Published on Friday, June 27, 2025
Abstract
Le ralliement en fin d’année dernière de tout un ensemble d’acteur de la Silicon Valley à la ligne dure du nouveau gouvernement des États-Unis a conduit à ramener le terme de « technofascisme » sur le devant de la scène médiatique. La question de formes contemporaines de « fascisme » et d’autoritarisme technologique se pose ainsi, à l’intersection du développement de technologies de surveillance et de contrôle et d’idéologies impérialistes prométhéennes, tandis que des doctrines eugénistes, masculinistes et autres tendances réactionnaires occupent une place dans les mondes sociaux contemporains de la technologie. L’objectif de ces journées d’étude est d’interroger cette notion dans sa profondeur historique, sociologique et théorique afin de mettre en lumière ses manifestations contemporaines à la lumière des liens entre fascisme historique et technologies.
Announcement
Journées d’étude, Université de Pau et des Pays de l’Adour, 20-21 novembre 2025
Argumentaire
Elon Musk a longtemps fasciné jusqu’en France toute une classe de passionnés de technologie, fanatiques de la puissance et de l’espace. Son ralliement tapageur à Donald Trump, tout autant que celui des autres prophètes de la Silicon Valley à la ligne dure du nouveau gouvernement des États‑Unis, témoignent des accointances étroites entre des formes de politiques qui rappellent par de nombreux aspects le fascisme d’une part, et les milieux sociaux et idéologiques de la haute technologie d’autre part. Le retour au plus haut niveau de la vie politique mondiale d’un salut nazi (dont les déclarations et les publications de l’auteur rendent la signification difficilement contestable) apparaît comme un sinistre présage.
Si l’expression de technofascisme a pu être théorisée et utilisée avec finesse par le passé (Gorz, 2020 [1977] ; Pasolini, 1979, p. 189, cité par Gori, 2012), ce néologisme facile est devenu ces derniers mois un lieu commun de l’actualité. On le retrouve d’articles en éditoriaux (inter alia, Durand Folco, 2025 ; Moussaoui, 2025) et au centre de la communication de certains groupes politiques critiques.
L’objectif de ces journées d’étude est d’interroger cette notion dans sa profondeur historique et théorique afin de mettre en lumière ses manifestations contemporaines ainsi que les moyens de les identifier et de les combattre. Une certaine emphase militante et quelques facilités de langage ont parfois conduit à voir et à dénoncer le fascisme partout. Si la langue elle-même était fasciste (Barthes, 2002), toute technique ne le serait-elle pas aussi ? Peut-on définir un concept de technofascisme dans sa spécificité, sans pour autant le restreindre de façon historiciste à la première moitié du XXe siècle ? Il faut pour cela délimiter précisément ce qui peut, ou non, relever du technofascisme, y compris au sein d’approches critiques de la technologie, quitte à restreindre ou limiter la pertinence de ce terme. S’il s’agit simplement de désigner les contradictions entre le développement technique et l’idéal démocratique, d’autres notions sont peut-être plus pertinentes : ainsi le vieux concept de technocratie (Akin, 1977), celui de « technique autoritaire » proposé par Lewis Mumford, ou encore l’idée d’un technoféodalisme (Durand, 2020) dominé par des entreprises multinationales.
À l’inverse, la notion de technofascisme semble résonner profondément avec certaines évolutions récentes, quand bien même le mot de fascisme n’y est pas explicitement associé : le retour sur les devants de la scène mondiale de rhétoriques ouvertement brutales, portées par des États expansionnistes belliqueux biens décidés à ancrer leur puissance dans les technologies nouvelles (Mhalla, 2024) ou bien celui de leaders charismatiques objets de culte de la personnalité sur les réseaux sociaux. En outre, la simplification et l’alignement du langage politique contemporain sur les impératifs du mouvement et de la puissance a bien des points communs avec ce que l’Allemagne a connu dans les années 1930 (Klemperer, 1947, Dewitte, 2007). Même le recours omniprésent à la promesse technologique comme deus ex machina, censée résoudre d’un coup toutes les crises et exigeant par conséquent la plus totale unanimité (cf. n’importe quel discours du Président de la République sur l’« I.A. »), rappelle furieusement la propagande des derniers mois de la guerre sur les « armes miraculeuses » qui étaient censées tout changer. Ces évolutions semblent rendre soudain obsolètes les dénonciations du « despotisme doux » (Tocqueville, 1840) de la technologie, qui voyaient dans les millions de puces et de capteurs autant de « little sisters » (Alberganti, 2007) au service des États et des multinationales, afin de maintenir la population dans un état d’apathie bienheureuse.
Nous proposons une structuration des journées d’étude en quatre axes : le rapport entre le fascisme historique et la technologie, les formes contemporaines du fascisme et de l’autoritarisme technologique, les mondes sociaux des sphères de la tech, et le potentiel intrinsèquement autoritaire des technologies. Des contributions liées, sur des thèmes ne s’inscrivant pas dans ces axes ou venant d’autres domaines disciplinaires, pourront être envisagées. La question du technofascisme a par exemple été largement développée par des dystopies de science-fiction dans la littérature, le cinéma ou la bande dessinée. Les contributions proposant des pistes de réflexion sur les résistances et les luttes contre le développement et l’affirmation des technofascismes sont particulièrement encouragées. Chaque axe invite en effet à mettre le technofascisme en perspective avec des formes d’« anti-technofascisme » historiques (axe 1) ou contemporaines (axe 2), qu’elles émanent des mouvements sociaux (axe 3) et/ou de réflexions technocritiques (axe 4).
Axe 1 : Fascisme historique et technologie
Loin des images folkloriques qui ont façonné son image traditionaliste, le lien entre fascisme historique et technologie est, au contraire, particulièrement étroit. Goebbels disait à ce titre que l’une des tâches principales du national-socialisme fut de « soutenir consciemment [la technologie moderne], de lui instiller une âme, de la discipliner, de la placer au service de [son] peuple et de son niveau culturel » (Goebbels 17 février 1939, cité par Herf, 1984). Les contributions d’histoire et d’histoire des idées seraient donc particulièrement bienvenues. Elles pourraient aborder les thèmes suivants :
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La doctrine technologique du fascisme historique, ses liens avec la grande industrie, que ce soit l’appui d’acteurs industriels aux chemises noires squadristes, l’inspiration donnée par les industriels charismatiques comme Henry Ford (Löwy, 2007) ou encore l’enrôlement d’ingénieurs allemands dans le NSDAP et la promotion de la technologie par les théoriciens nazis (Herf, 1984). D’autres inspirations pourront être cherchées dans les doctrines du « futurisme » de Marinetti et son culte de la vitesse ou dans l’idéal d’une mobilisation totale des énergies prônée par Ernst Jünger (Zetkin Collective, 2020, p. 245‑251), qui se retrouvent par exemple dans la fascination du fascisme historique pour l’aviation (Esposito, 2015).
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La place des technologies de contrôle, de surveillance et de puissance dans l’exercice fasciste du pouvoir, notamment autour des débuts des technologies de l’information (Black 2001 ; Götz et Roth, 2004), de la biologie et de la médecine ou encore de la mobilisation des médias de masse.
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Les bases sociales du fascisme : le technofascisme n’étant pas uniquement le produit de leaders politiques et économiques, il repose également sur des milieux sociaux acquis aux idées autoritaires et à leurs visions accélératrices et technocentrées. Par exemple, une grande partie des élites universitaires allemandes ont pris part à la construction ou à la diffusion du nazisme (Weinreich, 2013). L’étude des caractéristiques sociologiques de la fabrique du fascisme (sexe/genre, race, milieux sociaux, culture, etc.) est donc un aspect important de cet axe.
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L’héritage technologique du fascisme : de l’autostrade mussolinienne au rôle des savants nazis dans la conquête de l’espace dont l’astrocapitalisme (Regnauld et Saint-Martin, 2024) contemporain conserve parfois des filiations, telle la salle Von Braun des locaux de Space X. D’autres dimensions plus récemment mises en évidence comme la place du nazisme dans l’histoire des doctrines de management (Chapoutot, 2020) et les liens entretenus avec le nazisme par des firmes multinationales américaines (Ford, General Motors [Billstein, Fings, Kugler, 2000]) ou allemandes (Krupp, IG Farben) pourront également enrichir cet axe.
Axe 2 : Formes contemporaines du fascisme et de l’autoritarisme technologique
Des travaux empiriques de sciences sociales ou de sciences politiques pourraient aborder, selon un deuxième axe, les affinités des régimes autoritaires et des courants fascisants contemporains avec la technologie :
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Le développement contemporain des technologies de surveillance et de contrôle. La surveillance algorithmique, la généralisation de la vidéosurveillance (Treguer, 2024), les instruments de contrôle social (score social, profilage et géolocalisation automatique des comportements suspects, etc.).
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La doctrine technologique des extrêmes droites contemporaines. Celles-ci allient en général un discours très réactionnaire sur le plan socio-culturel à des positions ultra-modernistes sur le plan technique. Ces courants se retrouvent souvent à la pointe des combats anti-écologiques actuels (Chalaye et Dryzek, 2024, Zetkin Collective, 2020), revendiquant parfois haut et fort une forme de prométhéisme décomplexé (Dechézelles, 2023). Toutefois, l'approfondissement de la crise écologique et la montée des thématiques « effondristes » dans le milieu des droites radicales (San Giorgio, 2011 ; Orlov, 2013), ainsi que le développement récent des critiques de l’industrie pharmaceutique dans ces milieux, invitent aussi à se poser la question d’un hypothétique « fascisme technocritique ».
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La place prise par la technologie dans l’idéologie des régimes autoritaires contemporains, à l’heure où la Chine de Xi Jinping, la Russie de Vladimir Poutine et l’Amérique de Donald Trump rivalisent de déclarations et de milliards sur l’intelligence artificielle (Valantin, 2020, ch. 7-8). La façon dont la demande sur les matières premières liées aux technologies du numérique exacerbent les tensions géopolitiques, les nationalismes et les appétits territoriaux.
Axe 3 : Mondes sociaux des sphères de la tech
Un troisième axe serait consacré aux dérives fascisantes des mondes sociaux de la haute technologie :
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L’idéologie des « gourous de la tech » et la place qu’y prennent des doctrines eugénistes (obsession pour le QI), racistes (darwinisme social), et antidémocratiques. Le rôle de l’élitisme dans leurs discours et idéaux, notamment de la part des « néoréactionnaires technophiles » de la Silicon Valley pour qui la démocratie est un régime « sous-optimal » (Raim, 2016), ou de la part du courant transhumaniste nourris de darwinisme social opposant les surhommes augmentés à ceux qui resteront des « subhumans » (Caccamo et Bonenfant, 2021). En particulier, il s’agirait d'envisager la façon dont certains développements idéologiques, tels le long-termisme, légitiment le sacrifice de populations vulnérables sur l’autel des progrès technologiques et contribuent à la disqualification de toute mesure d’atténuation écologique (Tabas, 2023).
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Le populisme technologique, la construction de discours de puissance et l’adhésion des différentes catégories de la population à ces discours, par exemple en lien avec de nouvelles formes de masculinisme (Daggett, 2018). L’étude de la fascination d’une partie des populations européennes pour les grands gourous de la tech, les formes de culte de la personnalité dont peut notamment être l’objet la figure d’Elon Musk (Tola, 2021) seraient particulièrement intéressantes.
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En miroir de la dimension sociologique du fascisme historique, les dérives fascisantes contemporaines reposent elles aussi sur un tissu social avec des caractéristiques sociologiques propres (sexe/genre, race, milieux sociaux, culture, etc.). Dans le cas états-unien, Stephen J. Pitti (2002) montre par exemple les fondements racistes de l’histoire de la Californie et de la Silicon Valley. La dimension sociologique a donc toute sa place dans cet axe.
Axe 4 : Des technologies intrinsèquement autoritaires ?
Enfin, des contributions plus théoriques envisageant les liens entre système technologique et politiques fascisantes ou interrogeant le potentiel totalitaire de la technologie (Gorz, 1979, Mattern, 2024) seraient elles aussi les bienvenues.
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Dans un article de 1945, Jacques Ellul, un des pionniers de la technocritique, lançait par provocation l’idée qu’Hitler avait gagné la guerre. C’est l’Allemagne qui avait consacré, durant la guerre d’Espagne et le Blitz londonien, la mobilisation de toutes les forces sociales au service de l’impératif de puissance, en bombardant de manière massive et indiscriminée les populations civiles. Mais pour l’emporter, les alliés avaient dû s’aligner. Et ces méthodes sont devenues depuis le lot commun des conflits armés. De même, Zygmunt Bauman (2002, p. 193), dans son ouvrage consacré à l’holocauste, conclut sur le constat pessimiste que « la même logique, la même application froide et impitoyable de la raison calculatrice » a continué à contribuer aux massacres. Il cite notamment le « champ de bataille électronique » de la guerre du Vietnam et la mise à distance croissante des « dommages collatéraux » des guerres contemporaines.
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Le potentiel autoritaire de la technologie dépendant également de ses bases matérielles ainsi que des contraintes et des formes sociales de sa mise en œuvre, c’est aussi sous ces angles que ce potentiel pourra être questionné. La matérialité et la spatialité de la technologie, à l’instar du travail d’Erin McElroy (2024) sur la prédation spatiale nécessaire au développement du technocapitalisme américain, et les milieux sociaux qui pensent, développent, soutiennent, et mettent en œuvre des systèmes technologiques (Alexandre, 2023) sont en effet des dimensions à prendre en compte.
Lieu de l’événement
Lieu : Université de Pau et des Pays de l’Adour, Pau, France (64).
Dates : jeudi et vendredi 20 et 21 novembre 2025
Modalités de soumission
Les propositions de communication, d’une longueur d’une demi-page, sont à envoyer à jean.autard@univ-pau.fr
avant le lundi 1er septembre 2025.
Comité d’organisation
- Guillaume Guimbretiere, Chargé de recherche CNRS, laboratoire TREE
- Julien Mattern, Maître de Conférence à l’UPPA, laboratoire TREE
Pour toute question sur l’organisation, contactez guillaume.guimbretiere@univ-pau.fr
Comité scientifique
- Jean Autard, ATER à l’UPPA, Doctorant à l’EHESS, laboratoire CeRCLes
- Stéphanie Dechezelles, Professeur des Universités à l’UPPA, laboratoire TREE
- Pierrick Chalaye, Post-doctorant à l’UPPA, laboratoire TREE
- Julien Mattern, Maître de Conférence à l’UPPA, laboratoire TREE
- Julien Marchesi, Maître de Conférence contractuel à l’UPPA, laboratoire ITEM
- Guillaume Guimbretière, Chargé de recherche CNRS, laboratoire TREE
- Nelly Leblond, Titulaire de Chaire de Professeur Junior CNRS, laboratoire TREE
- Jean-Luc Poueyto, Membre associé du LISST-CAS, Toulouse
- Sarah Nechtschein, Chercheuse indépendante
- Idrissa Mané, Chercheur associé au laboratoire ITEM
Pour toute question d’ordre scientifique, contactez jean.autard@univ-pau.fr
Bibliographie
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Subjects
- Sociology (Main category)
- Society > Science studies > Sociology of science
- Mind and language > Thought > Intellectual history
- Periods > Modern > Twentieth century
- Periods > Modern > Twenty-first century
- Periods > Modern > Twentieth century > 1939-1945
- Society > History
- Society > Political studies
Places
- Université de Pau et des Pays de l'Adour, Avenue du Doyen Poplawski
Pau, France (64)
Event attendance modalities
Full on-site event
Date(s)
- Monday, September 01, 2025
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- technologie, fascisme, surveillance, autoritarisme, technocritique
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Jean Autard, Julien Mattern, Pierrick Chalaye, Julien Marchési, « Technofascisme : technologies et autoritarismes (XIXe-XXIe siècle) », Call for papers, Calenda, Published on Friday, June 27, 2025, https://doi.org/10.58079/1482p