 courts-métrages tournés entre 1927 et 1959. Alors que la pratique du cinéma se consolide, la diffusion de films, essentiellement japonais, s’accroît au sein de la communauté nippo-brésilienne. Soulignons d’abord à cet égard l’importance du cinéma itinérant, qui permettait aux immigrés japonais de voir des films, notamment en zones rurales. Alexandre Kishimito (2013) rappelle également le rôle clé, dans les années 1950 et 1960, de quatre salles de cinéma, installées dans le quartier de Liberdade à São Paulo, dans la diffusion du cinéma japonais aussi bien auprès de la communauté nippo-brésilienne que des Brésiliens sans ascendance japonaise.
Par la suite, deux cinéastes nippo-brésiliennes majeures, formées en cinéma à l’université, émergent et constituent le socle historique du cinéma diasporique nippo-brésilien : Olga Futemma, ancienne directrice de la Cinémathèque du Brésil, réalisatrice de courts-métrages et productrice de plusieurs films, et Tizuka Yamasaki, réalisatrice et scénariste. Cette dernière a réalisé notamment Gaijin – Caminhos da liberdade en 1980, succès public et critique (primé à Cannes et à Gramado), considéré comme la première oeuvre de fiction centrée sur la communauté nippo-brésilienne et qui a contribué à diffuser auprès du grand public l’histoire de la migration japonaise au Brésil. Concernant le cinéma d’animation, la communauté nippo-brésilienne a également joué un rôle pionnier au Brésil : ainsi, Piconzé (1972), l’un des premiers long-métrages d’animation brésiliens en couleurs, a été réalisé par Ypê Nakashima, Japonais qui a émigré en 1956 à São Paulo et qui s’était entouré d’une trentaine d’animateurs, issus de la communauté japonaise, pour concevoir le film.
Aujourd’hui, il est possible de recenser plusieurs réalisatrices et réalisateurs contemporains, japonais, brésiliens et nippo-brésiliens, qui se sont emparés des problématiques migratoires nippo-brésiliennes et dont les films ont bénéficié d’une visibilité en festivals : de la fiction Saudade (2011) de Tomita Katsuya au documentaire Okinawa Santos (2020) de Yōju Matsubayashi, en passant par les films de Paulo Pastorelo (Tokiori - Dobras do Tempo, 2011), Marcos Yoshi (Bem-vindos de Novo, 2021), Vicente Amorim (Corações Sujos, 2011), Nanako Kurihara (A Grandpa from Brazil, 2008), Tsumura Kimihiro et Mayu Nakamura (Lonely Swallows, 2012). En outre, en 2008, à l’occasion du centenaire de l’arrivée des premier.e.s immigré.e.s Japonais.es, une importante rétrospective de films nippo-brésiliens a eu lieu au Brésil, suivie d’un colloque international à l’Université de São Paulo et à l’Université d’Osaka. Cet événement a permis l’identification et la constitution d’un fonds filmique d'oeuvres réalisées par des Japonais.es immigré.e.s ou par leurs descendant.e.s, bien que celui-ci demeure incomplet en raison de la difficulté à retrouver certains films ou de leur mauvais état de conservation.
Ces quinze dernières années, plusieurs travaux de recherche sur les films abordant les problématiques diasporiques nippo-brésiliennes au cinéma ont été publiés en portugais (à l’occasion du centenaire) et en japonais (depuis les années 2010). En revanche, ceux-ci demeurent encore peu étudiés par la recherche anglophone et francophone. Notons cependant deux récentes publications en anglais : l’ouvrage d’Ignacio López-Calvo sur la littérature et les films nippo-brésiliens (López-Calvo, 2019) et la thèse d’Emy Takada sur Tizuka Yamasaki (Takada, 2021).
Alors que ces films gagnent peu à peu l’attention des curateur.trice.s et des chercheur.se.s, il nous a paru essentiel d’inviter des chercheuses et chercheurs internationaux à mettre en commun leurs expertises et à profiter d’un moment d’échange bilingue (anglais-français) lors d’un colloque jeunes chercheur.se.s.
Sont attendues des propositions de communication diverses en termes de méthodologies et d’objets d’étude. Celles-ci discuteront, à travers le cinéma et ses enjeux éthiques et sociopolitiques, ces phénomènes diasporiques et leur place dans les sociétés et histoires nationales.
Elles pourront s’intéresser (sans s’y restreindre) :
- aux enjeux esthétiques des films traitant des problématiques diasporiques nippo-brésiliennes, notamment en lien avec les problématiques de l’identité, de la mémoire et de l’intime (l’on pourra se questionner également sur les possibilités de représentation propres à la fiction et au documentaire) ;
- à la circulation des esthétiques cinématographiques entre le Japon et le Brésil en rapport avec le réseau diasporique ;
- aux contextes et enjeux de production et de diffusion de ces films, ainsi qu’à la place des cinéastes et technicien·ne·s nippo-brésilien·ne·s au sein des réseaux de production et de diffusion cinématographiques ;
- au traitement des problématiques diasporiques nippo-brésiliennes dans les médias audiovisuels et installations vidéo.
Soumission des propositions
Les propositions de communication, en français ou en anglais, sont à envoyer à : lucie.rydzek@univ-lorraine.fr, romane.carriere@ens-lyon.fr et emmanuel.dayre@ens.fr,
avant le 18 mars 2025.
Elles comprendront :
- Nom, prénom, affiliation, adresse mail, intervention en présentiel ou en ligne
- Titre de la communication
- Résumé (jusqu’à 3000 caractères, espaces compris)
- Bio-bibliographie (jusqu’à 500 caractères, espaces compris)
Les communicant·e·s auront 20 minutes pour présenter leurs recherches en français ou en anglais, suivies de 10 minutes de questions. Si l’exposé est donné en français, le support visuel devra être en anglais afin de faciliter les échanges entre anglophones et francophones.
Le colloque se tiendra à l’Ecole Normale Supérieure de Lyon. Les communicant·e·s ne pouvant se rendre sur place pourront choisir d’y participer en ligne. Le nombre d’interventions en ligne étant limité, nous vous prions d’indiquer si vous souhaitez participer sur place ou en ligne. Le colloque donnera éventuellement lieu à la publication des actes.
Calendrier
- Date limite d’envoi des propositions : 18 mars 2025 (prolongation), 23:59, fuseau horaire UTC+1
- Avis du comité scientifique : avril 2025
- Dates du colloque : 24 et 25 Juin 2025
Ce colloque jeunes chercheur.se.s est soutenu par l'Institut d'Asie Orientale (IAO, Lyon, https://iao.cnrs.fr/), le Centre d’Etudes et de Recherches Comparées sur la Création (CERCC, Lyon, http://cercc.ens-lyon.fr/) et le Centre de Recherche sur les Expertises, les Arts et les Transitions (CREAT, Metz, https://creat.univ-lorraine.fr/).
Comité scientifique
- Pauline Cherrier (Université Aix-Marseille, IrAsia/CEJ-INALCO)
- Kevin J. Mckiernan (Université de Minnesota Twin Cities)
- Alberto Da Silva (Sorbonne Université, CRIMIC)
- Élise Domenach (Ecole Nationale Supérieure Louis Lumière, IAO)
- Regiane Ishii (Universidade de São Paulo/ECA, Laica)
- Lúcia Ramos Monteiro (Universidade Federal Fluminense, PPG-Cine)
Comité d’organisation
- Romane Carrière (ENS de Lyon, CERCC)
- Lucie Rydzek (Université de Lorraine, CREAT/IAO)
- Emmanuel Dayre (ENS de Lyon, IAO)
Filmographie indicative
Amarela (2024, 15’), Andre Hayato Saito
Bem-vindos de Novo (2021, 105’), Marcos Yoshi
Aos cuidados dela (2020, 25’), Marcos Yoshi
Okinawa Santos (2020, 90’), Yōju Matsubayashi
Tokiori - Dobras do Tempo (2013, 110’), Paulo Pastorelo
Goldfish GoHome (2012, 98’), Shōhei Shiozaki
Saudade (2011, 167’), Tomita Katsuya
Dirty Hearts / Corações Sujos (2011, 90’), Vicente Amorim
Lonely Swallows: Living as Children of Immigrant Workers / Kodoku na Tsubame-tachi: Dekasegi no Kodomo ni Umarete (2011, 88’), Tsumura Kimihiro et Mayu Nakamura
Furusato 2009 (2009, 50’), Tomita Katsuya
Grandpa from Brazil / Burajiru kara kita ojiichan (2008, 60’), Nanako Kurihara
Permanência (2006, 70’), Helios Ishii
Gaijin: Ama-me Como Sou (2005, 131’), Tizuka Yamasaki
Cartas (2004) , Helios Ishii
The City of Lost Souls (2000, 103’), Takashi Miike
Chá Verde e Arroz (1989, 11’), Olga Futemma
Retratos de Hideko (1981, 10’), Olga Futemma
Gaijin: Roads to Freedom / Gaijin: Os Caminhos da Liberdade (1980, 112’), Tizuka Yamasaki
Piconzé (1972, 80’), Ypê Nakashima
Bibliographie indicative
CAHEN Michel, « Mónica Raísa SCHPUN (éd.), « 1908-2008. Le centenaire de l’immigration japonaise au Brésil. L’heure des bilans » », Lusotopie. Recherches politiques internationales sur les espaces issus de l’histoire et de la colonisation portugaises, XVI(2), IDEAS - UMR 7307, 1er juin 2009, p. 289-297.
CHERRIER Pauline, « Le traitement médiatique des travailleurs brésiliens du Japon durant la crise économique de 2009 », Ebisu, n° 46, 2009, p. 39-71.
CHERRIER Pauline, « 1990-2020 : 30 ans d’immigration brésilienne au Japon. Bilan et perspectives », dans Cherrier Pauline, Kim Hui-yeon, Konuma Isabelle (éd.), Migrants d’Asie, migrants en Asie, Marseille, Terra HN éditions, 2024.
COSTA João Pedro Corrêa, De decasségui a emigrante, Brasília, Fundação Alexandre de Gusmão, 2007.
CARVALHO Daniela de, « Nikkei communities in Japan », dans Roger Goodman (éd.), Global Japan: the experience of Japan’s new immigrant and overseas communities, London, Routledge Curzon, 2003, p. 195-208.
HAN Yanli, « Projection et réception de films japonais dans la société nippo-brésilienne d’avant-guerre » (Senzen no burajiru nikkei shakai ni okeru nihon eiga no jōei to jūyō), Ekusu: Gengo bunka ron shū, no 10, 25 mars 2017, p. 49-62.
HIRANO Kyōko, « Itakura Fumiaki, Cinéma et immigration : identité et réception des films de nippo-américains (Eiga to imin: zaibei nikkei imin no eiga juyō to aidentiti) (Shin’yōsha, 2016) », Eizōgaku, no 97, 2017, p. 87-90.
KATSUO Hugo, « A Identidade Nacional em Disputa: memória, estrangeirismo e fronteira em “Gaijin – Caminhos da Liberdade” », dans Monica Setuyo Okamoto et José Carvalho Vanzelli (éd.), Nipo-brasileiros: arte, cultura e história, São Paulo, Pimenta Cultural, 2023, p. 87-100.
KODATO Marina, « Expression de l’identité culturelle des réalisatrices nippo-brésiliennes » (Josei nikkei burajirujin eiga kantoku no karuchuraru aidentiti no hyōsō), The Japan Society for Cinema Studies (JSCS) Newsletter, vol. 69, no 0, 26 juillet 2023, p. 19-20.
KISHIMOTO Alexandre, HIKIJI Rose Satiko Gitirana, « Nikkeis no Brasil, dekasseguis no Japão: identidade e memória em filmes sobre migrações », Revista USP, São Paulo, Brasil, no. 79, 2008, p. 144–164.
KISHIMOTO Alexandre, Cinema japonês na Liberdade, São Paulo, Estação Liberdade, 2013.
LESSER Jeffrey (éd.), Searching for Home Abroad: Japanese Brazilians and Transnationalism, Durham, Duke University Press, 2003.
LÓPEZ-CALVO Ignacio, Japanese Brazilian Saudades, Denver, University Press of Colorado, 2019.
NAKAHARA Alexandre, « Cinema, Memória e Representação da Vida Rural dos Japoneses no Brasil », dans Monica Setuyo Okamoto et José Carvalho Vanzelli (éd.), Nipo-brasileiros: arte, cultura e história, São Paulo, Pimenta Cultural, 2023, p. 70-86.
NISHIDA Mieko, « Japanese Immigration to Brazil », dans Oxford Research Encyclopedia of Latin American History, Oxford, Oxford University Press, 2017.
PERROUD Mélanie, « Migration retour ou migration détour ? : Diversité des parcours migratoires des Brésiliens d'ascendance japonaise », Revue européenne des migrations internationales, vol. 23, n° 1, 2007, p.49-70.
PRADO Helena, « La presse des nikkeis au Brésil : l’invention d’une identité collective », Revue européenne des migrations internationales, vol. 26, no 1, 2010, p. 103-118.
SUZUKI Camila, « Tizuka Yamasaki: diásporas e ecletismo », dans Luiza Lusvarghi et Camila Vieira da Silva (éd.), Mulheres atrás das câmeras: as cineastas brasileiras de 1930 a 2018, São Paulo, Estação Liberdade, 2019, p. 295-305.
TAKADA Emy, Shapes of Nikkei Feelings: Tizuka Yamasaki’s Cinema of Emotion in the Millennium Films, Thèse de doctorat, Université de Pittsburgh, 2021.
TAKAHASHI Yuri, « Réflexion autour du documentaire “Les Chats de Mirikitani” : Mémoire de guerre des nippo-américains » (Dokyumentarii eiga “Mirikitani no neko” kara tou: nikkei amerikajin no sensō no kioku), Ritsumeikan gengo bunka kenkyū, vol. 28, no 3, janvier 2017, p. 183-193.
TSUDA Takeyuki, « Transnational Migration and the Nationalization of Ethnic Identity among Japanese Brazilian Return Migrants », Ethos, vol. 27, no 2, juin 1999, p. 145-179.
YAMANAKA Keiko, « I will go home but when? Labor migration and circular diaspora formation by Japanese Brazilians in Japan», dans Mike Douglass et Glenda Roberts (éd.), Japan and Global Migration. Foreign Workers and the Advent of a Multicultural Society, Honolulu, University of Hawai’i Press, p. 123-152.
Subjects
Places
- ENS de Lyon
Lyon, France (69)
Event attendance modalities
Hybrid event (on site and online)
Date(s)
- Tuesday, March 18, 2025
Attached files
Keywords
- cinéma, migration, nippo-brésilien
Information source
- Romane Carriere
courriel : romane [dot] carriere [at] ens-lyon [dot] fr
License
This announcement is licensed under the terms of Creative Commons CC0 1.0 Universal.
To cite this announcement
« Du Japon au Brésil et vice-versa : perspectives historiques et esthétiques d’un cinéma diasporique », Call for papers, Calenda, Published on Wednesday, March 12, 2025, https://doi.org/10.58079/13gd9