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Écritures interstitielles et espaces de l’entre-deux

Hybridités et identités mouvantes dans les littératures francophones au XXIe siècle

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Published on Wednesday, October 08, 2025

Abstract

Cet appel à contributions propose un ouvrage collectif sur les « écritures interstitielles » dans les littératures francophones contemporaines. Le projet vise à explorer comment ces œuvres façonnent des identités hybrides et mouvantes influencées par le plurilinguisme, le postcolonialisme, la créolisation et la migration. Il s’appuie sur des concepts majeurs tels que la bilangue de Khatibi, la liminalité, le tiers-espace de Bhabha et la poétique de la créolisation d’Édouard Glissant. Quatre axes seront abordés : hybridités culturelles, postcolonialité, intertextualité et littératures migrantes.

Announcement

Équipe de Recherches Interdisciplinaires sur l’Interculturel et la Communication Université Sultan Moulay Slimane Beni Mellal Maroc

Appel à contributions pour un projet d’ouvrage collectif

Direction scientifique

Norddine LAARABI & Abdeltif MAKAN

Argumentaire

« Ah ! Masochisme et jouissance, honte et plaisir, douleur et joie, pudeur et impudeur de ne pas écrire dans sa langue maternelle, d’avoir recours à une langue étrangère, passionnément haïe, aimée, désirée jusqu’à l’inceste, marâtre ou amante inoubliable ? » [1] Ces mots saisissants de Mohamed Leftah incarnent la tension profonde autour de la langue d’écriture, ici le français, qui devient pour ainsi dire un champ de bataille intime et paradoxal. Parole en tension et tension de parole, cette langue chevillée au corps oscille entre un amour passionnel et un rejet viscéral, entre un héritage ancestral et une émancipation créatrice.

Fondamentale, une telle dialectique trouve un écho majeur dans les travaux d’Abdelkebir Khatibi [2]. Ce dernier conçoit la langue comme une « bilangue », une double appartenance linguistique où se nouent conflit et créativité. La « bilangue » dépasse ainsi le simple bilinguisme pour désigner une zone intermédiaire, un espace de liberté et d’innovation où s’élaborent des identités mouvantes et métissées. Cette conception khatibienne renvoie à celle de l’« entre-deux linguistique et culturel » théorisé par Daniel Sibony [3], un limen où la langue est à la fois étrangère et habitée, traversée par le souvenir et le désir, en résonance directe avec les problématiques des littératures francophones de l’extrême contemporain.

Dans le même esprit, Édouard Glissant [4] développe les notions de « créolisation » et de « Relation ». Pour lui, l’identité n’est jamais figée mais tissée dans un réseau d’échanges, d’hybridations et de restitutions multiples. L’écrivain martiniquais invite à penser les littératures francophones comme un espace de dialogues entre langues et cultures diverses, un espace où se redessinent les contours traditionnels des appartenances.

Par ailleurs, dans le Monolinguisme de l’autre [5], Jacques Derrida remet en cause l’idée même de langue unique et pure, faisant écho aux enjeux du plurilinguisme et aux tensions identitaires mises en lumière par Khatibi et Glissant. Paul Ricœur [6], quant à lui, propose un cadre théorique et conceptuel pour comprendre les mécanismes narratifs de la construction identitaire, où la mémoire et la quête de soi s’inscrivent dans une dynamique de confrontation et de recomposition.

Forgée dans le feu du colonialisme, la langue française s’affirme ainsi comme un miroir fracturé d’identités plurales, à la fois reflet et creuset de cet entre-deux vécu par les écrivains francophones issus des espaces postcoloniaux et diasporiques. C’est dans cet entrelacs de douleurs et de désirs, de fidélités et de ruptures, que s’écrivent les voix nouvelles, hybrides et puissantes des littératures francophones contemporaines.

Ce collectif s’intéresse aux littératures francophones issues de régions diverses telles que le Maghreb, l’Afrique subsaharienne, les Caraïbes, ainsi qu’aux diasporas implantées en Europe et ailleurs. Ces territoires, empreints de mémoire, riches de spécificités culturelles, linguistiques et historiques, constituent de véritables viviers où s’épanouissent des écritures interstitielles originales, mêlant héritages locaux et influences globales. L’approche adoptée ici propose une lecture pluraliste et dynamique de la francophonie littéraire, dans toute son étendue, sa diversité et sa complexité.

En effet, au XXIe siècle, les littératures francophones se déploient plus que jamais dans ces espaces d’entre-deux, où langues, cultures et identités dialoguent, s’entrelacent, s’opposent, voire s’émulsionnent, selon la formule de Chamoiseau [7]. Ces zones interstitielles redéfinissent les contours des appartenances traditionnelles et, en dépassant les cadres figés, invitent à une relecture critique et renouvelée des écritures francophones, levant le voile sur une pluralité croissante de voix hybrides et mouvantes au sein d’une « littérature-monde » en devenir [8].

L’exploration de ces phénomènes s’articulera autour de quatre axes complémentaires, mobilisant des méthodologies critiques pluridisciplinaires.

1. Hybridités culturelles et identités mouvantes

La notion d’« entre-deux » est ici centrale. Elle s’appuie principalement sur les travaux de Daniel Sibony [9] et de Victor Turner [10], notamment à travers sa théorie de la « liminalité », ainsi que sur le concept de « tiers-espace » de Homi Bhabha [11] et sur celui de « zones de contact » de Mary Louise Pratt [12]. Dans ce cadre théorique, les espaces liminaires sont appréhendés comme des foyers de tensions, d’inégalités et de mutations identitaires où paradoxe et créativité cohabitent. Les littératures francophones contemporaines illustrent cette complexité par une écriture mêlant plurilinguisme, métissage culturel et interrogation perpétuelle de la notion d’identité.

2. Postcolonialité et décolonialité

L’analyse des traités classiques de la pensée postcoloniale (Fanon [13] ; Memmi [14] ; Ngũgĩ wa Thiong’o [15] ; Edward Saïd [16] ; Bhabha [17] ; Spivak [18] ; Mbembe [19] ; Césaire [20]), combinée aux apports déterminants des études décoloniales récentes (Mignolo [21] ; Quijano [22]), servira de fondement critique pour examiner les tensions persistantes liées à la colonisation. Cette relecture interroge les rapports de pouvoir, qu’ils soient symétriques ou asymétriques, à l’œuvre dans la langue française, une langue emblématique à la fois d’un héritage oppressif et d’un instrument de résistance. En témoignent les écrits d’Assia Djebar et Kamel Daoud, ainsi que ceux d’Aimé Césaire, Édouard Glissant, Maryse Condé, Dany Laferrière, Amin Maalouf, Léonora Miano, Aminata Sow Fall, Moussa Konaté, Tierno Monénembo, Calixthe Beyala, Abdourahman A. Waberi, qui, parmi tant d’autres, explorent les identités mouvantes et les héritages postcoloniaux sous leurs multiples facettes. 

3. Intertextualité, dialogisme et renouvellement des formes

S’appuyant sur les théories de Bakhtine [23] et Kristeva [24], les littératures francophones contemporaines se définissent par une intertextualité dynamique où voix et influences multiples dialoguent et s’entremêlent, brouillant les frontières entre genres, langues et cultures. Cette mosaïque de citations et d’échos, absorbée et continuellement réinventée, nourrit des écritures interstitielles qui reflètent les tensions culturelles et identitaires des sociétés multiculturelles actuelles. Des auteurs emblématiques, parmi lesquels Patrick Chamoiseau, Marie NDiaye, Mohamed Mbougar Sarr, Werewere Liking, Sami Tchak, Fatoumata Keïta, Vénus Khoury-Ghata, Mohamed Leftah, Mohamed Nedali, Mahi Binebine, Youssouf Amine Elalamy, Réda Dalil, El Mostafa Bouignane, Habib Mazini et Leïla Sebbar, traduisent ce renouvellement en mêlant références littéraires et contextes sociaux afin de créer des formes innovantes, révélant ainsi un regard critique sur les héritages historiques et les identités en perpétuelle recomposition.

4. Littératures migrantes, diasporiques et enjeux sociaux

La dynamique des migrations et des diasporas, analysée à travers les notions de champ [25], voix subalternes [26] et cultures exilées [27], enrichit ce panorama. La littérature s’y affirme comme un espace stratégique d’expression identitaire et politique, explorant les processus d’appartenance, d’exclusion et de recomposition dans les sociétés multiculturelles contemporaines. Parmi les voix les plus prégnantes de la francophonie diasporique figurent Edmond Amran El Maleh, Abdellatif Laâbi, Tahar Ben Jelloun, Leïla Slimani, Fouad Laroui, Abdellah Taïa, Kebir Mustapha Ammi, Faïza Guène, Nina Bouraoui, Boualem Sansal, Fatou Diome, Wajdi Mouawad, Alain Mabanckou, Kossi Efoui, Gaël Faye, ainsi que d’autres grands noms qui, à travers leurs œuvres, cristallisent les expériences migrantes et les tensions sociales qui en découlent.

En somme, cet ouvrage collectif a pour ambition de réunir des contributions inédites qui, alliant rigueur critique et diversité des voix, mettent en exergue les écritures interstitielles du XXIe siècle. Il vise à dénouer les dynamiques complexes des hybridités culturelles et des identités mouvantes, conformément aux théorisations de Sibony, Bhabha et Pratt, tout en renouvelant la perspective sur les héritages postcoloniaux et décoloniaux ainsi que sur les tensions qu’ils génèrent aux niveaux linguistique et politique. D’un autre côté, ces contributions souligneront le rôle essentiel de l’intertextualité et du dialogisme dans la genèse de formes littéraires novatrices. Enfin, inscrites dans le champ des littératures migrantes et diasporiques, les contributions questionneront les problématiques d’exil, d’appartenance et de recomposition identitaires, enjeux fondamentaux des sociétés contemporaines. Ce volume entend ainsi constituer un panorama critique de la francophonie actuelle, espace fertile de tensions et de paradoxes où s’inventent et s’innervent des formes littéraires susceptibles de révéler et de façonner des identités en constante transformation.

Modalités de contribution

Les contributions inédites, rédigées en français, doivent inclure un titre, un résumé d’environ 150 mots et cinq mots-clés. La rédaction se fera sous Word, en Times New Roman, taille 12, pour un texte de 5 000 à 8 000 mots accompagné d’une notice biobibliographique succincte.

Les articles soumis feront l’objet d’une évaluation en aveugle par les membres du comité scientifique.

Un cahier des charges détaillé sera communiqué ultérieurement. La publication est prévue chez un éditeur reconnu à l’international.

Les auteurs sont invités à soumettre leurs manuscrits à l’adresse électronique suivante : collectifna2026@gmail.com

Calendrier

  • 22 septembre 2025 : lancement de l’appel à contributions 

31 janvier 2026 : date limite de soumission des articles

  • 31 mars 2026 : communication des décisions aux auteurs
  • 30 avril 2026 : remise des versions finales des contributions
  • Juin 2026 : publication prévue de l’ouvrage

Comité scientifique

  • AGOUJGAL Kamal, Maître de conférences habilité, UCA (Maroc)
  • AMEUR Cherqui, Maître de conférences habilité, USMS (Maroc)
  • BADOUI Touria, Maître de conférences habilité, UCA (Maroc)
  • CHBANI Hassan, Maître de conférences, USMS (Maroc)
  • EDWARDS Carole, Professeur, Texas Tech University (États-Unis d’Amérique)
  • EL AZHAR El Mahdi, Maître de conférences habilité, USM (Maroc)
  • EL HAJOUBI Yassine, Maître de conférences habilité, USMS (Maroc)
  • EL HOULALI Abdellah, Professeur, USMS (Maroc)
  • EL KHOUKH Bouchaïb, Maître de conférences, USMS (Maroc)
  • ER-RADI Hicham, Maître de conférences, USM (Maroc)
  • GHAZI Zakaria, Maître de conférences habilité, USMS (Maroc)
  • JAMA Rachid, Professeur, USMS (Maroc)
  • LAARABI Norddine, Maître de conférences habilité, USMS (Maroc)
  • MAKAN, Abdeltif, Professeur, USMS (Maroc)
  • OUMERAOUCH Brahim, Professeur, USMS (Maroc)
  • OUSSIKOUM Amal, Professeur, USMS (Maroc)
  • OUSSIKOUM Mounir, Professeur, USMS (Maroc)
  • OUSSIKOUM Najat, Professeur, USMS (Maroc)
  • OUSSIKOUM Souad, Professeur, UCA (Maroc)
  • SAIDI Ikhlas, Maître de conférences, UCA (Maroc)
  • SAMADI Hicham, Maître de conférences, USMS (Maroc)
  • SRAOUI Abdelghani, Maître de conférences, USMS (Maroc)
  • TOUHAMI Souad, Professeur, USMS (Maroc)
  • TOURCHLI Abderrahim, Professeur, USMS (Maroc)

Bibliographie sélective

Bakhtine, M. (1970). Problème de la poétique de Dostoïevski. L'Âge d'homme.

Bakhtine, M. (1978). Esthétique et théorie du roman. Gallimard.

Bakhtine, M. (1984). Esthétique de la création verbale. Gallimard.

Beniamino, M. (1999). La francophonie littéraire : Essai pour une théorie. L’Harmattan.

Beniamino, M., & Gauvin, L. (Dirs.). (2005). Vocabulaire des études francophones : Les concepts de base. Presses universitaires de Limoges.

Bernabé, J., Chamoiseau, P., & Confiant, R. (1989). Éloge de la créolité. Gallimard.

Bertrand, J.-P., & Gauvin, L. (Dirs.). (2003). Littératures mineures en langue majeure : Québec/Wallonie-Bruxelles. Presses universitaires de Montréal.

Bhabha, H. K. (2007). Les lieux de la culture. Une théorie postcoloniale (F. Bouillot, Trad.). Payot. (Œuvre originale publiée en 1994)

Bourdieu, P. (1992). Les règles de l’art. Seuil.

Casanova, P. (1999). La république mondiale des lettres. Seuil.

Césaire, A. (1955). Discours sur le colonialisme. Présence africaine.

Chamoiseau, P. (1997). Écrire en pays dominé. Gallimard.

Chamoiseau, P. (2025). Que peut Littérature quand elle ne peut ? Seuil.

Chancé, D. (2000). L’auteur en souffrance : Essai sur la position et la représentation de l’auteur dans le roman antillais contemporain, 1981-1992. PUF.

Combe, D. (1995). Poétiques francophones. Hachette Supérieur.

Deleuze, G., & Guattari, F. (1980). Mille Plateaux. Capitalisme et schizophrénie 2. Minuit. 

Derrida, J. (1996). Le monolinguisme de l’autre. Galilée.

Fanon, F. (1952). Peau noire, masques blancs. Seuil.

Fanon, F. (1961). Les damnés de la terre. Maspero.

Gauvin, L. (2006). L’écrivain francophone à la croisée des langues. Karthala.

Gauvin, L. (2007). Écrire pour qui ? L’écrivain francophone et ses publics. Karthala.

Gauvin, L. (2013). D’un monde l’autre : Tracées des littératures francophones. Mémoire d’encrier.

Gauvin, L. (2019). Le roman comme atelier : La scène de l’écriture dans les romans francophones contemporains. Karthala.

Gauvin, L., et al. (Éds.). (2013). Littératures francophones. ENS Éditions.

Glissant, É. (1981). Le discours antillais. Seuil.

Glissant, É. (1990). Poétique de la Relation. Gallimard.

Glissant, É., & Gauvin, L. (2010). L’imaginaire des langues : Entretiens avec Lise Gauvin (1991-2009). Gallimard.

Jay, S. (2005). Dictionnaire des écrivains marocains. Paris-Méditerranée ; Eddif.

Jay, S. (2010). Anthologie des écrivains marocains de l’émigration. La Croisée des chemins.

Joubert, J.-L. (2006). Petit guide des littératures francophones. Nathan.

Khatibi, A. (1983). Amour bilingue. Fata Morgana.

Khatibi, A. (1983). Maghreb pluriel. Denoël.

Kristeva, J. (1969). Séméiôtikè. Recherches pour une sémanalyse. Seuil.

Kundera, M. (1994). Les testaments trahis. Gallimard.

Kundera, M. (2006). Le rideau. Gallimard.

Kundera, M. (2009). Une rencontre. Gallimard.

Le Bris, P., & Rouaud, P. (Dirs.). (2007). Pour une littérature-monde. Gallimard.

Leftah, M. (2006). Ambre ou les métamorphoses de l’amour. La Différence.

Luthi, J.-J., Viatte, A., & Zananiri, G. (1986). Dictionnaire général de la francophonie. Letouzey et Ané.

Manifeste des 44. (2007, 16 mars). Pour une littérature-monde en français. Le Monde.

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Turner, V. W. (1990). Le phénomène rituel : structure et contre-structure (G. Guillet, Trad.). PUF. (Œuvre originale publiée en 1969)

Zaganiaris, J. (2013). Queer Maroc : Sexualités, genres et (trans)identités dans la littérature marocaine. Des Ailes sur un Tracteur

Notes

[1] Leftah, M. (2006). Ambre ou les métamorphoses de l’amour (p. 8). La Différence.

[2] Khatibi, A. (1983). Amour bilingue. Fata Morgana.

[3] Sibony, D. (1991). L’Entre-deux. L’origine en partage. Seuil.

[4] Glissant, É. (1990). Poétique de la Relation. Gallimard.

[5] Derrida, J. (1996). Le monolinguisme de l’autre. Galilée

[6] En particulier dans : Ricœur, P. (2000). La mémoire, l’histoire, l’oubli. Seuil ; Ricœur, P. (1990). Soi-même comme un autre. Seuil ; Ricœur, P. (1984). Temps et récit (Vol. 1). Seuil.

[7] Chamoiseau, P. (2025). Que peut Littérature quand elle ne peut ? Seuil.

[8] Le Bris, P., & Rouaud, P. (dir.). (2007). Pour une littérature-monde. Gallimard.

[9] Sibony, D. (1991). L’Entre-deux. L’origine en partage. Seuil.

[10] Turner, V. W. (1990). Le phénomène rituel : structure et contre-structure (G. Guillet, Trad.). PUF. (Œuvre originale publiée en 1969)

[11] Bhabha, H. K. (2007). Les lieux de la culture. Une théorie postcoloniale (F. Bouillot, Trad.). Payot. (Œuvre originale publiée en 1994)

[12] Pratt, M. L. (1991). Arts of the Contact Zone. Profession, 33-40.

[13] Fanon, F. (1952). Peau noire, masques blancs. Seuil.

[14] Memmi, A. (1957). Portrait du colonisé, précédé du portrait du colonisateur. Maspero.

[15] Ngũgĩ wa Thiong’o (2011). Décoloniser l’esprit (S. Prudhomme, Trad.). La Fabrique. (Œuvre originale publiée en 1986) 

[16] Said, E. W. (2002). L'Orientalisme, l'Orient créé par l'Occident (C. Malamoud, Trad.). Seuil. (Œuvre originale publiée en 1978)

[17] Bhabha, H. K. (2007). Les lieux de la culture. Une théorie postcoloniale (F. Bouillot, Trad.). Payot. (Œuvre originale publiée en 1994)

[18] Spivak, G. C. (2020). Les subalternes peuvent-elles parler ? (J. Vidal, Trad.). Éditions Amsterdam. (Œuvre originale publiée en 1988)

[19] Mbembe, A. (2013). Critique de la raison nègre. La Découverte.

[20] Césaire, A. (1955). Discours sur le colonialisme. Présence africaine. (Première édition en 1950)

[21] Mignolo, W. (2007). Delinking : The Rhetoric of Modernity, the Logic of Coloniality and the Grammar of Decoloniality. Globalizations, 4(3), 1-21.

[22] Quijano, A. (2000). Coloniality of Power, Eurocentrism, and Latin America. Nepantla : Views from the South, 1(3), 533-580.

[23] Développées notamment dans Bakhtine, M. (1984). Esthétique de la création verbale. Gallimard ; (1978). Esthétique et théorie du roman. Gallimard ; (1970). Problème de la poétique de Dostoïevski. L'Âge d'homme.

[24] Kristeva, J. (1969). Séméiôtikè. Recherches pour une sémanalyse. Seuil.

[25] Bourdieu, P. (1992). Les règles de l’art. Seuil.

[26] Spivak, G. C. (2020). Les subalternes peuvent-elles parler ? (J. Vidal, Trad.). Éditions Amsterdam. (Œuvre originale publiée en 1988)

[27] Naficy, H. (1993). The Making of Exile Cultures. University of Minnesota Press.


Date(s)

  • Saturday, January 31, 2026

Keywords

  • écriture interstitielle, hybridité, identité, postcolonialité, diaspora

Contact(s)

  • Norddine Laarabi
    courriel : collectifna2026 [at] gmail [dot] com

Information source

  • Norddine Laarabi
    courriel : collectifna2026 [at] gmail [dot] com

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To cite this announcement

« Écritures interstitielles et espaces de l’entre-deux », Call for papers, Calenda, Published on Wednesday, October 08, 2025, https://doi.org/10.58079/14vli

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