Exil, mémoires et transmissions
Les réfugié·es d’Asie du Sud-Est et leurs descendant.es entre silence, récits familiaux et prises de parole publiques
Published on Monday, March 24, 2025
Abstract
Des membres du réseau de recherche pluridisciplinaire « Migrations de l’Asie de l’est et du sud-est en France » (MAF) vous invitent à une journée d’étude ouverte au grand public à partir des travaux de chercheur.ses spécialistes de ces questions en histoire, sociologie, anthropologie, science politique, et en santé mentale.
Announcement
Présentation
Le printemps 1975 marque un tournant décisif dans l’histoire des trois pays de l’ex‑Indochine française. Le 17 avril, les révolutionnaires khmers rouges prennent la capitale Phnom Penh : un des régimes politiques les plus totalitaires et meurtriers de l’histoire se met en place. Le 30 avril, les forces communistes s’emparent de Saïgon, le régime du Sud Viêt Nam s’étant exilé, les derniers contingents états-uniens alliés se retirent avec les premières familles réfugiées. En mai, le Pathet Lao prend le pouvoir au Laos. Ces révolutions d’obédience communiste entraînent ainsi des exodes massifs et la mise en place de dispositifs d’accueil d’une ampleur inédite dans plusieurs pays asiatiques et occidentaux. Parmi les 3 millions de Vietnamien·nes, Cambodgien.nes et Laotien.nes ayant fui la péninsule, 1.3 millions trouvent refuge en Occident. Avec près de 130 000 personnes accueillies entre 1975 et 1990, la France est le deuxième pays d’accueil au monde derrière les États‑Unis.
Un demi-siècle plus tard, que reste-t-il de la mémoire de l’exil et des violences souvent traumatisantes vécues avant et pendant la migration ? Comment cette mémoire est-elle (ou non) transmise et transformée entre les générations ? Quels rôles le silence joue-t-il dans ce processus ? Quels rôles les communautés religieuses, les associations et les professionnel.les de santé mentale peuvent-ils et elles jouer dans le travail de mémoire ? Quels sont les discours des jeunes générations à propos de cet exil ? Enfin, quels moyens sont mis en œuvre pour diffuser ces mémoires auprès du grand public ? Pour répondre à ces questions, des membres du réseau de recherche pluridisciplinaire « Migrations de l’Asie de l’est et du sud-est en France » (MAF) vous invitent à une journée d’études ouverte au grand public à partir des travaux de chercheur.ses spécialistes de ces questions en histoire, sociologie, anthropologie, science politique, et en santé mentale.
Programme
10h15-10h30 Mots d’ouverture
- Daniel Tran : conseiller d’arrondissement - 13ème, délégué à la lutte contre les discriminations, aux relations internationales et aux jumelages ;
- Emmanuel Santarromana : doctorant en science politique, CESSP, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
- Simeng Wang : sociologue, chargée de recherche au CNRS, CERMES3, coordinatrice du réseau MAF
10h30-12h30 Panel 1 : Représenter et transmettre la mémoire de l’exil post-1975 : sphère privée, espace public
- Karine Meslin (sociologue, directrice d’études au “Groupe d’études et de recherches sociales”, membre associée au Cens-UMR 6025) - Transmettre son histoire en situation d’exil : l’exemple des réfugiés cambodgiens
- Emmanuel Santarromana (doctorant en science politique, CESSP, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) et Sun-Lay Tan Président de Fragmentis Vitae - Les acteurs de la mémoire : récit et analyse du projet Fragment KH50.
- Julien Le Hoangan (sociologue, postdoctorant EHESS-CERMES3 ANR INNOVCARE AsiAgiR),
L’espace numérique comme lieu de mémoire hybride : pratiques mémorielles de descendants d’origine vietnamienne sur internet.
Discutante : Simeng Wang (sociologue, chargée de recherche au CNRS, CERMES3, coordinatrice du réseau MAF)
12h30-14h30 : Déjeuner
14h30-17h Panel 2 : Rapports au soi face au génocide khmer rouge et à l’exil
- Richard Rechtman (psychiatre, psychanalyste et anthropologue, directeur d’études EHESS) - Au-delà du traumatisme, retour sur 35 ans de prise en charge psychologique de réfugiés cambodgiens
- Noemi Didu (doctorante en anthropologie audiovisuelle, IDEAS, Aix-Marseille Université) - Place du religieux dans le processus d’ancrage territorial et de résilience des réfugiés cambodgiens. Enquête de terrain dans un vat en France
- Kai Yan Ly (diplômée Master d’études chinoises de l’INALCO) - La mémoire du génocide perpétré par les Khmers rouges, au sein de la communauté des sino-cambodgiens de la seconde génération à Paris
Discutante : Anne-Yvonne Guillou (anthropologue, directrice de recherche au CNRS)
17h-17h30 Mots de clôture
- Noemi Didu (doctorante en anthropologie audiovisuelle, IDEAS, Aix-Marseille Université)
- Julien Le Hoangan (sociologue, postdoctorant EHESS-CERMES3 ANR INNOVCARE AsiAgiR
Comité d’organisation
- Noemi Didu (IDEAS, AMU)
- Julien Le Hoangan (CERMES3, EHESS)
- Emmanuel Santarromana (CESSP, UP1)
- Simeng Wang (CERMES3, CNRS)
Subjects
- Asia (Main category)
- Society > Ethnology, anthropology > Social anthropology
- Society > Geography > Migration, immigration, minorities
- Periods > Modern > Twenty-first century
- Zones and regions > Asia > Southeast Asia
Event attendance modalities
Full on-site event
Date(s)
- Thursday, April 24, 2025
Attached files
Keywords
- khmers rouges, génocide, mémoire, communisme, boat People, exil, Vietnam, Cambodge, Laos
Contact(s)
- Julien Le Hoangan
courriel : julien [dot] lehoangan [at] ehess [dot] fr
Reference Urls
Information source
- Julien Le Hoangan
courriel : julien [dot] lehoangan [at] ehess [dot] fr
License
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To cite this announcement
« Exil, mémoires et transmissions », Study days, Calenda, Published on Monday, March 24, 2025, https://doi.org/10.58079/13jxv

