Images de haine et de dénigrement des politiques : dépolitisation ou politisation informelle ?
France – 1945 à nos jours
Published on Monday, June 30, 2025
Abstract
L’objectif central de ce colloque, international et interdisciplinaire, est d’identifier et de comprendre le rôle des images de haine et de dénigrement (caricatures, affiches, images numériques fixes ou animées, effigies, mannequins, etc.) à l’égard des hommes et des femmes politiques – c’est-à-dire des représentations iconographiques qui les disqualifient et les agressent non seulement pour leur politique mais aussi parce qu’ils / elles font de la politique – dans le rejet grandissant de la démocratie représentative et l’essor de nouvelles formes de politisation ou de radicalisation.
Announcement
Argumentaire
Ces dernières années, de nombreux ouvrages, articles et rapports font état d’une démocratie française qui « ne va pas bien » ou « malade », pour reprendre les termes employés par les politistes Emiliano Grossman et Nicolas Sauger (2017). On parle d’une crise de la représentation politique ou d’un rejet grandissant de la démocratie représentative. Si certain·e·s développent des formes alternatives ou enrichies face à la démocratie représentative (Blondiaux, 2008 ; Blondiaux et Manin [dir.], 2021), d’autres expriment une défiance à l’égard des institutions et des politiques. On constate, par exemple, une progression de l’abstention systématique (Gougou et Tiberj, 2017 ; Lardeux et Tiberj, 2022 ; Tiberj, 2024), un renouveau et un essor de votes ou de collectifs protestataires (professionnels, séparatistes, religieux, sociétaux) parfois radicaux, voire recourant à la violence, ou une augmentation des violences exercées à l’encontre des candidat·e·s et des élu·e·s (Crettiez et Duclos, 2021 ; Faury, 2024 ; Sommier et al. [dir.], 2021). Des travaux mettent aussi en évidence une hausse de la conflictualité à l’intérieur du champ politique, avec un activisme très fort des groupes d’opposition – quelquefois situés aux extrêmes – qui sont de plus en plus représentés au sein du Parlement, ainsi qu’un emploi croissant de la communication électorale négative sur fond de populisme (Lefébure, 2020).
Cette haine ou ce dénigrement à l’égard des candidat·e·s et des élu·e·s, ainsi que cette hausse de la conflictualité à l’intérieur du champ politique, varient toutefois en fonction des espaces et des contextes. Des enquêtes ont mis en évidence des moments spécifiques et des foyers de résurgence de la conflictualité, voire de la violence contre les élu·e·s en particulier ou les politiques en général. Thomas Bouchet, par exemple, relève treize épisodes jugés significatifs de l’insulte en politique, notamment dans l’enceinte parlementaire, depuis la Restauration (Bouchet, 2010) ; Fanny Bugnon et Isabelle Lacroix proposent de spatialiser la violence politique en France de la fin de la guerre d’Algérie à nos jours en dépassant la seule décennie contestataire des années 1968 (Bugnon et Lacroix [dir.], 2017) ; François Audigier et Thierry Daunois mettent en évidence la déconnexion entre les pics de violences politiques selon qu’elles relèvent d’acteurs mus par des préoccupations séparatistes, idéologiques, paysannes, religieuses, etc. (2021) ; Isabelle Sommier et al. (2021) dessinent, à partir d’un même corpus de violences politiques recensées pour la période 1986-2017, une cartographie très contrastée de ces violences.
Pour l’heure, les travaux axés sur la conflictualité ou les violences à l’encontre des politiques (ou entre eux) se focalisent essentiellement sur les attaques verbales ou physiques, contre les biens ou les personnes, au détriment des images de haine ou de dénigrement qui constituent pourtant une autre expression de la conflictualité ou de la violence. L’image est désormais un objet de recherche pluridisciplinaire « légitime et affirmé » (Delporte, 2008). Elle est particulièrement interrogée comme une forme politique, qu’on l’envisage en tant que telle, pour ses contenus relevant de la ou du politique, ou pour ce que ses usages disent de l’agency de ses utilisateurs. Pour autant, l’image de haine ou de dénigrement des acteurs de la vie politique reste rarement analysée (Delporte, 2006 ; Denis et al. [dir.], 2014 ; Novak, 2022) au-delà du cas séculaire de la caricature (Bihl [coord.], 2020 [2015] ; Tillier, 1997, 2005 et 2016 ; travaux publiés dans Ridiculosa, notamment le n° 8, et ses prolongements télévisés à partir des années 1980 avec Le Bébête Show puis les Guignols de l’Info – Colomb-Gully, 1997, 2012).
L’objectif central de ce colloque, international et interdisciplinaire, est donc d’identifier et de comprendre le rôle des images de haine et de dénigrement (caricatures, affiches, images numériques fixes ou animées, effigies, mannequins, etc.) à l’égard des hommes et des femmes politiques – c’est-à-dire des représentations iconographiques qui les disqualifient et les agressent non seulement pour leur politique mais aussi parce qu’ils / elles font de la politique. Ces images sont-elles l’un des symptômes d’une démocratie en crise ou renforcent-elles à leur tour la défiance à l’égard des institutions ? Contribuent-elles à la progression de l’abstentionnisme systématique ou à un essor de votes ou de collectifs protestataires ? Encouragent-elles un entre-soi identitaire ou une radicalisation des engagements politiques ? À terme, participent-elles à l’émergence d’une nouvelle forme de politisation informelle ?
Débuter à la Libération permettra de saisir les ruptures ou continuités entre l’antiparlementarisme – encore vif sous la IVe République avec le poujadisme – et les formes les plus actuelles de méfiance, voire de détestation, des politiques dans la rue ou sur le Web. Il s’agira également d’activer un jeu d’échelle entre hommes et femmes politiques au niveau local, national ou européen, et selon des espaces de contestation très localisés ou mondialisés. La France reste le terrain d’étude privilégié, mais permet d’envisager une perspective comparée et transnationale.
Les propositions pourront s’inscrire dans un ou plusieurs des axes suivants :
Axe 1 – Matérialité et pratiques
D’abord, on cherchera à identifier des images de haine ou de dénigrement à l’égard des politiques, qu’il s’agisse des plus anciennes – les caricatures – ou des plus actuelles, telles que les mèmes et les gifs, en interrogeant la spécificité présumée du dessin, des prises de vues réelles, des images nativement numériques et de leurs nombreuses combinaisons. La haine peut s’exprimer aussi bien dans une caricature féroce, que dans l’altération de son portrait photographique ou dans son exécution en effigie (par pendaison, décapitation, ou immolation). Les communications pourront ainsi également porter sur des objets (ou des images de ceux-ci). L’historienne Carlotta Sorba souligne leur diversité (objets de formes et de substances variées, souvent d’usage quotidien ; éléments naturels collectés et politisés ; vestiges corporels transformés en reliques), ainsi que des moments d’accentuation épisodique de leur utilisation – lors des périodes de protestation et de révolution notamment (Sorba, 2022). Comment les supports varient-ils ou se transforment-ils selon les émetteurs / émettrices, les cibles, les contextes ou les territoires ? De quelle façon la construction argumentative et idéologique se retrouve-t-elle ou se diversifie-t-elle en fonction des supports ? Quels rapports spécifiques à l’espace public permettent la (re)production d’images ou la monstration d’objets en un lieu et un temps singulier ?
Ensuite, il conviendrait d’inclure les pratiques de détournement ou d’iconoclasme – qui relèvent parfois de la politique informelle. Par exemple, certaines pratiques sont directement ou indirectement inspirées du mouvement situationniste (Marcolini, 2012 ; Trespeuch-Berthelot, 2015) – notamment du « Mode d’emploi du détournement » de Guy-Ernest Debord et Gil J. Wolman (Debord et Wolman, 1956). Ils y présentent et détaillent les usages possibles du détournement, dont celui des images, à des fins politiques. Les pratiques d’iconoclasme – entendues comme « l’atteinte violente à des images ou des signes visuels » – tendent quant à elles à se laïciser et entretiennent des liens étroits avec le politique à partir de la Révolution française (Fureix, 2019). En France, ces pratiques ont davantage été étudiées pour le XIXe siècle, période de grande instabilité politique, ou pendant les révolutions (statues déboulonnées, portraits lacérés, etc.). Elles visent un souverain détesté, un ordre social contesté, etc. ; le geste iconoclaste permet alors d’exprimer une dissidence politique (Fureix [dir.], 2014). De quelle manière les pratiques de détournement ou d’iconoclasme sont-elles utilisées afin de contester la démocratie représentative de 1945 à nos jours ? S’agit-il d’actes isolés ou de pratiques unifiées et organisées ?
Axe 2 – Grammaire, émission et cibles
D’abord, il s’agira d’étudier conjointement la construction argumentative et idéologique de ces images et les procédés visuels utilisés, autrement dit leur grammaire, afin de comprendre comment l’on passe de la satire humoristique – nécessaire à la démocratie – à la propagande dénigrante, puis haineuse, contre les politiques. En effet, quelles distinctions fait-on entre haine et dénigrement ? Comme le démontrent les travaux sur les discours de haine (Guellouz et al., 2021 ; Lorenzi Bailly et Moïse, 2021), la frontière entre un contre-pouvoir visuel légitime et la disqualification ou la stigmatisation, voire la haine, est parfois floue ; et l’appréhension d’une même image peut évoluer avec les sensibilités au fil des décennies.
L’introduction d’une ou plusieurs dimensions idéologiques essentialisantes contribue par exemple à transformer le dénigrement en haine. On pense aux stéréotypes raciaux auxquels sont régulièrement rappelé·e·s les hommes et femmes politiques racisé·e·s ; aux représentations sexistes accompagnant la féminisation du personnel politique depuis 1945 ; à la féminisation d’un adversaire politique dans le but de le décrédibiliser ; etc. (Achin et Dorlin, 2008 ; Bard et Pavard [dir.], 2013 ; Coulomb-Gully, 2016, 2022 ; Ridiculosa, 2001 ; Fassin, 2010 ; Matard-Bonucci, 2005 ; Matonti, 2017). Puisque les haines le plus souvent se conjuguent, l’historienne Christine Bard parle d’intersectionnalité des haines (Bard, Blais et Dupuis-Déri, 2019). Comment ces procédés haineux ou dénigrants sont-ils mobilisés et croisés en fonction des époques, des émetteurs / émettrices ou des espaces afin de s’opposer individuellement ou collectivement aux politiques ? Ces procédés restent-ils les mêmes depuis 1945 ou sont-ils amenés à évoluer au fil des décennies et des contextes ?
Les communications contribueront aussi à distinguer les émetteurs / émettrices des images selon les périodes et les espaces de contestation ou de rejet. Ils et elles peuvent être proches de différentes positions politiques (de droite ou de gauche, d’extrême droite ou d’extrême gauche, etc.), ce qui invite à penser la porosité des frontières entre les partis ou les mouvances situé·e·s de part et d’autre de l’échiquier politique, voire la circulation des idéologies – telles que le racisme, l’antisémitisme, le sexisme, l’homophobie, etc. (Dreyfus, 2020 [2009] ; Fillieule et Roux [dir.], 2009). Il s’agira d’interroger le statut de ces acteurs, qu’on distingue professionnels de l’image et amateurs, journalistes et artistes, médias mainstream ou de niche, contenus publics ou destinés à un public restreint, etc. Ainsi, l’étude des images produites lors des mobilisations sociales, singulièrement pendant les années 1968, a accordé beaucoup d’attention aux productions militantes, qu’elles visibilisent des catégories de la population, des actions, des revendications, des idéaux, ou désignent des catégories adversaires (Didi-Huberman, 2016 ; Artières et de Chassey, 2018 ; McQuiston, 2020). Quoique bien identifiées, les images de dénigrement ou de haine des politiques, sans doute parce qu’elles relèvent de registres plus classiques, n’ont pas été étudiées en elles-mêmes. Le mouvement des gilets jaunes, combinant à la fois pratiques en ligne et sur le terrain, porté par des profanes et vecteur de politisation, constituerait un cas d’étude particulièrement intéressant (Bendali et al., 2019 ; Le Gall et al., 2012).
Il conviendra d’analyser les cibles de ces images de haine et de dénigrement, leurs évolutions ainsi que leurs différences : quelles sont les cibles privilégiées en fonction des émetteurs / émettrices, des périodes ou des territoires étudiés ? Par exemple, la présidentialisation sous la Ve République cristallise-t-elle progressivement le rejet sur le seul président ou s’en prend-on plutôt aux élu·e·s locales / locaux, plus proches, et mieux connu·e·s ? L’agressivité vise-t-elle des individus, ad hominem, plutôt qu’une classe politique ou une catégorie d’élu·e·s sans visage (Brillanti-Derrien et al., 2023) ? Existe-t-il une hiérarchie de la haine et du dénigrement à l’égard des hommes et des femmes politiques ? Cette hiérarchie varie-t-elle selon les époques et les contextes ? Le contenu des images est-il un bon indicateur des phases de radicalisation des positions, de montée ou de reflux de la conflictualité, au cours d’une mobilisation sociale ou d’une crise politique (Lanneau, 2015) ?
Axe 3 – Diffusions
Les travaux sur les cultures politiques ont montré le rôle fondamental des productions iconographiques et symboliques dans leur construction (Berstein, 1999). Par conséquent, les images de haine ou de dénigrement sont-elles destinées à demeurer dans un entre-soi pour constituer un signe de reconnaissance identitaire, comme on les repère dans certains milieux extrémistes ou complotistes ? Ou invitent-elles à penser la porosité des frontières entre les partis politiques ou les mouvances et la circulation des idéologies dans et / ou hors du champ politique ? En effet, ces images ont-elles pour ambition de toucher un plus large public et y parviennent-elles ? Quels sont les modes de diffusion choisis ? Les diffusions varient-elles en fonction des images ou des supports étudiés ? On peut faire l’hypothèse qu’un individu s’affranchit plus facilement des contraintes légales ou de normes morales dès lors qu’il pense faire circuler une image dans un cercle privé. On s’interrogera également sur la diffusion des images de haine aux échelles locale, départementale et régionale ; et sur les éventuelles influences étrangères (États-Unis, Russie, etc.) et donc sur les phénomènes de transfert ou d’hybridation issus ou touchant la France.
De plus, si les attaques à l’encontre des politiques ont toujours existé, elles trouvent, depuis quelques années, un terrain propice à leur expression et développement par le biais des médias sociaux. Par exemple, plusieurs travaux ont mis en évidence – quelquefois sous couvert d’anonymat – le rôle de l’Internet dans la montée des revendications et discours conservateurs et la banalisation de la violence verbale la plus extrême, parfois raciste, sexiste, homophobe, etc. (Albertini et Doucet, 2016 ; Bouron, 2025 ; Gimenez et Voirol, 2017 ; Longhi et Vernet [coord.], 2023). Avec le développement continu des réseaux sociaux et des outils numériques permettant de manipuler les images hors de tout contrôle, assiste-t-on – à l’instar des discours – à une banalisation de la violence visuelle la plus extrême ? De quelle manière les émetteurs / émettrices ou les relayeur·ses s’accommodent-ils / elles (régulation) ou transgressent-ils / elles la censure de leur temps ? Il conviendrait donc de s’interroger sur le rôle spécifique des modérateurs et modératrices des comptes de réseaux socionumériques des partis, des institutions publiques, etc., et sur l’évolution de la liberté d’expression et de la censure (Martin, 2022).
Axe 4 – Réceptions
Ce dernier axe s’intéressera aux réceptions de ces images dans le champ politique, ou plus largement dans la société civile. Est-il possible de mesurer leur impact ? Pour les images numériques qui circulent au XXIe siècle, André Gunthert propose d’être particulièrement attentif aux remédiations et aux nombreuses traces de réception, singulièrement sur les réseaux sociaux, pour saisir le travail d’interprétation, toujours ouvert, des publics, et invite à une analyse narrative de leurs usages (Gunthert, 2017). Cette attention aux traces de la réception peut partiellement s’appliquer aux décennies antérieures, hors pratiques numériques, pour tenter de saisir les formes d’appropriation et de réemploi des images de haine et de dénigrement par les publics.
On tentera de déterminer si ces images participent à la dépolitisation ou à la socialisation politique – informelle ou radicale notamment – des individus. Sont-elles l’une des causes ou des conséquences du rejet grandissant de la démocratie représentative ? Quels sont les rapports des français·e·s à ces attaques ? Comment les hommes et les femmes politiques répondent-ils / elles publiquement aux images de haine ou de dénigrement les concernant ? De quelle façon ces réponses sont-elles relatées par la suite dans les médias traditionnels ou sociaux ? Ces violences ont-elles une influence sur l’engagement en politique ?
Modalités de soumission
Le colloque aura lieu les 22 et 23 juin 2026 à Orléans.
Les propositions d’une longueur de 2000 signes maximum seront envoyées conjointement aux adresses suivantes : alexandreborrell@hotmail.fr ; noelline.castagnez1@univ-orleans.fr ; et zeller.justine@hotmail.fr, au format Word (ou assimilé),
avant le 15 septembre 2025.
Elles devront présenter explicitement le corpus mobilisé, la période concernée, indiquer de quel·s axe·s elles relèvent plus particulièrement et contenir une notice biobibliographique de l’auteur·e. Elles peuvent être accompagnées d’images si cela est jugé nécessaire.
Les propositions seront évaluées par le comité scientifique, éventuellement secondé d’experts extérieurs, pour une réponse autour du 15 octobre.
Certaines contributions paraîtront dans un ouvrage collectif illustré ; l’envoi d’une version provisoire du texte est attendu au moins quatre semaines avant la tenue du colloque.
Le colloque, organisé sur deux journées à Orléans, aura lieu uniquement en présentiel. Les repas des participant·e·s seront pris en charge ; les frais de transport et d’hébergement des doctorant·e·s pourront être en partie pris en charge sur demande et présentation de justificatifs.
Comité d’organisation
- Alexandre Borrell, maître de conférences en sciences de l’information et de la communication, CEDITEC, Université Paris-Est Créteil
- Noëlline Castagnez, professeure en histoire contemporaine, POLEN, Université d’Orléans
- Justine Zeller, post-doctorante en histoire contemporaine, POLEN, Université d’Orléans
Comité scientifique
- Walter Badier, maître de conférences en histoire contemporaine, ÉRCAÉ, INSPE Centre-Val de Loire, Université d’Orléans
- Maxime Boidy, maître de conférences en études visuelles, LISAA, Université Gustave Eiffel
- Judith Bonnin, maîtresse de conférences en histoire contemporaine, CEMMC, Université Bordeaux Montaigne
- Alexandre Borrell, maître de conférences en sciences de l’information et de la communication, CEDITEC, Université Paris – Est Créteil
- Noëlline Castagnez, professeure en histoire contemporaine, POLEN, Université d’Orléans
- Jérémy Guedj, maître de conférences en histoire contemporaine, CMMC, Université Côte d’Azur
- Pierre Lefébure, maître de conférences en science politique, CERLIS, Université Sorbonne – Paris Nord
- Martin Lefranc, doctorant en histoire contemporaine, POLEN, Université d’Orléans
- Laurent Martin, professeur en histoire contemporaine, ICEE, Université de Paris 3 Sorbonne – Nouvelle
- Anne-Laure Ollivier, docteure en histoire contemporaine, chercheuse associée au laboratoire POLEN, Université d’Orléans
- Alexis Vrignon, maître de conférences en histoire contemporaine, POLEN, Université d’Orléans
- Justine Zeller, post-doctorante en histoire contemporaine, POLEN, Université d’Orléans
Subjects
- Modern (Main category)
- Society > Political studies > Political science
- Society > Political studies > Political history
- Periods > Modern > Twentieth century
- Periods > Modern > Twenty-first century
- Society > Political studies > Political and social movements
- Zones and regions > Europe > France
- Society > Political studies > Political sociology
Event attendance modalities
Full on-site event
Date(s)
- Monday, September 15, 2025
Attached files
Keywords
- politique, haine, dénigrement, image, France, époque contemporaine
Contact(s)
- Justine Zeller
courriel : zeller [dot] justine [at] hotmail [dot] fr
Information source
- Justine Zeller
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To cite this announcement
« Images de haine et de dénigrement des politiques : dépolitisation ou politisation informelle ? », Call for papers, Calenda, Published on Monday, June 30, 2025, https://doi.org/10.58079/148ev