Inserat
Tours, 26-28 novembre 2025
Organisation
Le colloque est organisé par le réseau scientifique international INTERCOL - Le grand renfermement colonial. Formes d'internement dans le cadre de la colonialité – qui réunit à l’heure actuelle sept partenaires institutionnels internationaux et une dizaine de chercheur.es impliqué.es à titre individuel. Son financement est assuré par l’Université de Tours et par le consortium international Neolaia (https://neolaiacampus.eu/).
Les responsables scientifiques du colloque sont Francesco Correale (CNRS), Hélène Bertheleu (Univ. Tours), les deux à l’UMR 7324 CITERES à Tours, et Andrea Teti (Univ. Salerne).
Argumentaire
Ce colloque propose une réflexion critique sur les notions d’internement, sous ses différentes formes [1] en retraçant leur évolution, des conceptions coloniales aux ‘archipels de détention’ actuels dans les régimes de migration.
Les logiques, les institutions et les pratiques d'enfermement, de concentration et d'internement individuels et collectifs en tant que tels sont des caractéristiques majeures de la modernité européenne (Foucault, 1972 et 1975) et du colonialisme européen et plus largement occidental. Ces logiques et pratiques ont également été mises en œuvre par les États contre leurs propres populations. Les colonies ont souvent été des laboratoires de violence et de contrôle (Césaire, 2006 ; Arendt, 1951) depuis la Renaissance et l'invasion parallèle des Amériques par les Espagnols et les Portugais (Mignolo, 1995). Plus récemment au cours du 20e siècle, pendant l'entredeux-guerres, l'Espagne franquiste et le Portugal salazariste ont déployé ces techniques contre des opposant·es politiques nationaux et des groupes jugés « indésirables ». Ces pratiques ont également été employées par l'Italie coloniale qui a souvent eu recours à la déportation et à l'internement d'opposants dans des colonies pénitentiaires situées dans des îles du sud de l'Italie (Di Pasquale, 2018) et dans toute la Libye (Ahmida, 2021). L'Italie fasciste et l'Allemagne nazie ont par la suite adapté et développé ces méthodes d'internement, les transformant finalement en l’un des aspects les plus marquants de la Seconde Guerre mondiale : les camps de concentration et d'extermination.
Moins connu et encore insuffisamment reconnu, l’enfermement collectif figure également dans les politiques et pratiques européennes d’après 1945, soit bien après que la nature et les conséquences de ces pratiques aient été mises en lumière. Depuis plusieurs années, les États membres de l'UE ont adopté des stratégies déplaçant la « gestion » de l'asile, des réfugiés et des (im)migrations dans des zones de confinement aussi éloignées que possible des centres urbains, des cadres juridiques et – géographiquement – du continent européen.
Ce recours contemporain à des lieux d'outre-mer comme les “centres” pour migrants en Libye ou en Tunisie, rend ces pratiques et ces personnes « invisibles » aux yeux de la législation nationale et de l'opinion publique. Ce fait est moins surprenant si l'on se souvient qu'à la naissance de ce qui est devenu l'Union européenne (CECA, 1951 ; CEE & EURATOM, 1957), la plupart des États membres était alors des empires coloniaux : l’Italie jusqu'en 1960, la Belgique et la France jusqu’en 1962, les Pays-Bas jusqu'en 1975 (Hansen & Jonson, 2022). Les défaites de l'Allemagne lors des deux guerres mondiales ont entraîné la perte de ses possessions coloniales, mais les pays qui ont rejoint ensuite la CEE comme le Portugal, l’Espagne, le Danemark, conservent comme la France et les Pays-Bas des possessions d’outre-mer. L'UE elle-même recense actuellement plusieurs pays et territoires d'outre-mer.
Ce colloque souhaite explorer de façon interdisciplinaire le croisement de l'histoire coloniale de l'Europe et des pratiques d’internement avant et après la seconde guerre mondiale, produisant la marginalisation des « indésirables » dans l'internement. Nous souhaitons l’étudier dans le temps long, depuis la Renaissance jusqu’aux impérialismes des 19ème et 20ème siècle, dans une perspective prenant en compte les hiérarchies épistémiques qui se sont imposées sur ces questions. L'objectif est double : mettre en lumière les pratiques coloniales des internements depuis les débuts de l'expansion européenne, en faisant appel à la notion de colonialité (Quijano, 2000), d’une part ; explorer d’autre part les héritages coloniaux dans les pratiques européennes contemporaines de construction de certaines populations comme dangereuses, et comment cette différence, ce risque, voire ce danger sont légiférés, surveillés, policés, “gérés” et plus généralement théorisés. Mais aussi comment les « classes dangereuses » se sont reconfigurées au fil des siècles – des femmes indésirables enfermées au château de Loches (Val de Loire) aux XVIe et XVIIe siècles, aux représentations du prolétariat urbain dans le capitalisme naissant à leurs dérivations inquiétantes dans le monde contemporain.
Les contributions pourront notamment porter sur les logiques, les lieux et les pratiques d'enfermement, de concentration et d'internement, selon des approches qui peuvent être historiques, sociologiques, anthropologiques, juridiques, philosophiques, littéraires, etc.
Archipel des internements
- Cartographie, morphologies des systèmes de camps ; monographies ou études comparatives de prisons politiques, de colonies pénitentiaires, de différents types de camps à l'époque moderne et contemporaine ;
- Etudes de cas ou comparaisons de pratiques d'internement ciblant des populations en tant que telles, que ce soit dans des contextes coloniaux ou nationaux ;
- Quelles relations se sont tissées entre les personnes confinées et la population locale ? Quel a été l'impact social, culturel et environnemental (à long terme) du camp sur le territoire et sa population ?
Généalogies
- Comment les différentes formes d’internement du passé sont-elles liées au présent ? Comment les connaissances et les pratiques successives ont-elles emprunté ou innové à partir de logiques, d'institutions et de pratiques antérieures ? Comment ces connaissances sont-elles transmises ?
- Quelles sont les généalogies des pratiques contemporaines de détention, par exemple des migrants, à travers le continent européen du 15e au 21e siècle ?
- Quel est le rôle des acteurs non étatiques tels que les organisations internationales ou les agences intergouvernementales (dans le contexte européen, EU-Lisa, Frontex, Agence de l'Union européenne pour l'asile), dans les généalogies de la détection et de la surveillance vers les pratiques d'internement ?
- Généalogies matérielles : que nous disent aujourd’hui la (ré)utilisation de lieux comme les châteaux ou les forteresses, leur reconversion ou la réaffectation de camps au fil des époques ou lors de transitions politiques ? Le château d’Amboise, par exemple, fut une forteresse médiévale, un lieu de résidence royale, puis une prison au XVIIe siècle et au cours de la Révolution française. S’il fut considéré comme un monument historique à partir de 1840, il n’en fut pas moins un lieu de détention de l’émir ‘Abd el Kader d’Algérie et de sa suite de 1848 à 1852. Ce fut aussi un hospice, un lieu d’accueil pour les réfugiés au cours de la Seconde guerre mondiale, et enfin un entrepôt militaire avant d’être définitivement réaffecté comme un lieu patrimonial. Un intérêt particulier sera porté aux installations matérielles permettant l'internement et à leur réaffectation à la gestion des migrants et des réfugiés au sein des États européens et en dehors, dans le cadre d'une gestion « externalisée ».
- (Dis)continuités dans les lieux et les techniques : comment les pratiques d’internement ont-elles évolué dans le temps et dans l'espace ?
Ontologies
- Conceptions et formes de catégorisations des groupes ciblés par les stratégies d'internement (rebelles, « déviants », prostituées, migrants, terroristes, etc.) ; l'évolution de ces catégories et catégorisations, la circulation ou la transposition de ces catégories à d'autres groupes.
- Espaces racialisés, genrés (etc.) et définition de la différence, du risque, de la déviance, du danger ; formes de ségrégation.
Genre et internement
- Existe-t-il des politiques d'internement fondées sur le genre ciblant les femmes et la communauté LGBTQIA+, à la fois dans l'histoire et à l'heure actuelle ? Comment les rôles de genre et la sexualité ont-ils été redéfinis pendant la Renaissance et sous les régimes coloniaux en Europe, en Afrique et dans les Amériques ?
- Comment la nécropolitique migratoire (Mbembe, 2020b) a-t-elle créé de nouveaux espaces « informels » d'enfermement qui exacerbent les vulnérabilités physiques des migrants et des travailleurs ? Existe-t-il des stratégies d'internement différentes selon le sexe ?
- Comment la racialisation des individus et leur genre s’articulent-ils dans ces processus d’enfermement ? L'internement/confinement peut-il s'appliquer aux maisons closes coloniales ou aux zones « réservées » aux prostituées aujourd'hui ?
Expériences des internements
- Comment la diversité des formes, des pratiques et des motifs d’enfermement, dans le temps et l’espace, conforme-t-elle le vécu et les représentations des personnes qui y sont contraintes ? Que peut-on dire au sujet des émotions, des perceptions, des subjectivités, des processus cognitifs et réflexifs qui se construisent dans l’enfermement ?
- Quelle sont les formes d’expression, les prises de parole, les mises en récit et leurs effets, les facteurs de vulnérabilité ou de résistance qui transforment l’expérience de la réclusion ?
Épistémologies
- Quels sont les modes de pensée (philosophies, discours, raisonnements, épistémès) qui rendent l'internement possible, rationnel, normal, voire souhaitable ?
- Comment les conditions de l'internement sont-elles construites, en particulier dans les États d'Europe du Sud, que le contexte soit national ou colonial ?
- Quelles sont les codifications juridiques et le déploiement informel de la loi dans les pratiques d'internement ?
Patrimoine, mémoire et débat public
- Les sites du patrimoine national et les musées sont parfois d'anciens lieux d'enfermement d'individus ou de groupes « dangereux ». Cet aspect est souvent ignoré dans l'écriture des histoires nationales, comme cela a été le cas pour les châteaux de la vallée de la Loire (Loches, Amboise, Valençay, etc.). Quelle est la contre-mémoire de ces sites ? Est-il possible de réécrire l'histoire, en déconstruisant les récits dominants sur ces prisons, ces camps ou ces bâtiments de confinement du point de vue de celles et ceux qui ont été emprisonné.es ?
- La transformation de ces anciens sites d'internement en patrimoine national présente-t-elle un « côté obscur » ?
- Récemment, des centres d'enfermement ont été transformés en lieux de mémoire (par exemple, l'ancienne prison Modelo de Barcelone). Quels sont les effets de la patrimonialisation sur les victimes et sur les coupables ?
- Quels sont les liens entre la conversion de ces lieux en patrimoine et la justice réparatrice ? Les héritages coloniaux sont-ils reconnus dans ces processus ?
- Les anciennes puissances coloniales ont dissimulé le passé, les lacunes intentionnelles dans les documents officiels, les absences dans les programmes scolaires et les lieux de mémoire (Nora, 1997) sont inextricables de la reproduction des mécanismes et des logiques d'internement des anciens pays coloniaux en ce qui concerne la migration. Comment ces politiques sontelles mises en œuvre ? Comment ont été pris en charge ces lieux divers d’internement par les nouveaux États sortis des décolonisations ? Quels sont les éléments qui permettent de rompre le silence autour des pratiques historiques d'enfermement et de les faire entrer dans le débat public ?
Les organisateurs souhaitent recevoir des contributions sur l'un ou l'autre de ces aspects et soulignent que la liste présentée ci-dessus n'est pas exhaustive.
Modalités et délai de soumission des propositions
Les propositions peuvent être en français, en anglais ou en espagnol (max. 2000 mots) accompagnées d'un bref CV + publications (deux pages). Elles doivent parvenir à francesco.correale@cnrs.fr et helene.bertheleu@univ-tours.fr gteti@unisa.it
Avant le 7 septembre 2025.
Un nombre limité de financements - totaux ou partiels - pourrait être envisagé, notamment pour les chercheur.es non structuré.es dont les communications auront
été sélectionnées. Des informations plus détaillées sur ce point seront communiquées à partir de septembre.
Télécharger l'appel.
Comité scientifique
- José-Luis Anta Félez, Un. Jaén
- Estella Carpi, Un. College London
- Alberto López Bargados, Un. Barcelona
- Chiara Loschi, Un. Bologna
- Bénédicte Michalon, CNRS - UMR 5319 Passages, Bordeaux
- Maâti Monjib, Un. Mohammed V, Rabat
- Antonio Morone, Un. Pavia
- Chiara Pagano, Un. Graz
- Fabien Sacriste, Un. Poitiers - UMR 7301 Migrinter
- Andreas Stucki, chercheur indépendant/independent researcher/investigador independiente, Berne.
- Sylvie Thénault, CNRS - UMR 8058 CHS, Paris.
Note
Tours, 26–28 November 2025
Organization
The conference is organized by the international research network INTERCOL – The Colonial “Great Confinement”: Forms of Internment within Coloniality, which currently brings together seven institutional partners and about ten individual researchers. It is funded by the University of Tours and the international consortium Neolaia (https://neolaiacampus.eu/).
The scientific coordinators of the conference are Francesco Correale (CNRS), Hélène Bertheleu (University of Tours), both at UMR 7324 CITERES in Tours, and Andrea Teti (University of Salerno).
Argument
This workshop aims to critically rethink the concept of internment in its various forms,[2] tracing its development from colonial practices to today's 'detention archipelagos' in migration regimes.
Rationales, institutions, and techniques of both individual and collective internments were prominent features of European modernity (e.g., Foucault, 1972 and 1975), of Europe’s colonialism, and of Western colonialism more broadly. These rationales and techniques were also turned against populations within colonial cores. Indeed, some argue that colonies often served as laboratories for violence and for social and political control (e.g., Césaire, 2006; Arendt, 1951), dating back to the Renaissance and the parallel Spanish-Portuguese invasions of the Americas (Mignolo, 1995).
More recently, in the interwar period of the 20th century, Francoist Spain and Salazarist Portugal began deploying internment practices against domestic political enemies and socially ‘undesirable’ groups. These practices were also employed by early colonial Italy, which consistently resorted to the deportation and internment of opponents in penal colonies on islands in Southern Italy (Di Pasquale, 2018) and throughout Libya (Ahmida, 2021). Fascist Italy and Nazi Germany later adapted and expanded these methods, ultimately developing them into one of World War II’s most notorious features: concentration and extermination camps.
What is less well-known is that internment also featured in European policies and practices after 1945, long after the horrifying nature and consequences of earlier practices had come to light, both in colonial and internal European contexts.
In recent years, key EU member states and the EU have adopted strategies to manage asylum, refugees, and (im)migration through confinement in areas as removed as possible from European population centres, legal frameworks, and – geographically – from Europe’s mainland. This contemporary use of locations beyond Europe’s borders, evocative of the old overseas presidios (such as migrant “centres” in Libya or Tunisia), makes these practices and these people invisible to national laws and public opinion in Europe.
This is less surprising when considering a second, frequently overlooked fact: at the birth of what later became the European Union (ECSC, 1951; EEC & EURATOM, 1957), most member states were still colonial empires – Italy (until 1960), Belgium (1962), France (until 1962, with current ‘overseas territories’), the Netherlands (until 1975, with ‘overseas territories’) (Hansen & Jonson, 2022). Germany had lost its colonial possessions after the World Wars, but other countries that later joined the EU – Portugal, Spain, Denmark – retained overseas territories. The EU itself currently lists several.
This workshop explores the intersection of Europe’s colonial history – from epistemic hierarchies and marginalisation in the internment of ‘undesirables’ during the Renaissance or earlier, to the colonial world of the 19th and 20th centuries – with internment practices before and after the Second World War. The aim is twofold: first, to highlight colonial internment practices from the beginnings of European expansion, drawing on the concept of coloniality (Quijano, 2000); and second, to explore how colonial legacies have shaped the configurations of so-called “dangerous classes” over the centuries – from “undesirable” women confined in the Château de Loches (Loire Valley) in the 16th and 17th centuries, to early capitalist representations of the urban proletariat and their troubling echoes in the contemporary world. In sum, to apply the theoretical lens of coloniality to analyse modern and contemporary European practices of constructing certain populations as dangerous.
Contributions are invited on the rationales, places, and practices of internment, including but not limited to the following themes:
Archipelagos of Internment
- Mapping the morphologies of internment systems: single-case and comparative studies of political prisons, penal colonies, forced labour camps, refugee camps in the modern and contemporary era.
- Case studies or comparative analyses of practices targeting populations/groups as such, whether in colonial or domestic contexts.
- What has been the (long-term) social, cultural, and environmental impact of civilian concentration on territories and their populations?
Genealogies
- How are different forms of internment connected to the present? How have successive knowledge and/or practices borrowed from or innovated upon previous rationales, institutions, and methods? How is such knowledge transmitted?
- What are the genealogies of contemporary migrant detention practices from the 15th to the 21st century?
- What is the role of non-state actors – such as international or intergovernmental agencies (e.g., EU-LISA, Frontex, European Union Agency for Asylum) – in the genealogy of detection, surveillance, and internment practices?
- Material genealogies: what can the (re)use of sites such as castles or fortresses, their reconversion, or the reallocation of camps over time or during political transitions tell us? (e.g., the Château d’Amboise—a medieval fortress, royal site and residence, prison in the 17th century and during the French Revolution, historical monument since 1840, later used as a detention site for Algerian Emir ‘Abd el-Kader and his entourage (1848–1852), a hospice, a refugee shelter during WWII, a military warehouse, and finally a heritage site). Special attention will be given to the (im)material infrastructures that enabled internment and their repurposing for migrant and refugee management, both within European states and in the context of “externalised” governance.
- (Dis)continuities in places and techniques: how have internment practices evolved over time and across space?
Ontologies
- Ontologies and taxonomies of groups targeted by internment strategies (rebels, ‘deviants’, prostitutes, migrants, terrorists, etc.); the evolution of those taxonomies and their transposition to other groups.
- Racialised and gendered spaces and the definition of difference, risk, deviance, danger, and the forms of segregation employed.
Gender and internment
- Are there gender-based internment policies targeting women and the LGBTQIA+ community, both historically and in the present day? How were gender roles and sexuality redefined during the Renaissance and under colonial regimes in Europe, Africa, and the Americas?
- How have migratory necropolitics (Mbembe, 2020b) created new 'informal' spaces of confinement that exacerbate the physical vulnerabilities of migrants and workers? Are there different internment strategies for different genders?
- How do the racialisation of individuals and their gender intersect? Can internment/confinement be applied to colonial brothels and areas 'reserved' for prostitutes today?
Experiences of Internment
- How does the diversity of internment forms, practices, and rationales across time and space shape the experiences and representations of those subjected to it? What do we know about the emotions, perceptions, subjectivities, and reflexive processes developed through these experiences?
- What are the forms of expression, resistance, storytelling, and vulnerability that emerge from internment? How do this affect or transform the experience?
Epistemologies
- What ways of thinking (philosophies, discourses, epistemes) make internments possible, rational, normal, or even desirable?
- How are internment conditions constructed as unsustainable, particularly in Southern European states or in colonial contexts?
- Legal codification and the informal deployment of law in internment practices.
Heritage, Memory and Public Debates
- National heritage sites and museums are sometimes located on former sites of internment. This aspect is often ignored in national histories – as is the case with castles in the Loire Valley (e.g., Loches, Amboise, Valençay). What counter-memory exists about these sites? Is it possible to rewrite history, deconstructing dominant narratives about these prisons, camps, or containment sites from the perspective of the interned?
- Is there a “dark side” to the transformation of such sites into national heritage?
- In recent cases, confinement sites have been transformed into centres of memory (e.g., Barcelona’s former Modelo prison). What are the effects of heritage-making on victims and perpetrators?
- What links exist between heritage conversion and reparative justice? Are colonial legacies acknowledged in these processes?
- Former colonial powers have often concealed internment histories. The gaps in official records, omissions in school curricula, and absence from lieux de mémoire (Nora, 1997) are tied to the reproduction of logics of internment, particularly in migration policy. How are these policies implemented today? How were internment sites dealt with by states emerging from decolonisation? What elements have helped break the silence around these practices and bring them into public debate?
- How are practices of confinement, population concentration, and internment discussed in the public sphere? Are colonial precedents visible in contemporary interpretations and justifications of internment and deportation?
- At the same time, some recent places of confinement have become centres for the interpretation of memory, such as the former Modelo prison in Barcelona. What are the effects of this transformation of heritage on victims and perpetrators? What is the link between this conversion of heritage and the processes of reparation for the harm suffered? Is the role played by the colonial legacy considered in these processes?
The organisers welcome contributions on these and other relevant aspects not listed here that address the workshop’s overarching aims.
Submission Guidelines and Deadlin
Proposals may be submitted in French, English, or Spanish (max. 2,000 words), and should be accompanied by a short CV and list of publications (max. two pages). Submissions should be sent to: francesco.correale@cnrs.fr helene.bertheleu@univ-tours.fr gteti@unisa.it
Deadline: 7 September 2025
A limited number of full or partial travel grants may be awarded, particularly to earlycareer or unaffiliated researchers whose papers are selected. Further details will be provided from September onwards.
Scientific Committee
- José-Luis Anta Félez, Un. Jaén
- Estella Carpi, Un. College London
- Alberto López Bargados, Un. Barcelona
- Chiara Loschi, Un. Bologna
- Bénédicte Michalon, CNRS - UMR 5319 Passages, Bordeaux
- Maâti Monjib, Un. Mohammed V, Rabat
- Antonio Morone, Un. Pavia
- Chiara Pagano, Un. Graz
- Fabien Sacriste, Un. Poitiers - UMR 7301 Migrinter
- Andreas Stucki, chercheur indépendant/independent researcher/investigador independiente, Berne.
- Sylvie Thénault, CNRS - UMR 8058 CHS, Paris.
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Note
Tours, 26-28 de noviembre 2025
El convenio está organizado por la red científica internacional INTERCOL – El gran encierro colonial: Formas de internamiento en el marco de la colonialidad – que actualmente reúne a siete instituciones asociadas y una decena de investigadores e investigadoras a título individual. Su financiación está asegurada por la Universidad de Tours y el consorcio internacional Neolaia (https://neolaiacampus.eu/).
Los responsables científicos del coloquio son Francesco Correale (CNRS), Hélène Bertheleu (Univ. de Tours), ambos en el UMR 7324 CITERES en Tours, y Andrea Teti (Univ. de Salerno).
Argumentos
Este convenio pretende repensar críticamente el concepto de internamiento en sus diversas formas [1] indagando su evolución desde las prácticas coloniales hasta los actuales ‘archipiélagos de detención’ en los regímenes migratorios.
Las lógicas, instituciones y prácticas del encierro, la concentración y el internamiento colectivo, como tales, son rasgos principales de la modernidad europea (Foucault, 1972 y 1975) y del colonialismo europeo y, más ampliamente, occidental. Estas lógicas y prácticas también han sido utilizadas por los estados contra sus propios ciudadanos. Las colonias han sido laboratorios de violencia y control (Césaire, 2006; Arendt, 1951) desde el Renacimiento y la invasión paralela de las Américas por parte de españoles y portugueses (Mignolo, 1995). Más recientemente, en el siglo XX, durante el periodo de entreguerras, la España franquista y el Portugal salazarista desplegaron estas técnicas contra enemigos políticos nacionales y grupos considerados «indeseables». Estas prácticas también fueron empleadas por la Italia colonial, que a menudo recurría a la deportación y el internamiento de opositores en colonias penales situadas en islas del sur de Italia (Di Pasquale, 2018) y en toda Libia (Ahmida, 2021). Posteriormente, la Italia fascista y la Alemania nazi adaptaron y desarrollaron estos métodos de internamiento, transformándolos finalmente en uno de los aspectos más impactantes de la Segunda Guerra Mundial: los campos de concentración y exterminio.
Menos conocido y reconocido, el confinamiento colectivo también figura en las políticas y prácticas europeas posteriores a 1945, mucho después de que salieran a la luz la naturaleza y las consecuencias de estas prácticas. Desde hace varios años, los estados miembros de la UE vienen adoptando estrategias que trasladan la «gestión» del asilo, los refugiados y la (in)migración a zonas confinadas lo más alejadas posible de los centros urbanos, de los marcos jurídicos y muchas veces -geográficamente- más allá del «continente» europeo.
Este recurso contemporáneo a emplazamientos más allá de las fronteras de Europa, que evocan los viejos “presidios” de ultramar, tales como los «centros» para inmigrantes en Libia o Túnez, hace que estas prácticas y estas personas sean «invisibles» a los ojos de las legislaciones nacionales y de la opinión pública. Este hecho es menos sorprendente si tenemos presente que en el nacimiento de lo que se convirtió en la Unión Europea (CECA, 1951; CEE y EURATOM, 1957), la mayoría de los estados miembros eran entonces imperios coloniales: Italia hasta 1960, Bélgica y Francia hasta 1962, los Países Bajos hasta 1975 (Hansen & Jonson, 2022). Las derrotas de Alemania en las dos guerras mundiales provocaron la pérdida de sus posesiones coloniales, pero los países que se incorporaron posteriormente a la CEE, como Portugal, España y Dinamarca, siguen teniendo posesiones de ultramar como Francia y los Países Bajos. La propia UE cuenta actualmente con varios países con posesiones de ultramar.
El objetivo de esta conferencia es explorar de forma interdisciplinar la intersección entre la historia colonial de Europa y las prácticas de internamiento antes y después de la Segunda Guerra Mundial, que condujeron a la marginación de los «indeseables» en régimen de internamiento. Nuestro objetivo es estudiar esta cuestión a lo largo del tiempo, desde el Renacimiento hasta los imperialismos de los siglos XIX y XX, desde una perspectiva que tenga en cuenta las jerarquías epistémicas que han surgido en relación con estas cuestiones. El objetivo es doble: por una parte, arrojar luz sobre las prácticas coloniales de internamiento desde los inicios de la expansión europea, a partir de la noción de colonialidad (Quijano, 2000); por otra, explorar la intervención del legado colonial en las diversas configuraciones que a lo largo de los últimos siglos han adoptado las “clases peligrosas”, desde las mujeres indeseables encerradas en el castillo de Loche (Valle del Loira) en los siglos XVI y XVII hasta las representaciones del capitalismo incipiente en torno al proletariado urbano y sus inquietantes derivaciones en el mundo contemporáneo. En definitiva, emplear los fundamentos teóricos de la colonialidad para someter a análisis las prácticas europeas modernas y contemporáneas de construcción de ciertas poblaciones como peligrosas.
Las contribuciones podrán centrarse en particular en las lógicas, los lugares y las prácticas de confinamiento, concentración e internamiento, utilizando enfoques que pueden ser históricos, sociológicos, antropológicos, jurídicos, filosóficos, literarios, etc.
Archipiélago de internamientos
- Cartografía, morfologías de los sistemas de campos; monografías o estudios comparativos de prisiones políticas, colonias penales, reformatorios, campos de trabajos forzados, campos de refugiados en la época moderna y contemporánea;
- Estudios de casos o comparaciones de prácticas de internamiento dirigidas a poblaciones como tales, ya sea en contextos coloniales o nacionales; ¿
- ¿Qué relaciones se forjaron entre los confinados y la población local? ¿Cuál fue el impacto social, cultural y medioambiental (a largo plazo) del campo sobre la zona y su población?
Genealogías
- ¿Cómo se relacionan las distintas formas de internamiento del pasado con el presente? ¿Cómo tomaron prestados o innovaron los sucesivos conocimientos y prácticas de lógicas, instituciones y prácticas anteriores? ¿Cómo se transmiten estos conocimientos?
- ¿Existe una genealogía de las prácticas contemporáneas de internamiento, por ejemplo, de inmigrantes, en todo el continente europeo, que puede trazarse desde el siglo XV hasta el XXI?
- ¿Cuál es el papel de los actores no estatales, como las organizaciones internacionales o las agencias intergubernamentales (en el contexto europeo, EU-Lisa, Frontex, la Agencia de Asilo de la Unión Europea), ¿en la genealogía de la detección y la vigilancia hacia las prácticas de internamiento?
- Genealogías materiales: ¿Qué nos dice hoy la (re)utilización de lugares como castillos o fortalezas, su reconversión o la reasignación de campos a lo largo del tiempo o durante transiciones políticas? (por ejemplo: el castillo de Amboise — fortaleza medieval, sitio y residencia real, prisión en el siglo XVII y durante la Revolución Francesa, monumento histórico desde 1840, luego lugar de detención durante cuatro años del emir ‘Abd el Kader de Argelia y su séquito (1848–1852), hospicio, refugio para refugiados durante la Segunda Guerra Mundial, almacén militar y finalmente reasignado al patrimonio). Se prestará especial atención a las instalaciones materiales que permiten el internamiento y a su reutilización en las estrategias de gestión de migrantes y refugiados, tanto dentro de los Estados europeos como en el marco de una gestión “externalizada”;
- (Dis)continuidades en los lugares y en las técnicas: ¿Cómo han evolucionado las prácticas de internamiento en el tiempo y en el espacio?
Ontologías
- Concepciones y formas de categorización de los grupos objeto de las estrategias de internamiento (rebeldes, «desviados», maleantes, prostitutas, migrantes, terroristas, etc.); evolución de estas categorías y categorizaciones, circulación o transposición de estas categorías a otros grupos;
- Espacios racializados, de género (etc.) y definiciones de diferencia, riesgo, desviación, peligro; formas de segregación.
Género e internamiento
- ¿Existen políticas de internamiento por motivos de género dirigidas a las mujeres y a la comunidad LGBTQIA+, tanto históricamente como en la actualidad? ¿Cómo se redefinieron los roles de género y la sexualidad durante el Renacimiento y bajo los regímenes coloniales en Europa, África y América?
- ¿Cómo ha creado la necropolítica de la migración (Mbembe, 2020b) nuevos espacios «informales» de confinamiento que agravan las vulnerabilidades físicas de los migrantes y los trabajadores? ¿Existen diferentes estrategias de internamiento para hombres y mujeres?
- ¿Cómo se relacionan la racialización de los individuos y su género con estos procesos de confinamiento? ¿Puede aplicarse el internamiento/confinamiento a los burdeles coloniales o a las zonas «reservadas» para prostitutas en la actualidad?
Experiencias de internamiento
- ¿De qué manera la diversidad de formas, prácticas y motivos del internamiento, en el tiempo y en el espacio, configura las experiencias y representaciones de las personas que se ven obligadas a vivirlo? ¿Qué puede decirse de las emociones, percepciones, subjetividades y procesos cognitivos y reflexivos que se desarrollan durante el confinamiento?
- ¿Cuáles son las formas de expresión, los modos en que las personas se expresan, las maneras en que cuentan sus historias y sus efectos, los factores de vulnerabilidad o resistencia que transforman la experiencia del internamiento?
Epistemologías
- ¿Qué modos de pensamiento (filosofías, discursos, razonamientos, epistemologías) hacen que el internamiento sea posible, racional, normal, incluso deseable?
- ¿Cómo se construyen las condiciones de internamiento, en particular en los Estados del sur de Europa, ya sea en un contexto nacional o colonial?
- ¿Cuáles son las codificaciones jurídicas y el despliegue informal del derecho en las prácticas de internamiento?
Patrimonio, memoria y debate publico
- Algunos sitios que forman parte del patrimonio nacional, incluso algunos museos contemporáneos, fueron en el pasado antiguos espacios de reclusión de individuos o grupos «peligrosos». Este aspecto se ignora a menudo en la redacción de las historias nacionales, como ocurrió con los castillos del valle del Loira (Loches, Amboise, Valençay, etc.). ¿Cuál es la contra-memoria de estos lugares? ¿Es posible reescribir la historia deconstruyendo los relatos dominantes sobre estas prisiones, campos o edificios de confinamiento desde el punto de vista de quienes estuvieron internados?
- ¿Existe un «lado oscuro» en la transformación de estos antiguos lugares de internamiento en sitios patrimoniales?
- Al mismo tiempo, espacios recientes de confinamiento se han convertido en centros de interpretación de la memoria, como sucede, por ejemplo, con la antigua prisión Modelo de Barcelona. En estos casos, ¿cuáles son los efectos de la patrimonialización sobre víctimas y verdugos?
- ¿Qué relación guarda la reconversión patrimonial con los procesos de reparación del daño infligido? ¿Se tiene presente, en tales procesos, el papel jugado por el legado colonial?
- Las antiguas potencias coloniales han ocultado el pasado, y las lagunas intencionadas de los documentos oficiales, las ausencias de los programas escolares y de los lugares de memoria (Nora, 1997) son indisociables de la reproducción de los mecanismos y lógicas de internamiento de los antiguos países coloniales en materia de migración. ¿Cómo se aplican estas políticas? ¿Cómo se han hecho cargo de estos diversos lugares de internamiento los nuevos Estados surgidos de la descolonización? ¿Cuáles son los factores que permiten romper el silencio en torno a las prácticas históricas de internamiento y llevarlas al debate público?
Los organizadores agradecerán contribuciones sobre cualquiera de estos aspectos y subrayan que la lista anterior no es exhaustiva.
Modalidades y fecha límite para el envío de propuestas
Las propuestas podrán presentarse en francés, inglés o español (máx. 2000 palabras), acompañadas de un breve CV y lista de publicaciones (máx. dos páginas).
Deberán enviarse a francesco.correale@cnrs.fr helene.bertheleu@univ-tours.fr gteti@unisa.it
antes del 7 de septiembre de 2025.
Se podrá considerar un número limitado de ayudas económicas – totales o parciales – especialmente para investigadores/as no afiliados/as cuyas propuestas hayan sido seleccionadas. Más información al respecto se proporcionará a partir de septiembre.
Comité cientifico
- José-Luis Anta Félez, Un. Jaén
- Estella Carpi, Un. College London
- Alberto López Bargados, Un. Barcelona
- Chiara Loschi, Un. Bologna
- Bénédicte Michalon, CNRS - UMR 5319 Passages, Bordeaux
- Maâti Monjib, Un. Mohammed V, Rabat
- Antonio Morone, Un. Pavia
- Chiara Pagano, Un. Graz
- Fabien Sacriste, Un. Poitiers - UMR 7301 Migrinter
- Andreas Stucki, chercheur indépendant/independent researcher/investigador independiente, Berne.
- Sylvie Thénault, CNRS - UMR 8058 CHS, Paris.
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