Published on Friday, June 06, 2025
Abstract
Cet appel à contributions vise à réaliser un dossier thématique à paraître dans la revue E-migrinter qui sera consacré à une réflexion transdisciplinaire sur les innovations pratiques des chercheur·se·s engagé·e·s sur des terrains qualitatifs en lien avec les études migratoires. Ce numéro s’inscrit dans la continuité des travaux menés depuis janvier 2023 dans le cadre du Groupe de travail « Terrains qualitatifs » des doctorant·e·s de l’Institut Convergences Migrations, qui ont aboutis à l’organisation d’un séminaire puis des Journées d’études « Terrains qualitatifs et migrations : méthodologie et réflexivité » s’étant tenues les 28 et 29 novembre à Aubervilliers.
Announcement
Argumentaire
Cet appel à contributions vise à réaliser un dossier thématique à paraître dans la revue E-migrinter qui sera consacré à une réflexion transdisciplinaire sur les innovations pratiques des chercheur·se·s engagé·e·s sur des terrains qualitatifs en lien avec les études migratoires. Ce numéro s’inscrit dans la continuité des travaux menés depuis janvier 2023 dans le cadre du Groupe de travail « Terrains qualitatifs » des doctorant·e·s de l’Institut Convergences Migrations, qui ont aboutis à l’organisation d’un séminaire puis des Journées d’études « Terrains qualitatifs et migrations : méthodologie et réflexivité » s’étant tenues les 28 et 29 novembre à Aubervilliers. L’objectif initial de ce groupe étant de créer un espace propice au partage d’expériences sur les « coulisses du terrain », c’est dans ce même esprit que ce numéro thématique est envisagé. Incertitudes, (ré)ajustements et tâtonnements - dimensions rarement explicitées et souvent confinées à la part invisible ou intime du travail de recherche -, loin d’être de simples contingences pratiques ou anecdotiques, sont ici appréhendées par leur valeur heuristique comme des vecteurs actifs de conceptualisation qui permettent de découvrir, de comprendre et d’analyser.
Si des publications récentes ont exploré les dimensions épistémologiques des enquêtes sur les migrations en se concentrant sur la réflexivité des chercheur·se·s quant à leur posture, avec une attention particulière aux conditions de production des savoirs, ce dossier vise à mettre en lumière les pratiques concrètes du terrain « en train de se faire ». Au-delà d’une réflexion sur les effets de la position des chercheur·se·s sur leurs recherches de terrain, il s’agit ici d’examiner les dynamiques situées de l’enquête telles qu’elles se construisent dans l’interaction, souvent en contexte d’asymétrie ou de tensions. Les rapports de domination peuvent effectivement être exacerbés dans le champ des études migratoires en raison de la précarité du statut des populations migrantes. Il ne s’agit cependant pas d’objectiver ici les migrations et ceux et celles qui les vivent uniquement à travers le prisme de leur vulnérabilité. Cet appel vise dès lors aussi à approfondir le caractère dialogique du travail d’enquête, dans lequel les enquêté·e·s peuvent être des acteur·ice·s à part entière de nos recherches, en influençant les orientations, en questionnant les cadres d’analyse, les outils, les présupposés et les récits scientifiques.
L’objectif de ce dossier est donc d’examiner les pratiques situées de l’enquête, inévitablement influencées par les liens établis avec les personnes rencontrées sur le terrain. La recherche devient ainsi un espace de partage façonné par les identités de chacun·e, qu’il s’agisse du ou de la chercheur·se ou de ses interlocuteur·ice·s. Ce processus constitue un travail d’intersubjectivation (Fassin & Bensa, 2008 : 336) qui place au cœur de cette relation ethnographique la question de la proximité et de la distance envers l’Autre. À partir de ces éléments, plusieurs axes de réflexion seront approfondis dans les contributions attendues.
L’entre-deux du terrain
L’enquête qualitative implique une tension constante entre les rôles d’observateur·ice et de participant·e adoptés sur le terrain, suggérant un engagement non seulement en tant que chercheur·se, mais aussi en tant qu’individu et donc une prise de position plus large que celle du simple cadre de l’enquête. Cette quête de la « juste distance » ne se résout pas dans une « voie moyenne, à mi-chemin de soi et de l’autre » (Bensa, 1995 : 6), mais pousse le ou la chercheur·se à assumer des statuts et identités multiples qui fluctuent tout au long de l’enquête. Il s’agit, dans ce sens, de s’intéresser à la fois à la position et à la posture des chercheur·se·s sur le terrain en migration, déterminées par la manière dont on se place par rapport à l’Autre (Agier, 2019 : 33 ; Meriam et al., 2001 : 411). Ces deux notions sont appréhendées dans leur nature dynamique et multidimensionnelle, en portant attention autant à la manière dont les chercheur·se·s perçoivent leur propre positionnalité, qu’à la façon dont elle est perçue par les enquêté·e·s, et aux évolutions qu’elle subit au cours de l’enquête.
Ainsi, les propositions d’articles attendues sont invitées à explorer la fluidité des positions occupées par les auteur·ice·s sur leurs terrains respectifs, en mettant en lumière l’ambivalence des positions d’« insider » et d’« outsider », envisagées comme un continuum (Bukamal, 2022 ; Humphrey, 2007) au sein duquel les chercheur·se·s naviguent. Cette perspective peut nuancer et complexifier les analyses en termes d’enclicage (Olivier de Sardan, 1995), qui tendent à suggérer une cristallisation de la posture des chercheur·se·s sur le terrain. Elle peut, au contraire, permettre de mettre en évidence la fluidité et la plasticité qui caractérisent les dynamiques associées à la position du ou de la chercheur·se au fil de l’enquête.
Τranscender les relations de pouvoir sur le terrain
Au-delà des débats concernant la neutralité axiologique, l’évolution du positionnement des chercheur·se·s en interaction avec leurs terrains peut également se manifester par une volonté et/ou un besoin d’engagement. L’empirie, entendue comme une rencontre directe entre l’enquêteur·ice et l’enquêté·e, incite en effet les chercheur·se·s à établir une articulation constante entre les sphères de l’action et celles de l’analyse, nécessitant une réflexion déontologique autant que méthodologique (Boucher & Belqasmi, 2017). Les contributions pourront ainsi interroger également les rapports avec les personnes vulnérables, en situation d’insécurité, de traumatisme ou de contestation (Clark, 2017 ; Morrow & Richards, 1996 ; Thomas & O’Kane, 1998).
En même temps, la recherche-action, considérée comme une orientation plutôt qu’une méthode (Reason & Bradbury, 2008), constitue une co-création pragmatique de la connaissance avec les personnes, et non sur elles (Brandbury, 2015). La recherche collaborative peut fournir des informations précieuses et favoriser une plus grande équité dans les relations entre les chercheurs et les sujets de leurs études (Mulvihill & Swaminathan, 2022). Les travaux qui abordent la recherche-action, où le ou la chercheur·se soutient les sujets de la recherche dans la conduite de l’enquête par eux-mêmes (Quinn, 2014), ou qui interrogent la place de la recherche-action en tant qu’outil d’émancipation ou de représentation des enquêté·e·s (Montero-Sieburth, 2020), ainsi que les implications et les enjeux éthiques de tels projets (McSweeney et al., 2022), sont également les bienvenus.
Enfin, au-delà du tournant réflexif des études sur les migrations amorcé depuis les années 1980, les dernières décennies ont vu une multiplication des appels à la décolonisation de la recherche en sciences sociales et de ses méthodes. Ces appels visent à « aborder les questions sociales dans le cadre plus large de l’autodétermination, de la décolonisation et de la justice sociale » (Smith, 1999). Les travaux s’inscrivant dans cette approche de décolonisation de l’anthropologie et de l’ethnographie des migrations sont également attendus, qu’ils dépassent les perspectives euro-centrées (Kosnick, 2021 ; Canefe, 2023), mettent en avant l’agentivité des populations migrantes, explorent la relation entre chercheur·se et enquêté·e comme une relation de care (Moralli, 2023), ou incluent les voix des personnes mobiles elles-mêmes (Bashi, 2023 ; Jankowski, 2025), en particulier par le biais de l’auto-ethnographie (Alhayek et Zeno, 2023 ; Khosravi, 2019).
Remettre l’humain au cœur de l’enquête
Dans le cadre d’une démarche réflexive et d’objectivation des interactions avec les individus rencontrés sur le terrain, nous sollicitons également des contributions qui interrogent les dimensions sensibles et éthiques de la recherche. Il s’agit notamment d’examiner comment les chercheur·se·s gèrent les dimensions intimes engendrées par la relation d’enquête, ainsi que les tensions éthiques qu’elle implique. Les contributions pourront ainsi aborder les ajustements mis en œuvre pour reconnaître et atténuer les asymétries de pouvoir, ainsi que les efforts visant à instaurer des relations plus horizontales et respectueuses. Comment établir des relations fondées sur la confiance et le respect de l’Autre ? Quel rôle joue l’empathie dans les pratiques d’enquête (Tarrius, 2017) ? Comment rendre compte des liens d’intimité qui se tissent avec les enquêté·e·s (Cîrstea & Pescinski, 2024) ? Quelle place accorder à la vulnérabilité des chercheur·se·s dans cette relation ?
Bien que les émotions aient longtemps été exclues du travail des ethnographes, des réflexions récentes visent à « remettre les humains et leurs émotions dans l’ethnographie » (Beatty, 2010 : 437) et reconnaissent la valeur épistémique de la sensibilité des chercheur·se·s eux-mêmes (Stodulka, 2015). Pour ces chercheur·se·s, participer signifie également être affecté et découvrir de nouveaux moyens de communication avec les « enquêté·e·s » (Favret, 1990). En effet, au-delà des « données » à analyser et représenter, le travail de terrain génère également des sensibilités et des dispositions qui transforment les individus et peuvent influencer leur rapport aux autres (Darling, 2014). Objectiver ces expériences nécessite donc de prendre au sérieux la dimension épistémologique des émotions, en les considérant non pas comme des interférences ou des failles dans un processus de recherche qui se voudrait objectif et neutre, mais comme des vecteurs de connaissance à part entière. Ainsi, les contributions qui abordent le travail émotionnel (Hochschild, 2003 ; Hoffman, 2007) du ou de la chercheur·se, ou la gestion du risque émotionnel (Mounce, 2018) lié à l’étude de sujets difficiles, s’intéressent aux ressentis comme forme de communication sociale intrinsèque entre les ethnographes et leurs interlocuteurs (Stodulka et al., 2019) et à leurs effets sur le terrain, sont particulièrement bienvenues.
Modalités de soumission
Envoi des propositions résumées d’articles (2 500 signes maximum, espaces et bibliographie non inclus) en anglais, espagnol ou français à revue.e.migrinter@gmail.com,
avant le 30 juin 2025.
Calendrier
- Sélection des propositions d’articles retenues le 10 juillet 2025
- Soumission des articles rédigés avant le 15 octobre 2025
Informations utiles
Pour plus d’informations sur le format des articles définitifs, les consignes aux auteur·ice·s de la revue sont disponibles ici : https://journals.openedition.org/e-migrinter/332#tocto1n2
Coordination du numéro
- Andrea Gallinal-Arias (Aix-Marseille Université, MESOPOLHIS, IC Migrations)
- Eleftheria (Elith) Koutsioumpa (IDPS/Université Sorbonne Paris Nord, CMB, IC Migrations)
- Rémi Carcélès (Aix-Marseille Université, MESOPOLHIS, IC Migrations)
Bibliographie
Agier, Michel (2019) La vérité du terrain : Réflexions sur l’enquête ethnographique, le savoir et la parole des anthropologues, Monde commun, 1, pp. 28-46.
Alhayek, Katty ; Basileus, Zeno (2023) Decolonizing Displacement Research : Betweener Autoethnography as a Method of Resistance, International Journal of Middle East Studies, 55 (3), pp. 548–55.
Bensa, Alban (1995) De la relation ethnographique. À la recherche de la juste distance, Enquête. Archives de la revue Enquête, 1, pp. 131-40.
Bashi, Vilna (2023) The Practice of Decolonizing Migration Studies, Sociological Forum, 38 (3), pp. 886–95.
Beatty, Andrew (2010) How Did It Feel for You ? Emotion, Narrative, and the Limits of Ethnography, American Anthropologist, 112 (3), pp. 430–43.
Boucher, Manuel ; Belqasmi, Mohamed (2017) Enquêter sur les migrations et le racisme dans l’intervention sociale. Entre engagement et distanciation, Migrations Société, 167 (1), pp. 77-90.
Boyer, Florence ; Breda, Giulia ; Lima, Stéphanie ; Miranda, Adelina (dir.) (2024) Études migratoires : la démarche de recherche en questions, Migrations Société, 197 (3).
Bradbury, Hilary (2015) The SAGE Handbook of Action Research, London, SAGE Publications.
Bukamal, Hanin (2022) Deconstructing insider–outsider researcher positionality, British Journal of Special Education, 49 (3), pp. 327-49.
Canefe, Nergis (2023) Decolonizing Forced Migration Studies : Notes from Borderlands, in Sanja Petkovska (eds.) Decolonial Politics in European Peripheries. Redefining Progressiveness, Coloniality and Transition Efforts, London, Routledge, pp. 110–25.
Cîrstea, Ana-Maria ; Pescinski, Janina (2024) ‘Intimacy as method’ : Ethnographic reflections on equitable knowledge production in migration research, Migration Studies, 12 (3).
Clark, Janine Natalya (2017) Working with survivors of war rape and sexual violence : fieldwork reflections from Bosnia-Hercegovina, Qualitative Research, 17 (4), pp. 424-439.
Darling, Jonathan (2014) Emotions, encounters and expectations : The uncertain ethics of ‘the field’, Journal of Human Rights Practice, 6 (2), pp. 201-212.
Fassin, Didier ; Bensa, Alban (2008) Les politiques de l’enquête. Épreuves ethnographiques, Paris, La Découverte.
Favret-Saada, Jeanne (1990) Être affecté. Gradhiva : revue d’histoire et d’archives de l’anthropologie, 8, pp. 3-9.
Hochschild, Arlie Russel (2003) Travail émotionnel, règles de sentiments et structure sociale, Travailler, 9 (1), pp. 19-49.
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Humphrey, Caroline (2007) Insider-outsider : Activating the hyphen, Action research, 5 (1), pp. 11-26.
Jankowski, Glen S. (2023) Decolonizing Research : Recommendations from a Migrant Home Photovoice Study, Qualitative Research in Psychology, 0 (0), pp. 1-23.
Khosravi, Shahram (2019) Un Anthropologue Avec Accent :Approche Auto-Ethnographique, Monde commun, 3 (2), pp. 162–78.
Kosnick, Kira (2021) Decolonizing Migration Studies ? Thinking about Migration Studies from the Margins, Zeitschrift für Migrationsforschung, 1 (2), pp. 73–95.
Massicard, Elise (2002) Être pris dans le mouvement. Savoir et engagement sur le terrain. Partie 1. Cultures & Conflits, N° 47.
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McSweeney, Mitchell ; Hakiza, Robert ; Namukhula, Joselyne (2022) Participatory Action Research and Visual and Digital Methods with Refugees in Kampala, Uganda : Process, Ethical Complexities, and Reciprocity, Sport in Society, 25 (3), pp. 485–505.
Montero-Sieburth, Martha (2020) Who Gives ‘Voice’ or ‘Empowers Migrants’ in Participatory Action Research ? Challenges and Solutions, Migration Letters, 17 (2), pp. 211–18.
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Mulvihill, Thalia ; Swaminathan, Raji (2022) Collaborative Qualitative Research, New York, Guilford Publications.
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Smith, Linda Tuhiwai (1999) Decolonizing Methodologies : Research and Indigenous Peoples, London - New York, Zed Books.
Stodulka, Thomas (2015) Emotion Work, Ethnography, and Survival Strategies on the Streets of Yogyakarta, Medical Anthropology, 34 (1), pp. 84–97.
Stodulka, Thomas ; Dinkelaker, Samia ; Thajib, Ferdiansyah (2019) Fieldwork, Ethnography and the Empirical Affect Montage, in Kahl, Antje (ed.) Analyzing Affective Societies. Methods and Methodologies, London, Routledge, pp. 279-295.
Tarrius, Alain (2017) Fluidité de l’identité du chercheur en situation d’immersion le long des territoires de circulations migratoires : Extraits de carnets d’enquête : Prizren, Kosovo, 2004. La Palme, Aude, 2014, Migrations Société, 1, pp. 41-52.
Thomas, Nigel Patrick ; O’Kane, Claire (1998) The ethics of participatory research with children, Children & Society, 12, pp. 336-348.
Subjects
- Modern (Main category)
- Society > Sociology
- Society > Geography > Migration, immigration, minorities
- Society > Ethnology, anthropology
- Society > Geography
- Society > Political studies
- Mind and language > Epistemology and methodology
- Mind and language > Epistemology and methodology > Corpus approaches, surveys, archives
Places
- Poitiers, France (86)
Date(s)
- Monday, June 30, 2025
Attached files
Keywords
- terrain, enquête, migration, politique, research field, survey, migration, policy
Contact(s)
- Rémi Carcélès
courriel : remicarceles [at] gmail [dot] com
Reference Urls
Information source
- Cyril Roussel
courriel : cyr [dot] roussel72 [at] gmail [dot] com
License
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To cite this announcement
« Au-delà des rapports de pouvoir : co-construire le terrain d’enquête en migrations », Call for papers, Calenda, Published on Friday, June 06, 2025, https://doi.org/10.58079/142km