HomeStyles de féminité. Apports et actualités d’un concept, perspectives empiriques
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Published on Friday, April 18, 2025

Abstract

Cette journée d’études appelle à revisiter la notion de style de féminité à l’épreuve de différents terrains, de manière à réfléchir à ses usages possibles, ses apports, ses limites, ses implications méthodologiques.

Announcement

Argumentaire

Depuis son émergence il y a quarante ans dans les pays anglo-saxons, le champ des études sur les masculinités n’a de cesse de s’étoffer, y compris en France. Le concept de Raewyn Connell (1987 ; 1995 ; 2005) est devenu incontournable pour qui travaille sur les rapports de genre. Par contraste, les féminités sont relativement peu instituées comme un domaine de recherche à part entière. Les travaux qui font référence à cette notion mobilisent des grilles d’analyse fluctuantes. Parmi elles, les notions de féminité accentuée (Connell, 1987) et de féminité hégémonique (Krane, 2001 ; Schippers, 2007) ont fait leur entrée dans le champ académique français, en particulier dans les sciences sociales du sport (Guérandel et Mardon, 2022). Elles s’ajoutent aux cadres conceptuels de la respectabilité (Skeggs, 2015 [1997]), de la muliérité (Molinier, 2000) et des styles de féminité (Avril, 2014). D’une manière générale, la dissymétrie reste criante entre recherches sur les féminités et sur les masculinités.

Dans ce contexte, cette journée d’étude propose de réinvestir la notion de style de féminité au moyen d’enquêtes de terrain localisées. Forgé par Christelle Avril (2014) sur le modèle des styles de vie de Max Weber (1922), à partir d’une enquête sur les aides à domicile pour personnes âgées, le concept de style de féminité vise initialement à rendre compte des lignes de clivage parmi les femmes des classes populaires, un groupe longtemps homogénéisé. Il s’attache à décrire les pratiques à travers lesquelles ces femmes cherchent à maintenir leur statut social, en privilégiant les relations avec certains groupes plutôt que d’autres. Loin de ne servir qu’à caractériser une apparence physique, la notion de style de féminité sert à objectiver les rapports au corps, les rapports au travail et plus largement les valeurs morales des femmes enquêtées, continûment mis en relation avec leurs trajectoires sociales – notamment migratoires. Cet usage est proche de celui de Beverley Skeggs (2015 [1997]), qui montre que la construction des féminités blanches des jeunes filles de classes populaires en école de services à la personne passe par l’apprentissage de compétences « naturellement » féminines centrées autour de la maternité et du soin aux autres. Les élèves mobilisent des stratégies de distinction à la fois vis-à-vis des représentations négatives associées aux femmes de classes populaires mais aussi vis-à-vis des femmes bourgeoises.

Dans le sillage de ces études pionnières, plusieurs travaux ont mobilisé à leur tour cette notion à partir d’enquêtes dans différents milieux sociaux, donnant à voir différents styles de féminité. Les ouvrières militantes CGT de Chantelle s’inscrivent ainsi, comme certaines aides à domicile, dans un style de féminité mêlant virilité et féminité exacerbée (Meuret-Campfort, 2021). Les styles de féminité sont parfois envisagés comme des prescriptions à la fois corporelles et de « savoir-être » : moyennant quelques nuances, on retrouve un style de féminité idéal-typique blanc, affilié aux classes moyennes ou aux classes supérieures, qui s’impose aux élèves en baccalauréat professionnel de services à la personne (Agnoux, 2022b) ou aux femmes énarques (Favier, 2021), et ressemble aux normes de genre auxquelles les hôtesses d’accueil sont astreintes (Schütz, 2006). Bien davantage qu’un paramètre, la sexualité comme ordre social (hétéro-cis-normé) produisant le genre (Clair, 2013) s’avère décisive dans la construction des styles de féminité, ne serait-ce qu’au travers d’une réassurance des identités hétérosexuées (Schütz, 2006).

Les travaux s’inscrivant dans le champ d’étude des masculinités et/ou des approches queer ont avancé l’idée de female masculinities (Halberstam, 1998 ; Pascoe, 2007), jusqu’à décrire pour certains des pratiques consistant à « quitter la féminité » (Miramond, 2022). De ce point de vue, existe-t-il des styles de féminité masculins, au-delà des formes documentées de virilité au féminin (Avril, 2014 ; Meuret-Campfort, 2021) ? Plus encore, envisager le genre sous la forme d’un espace social (Beaubatie, 2019) permettrait-il de préciser ou de renouveler l’approche des styles de féminité et réciproquement ? En effet, le point commun de ces deux approches consiste à déplier le genre et le penser au pluriel, dans son imbrication avec les autres formes de domination.

Cette journée d’étude appelle à revisiter la notion de style de féminité à l’épreuve de différents terrains, de manière à réfléchir à ses usages possibles, ses apports, ses limites, ses implications méthodologiques.

Axe 1 – Les espaces de production et d’incorporation des styles de féminité

Un premier axe propose d’interroger le passage des normes de féminité à des styles de féminité, en prenant pour objet le processus de production et d’incorporation des styles de féminité à travers diverses échelles. Il s’agit d’examiner la manière dont les normes auxquelles les styles de féminité se réfèrent sont formulées, diffusées et légitimées par l’ordre hétéronormatif (Williams et Giuffre, 2011 ; Alfrey et Winddance Twine, 2017) et dans des espaces et institutions tels que la famille (Court et al., 2016 ; Clarke et Griffin, 2007), le travail (Williams et Connell, 2010 ; Boni-Le Goff, 2012 ; 2019 ; Hidri-Neys, 2007), l’école (Lignier et Pagis, 2017 ; Diter, 2023), la politique (Matonti, 2017 ; Achin 2007), le sport (Bohuon, 2012 ; Mardon, 2024), la santé (Carof, 2019 ; Abdoul Carime, 2024). L’objectif est de comprendre les rôles joués par ces institutions dans la construction et la perpétuation de certaines normes de féminité, propres à chaque espace social. Nous encourageons les propositions qui interrogent les espaces privilégiés de diffusion et de rappel à l’ordre des normes de féminité. Quels sont les espaces sociaux où ces normes sont le plus explicitement formulées, négociées ou transgressées ? Comment les observer ? Quelles sanctions ou rétributions accompagnent leur respect ou leur transgression ? De quelles manières des logiques organisationnelles peuvent-elles sous-tendre et façonner les styles de féminité ?

Un sous-axe porte sur la question des socialisations de genre, et de la manière dont elles contribuent à produire des styles de féminité par l’incorporation des normes de féminité. En effet, de nombreux travaux portant sur la socialisation, au croisement du genre et de la classe, ont documenté l’apprentissage des dispositions genrées vis-à-vis de son corps (Darmon, 2014), de la sexualité (Clair, 2007), de la manière de s’exprimer et d’interagir avec les autres (Favier, 2021) ou plus largement du rapport au monde (Boughaba, Dafflon et Masclet, 2018). Ces processus socialisateurs sont pluriels et peuvent aboutir à l’intériorisation de dispositions propres à l’autre classe de sexe, comme dans le cas des enfants (Court, 2010), des femmes pratiquant à haut niveau le football ou la boxe (Mennesson, 2004) ou des chirurgiennes (Zolesio, 2019). Ils peuvent également conduire à la formation de dispositions critiques, permettant de mettre à distance les normes de féminité dominantes (Masclet, 2020, Quéré, 2022). La notion de style de féminité est ainsi un moyen privilégié d’interroger les liens entre socialisation de genre, socialisation de classe et normes de féminité (Darmon, 2023). Ces styles de féminité sont-ils des idéaux-types constituées de dispositions cohérentes entre elles ? Comment « attraper » empiriquement ces styles de féminité (Darmon, 2019) ? Quels types de dispositions observer (corporelles, langagières, interactionnelles, critiques etc.) et dans quels contextes ?

Enfin, cet axe interroge les destinataires de ces normes ainsi que les groupes ou catégories sociales qu’elles excluent ou hiérarchisent. En quoi la production des normes de féminité participe-t-elle à des distinctions internes entre divers styles de féminité, et à structurer les rapports avec les masculinités ? Comment ces normes contribuent-elles à organiser des hiérarchies entre différents styles de féminités, selon des critères d’âge, de classe, de race ou d’orientation sexuelle ?

Axe 2 – Les styles de féminité : un concept heuristique pour l’analyse des rapports sociaux ?

Un deuxième axe propose d’examiner ce que l’imbrication des rapports sociaux fait aux styles de féminité, en affinant leur analyse et en rendant visibles leurs variations selon les positions au sein de l’espace social. En retour, il s’agit aussi de questionner ce que l’étude des styles de féminité apporte à la compréhension des rapports sociaux, en mettant en lumière la manière dont ils façonnent les expériences du monde social, les positionnements individuels et collectifs, ainsi que les hiérarchies qui en découlent. Au-delà des rapports de classe et de sexualité déjà évoqués, plusieurs travaux se sont emparés des catégories d’âge, de race et du handicap, pour montrer comment celles-ci façonnent les rapports de genre. 

Les multiples dimensions de l’âge et leur ancrage dans des rapports de pouvoir (Rennes, 2019) sont depuis quelques années au cœur de recherches en plein essor, comme en témoigne la création en 2023 du laboratoire junior RÂGE (Rapports d’âge). Les effets de l’avancée en âge sur les carrières des femmes au prisme de la sexualisation (Pastor, 2024), le « droit » différencié à la jeunesse en fonction de l’origine sociale et des ressources locales (Agnoux, 2022a), ou encore les grilles de lecture sexualisantes, sanitarisantes et culturalistes employées par les professionnels·les de la justice pour mineur·es (Bessin et Vuatoux, 2016) sont autant d’aspects présentant des opportunités pour l’étude des styles de féminité.

La race et le contexte migratoire sont également structurants pour l’analyse des styles de féminité. Plusieurs enquêtes montrent ainsi les logiques de distinction des femmes blanches de différents milieux sociaux, en situation de migration (Lundström, 2010 ; Cosquer, 2020) ou dans leur espace national d’origine (Avril, 2014). D’autres travaux étudient plus spécifiquement les figures stéréotypées auxquelles sont assignées certaines femmes racisées, comme les femmes asiatiques (Pyke et Johnson, 2003 ; Zhou-Thalamy, 2024) ou les femmes noires (Hill Collins, 2000).

S’agissant du handicap, des travaux récents ont par exemple montré la disqualification sociale des mères déficientes visuelles (Doé, 2019), mais les recherches restent peu nombreuses. Plus généralement, l’effet des normes médicales sur la pathologisation de féminités déviantes (Feyeux, 2021) est un champ d’étude ouvert.

Cet axe propose ainsi de mettre le curseur sur l’apport des styles de féminités pour saisir, sur un terrain donné, l’imbrication de rapports de pouvoir diversifiés. Dans un contexte intellectuel de diffusion des perspectives intersectionnelles, investir ou réinvestir la notion de style de féminité constitue-t-il une grille privilégiée pour atteindre, objectiver, analyser les hiérarchies sociales en jeu ? En addition des rapports de genre, poser systématiquement « l’autre question » (Clair, 2022 ; Matsuda, 1991) soit celle de la race, de la classe, de l’âge, de la sexualité, du handicap permettrait-il d’enrichir l’analyse des styles de féminité ? Les styles de féminité connaissent-ils des variations entre les pôles culturels et économiques d’une même classe sociale ? L’ordre social qu’ils charrient est-il rappelé de la même façon à l’ensemble des femmes non blanches, des femmes en situation de handicap, des femmes non hétérosexuelles, etc. ? Certaines femmes sont-elles en mesure d’y opposer des résistances, et le cas échéant lesquelles ?

Axe 3 – Les styles de féminité : un outil d’objectivation dans la relation d’enquête ?

Un dernier axe propose d’explorer la question de la réflexivité dans la relation d’enquête à partir du concept de style de féminité. Si le genre de la relation d’enquête est davantage pris en compte aujourd’hui, les travaux classiques documentent principalement les rapports de genre dans un cadre hétéronormatif. On peut penser aux effets de l’irruption d’une femme dans un terrain « masculin » (Pruvost, 2007 ; Darley et Gauthier, 2014), d’un homme sur des terrains « féminins » (Lignier, 2008 ; Garrec, 2022), ou bien de la sexualisation de la relation d’enquête (Clair, 2016). Peu d’analyses ont concerné les rapports de genre entre une enquêtrice et ses enquêtées. Des réflexions récentes montrent pourtant l’importance de la connivence de genre et de sexualité dans la pratique de l’entretien sociologique (Le Renard, 2010), qui nécessite bien souvent de « se raconter » (Thizy et al., 2021). Dans la mesure où la notion de style de féminité est un outil utile pour étudier les proximités et les distances entre une enquêtrice et ses enquêté.es au regard des rapports sociaux en jeu, nous invitons les contributions à réinvestir ce concept pour enrichir l’analyse des relations d’enquête.

Un premier sous-axe de réflexion portera sur les enjeux de présentation de soi dans la relation d’enquête. Quelles stratégies de dévoilement de soi ou au contraire, d’intégration des normes de féminité du milieu enquêté peuvent être adoptées ? Comment les choix vestimentaires, l’hexis corporelle et le corps de l’enquêtrice sont-ils perçus par les enquêté·es ? Comment ces enjeux de présentation de soi évoluent-ils au cours de l’enquête ?

Un second sous-axe questionnera les processus d’ajustement et de désajustement dans l’interaction enquêtrice/enquêtées. Que peuvent nous apprendre les moments de désajustement aux normes de féminité en vigueur dans l’univers enquêté (Schütz, 2006) ? Que révèlent-ils des rapports de pouvoir sous-jacents ? Au contraire, que produisent les relations d’enquête sur des femmes aux styles de féminité proches du sien ? Dans quelle mesure une proximité ou une distance perçue entre la chercheuse et ses enquêtées peuvent-elles engendrer des biais d’appréciation ou des refus d’objectivation ?

Sur un plan méthodologique, nous encourageons également les réflexions et propositions pratiques concernant la manière d’étudier les styles de féminité sans essentialiser les groupes dans l’écriture (Mazouz, 2008 ; Avanza, Fillieule et Masclet, 2015). Quel positionnement éthique adopter ? Comment décrire et analyser les styles de féminité en évitant les jugements de valeur ? Quels termes utiliser ? Dans cette lignée, quel degré de détails livrer sur l’apparence physique sans risquer de charrier malgré soi un imaginaire stigmatisant les femmes de groupes minorisés ?

Modalités de soumision

Les contributions attendues pourront s’inscrire dans une variété de champs disciplinaires (sociologie, anthropologie, sciences politiques, etc.) et mobiliser des terrains variés (enquêtes ethnographiques, entretiens, archives, etc.).

Les propositions compteront 5000 signes maximum (hors bibliographie), et devront être envoyées à l’adresse suivante : JEstylesdefeminite@gmail.com,

avant le 16 mai 2025.

Informations utiles

La journée d’étude aura lieu le 17 octobre 2025, en présentiel, sur le Campus Condorcet (à confirmer). 

Comité d’organisation

  • Shirine Abdoul Carime, doctorante en sociologie, EHESS, CESSP / IRIS
  • Emma De Andreis, doctorante en sciences politiques, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, CESSP / CMH
  • Anaïs Lehmann, doctorante en sociologie, Université Paris 8, Cresppa-CSU / CMH
  • Irene Ramos Vacca, doctorante en sociologie, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, CESSP / CMH

Comité scientifique

  • Christelle Avril
  • Emmanuel Beaubatie
  • Laure Bereni
  • Martine Court
  • Muriel Darmon
  • Aurélia Mardon
  • Camille Masclet
  • Frédérique Matonti
  • Eve Meuret-Campfort
  • Gabrielle Schütz
  • Sophie Pochic
  • Shirine Abdoul Carime
  • Emma De Andreis
  • Anaïs Lehmann
  • Irene Ramos Vacca
  • Clyde Plumauzille

Bibliographie

Abdoul Carime Shirine, « La beauté de son enfant. Les cultures esthétiques dans les consultations de chirurgie maxillo-faciale pédiatrique », Émulations, 2024 (à paraître), no 48.

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Places

  • Campus Condorcet, cours des Humanités
    Aubervilliers, France (93)

Date(s)

  • Friday, May 16, 2025

Keywords

  • genre, féminité, rapports de domination, socialisation, réflexivité

Contact(s)

  • équipe d'organisation de la JE
    courriel : JEstylesdefeminite [at] gmail [dot] com

Information source

  • Shirine Abdoul Carime
    courriel : shirine [dot] abdoulcarime [at] ehess [dot] fr

License

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To cite this announcement

« Styles de féminité. Apports et actualités d’un concept, perspectives empiriques », Call for papers, Calenda, Published on Friday, April 18, 2025, https://doi.org/10.58079/13ryk

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