Dans le cadre de la 3ème édition du summer camp, Le Laboratoire de recherches sur les langues et la communication (LARLANCO) organise ses DOCTORIALES, conçues comme un forum épistémique ouvert, favorisant le dialogue, la réflexion critique et la mise en réseau des jeunes chercheurs inscrivant leurs travaux dans la complexité structurelle et dynamique des phénomènes langagiers, discursifs, sémiotiques et communicationnels.

Argumentaire

Dans le cadre de la 3ème édition du summer camp, Le Laboratoire de recherches sur les langues et la communication (LARLANCO) organise ses DOCTORIALES, conçues comme un forum épistémique ouvert, favorisant le dialogue, la réflexion critique et la mise en réseau des jeunes chercheurs inscrivant leurs travaux dans la complexité structurelle et dynamique des phénomènes langagiers, discursifs, sémiotiques et communicationnels.

À l’ère dite de l’Anthropocène — marquée par des reconfigurations systémiques profondes sur les plans sociétal, technologique, culturel et cognitif — les sciences du langage et les sciences de l’information et de la communication se trouvent interpellées dans leur capacité à appréhender, à déconstruire et à accompagner les mutations du monde contemporain.

Comme le souligne Dominique Maingueneau (2004), le discours ne saurait être appréhendé comme un simple objet linguistique : il est inscription d’un sujet dans un espace de sens historiquement et socialement conditionné, ce qui exige des cadres d’analyse flexibles, contextualisés et transversaux.

Ces Journées scientifiques s’inscrivent ainsi dans une logique d’intelligibilité du présent : elles invitent à penser la langue et la communication non comme des entités stables, mais comme des pratiques en tension, des espaces de conflictualité symbolique (Ricoeur, 1985), traversés par des enjeux de pouvoir, d’identité, de mémoire et de performativité.

Les recherches en linguistique, en communication et en sémiotique sont appelés, aujourd’hui, à croiser les apports des sciences humaines et sociales, des humanités numériques, de la philosophie du langage, des études culturelles et postcoloniales, voire encore de la neurocognition, pour répondre aux nouveaux défis herméneutiques et méthodologiques qu’imposent les phénomènes émergents : hybridation langagière, porosité des frontières entre public et privé, mutations des espaces médiatiques, ubiquité des discours numériques, redéfinition des pratiques éducatives et communicationnelles.

Dans cette perspective, ces Journées doctorales se présentent comme unvéritable laboratoire d’expérimentation intellectuelle, où les démarches pluri-, inter- et transdisciplinaires sont encouragées et valorisées. Il s’agit déplacer les frontières disciplinaires, de favoriser la pollinisation croisée des savoirs et d’explorer les zones liminaires où la recherche se fait plus audacieuse, plus spéculative, mais aussi plus pertinente face aux réalités mouvantes.

Les doctorant-e-s sont invité-e-s à soumettre des propositions de communication solidement arrimées à une problématisation rigoureuse, éclairée par une réflexion théorique dense et articulée, et orientée vers des objets d’étude révélateurs des lignes de fracture ou de recomposition du monde contemporain, en tentant de mettre en évidence les « rites de passage » qui s’imposent aujourd’hui aux sciences humaines et sociales.

L’exigence ici n’est pas tant de produire un discours académique convenu, que de poser un regard analytique lucide sur les configurations discursives, langagières et communicationnelles émergentes, à la fois dans leur historicité et dans leur performativité actuelle. De même que les contributions attendues devront manifester unecapacité à articuler les enjeux théoriques aux dynamiques empiriques, en interrogeant les régimes de sens, les modes de médiation, les logiques d’énonciation et les stratégies de légitimation à l’œuvre dans les pratiques sociales.

Il s’agira, ainsi, de faire dialoguer les traditions fondatrices des sciences du langage — qu’il s’agisse du structuralisme saussurien, de la théorie de l’énonciation de Benveniste, ou de la typologie fonctionnelle de Jakobson — avec des approches critiques contemporaines, à la croisée des disciplines.

L’appel encourage notamment les contributions mobilisant les outils de l’analyse du discours critique (Fairclough, Wodak), attentive aux rapports entre discours, pouvoir et idéologie ; la théorie de la médiation (Jeanneret, Davallon), qui réinscrit les objets communicationnels dans des trajectoires culturelles et matérielles ; ou encore la sémiotique sociale(Kress & van Leeuwen), qui conçoit le sens comme une production située, multimodale et traversée par des choix sociaux signifiants.

Les perspectives issues des cultural-studies, des gender- studies, ou encore du digital studies (versant critique des humanités numériques) trouveront également une pleine légitimité dans le cadre de cette rencontre, à condition qu’elles s’inscrivent dans une démarche analytique cohérente et argumentée.

Ces Journées doctorales aspirent ainsi à devenir un lieu de pensée exigeante, ouverte et dialogique, où chaque intervention constitue une tentative, non seulement de décrire le réel, mais aussi d’en décoder les failles, les frictions et les virtualités, dans une visée aussi bien épistémique qu’éthique.

Axes de recherche proposés :

1. Langue, discours et société : analyse des pratiques discursives, politiques langagières, enjeux identitaires et idéologiques.
2. Transition numérique, Communication et transformations socioculturelles : médias, numérique, réseaux sociaux, influence et désinformation, nouvelles formes de sociabilité, interculturalité, conflit et médiation.
3. Didactique des langues et pratiques pédagogiques innovantes : approches critiques, perspectives interculturelles, pédagogie inclusive. Pensée critique et Intelligence artificielle
4. Sémiotique et sens : images, représentations, symboles dans l’espace public et numérique.
5. Linguistique et sciences cognitives : traitement automatique du langage, interfaces cerveau-langage, linguistique computationnelle.
6. Communication institutionnelle et territoriale : identité, patrimoine, développement durable, attractivité.
7. Communication interculturelle :
8. Transitions numériques

Modalités de soumission

• Les propositions, en français ou en anglais, doivent comporter :
• un titre clair et informatif,
• un résumé de 500 mots (problématique, méthodologie, corpus, résultats attendus),
• Référence bibliographique style AP A 7
• une brève notice biographique (nom, affiliation, année de thèse, encadrant (e).)

Les propositions sont à envoyer au doctorialeslarlanco@gmail.com,

avant le 15 juin 2025

Calendrier

• Date de soumission : 15 juin
  Date de retour aux participants : 25 juin
  Date de l’évènement : 2-3 Juillet

Comité de coordination

• Abdelfettah Nacer Idrissi – Université Ibn Zohr (Maroc), LARLANCO
• Amal Ben Attou – Université Ibn Zohr (Maroc), LARLANCO

Comité d’organisation

• Amina Erradi – Université Ibn Zohr (Maroc), LARLANCO
• Brahim Ait Omar – Université Ibn Zohr (Maroc), LARLANCO
• Fatima Zahra Agnaou – Université Ibn Zohr (Maroc), LARLANCO
• El Makhtar El Maouhal – Université Ibn Zohr (Maroc), LARLANCO
• Hassan Ennaciri – Université Ibn Zohr (Maroc), LARLANCO
• Hassan Oubelouhy – Université Ibn Zohr (Maroc), LARLANCO
• Kenza Aazmi – Université Ibn Zohr (Maroc), LARLANCO
• Khalil Hidane – Université Ibn Zohr (Maroc), LARLANCO
• Moulay Idriss El Ouafa – Université Ibn Zohr (Maroc), LARLANCO
• Mustapha Aabi – Université Ibn Zohr (Maroc), LARLANCO
• Rachid Amadane – Université Mohammed V, Rabat (Maroc)
• Doctorants du Laboratoire LARLANCO – Université Ibn Zohr (Maroc)

Comité scientifique

• Mustapha Aabi – Université Ibn Zohr (Maroc), LARLANCO
• Kenza Aazmi – Université Ibn Zohr (Maroc), LARLANCO
• Brahim Abaragh – Université Ibn Zohr (Maroc), LARLANCO
• Fatima Zahra Agnaou – Université Ibn Zohr (Maroc), LARLANCO
• Brahim Ait Omar – Université Ibn Zohr (Maroc), LARLANCO
• Abderrahmane Amsidder – Université Ibn Zohr (Maroc), LARLANCO
• Amal Ben Attou – Université Ibn Zohr (Maroc), LARLANCO
• Mohamed Bendahan – Université Mohammed V , Rabat (Maroc), L T2C
• Sujata Bhan – SNDT Women’s University (Inde)
• Mohamed Boufous – Université Ibn Zohr (Maroc), LARLANCO
• Sean Bracken – University of Worcester (Royaume-Uni)
• Stéphanie Crabeck – HEPH Condorcet (Belgique), Lab-réseau Ulysse
• Jamal Elachmit – Université Ibn Zohr (Maroc), LARLANCO
• Ilham Elharrachi – ISPITS Agadir (Maroc), LARLANCO
• El Makhtar El Maouhal – Université Ibn Zohr (Maroc), LARLANCO
• Moulay Idriss El Ouafa – Université Ibn Zohr (Maroc), LARLANCO
• Ali Ennasiri – Université Ibn Zohr (Maroc), LARLANCO
• Hassan Ennassiri – Université Ibn Zohr (Maroc), LARLANCO
• Amina Erradi – Université Ibn Zohr (Maroc), LARLANCO
• Christophe Guibert – Université d’ Angers (France)
• Jawad Hazim – Université Cadi Ayyad (Maroc), LIRDEF
• Abdelkader Hermas – Université Ibn Zohr (Maroc), LARLANCO
• Khalil Hidane – Université Ibn Zohr (Maroc), LARLANCO
• Abdeslam Jamai – Université Ibn Zohr (Maroc), Laboratoire VSD
• Florian Lebreton – Université Littoral Côte d’Opale (France), InRENT
• Mohammed Zaki Lhasnaoui – Université Ibn Zohr (Maroc), LARLANCO
• Vincent Meyer – Université Nice Côte d’Azur (France), Laboratoire Transitions
• Anas Moutia – Université Cadi Ayyad (Maroc), Laboratoire IMAPCT
• Abdelfettah Nacer Idrissi – Université Ibn Zohr (Maroc), LARLANCO
• Hassan Oubelouhy – Université Ibn Zohr (Maroc), LARLANCO
• Apoorva Panshikar – SNDT Women’s University (Inde)
• Yasmina Reghai – Universiapolis – Agadir (Maroc), LARLANCO
• Lahcen Tifrout – Université Ibn Zohr (Maroc), LARLANCO