HomeMettre l’environnement en gouvernement : France, 1969-1977
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Published on Friday, May 16, 2025

Abstract

En 1971, il y a plus d’un demi-siècle, était créé le ministère de l’Environnement. Cette institutionnalisation concrétise la volonté du gouvernement français d’une « maîtrise plus grande de ‘l’environnement’ », selon l’expression de la lettre de mission du premier ministre du 24 octobre 1969, prélude aux cents mesures pour l’environnement de 1970. Ce colloque se propose de revenir sur ce processus de mise en gouvernement de l’environnement, en croisant l’histoire politique, économique, la socio-histoire de l’État, des problèmes et politiques publiques et l’histoire environnementale, et en se focalisant sur un moment court et constitutif : de 1969 à 1977.

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Announcement

Présentation

En 1971, il y a plus d’un demi-siècle, était créé le ministère de l’environnement. Cette institutionnalisation concrétise la volonté du gouvernement français d’une « maîtrise plus grande de ‘l’environnement’« , selon l’expression de la lettre de mission du premier ministre du 24 octobre 1969. A la suite de cette lettre, un groupe de travail interministériel est mis en place et propose en 1970 le programme des « cent mesures pour l’environnement ». La création d’un ministère délégué à « la protection de la nature et de l’environnement » le 7 janvier 1971 marque l’aboutissement du processus par lequel le gouvernement se saisit de l’environnement.

Ce colloque se propose de revenir sur ce processus de mise en gouvernement de l’environnement, en croisant socio-histoire de l’État, des problèmes et politiques publiques avec l’histoire environnementale, et en se focalisant sur un moment court et constitutif : de 1969 à 1977. Comment « l’environnement » est-il alors institutionnalisé et construit comme catégorie et comme objet de gouvernement ? Pourquoi créer un ministère en charge d’un nouveau « secteur » de l’action publique ? Si le moment 1965-1975 voit l’affirmation de « l’environnement » comme catégorie d’appréhension du réel (F. Charvolin), sa « mise en gouvernement » a pu impliquer autant des recyclages ou ré-étiquetages de services et pratiques pré-existantes que des nouvelles créations au plan de l’administration et de l’action publique. Le processus d’appropriation et de définition de « l’environnement » a en outre été un champ agonistique entre divers acteurs, y compris au sein de l’État au moment de délimiter ou de défendre des champs de compétences comme de construire des causes publiques.

On cherchera premièrement à décrire le quotidien de cette nouvelle activité de gouvernement : en quoi consiste le travail au cabinet du ministère de l’environnement et dans la haute-administration de l’environnement dans ces premières années ? Comment se négocie la place d’un nouveau département dans l’interministériel et la haute administration ? Quels sont les pans de réalité et les champs d’activité sur le territoire français qui deviennent des domaines à gouverner ? Quelles tactiques et instruments sont mis en œuvre ? Comment s’organisent les rapports et les interfaces avec les citoyen·ne·s engagé·e·s dans les divers aspects de la défense de l’environnement, avec les scientifiques, avec le Parlement, avec les partis politiques, avec les élus locaux, avec les intérêts industriels ou les enjeux de puissance militaire ? Comment les enjeux environnementaux viennent-ils (avec des succès divers) rencontrer les trajectoires historiques, parfois longues et profondes, de l’État organisateur de l’essor industriel, infrastructurel et énergétique, de l’État orchestrateur de la mise en valeur des ressources (mines, forêts, cours d’eau, pêcheries, industrialisation de l’agriculture…), de la France (néo)coloniale ? Comment, enfin, l’action publique environnementale trouve-t-elle écho dans la vie politique et parlementaire, devenant un élément de recomposition des clivages politiques établis, autour des notions de croissance, de cadre de vie, de maîtrise de l’aménagement du territoire ?

On pourra aussi éclairer la mise en gouvernement de l’environnement dans la France pompidolienne et giscardienne à l’aune de son contexte international : comment la régulation des effets collatéraux du développement industriel devient-elle un objet de concernement, de coopération et de compétition industrielle et diplomatique internationale ? De quelles manières « l’environnement mondial » s’invite-t-il à l’agenda des arènes internationales (Année européenne de la protection de la nature en 1970, Conférence des Nations Unies sur l’Environnement Humain à Stockholm en juin 1972, etc.) et comment le gouvernement français s’y positionne-t-il ? La mise en gouvernement de l’environnement et les mutations économiques concomitantes ouvertes dans les années 1970 (fin du système de Bretton Woods, financiarisation, désindustrialisation des États occidentaux) sont-elles corrélées, et le cas échéant de quelle manière ? Quels mouvements communs et quelles temporalités partagées peuvent se tisser entre histoire environnementale, histoire sociale et histoire économique ?

Plutôt que de considérer la naissance d’un nouveau secteur ministériel comme une évolution naturelle des sociétés industrielles devenant plus complexes, on pourra également appréhender la mise en gouvernement de l’environnement comme répondant à des situations et activités critiques conduisant des acteurs des « sommets de l’État » (P. Birnbaum) à travailler à reprendre la main en vue de rester « propriétaires de problème public » (J. Gusfield). Le rapport des grands corps d’État (ingénieurs des mines, des ponts et chaussées, du génie rural des eaux et forêts) au domaine d’action publique nouveau que représente l’environnement doit être interrogé à l’aune de cette volonté des représentants de chaque institution de prendre la main sur ce champ de compétence qui devient champ de concurrence. La constitution progressive et agonistique d’un « éco-pouvoir » (P. Lascoumes) pourra ainsi être analysée dans la complexité des rapports de forces entre acteurs de différentes natures (corps d’ingénieur, associations, experts, administrations). Cette dimension réactive et stratégique pourra aussi éclairer la mise en gouvernement de l’environnement comme répondant à des alertes environnementales multiples, à des mises en critique de la croissance (cf. Rapport au Club de Rome, 1972) ou à des mobilisations qui se multiplient en cette fin des dites « Trente Glorieuses ». L’analyse de ces dimensions stratégiques et réactives pourra également être enrichie d’une dimension comparative ou d’une approche par les circulations internationales des dispositifs de mise en gouvernement de l’environnement, en s’intéressant aux développements de formes de concurrence, d’inspiration ou de coordination entre les politiques publiques de différents États (cf chronologie sommaire ci-après).

Seront également explorés les rapports sociaux au vivant, aux terrains de vie et aux subsistances en se départissant des catégories alors imposées par l’État et ses experts. On se souvient que Pierre Bourdieu avertissait en 1993 qu’« entreprendre de penser l’État, c’est s’exposer à reprendre à son compte une pensée d’État » et notait combien « les administrations publiques et leurs représentants sont grands producteurs de "problèmes sociaux" que la science sociale ne fait bien souvent que ratifier en les reprenant à son compte comme problèmes sociologiques ». Des travaux documentant des pratiques vernaculaires, subalternes, populaires à ce que les opérations de mise en gouvernement nommeront « environnement », et leurs résistances multiformes à ces opérations auront ainsi toute leur place dans ce colloque. Symétriquement, loin de voir « l’environnement » comme une catégorie et un système d’action univoquement et unilatéralement élaborés, stabilisés et imposés par l’État à la société, des communications pourront éclairer les tensions, divergences, concurrences, contingences ou échecs dans le processus d’institutionnalisation de l’environnement comme dans le niveau de réponse à donner aux défis environnementaux d’alors.

Les communications reposeront sur l’exploitation inédite de sources primaires et documenteront ce que mettre en gouvernement l’environnement signifie dans ce moment clé de création d’un ministère de l’environnement (qui prendra les années suivantes de multiples dénominations).

Programme du colloque

Mardi 3 juin

9h Accueil, introduction par les organisateurs et les partenaires (AHPNE, RUCHE, SFHPo)

9h30 – 11h00 – Défis, consensus ou conflits : vers un gouvernement international de l’environnement

  • Christophe Bonneuil (CNRS – CRH Ehess), “Se montrer réservé”. Le gouvernement français face à l’affirmation de l’environnement global à la Conférence de Stockholm (1972)
  • Alexandre Lauverjat (CNRS – SIRICE), Verdir l’Europe. Le rôle de la France dans l’élaboration de la politique environnementale communautaire (1971-1973)
  • Anatole Lombard (Ehess) et Sam Allier (Ehess), Gouverner la croissance : la réponse française au Club de Rome

Présidente et discutante : Sabine Pitteloud (UniDistance Suisse)

11h pause

11h20 - Contestations, alternatives et pratiques populaires face au gouvernement de l’environnement

  • Lilou Buchet (Ehess) et Léandre Cottaz (Ehess), L’institutionnalisation cynégétique : une bureaucratisation des pratiques autour de la protection de la nature (1970-1973)
  • Louison Martinelle (Ehess) et Jeanne Pillard (Ehess), La gestion institutionnelle d’une mobilisation environnementale : Marckolsheim (Alsace), 1974-1975
  • Jules Calage (Ehess), Simon Grauby (Sciences Po Toulouse) et Céline Pessis (IFRIS/INRAE – Université Gustave Eiffel), Prévenir la poussée de fièvre biologique Les institutions étatiques face aux débuts de l’agriculture biologique

Présidente et discutante : Geneviève Pruvost (CNRS)

12h50 Déjeuner

14h30 - Les associations environnementales, organes détestés de la contestation, ou éléments intégrés d’un éco-pouvoir ?

  • Alexis Vrignon (Université d’Orléans), Les Amis de la Terre face à la mise en gouvernement de l’environnement Entre critique de la technocratie et « judo politique ».
  • Stéphane Frioux (Université Lyon 2 - LARHRA), Les associations écologistes face à la mise en gouvernement de l’environnement : la FRAPNA 1971-1977.
  • Bryan Muller (Université de Lorraine - CRULH), « L’écologie n’est pas une mode, c’est une science et une règle d’action ». Les droites face à la naissance de l’écologie politique dans les années 1970

Président et discutant : Gilles Richard (Université Rennes 2/Arènes/ SFHPo)

16h pause

16h20 – 17h50 – Gouverner l’environnement : discours et pratiques, droit et instruments

  • Lucas Brangé (Ehess) et Jean-Rafael Santos-Arbones (ENS - PSL), La « morale de l’environnement » en action. L’“information-répression” des conducteur·ice·s comme individualisation et sanctions dans la politique environnementale, 1971-1977.
  • Aïcha Ghmouch (Université Paris-Saclay - IEDP), L’environnement dans l’activisme présidentiel de V. Giscard d’Estaing.
  • Charlotte Halpern (Sciences Po - CEE), Pourquoi la politique publique de l’environnement n’est-elle pas une politique publique comme les autres ? Les effets de longue durée des choix d’instrumentation opérés entre 1971 et 1977.

Présidente et discutante : Florian Charvolin (CNRS – Centre Max Weber)

Soir : dîner (pour les intervenant·e·s)

Mercredi 4 juin

9h00 – Une environnmentalisation des politiques urbaines et d’aménagement ?

  • Thibaut Tellier (IEP Rennes - Arènes), La promotion du cadre de vie urbain dans la mise en gouvernement de l’environnement.
  • Antoine Perron (IPRAUS - EAPB), De l’IE aux CAUE : formation et sensibilisation à l’environnement en France entre 1969 et 1977.
  • Caterina Franco (CNT - UNIL), Aménagement touristique des Alpes françaises et protection de l’environnement (1964-1977). Une étude exploratoire des croisements et déphasages des politiques étatiques, par les archives du SEATM.

Présidente et discutante : Gwenaëlle Legoullon (Université Lyon 3)

10h30 pause

10h50 – Cadre de vie, cadre de lutte

  • Fanny Gallot (UPEC), La lutte contre le nucléaire : un aspect central de la lutte autour du cadre de vie dans le syndicalisme résidentiel et familial dans les années 1968
  • Camille Charlet (Ehess), Théo Lapière-Bourrély (SciencesPo Lyon) et Juliette Maréchal (Ehess), La médiatisation des projets autoroutiers entre 1969 et 1977, entre impératif modernisateur, environnementalisme d’État et contestations
  • Xavier Dolmen (Ehess) et Orian Lempereur-Castelli (Ehess), “Yo ka pren nou pou bet ! ”. Trajectoire et devenir d’une revendication anti-pesticides pendant les grèves des ouvriers agricole de 1974 en Martinique

Président et discutant Renaud Bécot (Science Po Grenoble – UGA)

12h20 Déjeuner

14h – Industrie, patronat et environnement

  • Arthur Delacquis (SIRICE - Sorbonne-Université), La politique française de l’environnement est-elle une politique industrielle ? (1969-1974)
  • Léna Perrinet (ENS) et Pierre-Antoine Mazière (Ehess), Le CNPF et l’environnement dans les années 70 : entre intermédiation patronale et environnementalisme de marché

Président et discutant : Arnaud Orain (Ehess)

15h10 (sans pause) – Expertiser l’environnement pour le gouverner : experts, savoirs, chiffres

  • Antoine Legrand (Ehess) et Blanche Couillen (Ehess), Les experts du Haut comité de l’environnement face aux formes instituées de l’exercice du pouvoir : La tentative avortée d’une démocratie cognitive et participative (1970-1979).
  • Thomas Kekenboch (Ehess), La formation de l’environnement. Statistiques et comptabilité environnementale en France dans les années 1970.

Président et discutant : Olivier Dard (SIRICE - Sorbonne-Université)

16h30 pause

17h Table ronde finale ? Quelle histoire des enjeux écologiques et des politiques environnementales ?

  • Animation par Benoit Vaillot, Docteur en histoire et Secrétaire du Comité d’Histoire de l’Environnement et du Développement Durable (CHEDD).

Intervenants :

  • Renaud Becot (Sciences Po Grenoble - UGA) Gabrielle Boulleau (LISIS – INRAE)
  • Brigitte Gaïti (CESSP - Université Paris 1)
  • Laurent Warlouzet (SIRICE - Sorbonne-Université)

18h30 Fin

Organisation

  • Arthur Delacquis (SIRICE – Sorbonne Université)
  • Christophe Bonneuil (CRH – CNRS- Ehess)
  • et les participant·e·s de l’atelier de recherche à l’Ehess « Enquêter sur la mise en gouvernement de l’environnement – France, 1969-1977 »

Comité scientifique

  • Renaud Bécot (Science Po Grenoble – UGA)
  • Gabrielle Bouleau (INRAE - LISIS)
  • Florian Charvolin (CNRS – Centre Max Weber)
  • Marion Fontaine (Science Po Paris)
  • Stéphane Frioux (LARHRA - Université Lyon 2)
  • Brigitte Gaïti (CESSP -Université Paris 1)
  • Aïcha Ghmouch (Université Paris-Saclay)
  • Sylvain Laurens (Centre Maurice Halbwachs - Ehess)
  • Corinne Larrue (Lab’URBA – Upec)
  • Alexis Vrignon (POLEN - Université d’Orléans)
  • Laurent Warlouzet (SIRICE – Sorbonne Université)

Bibliographie

Badie, Bertrand et Birnbaum, Pierre, Sociologie de l’État, Paris, Grasset, 1979.

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Subjects

Places

  • Salle 0.033 - Bâtiment Recherche Sud, Campus Condorcet - 5 cours des humanités
    Aubervilliers, France (93)

Event attendance modalities

Full on-site event


Date(s)

  • Tuesday, June 03, 2025
  • Wednesday, June 04, 2025

Keywords

  • politique, environnement, pollution, institutions, expertise, luttes, international, politiques publiques, ingénieurs

Contact(s)

  • Arthur DELACQUIS
    courriel : arthur [dot] delacquis [at] orange [dot] fr

Information source

  • Arthur DELACQUIS
    courriel : arthur [dot] delacquis [at] orange [dot] fr

License

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To cite this announcement

« Mettre l’environnement en gouvernement : France, 1969-1977 », Conference, symposium, Calenda, Published on Friday, May 16, 2025, https://doi.org/10.58079/13xt1

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