Página inicialL’autotraduction dans l’édition pour l’enfance et la jeunesse
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Publicado quinta, 25 de setembro de 2025

Resumo

L’autotraduction constitue un domaine de recherche extrêmement fécond et en constante évolution, bien que son inclusion au sein de la traductologie soit relativement récente. Elle recoupe en cela la traduction pour l’enfance et la jeunesse qui, au cours des vingt dernières années, a évolué en domaine de recherche à part entière. Bien qu’en littérature de jeunesse on relève des cas d’auteur‧rice‧s qui s’autotraduisent, il faut constater l’absence d’études situées au croisement de ces deux domaines traductologiques.

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Argumentaire

Nous avons le plaisir de signaler cet appel pour notre revue Strenæ. Recherches sur les livres et les objets culturels de l’enfance. Consacré à l’autotraduction dans l’édition pour l’enfance et la jeunesse, ce numéro sera dirigé par Mirella Piacentini (Université de Padoue), Roberta Pederzoli (Université de Bologne) et Fabio Regattin (Université d’Udine). 

Si la pratique de l’autotraduction existe depuis toujours, est connue depuis longtemps et étudiée au moins depuis la deuxième moitié du siècle dernier, le champ a été systématisé par Rainier Grutman, à partir de son article consacré à « l’Auto-translation » dans la Routledge Encyclopedia of Translation Studies, où il propose la définition suivante: l’autotraduction est « l’acte de traduire ses propres écrits et le résultat de cette opération » (Grutman 1998: 17, nous traduisons).

Bien que son inclusion au sein de la traductologie soit relativement récente, l’autotraduction constitue un domaine de recherche extrêmement fécond et en constante évolution. Elle recoupe en cela la traduction pour l’enfance et la jeunesse qui, au cours des vingt dernières années, a évolué en domaine de recherche à part entière. Bien qu’en littérature de jeunesse on relève des cas d’auteurrices qui s’autotraduisent, il faut constater l’absence d’études situées au croisement de ces deux domaines traductologiques. Par ailleurs, lorsqu’elles ou ils ne jouent pas le rôle de traducteurrice, il arrive que les auteurrices soient sollicitées dans le processus de traduction, et qu’elles ou ils le conditionnent, s’inscrivant ainsi dans le projet éditorial avec des profils hybrides et complexes.

Ce numéro de Strenae vise à élargir les horizons de la traductologie pour l’enfance et la jeunesse en l’ouvrant à l’autotraduction, phénomène que l’on souhaite observer depuis une perspective à la fois historique, traductive et éditoriale. Ce numéro se veut une première cartographie d’un domaine qui reste entièrement à explorer. Il sera possible d’aborder la question de la cohabitation des langues dans des contextes socio-littéraires donnés, par exemple, les territoires bilingues ou les situations de diglossie, et de ses conséquences sur les pratiques autotraductives en leur sein ; de même, on pourra se pencher sur des études de cas portant sur des auteurrices qui s’autotraduisent – et cela, tant au niveau microtextuel qu’au niveau des politiques linguistiques et éditoriales. En raison du rôle des avant-textes dans l’étude de la traduction en tant que processus, des recherches conjuguant autotraduction, traduction pour la jeunesse et génétique des traductions sont encouragées. Par ailleurs, en tant que phénomène translingue et transculturel, l’autotraduction se rapproche de la transcréation, à savoir d’une « activité liée à la traduction qui combine des processus de traduction linguistique, d’adaptation culturelle et de (ré)-création ou de réinterprétation créative de certaines parties d’un texte » (Díaz-Millón & Olvera Lobo 2023 : 347, nous traduisons), concept qu’il devient ainsi possible de redéfinir.

Les propositions d’article pourront aborder la thématique générale du numéro – l’autotraduction dans la littérature pour la jeunesse – selon l’un des axes suivants (non exhaustifs), aussi bien sous la forme d’études de cas que sous celle de réflexions plus théoriques :

  • L’autotraduction comme phénomène éditorial, y compris le rôle du paratexte (péri-, épi- et hypotexte) : en littérature jeunesse, les autotraductions sont-elles le plus souvent “transparentes” ou “opaques” (cf. Dasilva & Lagarde 2016) ? Les auteurrices prennent-elles ou ils la parole dans les différents paratextes ?
  • L’autotraduction en tant que phénomène historique : à partir de quel moment émergent les premières auto-traductions en littérature de jeunesse et comment se développe ce phénomène au fil des années dans les différents contextes socioculturels ?
  • Convergences et divergences d’approches entre autotraduction en littérature générale et autotraduction en littérature pour la jeunesse : la pratique de l’autotraduction a-t-elle des spécificités lorsqu’elle se produit en littérature de jeunesse ? S’agit-il d’un phénomène passé sous silence, qui est encore moins visible qu’en littérature générale ?
  • Autotraduction et traductologie : approches, stratégies et éventuelles différences entre allo- et autotraduction. De quelle manière les autotraductions dans la littérature de jeunesse se différencient-elles des allotraductions dans ce même domaine ? Quelle légitimité pour les autotraducteurrices par rapport aux allotraducteurrices ?
  • Autotraduction et génétique de la traduction: existe-t-il des témoignages (par exemple, dans les archives éditoriales) de la méthode de travail des autotraducteurrices de textes pour la jeunesse ?
  • Autotraduction et transcréation. Sous quels termes, en littérature de jeunesse, l’autotraduction peut-elle être considérée comme une transcréation ? Faut-il imaginer, pour cette pratique, d’autres dénominations que celle de “simple” traduction ? L’autotraduction peut-elle aider à repenser et à redéfinir le concept de transcréation ?

Modalités de contribution

Les propositions (en 500 mots maximum), en français ou en anglais, doivent être envoyées avant le 1er décembre 2025 à la revue Strenæ : strenae@afreloce.fr, accompagnées d’une courte biographie et bibliographie.

Ces propositions seront examinées par le comité éditorial de la revue. Les autrices et auteurs seront rapidement informé·e·s de l’acceptation ou du refus de leur proposition. Les articles complets (30 000 signes, espaces et notes inclus) devront être remis avant le 7 avril 2026 ; ils pourront être rédigés en anglais ou en français. Le numéro sera publié au deuxième semestre 2026.

Modalités d'évaluation

Toutes les propositions d’articles soumises à la revue sont rendues anonymes et évaluées au minimum par deux évaluateur∙trices, l’un∙e au moins étant choisi∙e en dehors du comité éditorial.

Toutes les informations sont disponibles sur les liens suivants :


Datas

  • segunda, 01 de dezembro de 2025

Palavras-chave

  • traduction, autotraduction, édition, enfance, jeunesse

Fonte da informação

  • Aliénor Asselot
    courriel : alienor [dot] asselot [at] gmail [dot] com

Licença

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Para citar este anúncio

« L’autotraduction dans l’édition pour l’enfance et la jeunesse », Chamada de trabalhos, Calenda, Publicado quinta, 25 de setembro de 2025, https://doi.org/10.58079/14qr3

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