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Familles en quête de reconnaissance et d’équité

Appel à textes de la revue « Nouvelles pratiques sociales »

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Published on Friday, June 27, 2025

Abstract

La revue Nouvelles pratiques sociales prépare actuellement un dossier qui porte sur les familles en quête de reconnaissance et d’équité, en abordant différents enjeux qui traversent cette thématique. Ce dossier thématique sera l’occasion de documenter des phénomènes familiaux complexes, d’éclairer des angles morts de la littérature scientifique ainsi que des politiques publiques et de réfléchir collectivement à des réponses sociales et législatives adaptées aux réalités et aux besoins des familles en quête de reconnaissance au Québec ainsi qu’ailleurs dans le monde.

Announcement

Argumentaire

Depuis quelques décennies, nous assistons à une transformation rapide de l’institution de la famille, propulsée par différents changements sociaux et normatifs qui traversent nos sociétés (Pacaut, 2022), et qui ont une incidence sur notre manière d’appréhender les statuts parentaux et l’intervention auprès des familles. Au Québec, les séparations parentales sont plus fréquentes et plus précoces (Institut de la statistique du Québec, 2018), et le nombre de familles recomposées est en augmentation (Statistique Canada, 2022). Deux femmes ou deux hommes peuvent être reconnus légalement comme parents depuis 2002 (Côté et Lavoie, 2018), de sorte qu’un nombre croissant d’enfants grandissent au sein de familles homoparentales. Depuis 2022, les parents trans et non binaires peuvent désormais changer la désignation de leur statut parental (père, mère) sur le certificat de naissance de leur enfant, ou opter pour la mention non genrée de « parent » (Assemblée nationale du Québec, 2022).

Par ailleurs, les manières de concrétiser un projet parental se multiplient : la procréation assistée, par exemple, s’est démocratisée au cours des dernières années, facilitant l’accès à la parenté pour les couples infertiles, les personnes LGBTQ+ et les personnes célibataires (Déchaux, 2014) ; depuis juin 2023, les conventions de grossesse pour autrui (GPA) sont reconnues au Québec et la loi encadre la filiation d’un enfant issu d’un tel projet (Assemblée nationale du Québec, 2023). En France, la loi de bioéthique de 2021 a élargi l’accès à la procréation assistée aux couples de femmes et aux femmes seules.

Ces exemples de mutations familiales et de changements législatifs témoignent d’un double mouvement qui structure les rapports sociaux et met à l’épreuve le droit et les institutions. D’un côté, un processus d’individualisation caractérise les sociétés postmodernes (Beck et Beck- Gernsheim, 2004 ; Nattiez et Santiago, 2018), lequel s’accompagne de revendications personnelles et communautaires, portées par les mouvements de défense des droits et des libertés. D’un autre côté, un monde globalisé s’observe par une plus grande mobilité des personnes et une délocalisation de leurs lieux de résidence (Therborn, 2014), inscrivant les dynamiques familiales dans des réseaux multi-locaux par-delà les frontières (Merla, Nobels, Murru et Theys, 2021). Ce double mouvement, dont les impulsions bousculent les normes et donnent lieu à des réalités familiales de plus en plus diversifiées, génère différents enjeux entourant notre compréhension contemporaine de la parenté et de la parentalité. La parenté fait ici référence au système qui lie les individus d’une même famille par la filiation (Godelier, 2004), tandis que la parentalité représente un ensemble d’expériences, de pratiques et de responsabilités qui engendrent des liens affectifs et de dépendance entre un enfant et des adultes qui endossent un rôle parental, que ce dernier soit juridiquement légitimé ou non (Neyrand, 2007). Ces deux notions sont au cœur de vifs débats, tant dans l’univers savant (Eideliman, 2019 ; Fine, 2002) que dans la sphère politique et médiatique (Dubé, 2023 ; Pilon-Larose, 2021), en ce qu’ils interrogent les catégories juridiques actuelles et les manières de « faire famille » à l’aube du 21e siècle.

À la croisée des sciences sociales et du droit, ce dossier thématique vise à examiner les défis vécus par les parents et leurs proches qui s’écartent du modèle familial dominant en Occident (Martial, 2006), soit la famille dite nucléaire, basée sur le couple parental (souvent hétérosexuel), soudée par les liens du sang et cohabitante (dont les membres vivent tous sous le même toit de manière permanente) comme cadre de référence sur lequel prennent appui les législations et les politiques publiques. Les familles situées à la marge des normes familiales – familles séparées, recomposées, d’accueil ou adoptives, homoparentales, transparentales, pluriparentales et transnationales, notamment – partagent des caractéristiques en commun, soit qu’elles sont en quête de reconnaissance et d’équité et qu’elles peinent à obtenir des soins et des services qui répondent adéquatement à leurs besoins (Côté, Fournier, Aslett, et Lavoie, 2024 ; Golombok, 2015 ; Le Gall, Therrien et Geoffrion, 2021). Partant du principe que la prise en compte de la diversité familiale dans les pratiques est révélatrice des normes sociales contemporaines (Gamson, 2015 ; Lavoie et Pagé, 2021), poser un regard multidisciplinaire et intersectoriel sur ce champ de recherche et d’intervention permet d’enrichir notre compréhension de ces phénomènes actuels et procure des pistes d’action pour favoriser l’inclusion et le bien-être de toutes les familles.

Pluralisation des configurations familiales et enjeux de reconnaissance

« Faire famille » se conjugue désormais au pluriel (Martial, 2019). Le statut de parent et l’appartenance à un groupe familial ne sont plus dictés uniquement par le « lien de sang », mais aussi investis par les individus (Schneider, 1980). Dès lors, la famille se définit par ce qu’elle fait (et non plus seulement par ce qu’elle est), soit les pratiques et les arrangements familiaux dans lesquels les individus s’engagent au quotidien pour construire et entretenir leurs relations (Morgan, 2011). Si l’institution de la famille s’est métamorphosée, le droit de la famille peine parfois à proposer un encadrement adapté aux nouvelles configurations familiales (Goubau et Chabot, 2018). En dépit de modifications législatives récentes, le droit civil reste attaché à une conception de la filiation qui perpétue un schéma familial biparental traditionnel (Giroux, Bensa et Gruben, 2021). Malgré un jugement récent de la Cour supérieure du Québec (Leduc et Perreault, 2025), les familles formées de trois parents ou plus demeurent toujours un impensé du droit québécois (Lessard, 2019), et ce, malgré la reconnaissance de la pluriparenté ailleurs au Canada (Boyd, 2017 ; Tremblay, 2023). Certaines figures parentales – les beaux-parents, par exemple (Lavallée, Belleau et Rivest-Beauregard, 2023) – sont aussi exclues de la filiation et restent en marge de la parenté et de la parentalité (Bensa et Giroux, 2023 ; Saint-Jacques, 2021).

Ces familles font l’expérience d’une ambiguïté juridique (Gash et Raiskin, 2018) ; elles existent, élèvent des enfants et contribuent à la vie en société, mais la reconnaissance légale de leur structure familiale leur échappe. Face aux situations d’exclusion qui en découlent, elles doivent s’adapter à un environnement peu accueillant et naviguer dans un système sociojuridique et de santé qui les marginalise. Or, il est reconnu que le statut minoritaire d’adultes et d’enfants ayant une appartenance identitaire ou familiale qui ne correspond pas à la norme engendre un stress qui rejaillit négativement sur leur santé mentale et physique (Carone, Quintigliano, Speranza, Tanzilli et Lingiardi, 2024).

Différents enjeux peuvent aussi ponctuer les parcours familiaux qui s’actualisent dans des contextes juridiques nationaux et internationaux parfois contradictoires, dont le déni de reconnaissance de la filiation d’un parent non canadien et la circulation des enfants à l’international (Geoffrion, 2024). En Europe, les règles pour l’établissement de la filiation des enfants varient d’un pays à un autre. Par exemple, si la GPA n’a pas de cadre légal en Belgique, elle n’y est toutefois pas formellement interdite, comme cela est le cas en France. Sans modifier les législations nationales sur la famille, la Commission européenne a déposé une proposition de règlement en 2022 visant à garantir que la filiation des enfants établis dans un pays membre de l’Union européenne soit reconnue dans un autre pays membre, sans égard à son moyen de conception ou à sa composition familiale (Parlement européen, 2023). L’adoption de cette résolution en mars 2023 vient combler les lacunes existantes pour assurer que ces enfants puissent bénéficier des mêmes droits, notamment en matière de succession, de garde, de santé et d’éducation, peu importe leur lieu de résidence. Or, son adoption ne s’est pas faite sans controverse, puisqu’elle porte atteinte à la souveraineté des pays en la matière et se trouve, dans certains cas, être sanctionnée par le Code pénal pour ses propres citoyen·ne·s.

L’incertitude et la précarité vécues au quotidien par les familles en quête de reconnaissance font en sorte qu’elles vivent une vulnérabilité légale et sociale causée par l’absence d’encadrement juridique et donc, de protection (Siegel, Assenmacher, Meuwly et Zemp, 2021). Il est nécessaire de mettre en lumière ces situations qui fragilisent le vécu familial et créent des inégalités (Kazyak et Woodell, 2016 ; Leckey, 2015), lesquelles sont aggravées par des dénis de reconnaissance structurelle, souvent exacerbés lors de réorganisations familiales qui ponctuent les parcours de vie des parents.

Des pratiques et des services a adapter pour mieux répondre aux besoins des familles

Le décalage du droit par rapport aux réalités familiales contemporaines pose des enjeux importants quant à l’adaptation des interventions et leur adéquation avec les besoins des membres de la famille. Des recherches montrent que certaines réalités familiales sont marginalisées et que certains groupes de la population sollicitent peu les services (notamment lors de transitions familiales, comme la séparation), dont les pères (Dubeau, Pierce, Larouche, Villeneuve et Lavoie, 2023), les parents LGBTQ+ (Biland, Bouchard, Lavoie, Côté, et Giroux, 2023) et les familles immigrantes (Arsenault, Martins Borges, Sacy, Ste-Marie, Arsenault-Paré, Robert et Dufour- Tremblay, 2023 ; Merry et Edwards, 2019). Le recours aux services sociojuridiques, tels que la médiation familiale, met en exergue les conditions et les barrières d’accès (Godbout, Poitras et Clouet, 2022), de même que les attitudes et les représentations des professionnel·le·s (Biland, Lavoie, Zimmermann et Bouchard, 2022). Croiser les perspectives des actrices et acteurs concerné·e·s, évaluer les pratiques professionnelles et développer des outils novateurs s’avèrent alors des avenues prometteuses, voire essentielles pour améliorer l’intervention auprès des familles dans une perspective de justice sociale et d’équité.

Les réalités familiales diversifiées, de même que les avancées sociojuridiques, nous obligent à revoir nos manières d’analyser le vécu familial, mais aussi d’intervenir auprès des parents dans le but de créer des milieux favorables pour le développement des enfants. Certaines réalités, comme la séparation parentale et la recomposition familiale, sont courantes, mais doivent être saisies dans toute leur diversité et leur complexité pour éviter les stéréotypes (Saint-Jacques, Godbout et Ivers, 2020). D’autres phénomènes émergents, comme les familles transnationales, les parents trans et non binaires, les parents polyamoureux et les alliances coparentales amicales sont très peu documentés et soulèvent de nouvelles questions sociales et juridiques qu’il convient d’investir pour mieux guider les pratiques d’intervention.

Un dossier thématique

Dans la foulée d’un colloque tenu à l’occasion du congrès de l’Acfas en mai 2025 (Montréal, Canada), nous souhaitons poursuivre le dialogue en réunissant des contributions originales qui mettent les réalités à la marge des normes familiales au cœur de l’analyse et de l’action. Ce numéro thématique s’articulera autour de trois axes thématiques et de leurs questionnements respectifs :

1) La pluralité des expériences et des parcours de vie des familles en quête de reconnaissance et d’équité

  • Quelles sont les motivations et les trajectoires menant les parents à fonder leur famille à la marge des normes familiales actuelles ? Qu’en est-il des autres adultes significatifs et de leurs proches qui contribuent d’une façon ou d’une autre à la concrétisation du projet parental d’autrui ou à la recomposition de la famille ? Comment ces personnes organisent-elles leur vie familiale ?
  • Comment les enfants se représentent-ils les liens familiaux ? Quels regards portent-ils sur leur situation familiale ? Comment naviguent-ils dans leurs différents milieux de vie, notamment l’école ?
  • Quels défis, obstacles ou barrières les familles rencontrent-elles dans leurs parcours ? Quelles stratégies mettent-elles en place pour les surmonter, les éviter ou se protéger ? Quelles formes de résistance déploient-elles au quotidien ?
  • Bien que l’expérience de marginalisation soit souvent étudiée sous l’angle des difficultés vécues, quelles sont les retombées positives ou les compétences pouvant être générées par l’expérience de marginalisation ou de minorisation chez les membres des familles concernées ? Quelles sont leurs forces ?

2) Les perspectives politiques, juridiques et éthiques concernant l’encadrement de la diversité des configurations familiales par le droit

  • Comment le droit, tant civil que statutaire, soutient-il ou limite-t-il la reconnaissance de la diversité familiale ? Dans une perspective comparative, quelles leçons peut-on tirer d’autres contextes nationaux ?
  • En explorant différentes configurations familiales, quels biais normatifs peut-on déceler dans le droit de la famille ? Quels types d’encadrement devrait-on préconiser pour rendre le cadre juridique plus souple et inclusif, capable de refléter la complexité et la diversité des liens familiaux contemporains ?
  • Quelles considérations et quels enjeux, notamment en matière de droits et de libertés, devraient guider la réflexion collective autour de l’encadrement juridique des nouvelles réalités familiales ?

3) Les pratiques d’intervention prometteuses et novatrices pour soutenir les familles concernées.

  • Quelles sont les initiatives communautaires, institutionnelles ou privées mises sur pied pour répondre aux besoins des familles en quête de reconnaissance et d’équité ? Quels apprentissages peut-on dégager de ces initiatives ?
  • Dans le cadre de leur travail, comment les professionnel·le·s du droit ou de la relation d’aide réagissent-iels face aux familles non traditionnelles ? Quels défis parsèment leur quotidien ?
  • Quelles sont les politiques et les pratiques à préconiser pour accueillir la diversité familiale et favoriser l’inclusion et l’équité dans l’offre de services ?

Les propositions attendues s’inscrivent dans le champ des études familiales, où les concepts de parenté et de parentalité trouvent écho en sciences sociales et en droit, sans parvenir à une compréhension commune ou unique. Or, c’est précisément le caractère équivoque de ces concepts qui stimule notre intérêt pour un dialogue multidisciplinaire et intersectoriel. Au regard des débats actuels entourant la réforme du droit de la famille au Québec et ailleurs dans le monde – où s’entrechoquent les enjeux de reconnaissance des statuts parentaux et l’intérêt de l’enfant (Campbell, 2023) – le droit s’avère à cet égard un facteur important de structuration des rapports sociaux, mais aussi le produit changeant de ces mêmes rapports (Noreau, 2023). La dissociation entre l’engendrement (lien biologique), la filiation (lien juridique fondé sur le biologique, mais aussi sur la volonté) et la parentalité (lien socioaffectif) pose une trame analytique féconde pour réfléchir aux enjeux contemporains qui nous animent (Lavoie et Pagé, 2021). Les travaux de recherche et les récits de pratique recherchés pour le dossier mettent en lumière les tensions entre le rôle institué de parent (droits et responsabilités), l’expérience (désir d’enfant, attitudes et croyances) et les pratiques parentales (engagement, disponibilité et organisation de la vie familiale) (Lacharité, Pierce, Calille, Baker et Pronovost, 2015).

Comme en témoignent les débats entourant la réforme du droit de la famille au Québec ou la loi relative à la bioéthique en France, le défi actuel consiste à construire un cadre juridique suffisamment souple pour permettre de prendre en considération les différentes réalités familiales contemporaines, tout en priorisant le « meilleur intérêt » des enfants, une notion elle-même en mouvance (Poitras, Godbout et Baude, 2020). Or, on déplore le manque de données empiriques qui pourraient faciliter le débat social et éclairer les décideurs et décideuses sur les pratiques prometteuses et les avenues législatives à considérer pour favoriser le vivre-ensemble et le bien- être des familles.

Le dossier thématique sera l’occasion de documenter des phénomènes familiaux complexes, d’éclairer des angles morts de la littérature scientifique et des politiques publiques et de réfléchir collectivement à des réponses sociales et législatives adaptées aux réalités et aux besoins des familles en quête de reconnaissance au Québec et ailleurs dans le monde. Il vise à diffuser les savoirs scientifiques et professionnels sur les réalités familiales contemporaines et les avancées sociojuridiques qui nous obligent à revoir nos manières d’analyser le vécu et d’intervenir auprès de ces familles dans une perspective d’équité.

Types de contribution

L’objectif de ce numéro thématique est de mettre en dialogue des perspectives et des pratiques sur les familles en quête de reconnaissance et d’équité qui viennent des milieux académiques et des milieux de pratique. Dans le cadre de cet appel, Nouvelles pratiques sociales sollicite en particulier deux types de contribution :

  • 1. Des articles scientifiques (rubrique Dossier)

Les articles scientifiques seront sélectionnés selon leur qualité scientifique et leur pertinence en lien avec la thématique du dossier et le créneau éditorial de Nouvelles pratiques sociales. Les articles sélectionnés seront soumis à un processus d’évaluation par les pairs en double aveugle. Les critères d’évaluation sont : a) la pertinence et l’originalité de la contribution ; b) la qualité et la portée du cadre d’analyse ; c) la cohérence et la rigueur de la méthodologie (s’il s’agit d’un article empirique ou d’une recension des écrits) ; d) la qualité de l’analyse ou de la discussion ; et e) la clarté, la structure du texte et la qualité de la langue. Les articles acceptés à l’issue du processus d’évaluation seront publiés dans la rubrique Dossier du numéro.

  • 2. Des contributions en provenance de la société civile et des milieux d’intervention (rubrique Échos de pratique)

Cette rubrique met en valeur les interventions et les actions réalisées dans divers milieux de pratique, qu’ils soient communautaires, institutionnels, syndicaux ou militants. Dans cette perspective, les textes seront consacrés à la description et à l’analyse de pratiques, d’actions ou d’interventions sociales. Ces articles seront sélectionnés selon leur pertinence et leur cohérence avec le créneau éditorial de Nouvelles pratiques sociales. Nous porterons un intérêt particulier à des articles pouvant contribuer au renouvellement des pratiques. Les critères d’évaluation sont : a) la pertinence et l’originalité de la contribution au regard du renouvellement des pratiques ; b) la clarté de la présentation des pratiques discutées ; c) la qualité de l’analyse ou de la discussion ; et d) la structure du texte et la qualité de la langue. Les textes retenus seront publiés dans la rubrique Échos de pratique du numéro.

Modalités de soumission

Nous vous prions d’identifier clairement le type de contribution (Dossier ou Échos de pratique) au moment de nous transmettre votre résumé et votre article.

  • Les résumés doivent comprendre tout au plus 2500 caractères, espaces compris.
  • Les articles soumis pour la rubrique Dossier ne doivent pas comporter plus de 45 000 caractères (espaces compris), résumés, notes, bibliographie et tableaux inclus.
  • Les textes soumis pour la rubrique Échos de pratique doivent renfermer un maximum de 20 000 caractères, espaces compris.

Vous trouverez le guide pour la présentation des articles en ligne.

Les auteur·rice·s doivent soumettre un résumé de leur article par courrier électronique à Nouvelles pratiques sociales (nps@uqam.ca),

avant le 10 octobre 2025.

Les articles, en version anonyme, doivent être soumis avant le 20 février 2026 sur la plateforme d’édition Web de la revue (https://edition.uqam.ca/nps) en suivant le processus de soumission (https://nps.uqam.ca/soumettre-un-article/comment-soumettre/).

Pour toute question relative à ce dossier thématique, les auteur·rice·s sont invité·e·s à communiquer avec les responsables :

  • Kévin Lavoie Professeur agrégé, École de travail social et de criminologie, Université Laval - kevin.lavoie@tsc.ulaval.ca
  • Clémence Bensa Professeure adjointe, Département de droit, Université du Québec en Outaouais  - clemence.bensa@uqo.ca
  • Roxane Guay Doctorante en travail social, Université Laval - releve@jefar.ulaval.ca
  • Marie-Pier Boisvert Directrice générale, Coalition des familles LGBT+ - mpb@familleslgbt.org

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Date(s)

  • Friday, October 10, 2025

Keywords

  • famille. diversité familiale, droit, intervention

Contact(s)

  • revue Nouvelles pratiques sociales
    courriel : nps [at] uqam [dot] ca

Information source

  • Roxane Guay
    courriel : releve [at] jefar [dot] ulaval [dot] ca

License

CC0-1.0 This announcement is licensed under the terms of Creative Commons CC0 1.0 Universal.

To cite this announcement

« Familles en quête de reconnaissance et d’équité », Call for papers, Calenda, Published on Friday, June 27, 2025, https://doi.org/10.58079/1486y

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