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Argumentaire
Dans un contexte global marqué par l’exacerbation des contrastes urbains (fragmentation croissante de l’espace, ségrégation accrue entre quartiers riches et pauvres, métropolisation accélérée face au délaissement de certaines zones rurales), le renforcement des inégalités socio-spatiales (écarts dans les conditions de vie, l’accès au logement, aux services publics ou à la reconnaissance institutionnelle), les bouleversements climatiques et la résurgence des autoritarismes et des conflits armés (à l’origine de mouvements migratoires à grande échelle), les territoires — qu’ils soient centraux ou périphériques, urbains ou en voie d’urbanisation — apparaissent comme des espaces où se cristallisent de multiples tensions. Ces dynamiques convergentes produisent en effet des conditions de vie de plus en plus contrastées et accentuent les processus de marginalisation, de relégation et de vulnérabilisation, que les espaces d’habitat précaire concentrent en grande partie. Selon les estimations d’ONU-Habitat (2016), ces formes d’habitat ont absorbé près de 40 % de la croissance urbaine des dernières décennies et accueillent aujourd’hui environ un tiers de la population mondiale (Deboulet, 2016). Dans ce contexte, quelle place occupent ces espaces à travers le monde, et quels rôles jouent-ils dans les dynamiques urbaines contemporaines ? Ce dossier thématique invite à se pencher sur la question, en particulier dans les Suds, en privilégiant une double approche.
D’une part, à la suite des propositions d’Agnès Deboulet (2016), le choix du terme « habitats précaires » part de l’intention d’englober les multiples expressions locales de ce phénomène et d’échapper aux catégorisations floues et ambiguës, axées sur une lecture binaire (et souvent simpliste) du monde : formel/informel, légal/illégal, ordre/désordre. Ainsi, la notion large d’« habitats précaires » sur laquelle nous nous appuyons ici ne renvoie pas seulement à un habitat informel échappant aux modalités institutionnelles de la gestion et de la planification urbaine, illégal et/ou auto-construit. Elle désigne aussi des espaces sur lesquels pèsent des contraintes spécifiques en termes de dégradation du bâti, d’insuffisance dans l’accès aux infrastructures urbaines, aux services publics, ou dans la garantie des droits humains fondamentaux. Cela recouvre donc à la fois les bidonvilles, slums, favelas, barriades ou townships, les camps de réfugiés (Agier, 2014 ; Bouagga, 2017), les platz (Véniat, 2018), les villages urbains (Wong et al., 2018 ; Losavio, 2025) les squats (Benarrosh-Orsoni, 2011 ; Bouillon, 2009) et les hôtels meublés (Levy-Vroelant, 2000 ; Dietrich-Ragon, 2011), ainsi que certains quartiers de logement social marqués par des conditions de vie dégradées et un traitement discriminatoire des habitants (Paquette Vassalli & Bustos Peñafiel, 2024).
D’autre part, il s’agit de dépasser les représentations réductrices qui cantonnent traditionnellement les formes d’habitat précaire à la pauvreté, au désordre et à la violence. Souvent perçus dans les discours politiques et médiatiques comme des espaces à part – désordonnés, amoraux, menaçants pour l’ordre public, les habitats précaires sont également associés à des risques sanitaires et écologiques. Héritée des discours hygiénistes, cette perception a notamment ressurgi lors de la crise du Covid-19. Leur implantation sur des terrains vacants périphériques ou géographiquement atypiques, conjuguée à la faiblesse des infrastructures sanitaires et à l’absence de gestion adéquate des déchets et des eaux usées nourrit une représentation persistante de ces espaces comme des foyers de pollution et une menace pour l’environnement ou la santé publique. Les habitats précaires sont pourtant à envisager également comme des laboratoires d’inventivité, de résistance et de construction collective. Ils constituent non seulement une réponse à la crise du logement pour des milliers de personnes, mais incarnent également une capacité d’organisation collective qui vient souvent pallier les défaillances institutionnelles, en assurant l’accès à des ressources essentielles, en affirmant des droits d’habiter en dehors des cadres formels et en donnant lieu à des formes d’aménagement autogérées. La mobilisation des habitants des favelas au Brésil face à l’inaction – voire à l’ingérence – du gouvernement Bolsonaro durant l’épidémie de Covid-19 en offre une illustration éclairante.
Ces espaces, qui sont tout sauf marginaux, participent en réalité pleinement aux reconfigurations socio-spatiales des villes et à la fabrique urbaine. Leur localisation, souvent en continuité avec des quartiers plus consolidés, et les multiples interactions qu’ils entretiennent avec le reste de la ville (mobilités quotidiennes, interventions régulières des pouvoirs publics, investissements menés par des acteurs privés, parfois même valorisation touristique) montrent leur intégration fonctionnelle, sociale et institutionnelle à l’ensemble urbain. La mise en lumière de la diversité des trajectoires, des pratiques d’habiter et des formes de gouvernance qui s’y déploient permet de mieux comprendre le rôle de ces formes précaires de l’habiter dans les dynamiques urbaines contemporaines. Il s’agit d’en reconnaître la portée épistémologique, en faisant de ces espaces un prisme d’analyse privilégié des reconfigurations sociales actuelles et des modalités d’exercice du pouvoir.
Loin de reconnaître la contribution de l’habitat précaire à la production de l’espace urbain contemporain, les pouvoirs publics, locaux comme nationaux, et les acteurs de la planification urbaine ont longtemps préconisé sa démolition. De multiples pays ont mis en place, de manière plus ou moins coordonnée, des politiques publiques visant à éradiquer les quartiers d’habitat précaire et à expulser leurs habitants, portant souvent atteinte aux droits humains et engendrant des tensions sociales.
Si, dès les années 1970, le débat international évolue d’une injonction à la résorption de l’habitat précaire vers une préférence pour l’amélioration et la réhabilitation, les mesures mises en place par de nombreux gouvernements locaux et nationaux sont souvent limitées en ressources, parcellaires et manquent généralement de continuité (Deboulet, 2016). Parfois, ces programmes engendrent de nouvelles inégalités, comme cela a été par exemple le cas en Chine (Huang & Li, 2014 ; Losavio, 2024), suscitent des dynamiques de spéculation immobilière et peuvent déboucher sur des processus de mise en tourisme (Wu, 2016 ; Sisternas, 2024) – voire de « slum gentrification », comme c’est le cas à Nairobi, Mumbai ou encore Lagos (Ascenção, 2018). Parallèlement, les politiques de déguerpissement se poursuivent en Afrique de l’Ouest, en lien avec les nouveaux projets d’extension urbaine (Blot & Spire, 2014). De nouvelles formes d’expulsion apparaissent au Maroc, justifiées par des arguments sécuritaires de contrôle des populations (El Arabi, 2021) ainsi que des pratiques de nettoyage urbain à l’approche des grands événements sportifs (Shin & Li 2013 ; Comitê Popular da Copa, 2014).
Au cours des dernières décennies, les processus de ségrégation socio-spatiale ont tendu à s’intensifier, sous l’effet de la croissance des grandes villes, d’un urbanisme normalisateur et de politiques urbaines aux effets ambivalents. De nouvelles formes d’exclusion et de dynamiques de creusement des inégalités urbaines sont apparues, renforcées par l’inaction des pouvoirs publics en matière de redistribution et de garantie du droit à la ville. Elles contribuent à détruire et fragiliser les espaces urbains déjà précaires, dégradent les conditions de vie des populations concernées et provoquent également des vagues de déplacements, tant nationaux qu’internationaux. Ces migrations alimentent à leur tour la croissance des habitats précaires, dans un cycle cumulatif de vulnérabilisation sociale et territoriale.
C’est à l’aune de ces transformations qu’il convient d’interroger le poids croissant des espaces d’habitat précaire au sein des villes, tout en s’attachant à comprendre et réhabiliter leur rôle fondamental dans la production de l’espace urbain.
Dans le prolongement du colloque Regards croisés sur les habitats précaires (Aubervilliers, novembre 2023), qui a permis d’établir un premier dialogue international et interdisciplinaire sur ce phénomène urbain mondialisé, ce dossier thématique propose de rassembler des contributions provenant d’horizons géographiques et disciplinaires divers pour réaliser un exercice de réflexion commune et de mise en perspective à grande échelle. Les propositions attendues seront principalement issues de recherches conduites dans les Suds, mais pourront également s’inscrire dans une démarche de mise en regard avec d’autres contextes, notamment ceux des pays du Nord. Les contributions devront reposer sur des matériaux empiriques issus d’enquêtes de terrain dont il conviendra de préciser les conditions de réalisation. Elles s’ancreront prioritairement dans une démarche ethnographique, entendue comme une attention fine aux situations, aux interactions et aux expériences vécues dans les contextes d’habitat précaire (Cefaï, 2010). Cette approche pourra être combinée à d’autres méthodes qualitatives, visuelles, participatives, ainsi qu’à des outils quantitatifs, afin d’enrichir l’analyse et de croiser les échelles d’observation. Entretiens semi-directifs ou biographiques, cartographie participative, analyse documentaire, photographie, dessin, enquêtes par questionnaire ou traitement statistique ciblé pourront ainsi être mobilisés de manière complémentaire. Enfin, les contributions s’inscriront dans un ou plusieurs des axes thématiques suivants.
Axe 1 - Effets ambivalents de l’action publique urbaine
Les politiques publiques d’aménagement, de rénovation urbaine ou de régularisation foncière produisent des effets ambivalents et souvent contrastés sur les quartiers précaires et leurs habitants (Zhao & Webster, 2011 ; Chien, 2018). Si nombre de ces interventions sont officiellement portées par des objectifs d’amélioration de l’habitat dégradé et de lutte contre les inégalités urbaines, elles contribuent fréquemment, dans les faits, à renforcer des formes de vulnérabilités sociales et résidentielles. C’est particulièrement le cas lorsque les dispositifs reposent sur des opérations d’expulsions massives ou de déplacements forcés, au mépris des trajectoires résidentielles et des ancrages anciens des populations concernées. Des évictions violentes des favelas de Rio dans les années 1960-1970 (Soares Gonçalves, 2010) aux relogements imposés face aux risques environnementaux dans les villes du delta du Mékong au Vietnam (Jullien & Pulliat, 2020), en passant par les déplacements forcés des résidents des villages urbains vers les périphéries de Pékin (Wong et al., 2018), ces interventions ont souvent aggravé les formes d’exclusion qu’elles prétendaient résoudre.
Dans plusieurs contextes, les politiques de résorption des quartiers précaires ont ainsi davantage relevé de logiques de contrôle social, de répression et de stigmatisation, que de réelles démarches de reconnaissance et d’amélioration des conditions d’habitat. Par ailleurs, malgré la montée en puissance des discours sur la participation citoyenne et la démocratie locale, les dispositifs participatifs mis en place restent souvent limités — tant dans leur portée que dans leur capacité à inclure les habitants les plus éloignés des circuits institutionnels (Zhou, 2014).
Toutefois, des expériences alternatives existent. Certaines interventions publiques méritent d’être soulignées pour les améliorations qu’elles ont pu apporter en matière de qualité de vie, d’intégration urbaine, ou de réduction des inégalités socio-spatiales, en tenant compte des enjeux environnementaux et des dynamiques locales (Ferreira et al., 2019) ainsi que l’implication des populations (Leite et al., 2020).
Cet axe propose ainsi d’interroger les effets multiples, parfois contradictoires, des politiques publiques menées dans les quartiers précaires. Il s’agira de questionner à la fois les logiques de domination, d’exclusion ou de contrôle qui les traversent, mais aussi de rendre visibles des initiatives plus respectueuses des habitants, plus attentives aux pratiques citoyennes locales et parfois issues de formes d’auto-organisation. Une attention particulière pourra être portée aux circulations d’expériences et aux hybridations des dispositifs, tout en mettant à l’épreuve l’hypothèse de la prédominance d’un traitement politique discriminatoire à l’encontre de ces populations.
Axe 2 - Pratiques habitantes, mobilisations et résistances quotidiennes
Parce que l’existence des quartiers précaires est fréquemment menacée par les pouvoirs publics, leurs habitants sont souvent amenés à se coordonner et à agir collectivement pour éviter leur déplacement forcé ou la démolition de leur lieu de vie. Ils mettent en œuvre des pratiques de résistance et de solidarité au quotidien qui peuvent être ancrées dans des relations de voisinage tissées durablement au sein du quartier ou produites au cours de mobilisations plus ponctuelles et éphémères, en réaction à un événement ou à un trouble qui affecte le quartier et ses habitants. Ces pratiques mettent en mouvement (et parfois en tension) des acteurs qui mobilisent différents répertoires d’action (manifestations, occupations, interpellations médiatiques, recours en justice) pour faire entendre leur voix et tenter d’agir sur la situation (Veniat, 2019). Elles peuvent aussi s’exprimer à travers des formes discrètes d’appropriation de l’espace et d’agency urbaine, relevant de ce que Bayat (2013) nomme un « discret empiètement de l’ordinaire », ou encore de « pratiques citadines » plus ou moins visibles et coordonnées (Deboulet et al., 2020).
Au-delà de ces temps de mobilisation collective qui recourent à des formes de dénonciation publique, le fait même d’investir des terrains considérés comme non-constructibles, des bâtiments abandonnés ou les interstices de la ville, constitue autant d’actes qui contrarient l’ordre urbain habituel et son organisation formelle et peuvent donc être perçus comme des formes de résistances. L’occupation collective d’un immeuble vide, la construction de baraques sur un terrain vacant ou l’aménagement d’un lieu de vie discret dans les interstices de la ville constituent des oppositions silencieuses à la gentrification des centres-villes, à la relégation des populations pauvres en périphérie et aux politiques de déplacement forcé. Les habitats précaires peuvent ainsi être perçus, dans leur existence et leur persistance, comme autant de manières quotidiennes d’exercer un « droit à la ville », et même un « droit à la centralité » (Lefebvre, 1968 ; Aguilera, Bouillon, 2013).
Enfin, les pratiques habitantes se déclinent plus largement dans les usages quotidiens de l’espace, les habitudes de circulation et d’occupation. Les habitats précaires sont ainsi des lieux d’inventivité quotidienne (De Certeau & Mayol, 1994), de développement de nouvelles formes de citadinité (Berry-Chickaoui & Deboulet, 2002) et de fabrication de la ville (Agier, 1999).
Il s’agit là d’autant d’éléments qu’une approche situationnelle et ethnographique permet de saisir, en se montrant notamment attentive à la densité des expériences de la vie en commun, aux formes de coopération et de négociation qui se tissent entre riverains et entre ces derniers et d’autres acteurs (publics, privés, associatifs…), sans oublier les rapports conflictuels et les formes de résistance qui s’y déploient.
Axe 3 - Violences institutionnelles, symboliques et criminelles : formes, effets et réponses sociales
La relation entre les pouvoirs publics, étatiques comme municipaux, et les populations urbaines pauvres qui résident dans les quartiers d’habitat précaire est souvent marquée par de multiples formes de violence. Que ce soit par l’intermédiaire de programmes d’urbanisation - légitimés par des discours modernisateurs, hygiénistes ou environnementaux (Soares Gonçalves, 2013) ou sécuritaires - politiques de « pacification » et de « civilisation », opérations contre le narcotrafic -, les autorités nationales comme locales recourent à des pratiques de contrôle, de répression, voire de persécution politique, ainsi qu’à des expulsions et des relogements forcés. Cela vient s’ajouter aux multiples expressions de violence institutionnelle et symbolique, souvent plus discrètes et insidieuses, dont souffrent les habitants : discriminations sur les marchés de l’emploi et du logement, représentations stigmatisantes... Dans certains cas, ces populations sont également « prises en otage » par la violence des cartels, des milices ou des mafias (Corantin, 2024). Dans de nombreux pays d’Amérique Latine, les confrontations entre narcotrafiquants et forces de l’ordre se traduisent par un nombre alarmant d’homicides, dont les principales victimes sont des populations jeunes et racisées (Feltran, 2018). Ces problématiques s’ajoutent aux violences domestiques, ainsi que sexistes et sexuelles, dont la dénonciation, dans les quartiers précaires, peut se heurter à des difficultés spécifiques.
Cet axe vise à mettre en lumière ces formes multiples de violence sur les terrains d’enquête, tout en prêtant attention aux modalités de résistance mises en œuvre par les habitants concernés et en soulignant, peut-être, comment les méthodologies de travail des chercheurs sont amenées à s’adapter dans des contextes toujours plus difficiles. Plusieurs thèmes ou échelles d’observation pourront être envisagés. Par quelles actions l’État, les institutions publiques, les forces de l’ordre sont-ils porteurs de violences institutionnelles et de discriminations raciales ? Comment ces violences sont-elles rendues visibles, dénoncées et combattues par les habitants et les acteurs sociaux ? Quelles formes prennent-elles dans le quotidien des territoires affectés, dans les trajectoires de vie des habitants et dans les relations entre ces quartiers et le reste de la ville ? Quelles stratégies individuelles ou collectives permettent aux populations concernées d’y faire face ou de s’en préserver ? Enfin, qu’en est-il des violences exercées par les groupes criminels ou mafieux, notamment en matière d’appropriation et de contrôle du foncier comme du bâti ?
Modalités de soumission
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Les articles (de 45 000 signes environ, espaces comprises, hors résumé et bibliographie), pourront être rédigés en français, anglais ou espagnol. Ils doivent être originaux. Ils pourront toutefois avoir fait l’objet de communications à un colloque (avec actes), à condition d’être réadaptés au format exigé par la Revue internationale des études du développement.
Les articles sont alors soumis à une lecture en double-aveugle auprès de deux évaluateurs spécialistes et extérieurs à la revue.
Les références citées doivent être présentées selon le format indiqué à cette page : Normes bibliographiques (format APA).
Calendrier de production
Les auteur·e·s s’engagent à respecter le calendrier indiqué par la rédaction.
Les propositions d’articles sont à soumettre avant le 1er décembre 2025
aux adresses ci-dessous :
- cinzia.losavio@gmail.com
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- revdev@univ-paris1.fr
Les auteur·e·s présélectionné·e·s par les coordinateur.ice.s et le comité de rédaction seront prévenu·e·s par l’équipe de la revue la semaine du 15 décembre 2025.
Les premières versions des articles, conformes aux consignes aux auteur·e·s de la revue, seront envoyées par les auteur·e·s aux courriels précités avant le 2 mars 2026.
Le processus d’évaluation durera quelques mois, chaque article - anonyme - sera soumis à une double lecture aveugle par des relecteurs extérieurs à la revue, experts sur le sujet traité, et la sortie en librairie de ce n°263 2027-1 est prévue pour mars 2027.
Coordination du numéro
- Cinzia Losavio, Post-doctorante, Projet Chine CoREF, UAR 2999 CNRS-Inalco, UMR 8586 PRODIG
- Joana Sisternas Tusell, maîtresse de conférences associée, ENSAPVS, membre associée du Centre de Recherche sur l’Habitat (CRH) UMR LAVUE. 7218 CNRS, jeune chercheure du Centre d’Études des Mouvements Sociaux (CEMS) UMR 8044 EHESS/CNRS - INSERM U1276
- Céline Véniat, maîtresse de conférences en sociologie, Université Paris Nanterre - CREF - Institut Convergence Migrations
Bibliographie indicative
Agier, M. (Ed.). (2014). Un monde de camps. La Découverte.
Aguilera, T., & Bouillon, F. (2013). Le squat, un droit à la ville en actes. Mouvements, 74(2), 132–142.
Ascenção, E. (2018). Slum gentrification. In L. Lees & M. Phillips (Eds.), Handbook of gentrification studies (pp. 129–143). Edward Elgar Publishing.
Bayat, A. (2013). Life as politics: How ordinary people change the Middle East (2nd ed., pp. 33–55). Stanford University Press.
Benarrosh-Orsoni, N. (2011). Bricoler l’hospitalité publique: Réflexions autour du relogement des Roms roumains à Montreuil. Géocarrefour, 86(1). https://doi.org/10.4000/geocarrefour.8452
Berry-Chikhaoui, I., & Deboulet, A. (2002). Les compétences des citadins : Enjeux et illustrations à propos du monde arabe. L’Homme et la société, 143–144, 65–85.
Blot, J., & Spire, A. (2014). Déguerpissements et conflits autour des légitimités citadines dans les villes du Sud. L’Espace Politique. https://doi.org/10.4000/espacepolitique.3120
Bouagga, Y. (Ed.). (2017). De Lesbos à Calais. Comment l’Europe fabrique des camps. Le Passager clandestin.
Bouillon, F. (2009). Les mondes du squat. Anthropologie d’un habitat précaire. PUF/Le Monde.
Cefaï, D. (Ed.). (2010). L’engagement ethnographique. Éditions de l’EHESS.
Chien, K.-H. (2018). Entrepreneurialising urban informality: Transforming governance of informal settlements in Taipei. Urban Studies, 55(13), 2886–2902. https://doi.org/10.1177/0042098017726739
Comitê Popular da Copa e Olimpíadas do Rio de Janeiro. (2014). Dossiê: Megaeventos e violações de direitos humanos no Rio de Janeiro. https://www.observatoriodasmetropoles.net.br/dossie-megaeventos-e-violacoes-dos-direitos-humanos-no-rio/
Corantin, K. (2024). « Violence et précarisation du logement populaire à Medellín, l’accumulation prédatrice comme matrice de la production urbaine », Métropoles [En ligne], 34 | 2024, mis en ligne le 07 juin 2024, consulté le 11 mai 2025. URL : http://journals.openedition.org/metropoles/10510 ; DOI : https://doi.org/10.4000/11tyq
Deboulet, A. (2016). Repenser les quartiers précaires, France. Études de l’AFD.
Deboulet, A., Douay, N., Dupont, V., Gangneux-Kebe, J., & Rassat, F. (2020). Des pratiques urbaines ordinaires aux mobilisations citadines. In Pour la recherche urbaine (chap. 12). CNRS Éditions. http://books.openedition.org/editionscnrs/37178
De Certeau, M., & Mayol, P. (1980). L’invention du quotidien. 10/18.
Dietrich-Ragon, P. (2011). Le logement intolérable. PUF.
El Arabi, S. (2021). Géographie de la dispersion des migrations subsahariennes au Maroc. Les Cahiers d’EMAM.
Feltran, G. (2018). Irmãos: Uma história do PCC. Companhia das Letras.
Ferreira, L., Oliveira, P., & Iacovini, V. (2019). Dimensões do intervir em favelas: Desafios e perspectivas. Peabiru TCA.
Huang, Y., & Li, S.-M. (Eds.). (2014). Housing inequality in Chinese cities (1st ed.). Routledge. https://doi.org/10.4324/9780203489017
Jullien C. et Pulliat G., 2020, La gestion des risques dans les villes vietnamiennes : une lecture critique des politiques environnementales, Urbanités, Dossier / Urbanités sud-est asiatiques, septembre 2020, en ligne.
Lefebvre, H. (1968). Le droit à la ville. Anthropos.
Leite, C., Acosta, C., Militelli, F., Jajamovich, G., Wilderom, M., Bonduki, N., Somekh, N. & Herling, T. (2020). Social Urbanism in Latin America: Innovative Experiences in Latin American Cities. 10.1007/978-3-030-16012-8_1.
Lévy-Vroelant, C. (Ed.). (2000). Logements de passage : Formes, normes, expériences. L’Harmattan.
Losavio, C. (2024). The urban residential anchoring of Chinese internal migrants: Evidence from Zhuhai. Belgeo, 4(2023). http://journals.openedition.org/belgeo/68774
Losavio, C. (2025). Village urbain : Conséquence de l’étalement urbain, panacée pour relever le défi des migrations internes. In L. Shi & G. Guiheux (Eds.), Les mots de Chine. Les Belles Lettres.
Paquette Vassalli, C. & Bustos Peñafiel, M. (2024). « La double peine des quartiers issus de la production massive de logements sociaux en Amérique latine », Métropolitiques, 7 novembre 2024. https://metropolitiques.eu/La-double-peine-des-quartiers-issus-de-la-production-massive-de-logements.html
Shin, H. B., & Li, B. (2013). Whose games? The costs of being “Olympic citizens” in Beijing. Environment & Urbanization, 25(2), 559-576. https://doi.org/10.1177/0956247813501139
Sisternas, J. (2024, June 17). L’héritage olympique vu de la favela : Quelles transformations spatiales à l’échelle du quartier ? Métropolitiques. [URL placeholder]
Soares Gonçalves, R. (2010). Les favelas de Rio de Janeiro. Histoire et droit, XIXe et XXe siècles, Paris, L’Harmattan, coll. « Recherches en Amérique Latine »
Soares Gonçalves, R. (2013). Une discipline olympique ? Le retour des politiques d’éradication des favelas à Rio de Janeiro. Mouvements, 74(2), 24–32.
Véniat, C. (2018). Se faire un "platz" dans la ville : Décrire les pratiques d’appropriation de familles roumaines vivant en bidonville. Espaces et sociétés, 172–173.
Véniat, C. (2019). Se mobiliser contre l’expulsion d’un bidonville en région parisienne : Émotions, négociations informelles et processus de publicisation. Sociologie et sociétés, 51(1–2), 93–122.
Wong, C., Qiao, M., & Zheng, W. (2018). Dispersing, regulating, and upgrading urban villages in suburban Beijing. Town Planning Review, 89(6), 597–621.
Wu, W., & Wang, J. (2017). Gentrification effects of China’s urban village renewals. Urban Studies, 54(1), 214–229. https://www.jstor.org/stable/26151334
Zhao, Y., & Webster, C. (2011). Land dispossession and enrichment in China’s suburban villages. Urban Studies, 48(3), 529–551. https://doi.org/10.1177/0042098010390238
Zhou, Z. (2014). Towards collaborative approach? Investigating the regeneration of urban village in Guangzhou, China. Habitat International, 44, 297–305.
Argument
In a global context marked by exacerbated urban contrasts (increasing fragmentation of space, greater segregation between rich and poor neighbourhoods, accelerated urbanisation coupled with the neglect of certain rural areas), growing socio-spatial inequalities (disparities in living conditions, access to housing, public services and institutional recognition), climate change and the resurgence of authoritarianism and armed conflict (causing large-scale migration), territories – whether central or peripheral, urban or undergoing urbanisation – appear to be spaces where multiple tensions are crystallising. These converging dynamics are producing increasingly contrasting living conditions and accentuating processes of marginalisation, relegation and vulnerability, which are largely concentrated in areas of precarious housing. According to UN-Habitat estimates (2016), these forms of housing have absorbed nearly 40% of urban growth in recent decades and are now home to about one-third of the world's population (Deboulet, 2016). In this context, what place do these spaces occupy around the world, and what roles do they play in contemporary urban dynamics? This thematic issue invites us to examine this question, particularly in the Global South, using a two-pronged approach.
On the one hand, following the proposals of Agnès Deboulet (2016), the choice of the term ‘precarious habitats’ stems from the intention to encompass the multiple local expressions of this phenomenon and to avoid vague and ambiguous categorisations based on a binary (and often simplistic) reading of the world: formal/informal, legal/illegal, order/disorder. Thus, the broad concept of ‘precarious housing’ on which we rely here does not refer only to informal housing that escapes institutional urban management and planning, is illegal and/or self-built. It also refers to spaces subject to specific constraints in terms of building deterioration, inadequate access to urban infrastructure and public services, or the guarantee of fundamental human rights. It therefore covers slums, favelas, barriades or townships, refugee camps (Agier, 2014; Bouagga, 2017), platz (Véniat, 2018), urban villages (Wong et al., 2018; Losavio, 2025), squats (Benarrosh-Orsoni, 2011; Bouillon, 2009) and furnished hotels (Levy-Vroelant, 2000; Dietrich-Ragon, 2011), as well as certain social housing neighbourhoods marked by poor living conditions and discriminatory treatment of residents (Paquette Vassalli & Bustos Peñafiel, 2024).
On the other hand, it is necessary to move beyond the reductive representations that traditionally confine forms of precarious housing to poverty, disorder and violence. Often perceived in political and media discourse as separate spaces – disorderly, amoral, threatening to public order – precarious housing is also associated with health and environmental risks. This perception, inherited from hygienist discourse, resurfaced during the Covid-19 crisis. Their location on vacant land on the outskirts or in geographically atypical areas, combined with poor sanitation infrastructure and a lack of adequate waste and wastewater management, fuels a persistent perception of these spaces as hotbeds of pollution and a threat to the environment or public health. Yet precarious housing should also be seen as laboratories of inventiveness, resilience and collective construction. Not only do they provide a response to the housing crisis for thousands of people, but they also embody a capacity for collective organisation that often compensates for institutional failures by ensuring access to essential resources, asserting rights to housing outside formal frameworks and giving rise to forms of self-managed development. The mobilisation of favela residents in Brazil in the face of the Bolsonaro government's inaction – and even interference – during the Covid-19 epidemic offers an illuminating illustration of this.
These spaces, which are anything but marginal, actually play a full part in the socio-spatial reconfiguration of cities and urban development. Their location, often adjacent to more established neighbourhoods, and their multiple interactions with the rest of the city (daily mobility, regular interventions by public authorities, investments by private actors, and sometimes even tourism development) demonstrate their functional, social and institutional integration into the urban whole. Highlighting the diversity of trajectories, living practices and forms of governance that unfold there provides a better understanding of the role of these precarious forms of living in contemporary urban dynamics. The aim is to recognise their epistemological significance by using these spaces as a privileged prism for analysing current social reconfigurations and modes of exercising power.
Far from recognising the contribution of precarious housing to the production of contemporary urban space, local and national public authorities and urban planning actors have long advocated its demolition. Many countries have implemented, in a more or less coordinated manner, public policies aimed at eradicating precarious housing neighbourhoods and evicting their inhabitants, often violating human rights and creating social tensions.
Although since the 1970s the international debate has shifted from a call for the elimination of precarious housing to a preference for improvement and rehabilitation, the measures implemented by many local and national governments are often limited in resources, fragmented and generally lack continuity (Deboulet, 2016). Sometimes these programmes create new inequalities, as has been the case in China (Huang & Li, 2014; Losavio, 2024), for example, fuelling property speculation and potentially leading to tourism development (Wu, 2016; Sisternas, 2024) – or even ‘slum gentrification’, as is the case in Nairobi, Mumbai and Lagos (Ascenção, 2018). At the same time, eviction policies continue in West Africa, in connection with new urban expansion projects (Blot & Spire, 2014). New forms of eviction are emerging in Morocco, justified by security arguments of population control (El Arabi, 2021) and urban cleaning practices in the run-up to major sporting events (Shin & Li 2013; Comitê Popular da Copa, 2014).
Over the last few decades, processes of socio-spatial segregation have tended to intensify, driven by the growth of large cities, standardising urban planning and urban policies with ambivalent effects. New forms of exclusion and dynamics that widen urban inequalities have emerged, reinforced by the inaction of public authorities in terms of redistribution and guaranteeing the right to the city. They contribute to the destruction and fragility of already precarious urban spaces, degrade the living conditions of the populations concerned and also cause waves of displacement, both nationally and internationally. These migrations in turn fuel the growth of precarious housing, in a cumulative cycle of social and territorial vulnerability.
It is in light of these transformations that we must examine the growing importance of precarious housing within cities, while striving to understand and restore their fundamental role in the production of urban space.
Following on from the symposium Regards croisés sur les habitats précaires (Aubervilliers, November 2023), which established an initial international and interdisciplinary dialogue on this globalised urban phenomenon, this thematic dossier brings together contributions from a variety of geographical and disciplinary backgrounds to engage in joint reflection and provide a large-scale perspective. The contributions sought will mainly be based on research conducted in the Global South, but may also be part of a comparative approach with other contexts, particularly those of the Global North. Contributions should be based on empirical material from field surveys, the conditions of which should be specified. They should be primarily rooted in an ethnographic approach, understood as a close attention to situations, interactions and experiences in contexts of precarious housing (Cefaï, 2010). This approach may be combined with other qualitative, visual and participatory methods, as well as quantitative tools, in order to enrich the analysis and cross-reference the scales of observation. Semi-structured or biographical interviews, participatory mapping, documentary analysis, photography, drawing, questionnaire surveys or targeted statistical processing may thus be used in a complementary manner. Finally, contributions will fall within one or more of the following thematic areas.
Theme 1 - Ambivalent effects of urban public interventions
Public policies on urban planning, urban renewal and land regularisation have ambivalent and often contrasting effects on precarious neighbourhoods and their inhabitants (Zhao & Webster, 2011; Chien, 2018). While many of these interventions are officially driven by objectives to improve degraded housing and combat urban inequalities, in reality they often contribute to reinforcing forms of social and residential vulnerability. This is particularly the case when the measures involve mass evictions or forced displacement, disregarding the residential trajectories and long-standing roots of the populations concerned. From the violent evictions from the favelas of Rio in the 1960s and 1970s (Soares Gonçalves, 2010) to the forced relocations due to environmental risks in the cities of the Mekong Delta in Vietnam (Jullien & Pulliat, 2020), to the forced displacement of residents from urban villages to the outskirts of Beijing (Wong et al., 2018), these interventions have often exacerbated the forms of exclusion they claimed to resolve.
In several contexts, policies to eliminate precarious neighbourhoods have thus been more about social control, repression and stigmatisation than genuine efforts to recognise and improve housing conditions. Furthermore, despite the rise in rhetoric about citizen participation and local democracy, the participatory mechanisms put in place often remain limited, both in their scope and in their ability to include residents who are furthest removed from institutional channels (Zhou, 2014).
However, alternative experiences do exist. Certain public interventions deserve to be highlighted for the improvements they have brought about in terms of quality of life, urban integration and the reduction of socio-spatial inequalities, taking into account environmental issues and local dynamics (Ferreira et al., 2019) and the involvement of local populations (Leite et al., 2020).
This theme therefore proposes to examine the multiple, sometimes contradictory, effects of public policies implemented in precarious neighbourhoods. The aim will be to question the logic of domination, exclusion or control that underlies these policies, but also to highlight initiatives that are more respectful of residents, more attentive to local civic practices and sometimes based on forms of self-organisation. Particular attention may be paid to the circulation of experiences and the hybridisation of mechanisms, while testing the hypothesis of the predominance of discriminatory political treatment towards these populations.
Theme 2 - Everyday practices, mobilisation and resistance
Because the existence of precarious neighbourhoods is frequently threatened by public authorities, their inhabitants are often forced to coordinate and act collectively to avoid forced displacement or the demolition of their homes. They engage in daily practices of resistance and solidarity that may be rooted in long-standing neighbourhood relationships or arise during more specific and temporary mobilisations in response to an event or disturbance affecting the neighbourhood and its residents. These practices set in motion (and sometimes create tension between) actors who mobilise different repertoires of action (demonstrations, occupations, media appeals, legal action) to make their voices heard and attempt to influence the situation (Veniat, 2019). They can also be expressed through discreet forms of appropriation of space and urban agency, falling under what Bayat (2013) calls a ‘quiet encroachment of the ordinary’, or even more or less visible and coordinated ‘urban practices’ (Deboulet et al., 2020).
Beyond these moments of collective mobilisation that resort to forms of public denunciation, the very act of occupying land considered unbuildable, abandoned buildings or the interstices of the city are acts that disrupt the usual urban order and its formal organisation and can therefore be perceived as forms of resistance. The collective occupation of an empty building, the construction of shacks on vacant land, or the creation of a discreet living space in the interstices of the city constitute silent opposition to the gentrification of city centres, the relegation of poor populations to the periphery, and policies of forced displacement. Precarious housing can thus be seen, in its existence and persistence, as a daily exercise of the ‘right to the city’ and even the ‘right to centrality’ (Lefebvre, 1968; Aguilera, Bouillon, 2013).
Finally, inhabitants' practices are more broadly reflected in their daily use of space, their habits of movement and occupation. Precarious habitats are thus places of everyday inventiveness (De Certeau & Mayol, 1994), of the development of new forms of urbanity (Berry-Chickaoui & Deboulet, 2002) and of the fabrication of the city (Agier, 1999).
These are all elements that can be grasped through a situational and ethnographic approach, paying particular attention to the density of experiences of communal living, the forms of cooperation and negotiation that develop between residents and between residents and other actors (public, private, associative, etc.), without forgetting the conflictual relationships and forms of resistance that unfold there.
Theme 3 - Institutional, symbolic and criminal violence: forms, effects and social responses
The relationship between public authorities, both state and municipal, and poor urban populations living in precarious housing areas is often marked by multiple forms of violence. Whether through urbanisation programmes – legitimised by modernising, hygienist or environmental discourse (Soares Gonçalves, 2013) – or security measures – policies of “pacification” and “civilisation”, operations against drug trafficking – national and local authorities resort to violence to control and regulate the lives of poor populations. hygienist or environmental (Soares Gonçalves, 2013) or security-related – policies of ‘pacification’ and ‘civilisation’, operations against drug trafficking – national and local authorities resort to practices of control, repression and even political persecution, as well as evictions and forced relocation. This is in addition to the many forms of institutional and symbolic violence, often more discreet and insidious, suffered by residents: discrimination in the labour and housing markets, stigmatising representations, etc. In some cases, these populations are also ‘held hostage’ by the violence of cartels, militias or mafias (Corantin, 2024). In many Latin American countries, clashes between drug traffickers and law enforcement agencies result in an alarming number of homicides, with young people and racialised populations being the main victims (Feltran, 2018). These issues are compounded by domestic, gender-based and sexual violence, which can be particularly difficult to report in precarious neighbourhoods.
This theme aims to highlight these multiple forms of violence in the field of investigation, while paying attention to the forms of resistance implemented by the inhabitants concerned and perhaps emphasising how researchers' working methodologies are having to adapt in increasingly difficult contexts. Several themes or scales of observation may be considered. Through what actions do the state, public institutions and law enforcement agencies perpetrate institutional violence and racial discrimination? How is this violence made visible, denounced and combated by residents and social actors? What forms does it take in the daily life of the affected areas, in the life trajectories of residents and in the relations between these neighbourhoods and the rest of the city? What individual or collective strategies enable the populations concerned to cope with or protect themselves from it? Finally, what about violence perpetrated by criminal or mafia groups, particularly in terms of the appropriation and control of land and buildings?
Participation in Issue
Submitting the proposal
The authors must submit an abstract in French, English, or Spanish, presenting their proposal in approximately 8,000 characters (with spaces), i.e. about 1,000 words or two pages.
The Word file for the abstract must be entitled “AUTHOR’S SURNAME-Proposal-263,” and must include:
- the title: short and precise, 70 characters maximum (with the possibility of adding a subtitle);
- the research question, the theoretical framework, the fieldwork, and the main results;
- the bibliographical references (not included in the character count).
For each author, a second file entitled “AUTHOR’S SURNAME-info” must include their first name and last name, their discipline, status, institutional affiliation, email address, and the name of the corresponding author.
For the proposals to be examined, it is essential that they follow these guidelines. Their suitability to the call for papers will be determined by the guest editors and the journal’s editorial board.
Submitting the paper
The authors whose proposals have been selected will be invited to send a first draft of their article, which must absolutely follow the Guidelines for Authors. The articles will then be submitted to a double-blind peer review by two external reviewers who are experts on the topic.
The articles (45,000 characters with spaces, excluding the abstract and references) may be written in French, English, or Spanish. They must be original work. They may however have been presented at a conference (with proceedings), as long as they have been adapted to the format required by the Revue internationale des études du développement, but the author must not submit their paper to another journal simultaneously.
The references cited must be presented in APA format.
Publication Calendar
The authors agree to comply with the calendar.
The proposals must be submitted by December 1st, 2025 to:
- cinzia.losavio@gmail.com
- joanasisternas@gmail.com
- celine.veniat@parisnanterre.fr
- revdev@univ-paris1.fr
The authors preselected by the editors and the editorial committee will be notified by the editorial team the week of December 15, 2025.
The first version of the article, following the journal’s guidelines for authors, must be submitted by the authors to the aforementioned email addresses by March 6, 2026.
The evaluation process will take a few months; each – anonymous – article will be submitted to a double blind peer review by two external reviewers who are experts on the topic. Requesting a first version of the article does not constitute a commitment from the journal to publish the aforementioned article, which must be approved by the editorial committee, following the different steps in the evaluation process. No 263 2027-1 is expected to be published in March 2027.
Guest editors
- Cinzia Losavio, Post-doctorante, Projet Chine CoREF, UAR 2999 CNRS-Inalco, UMR 8586 PRODIG
- Joana Sisternas Tusell, maîtresse de conférences associée, ENSAPVS, membre associée du Centre de Recherche sur l’Habitat (CRH) UMR LAVUE. 7218 CNRS, jeune chercheure du Centre d’Études des Mouvements Sociaux (CEMS) UMR 8044 EHESS/CNRS - INSERM U1276
- Céline Véniat, maîtresse de conférences en sociologie, Université Paris Nanterre - CREF - Institut Convergence Migrations
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Argumentos
En un contexto global marcado por la exacerbación de los contrastes urbanos (creciente fragmentación del espacio, mayor segregación entre barrios ricos y pobres, acelerada metropolización frente al abandono de ciertas zonas rurales), el aumento de las desigualdades socioespaciales (diferencias en las condiciones de vida, el acceso a la vivienda, los servicios públicos o el reconocimiento institucional), los cambios climáticos y el resurgimiento de los autoritarismos y los conflictos armados (que provocan movimientos migratorios a gran escala), los territorios —ya sean centrales o periféricos, urbanos o en vías de urbanización— aparecen como espacios en los que se cristalizan múltiples tensiones. Estas dinámicas convergentes producen condiciones de vida cada vez más contrastadas y acentúan los procesos de marginación, relegación y vulnerabilidad, que se concentran en gran medida en los espacios de vivienda precaria. Según las estimaciones de ONU-Hábitat (2016), estas formas de hábitat han absorbido cerca del 40 % del crecimiento urbano de las últimas décadas y hoy en día acogen a aproximadamente un tercio de la población mundial (Deboulet, 2016). En tal contexto, ¿qué lugar ocupan estos espacios en todo el mundo y qué papel desempeñan en las dinámicas urbanas contemporáneas? Este dossier temático invita a reflexionar al respecto, en particular en los países del Sur global, privilegiando un doble enfoque.
Por un lado, siguiendo las propuestas de Agnès Deboulet (2016), la elección del término «hábitats precarios» parte de la intención de abarcar las múltiples expresiones locales de este fenómeno y escapar de las categorizaciones difusas y ambiguas, centradas en una lectura binaria (y a menudo simplista) del mundo: formal/informal, legal/ilegal, orden/desorden. Así, el concepto amplio de «hábitats precarios» en el que aquí nos basamos no se refiere únicamente a un hábitat informal que escapa a las modalidades institucionales de gestión y planificación urbana, ilegal y/o autoconstruido. También se refiere a espacios que se ven afectados por limitaciones específicas en términos de degradación de los edificios, acceso insuficiente a las infraestructuras urbanas y los servicios públicos, o garantía de los derechos humanos fundamentales. Por ello, abarca tanto los barrios marginales, slums, favelas, barriadas o townships, como los campos de refugiados (Agier, 2014; Bouagga, 2017), los platz (Véniat, 2018), las aldeas urbanas (Wong et al., 2018; Losavio, 2025), las ocupaciones ilegales (Benarrosh-Orsoni, 2011; Bouillon, 2009) y los hoteles amoblados (Levy-Vroelant, 2000; Dietrich-Ragon, 2011), así como algunos barrios de viviendas sociales caracterizados por condiciones de vida degradadas y un trato discriminatorio hacia sus habitantes (Paquette Vassalli & Bustos Peñafiel, 2024).
Por otra parte, se trata de superar las representaciones reduccionistas que tradicionalmente asocian las formas de vivienda precaria con la pobreza, el desorden y la violencia. A menudo percibidos en el discurso político y mediático como espacios aparte —desordenados, amorales, amenazantes para el orden público—, los hábitats precarios también suelen estar asociados a riesgos sanitarios y ecológicos. Heredada del discurso higienista, esta percepción resurgió especialmente durante la crisis de la COVID-19. La ubicación en terrenos baldíos periféricos o geográficamente atípicos, junto con la debilidad de las infraestructuras sanitarias y la falta de una gestión adecuada de los residuos y las aguas residuales, alimenta una representación persistente de estos espacios como focos de contaminación y una amenaza para el medio ambiente o la salud pública. Sin embargo, los hábitats precarios también deben considerarse como laboratorios de innovación, resistencia y construcción colectiva. No solo constituyen una respuesta a la crisis de la vivienda para miles de personas, sino que también encarnan una capacidad de organización colectiva que a menudo compensa las deficiencias institucionales, garantizando el acceso a recursos esenciales, afirmando los derechos de vivienda fuera de los marcos formales y dando lugar a formas de ordenación autogestionadas. La movilización de los habitantes de las favelas de Brasil ante la inacción —e incluso la injerencia— del Gobierno de Bolsonaro durante la epidemia de COVID-19 ofrece un ejemplo ilustrativo.
Estos espacios, en ningún caso marginales, participan en realidad plenamente en las reconfiguraciones socioespaciales de las ciudades y en los procesos urbanos. Su ubicación, a menudo en continuidad con barrios más consolidados, y las múltiples interacciones que mantienen con el resto de la ciudad (movilidad cotidiana, intervenciones periódicas de los gobiernos locales, inversiones realizadas por actores privados, a veces incluso valorización turística) muestran su integración funcional, social e institucional en la ciudad. Poner de relieve la diversidad de trayectorias, prácticas de habitabilidad y formas de gobernanza que se desarrollan en ellos, permite comprender mejor el papel de estas formas precarias de habitabilidad en las dinámicas urbanas contemporáneas. Se trata de reconocer su alcance epistemológico, convirtiendo estos espacios en un prisma de análisis privilegiado de las reconfiguraciones sociales actuales y de las modalidades de ejercicio del poder.
Lejos de reconocer la contribución de la vivienda precaria a la producción del espacio urbano contemporáneo, las autoridades públicas, tanto locales como nacionales, y los actores de la planificación urbana, han abogado durante mucho tiempo por su demolición. Numerosos países han implementado, de forma más o menos coordinada, políticas públicas destinadas a erradicar los barrios de viviendas precarias y a expulsar a sus habitantes, lo que a menudo ha resultado en una violación de los derechos humanos y ha causado tensiones sociales.
Si bien desde la década de 1970 el debate internacional ha evolucionado, desde la exigencia de eliminar el hábitat precario hacia una preferencia por su mejora y rehabilitación, las medidas adoptadas por muchos gobiernos locales y nacionales suelen ser limitadas en cuanto a recursos, fragmentadas y, en general, carentes de continuidad (Deboulet, 2016). En ocasiones, estos programas generan nuevas desigualdades, como ha sido el caso, por ejemplo, en China (Huang y Li, 2014; Losavio, 2024), donde provocan dinámicas de especulación inmobiliaria y pueden dar lugar a procesos de turistificación (Wu, 2016; Sisternas, 2024), o incluso de «slum gentrification», como es el caso de Nairobi, Bombay o Lagos (Ascenção, 2018). Al mismo tiempo, continúan las políticas de desalojo en África Occidental, en relación con los nuevos proyectos de expansión urbana (Blot & Spire, 2014). En Marruecos están apareciendo nuevas formas de expulsión, justificadas por argumentos de seguridad para controlar a la población (El Arabi, 2021), así como prácticas de “limpieza” urbana ante los grandes eventos deportivos (Shin & Li 2013; Comitê Popular da Copa, 2014).
En las últimas décadas, los procesos de segregación socioespacial han tendido a intensificarse, bajo el efecto del crecimiento de las grandes ciudades, de un urbanismo normalizador y de políticas urbanas con efectos ambivalentes. Han surgido nuevas formas de exclusión y dinámicas que acentúan las desigualdades urbanas, reforzadas por la inacción de los gobiernos en materia de redistribución y garantía del derecho a la ciudad. Estas contribuyen a destruir y debilitar los espacios urbanos ya precarios, degradan las condiciones de vida de las poblaciones afectadas y provocan también oleadas de desplazamientos, tanto nacionales como internacionales. Estas migraciones alimentan a su vez el crecimiento de los hábitats precarios, en un ciclo acumulativo de vulnerabilidad social y territorial.
A la luz de estas transformaciones, conviene cuestionar el peso creciente de los espacios de hábitat precario en las ciudades, al tiempo que se trata de comprender y rehabilitar su papel fundamental en la producción del espacio urbano.
Como continuación del coloquio Regards croisés sur les habitats précaires (Aubervilliers, noviembre de 2023), que permitió establecer un primer diálogo internacional e interdisciplinario sobre este fenómeno urbano globalizado, este dossier temático propone reunir contribuciones procedentes de diversos horizontes geográficos y disciplinares para llevar a cabo un ejercicio de reflexión común y de puesta en perspectiva a gran escala. Las propuestas esperadas procederán principalmente de investigaciones realizadas en los países del Sur global, pero también podrán inscribirse en un enfoque de comparación con países del Norte. Las contribuciones deberán basarse en materiales empíricos procedentes de investigaciones de campo, cuyas condiciones de realización deberán especificarse. Se basarán principalmente en un enfoque etnográfico, entendido como una atención minuciosa a las situaciones, las interacciones y las experiencias vividas en contextos de vivienda precaria (Cefaï, 2010). Este enfoque podrá combinarse con otros métodos cualitativos, visuales y participativos, así como con herramientas cuantitativas, con el fin de enriquecer el análisis y cruzar las escalas de observación. Así, podrán utilizarse de forma complementaria entrevistas semiestructuradas o biográficas, cartografías participativas, análisis documental, fotografía, dibujo, encuestas mediante cuestionarios o tratamiento estadístico específico. Por último, las contribuciones se inscribirán en uno o varios de los siguientes ejes temáticos.
Eje 1: Efectos ambivalentes de la acción pública urbana
Las políticas públicas de ordenación, renovación urbana o regularización de la propiedad producen efectos ambivalentes y a menudo contrastados en los barrios precarios y sus habitantes (Zhao & Webster, 2011; Chien, 2018). Si bien muchas de estas intervenciones tienen oficialmente como objetivo mejorar las viviendas precarias y luchar contra las desigualdades urbanas, en la práctica contribuyen con frecuencia a reforzar las formas de vulnerabilidad social y residencial. Esto ocurre especialmente cuando las medidas se basan en operaciones de desalojo masivo o desplazamiento forzoso, sin tener en cuenta las trayectorias residenciales y los vínculos sociales que existen entre los habitantes afectados. Desde los desalojos violentos de las favelas de Río en los años 1960-1970 (Soares Gonçalves, 2010) hasta las reubicaciones impuestas por los riesgos medioambientales en las ciudades del delta del Mekong en Vietnam (Jullien & Pulliat, 2020), pasando por los desplazamientos forzados de los residentes de los pueblos urbanos a las afueras de Pekín (Wong et al., 2018), estas intervenciones a menudo han agravado las formas de exclusión que pretendían resolver.
En varios contextos, las políticas de erradicación de los barrios precarios han respondido más a una lógica de control social, represión y estigmatización, que a un verdadero esfuerzo por reconocer y mejorar las condiciones de vida. Por otra parte, a pesar del auge de los discursos sobre la participación ciudadana y la democracia local, los mecanismos participativos establecidos siguen siendo a menudo limitados, tanto en su alcance como en su capacidad para incluir a los habitantes más alejados de los circuitos institucionales (Zhou, 2014).
Sin embargo, existen experiencias alternativas. Algunas intervenciones públicas merecen ser destacadas por las mejoras que han aportado en materia de calidad de vida, integración urbana o reducción de las desigualdades socioespaciales, teniendo en cuenta los retos medioambientales y las dinámicas locales (Ferreira et al., 2019), así como la implicación de la población (Leite et al., 2020).
Este eje propone así cuestionar los múltiples y, a veces, contradictorios efectos de las políticas públicas llevadas a cabo en los barrios precarios. Se tratará tanto de cuestionar las lógicas de dominación, exclusión o control que las atraviesan, como de visibilizar las iniciativas más respetuosas con los habitantes, más atentas a las prácticas ciudadanas locales y, en ocasiones, fruto de formas de autoorganización. Se prestará especial atención a la circulación de experiencias y a la hibridación de dispositivos, al tiempo que se pondrá a prueba la hipótesis del predominio de un trato político discriminatorio hacia estas poblaciones.
Eje 2: Prácticas de los habitantes, movilizaciones y resistencias cotidianas
Dado que la existencia de los barrios precarios se ve frecuentemente amenazada por las autoridades, sus habitantes se ven a menudo obligados a coordinarse y actuar colectivamente para evitar su desplazamiento forzoso o la demolición de su lugar de vida. Desarrollan prácticas de resistencia y solidaridad cotidianas, que pueden estar arraigadas en las relaciones de vecindad tejidas de forma duradera en el barrio o surgir durante movilizaciones más puntuales y efímeras, en respuesta a un acontecimiento o un disturbio que afecta al barrio y a sus habitantes. Estas prácticas ponen en movimiento (y a veces en tensión) a actores que movilizan diferentes repertorios de acción (manifestaciones, ocupaciones, interpelaciones mediáticas, recursos judiciales) para hacer oír su voz e intentar influir en la situación (Veniat, 2019). También pueden expresarse a través de formas discretas de apropiación del espacio y de agencia urbana, lo que Bayat (2013) denomina una «discreta invasión de lo cotidiano», o incluso «prácticas ciudadanas» más o menos visibles y coordinadas (Deboulet et al., 2020).
Más allá de estos momentos de movilización colectiva que recurren a formas de denuncia pública, el mero hecho de ocupar terrenos considerados no edificables, edificios abandonados o los intersticios en la ciudad, constituye un acto que contraviene el orden urbano habitual y su organización formal y, por lo tanto, puede percibirse como una forma de resistencia. La ocupación colectiva de un edificio vacío, la construcción de barracas en un terreno baldío o la creación de un lugar de vida discreto en los intersticios de la ciudad, constituyen oposiciones silenciosas a la gentrificación de los centros urbanos, al relegamiento de las poblaciones pobres a la periferia y a las políticas de desplazamiento forzoso. Así, los hábitats precarios pueden percibirse, en su existencia y persistencia, como formas cotidianas de ejercer un «derecho a la ciudad», e incluso un «derecho a la centralidad» (Lefebvre, 1968; Aguilera, Bouillon, 2013).
Por último, las prácticas de los habitantes se reflejan más ampliamente en los usos cotidianos del espacio, los hábitos de circulación y ocupación. Los hábitats precarios son, por tanto, lugares de inventiva cotidiana (De Certeau & Mayol, 1994), de desarrollo de nuevas formas de urbanidad (Berry-Chickaoui & Deboulet, 2002) y de fabricación de la ciudad (Agier, 1999).
Se trata de elementos que un enfoque situacional y etnográfico permite captar, prestando especial atención a la densidad de las experiencias de la vida en común, a las formas de cooperación y negociación que se tejen entre los vecinos y entre estos y otros actores (públicos, privados, asociativos...), sin olvidar las relaciones conflictivas y las formas de resistencia que se desarrollan en ellas.
Eje 3: Violencia institucional, simbólica y criminal: formas, efectos y respuestas sociales
La relación entre los gobiernos, tanto estatales como municipales, y las poblaciones urbanas pobres que residen en barrios precarios, suele estar marcada por múltiples formas de violencia. Ya sea a través de programas de urbanización —legitimados por discursos modernizadores, higienistas o medioambientales (Soares Gonçalves, 2013) o de seguridad —políticas de «pacificación» y «civilización», operaciones contra el narcotráfico—, las autoridades nacionales y locales recurren a prácticas de control, represión e incluso persecución política, así como a desalojos y reubicaciones forzadas. A esto se suman las múltiples expresiones de violencia institucional y simbólica, a menudo más discretas e insidiosas, que sufren los habitantes: discriminación en los mercados laborales e inmobiliarios, estigmatización, etc. En algunos casos, estas poblaciones también son «rehenes» de la violencia de los cárteles, las milicias o las mafias (Corantin, 2024). En muchos países de América Latina, los enfrentamientos entre narcotraficantes y fuerzas del orden se traducen en un número alarmante de homicidios, cuyas principales víctimas son las poblaciones jóvenes y racializadas (Feltran, 2018). A estas problemáticas se suman la violencia doméstica, así como la violencia sexista y sexual, cuya denuncia, en los barrios precarios, puede tropezar con dificultades específicas.
Este eje temático busca evidenciar estas múltiples formas de violencia en los terrenos de investigación, prestando especial atención a las formas de resistencia que aplican los habitantes afectados y subrayando, quizás, cómo las metodologías de trabajo de los investigadores se ven obligadas a adaptarse a contextos cada vez más difíciles. Se podrán considerar varios temas o escalas de observación. ¿A través de qué acciones el Estado, las instituciones y las fuerzas del orden son portadores de violencia institucional y discriminación racial? ¿Cómo se visibiliza, denuncia y combate esta violencia por parte de los habitantes y los actores sociales? ¿Qué formas adopta ésta en el día a día de los territorios afectados, en las trayectorias vitales de los habitantes y en las relaciones entre estos barrios y el resto de la ciudad? ¿Qué estrategias individuales o colectivas permiten a las poblaciones afectadas hacerle frente o protegerse de ella? Por último, ¿qué hay de la violencia ejercida por los grupos criminales o mafiosos, en particular en lo que respecta a la apropiación y el control del espacio público y las viviendas?
Modalidades de presentación de las proposiciones
Envío de la propuesta de contribuciones
Los autores se comprometen a consultar la línea editorial de la Revue internationale des études du développement y a cumplir con la carta ética y las recomendaciones a los autores.
El proceso de selección se desarrolla según las fechas indicadas en el siguiente calendario de producción.
Las propuestas de contribuciones, en francés, inglés o español, presentan el proyecto de artículo en más o menos 8.000 caracteres (con espacios), equivalentes a unas 1.000 palabras o dos páginas.
El documento Word del resumen, titulado “NOMBRE DEL AUTOR-Proposición-263”, incluirá:
- El título: corto y preciso, de 70 caracteres máximo (con la posibilidad de añadir un subtítulo);
- El objeto de investigación, el marco teórico, el terreno estudiado, los principales resultados;
- Una bibliografía (no incluida en el número de caracteres).
Un segundo documento Word titulado “NOMBRE DEL AUTOR-Informaciones” indicará, exhaustivamente, los nombres y apellidos de los autores o las autoras, su disciplina, estatus, vinculación institucional, direcciones de correo electrónico, indicación del autor correspondiente.
Estos elementos son indispensables para el examen de la propuesta de artículo. La adecuación de la propuesta al llamado a contribución es comprobada por los coordinadores y las coordinadoras y por la redacción de la revista.
Envío del artículo
Se invita los autores cuya propuesta de contribución fue preseleccionada, a enviar una primera versión de su artículo que debe imperativamente corresponder a las normas indicadas anteriormente. Los artículos se someten entonces a una lectura doble ciego de dos evaluadores, especialistas y ajenos a la revista.
Los artículos (de 45000 caracteres máximo, espacios incluidos, pero sin resumen y bibliografía) podrán ser redactados en francés, inglés o español y deben ser originales. Sin embargo, podrán haber sido objetos de comunicaciones en coloquios (con actas), bajo la condición de ser adaptados a las normas exigidas por la Revue internationale des études du développement.
Las referencias citadas deben presentarse en formato APA.
Calendario de producción
Los autores y las autoras se comprometen a respetar el cronograma indicado para la redacción.
Las propuestas de artículos deben ser enviadas antes del 1 de diciembre 2025
a las siguientes direcciones electrónicas:
- cinzia.losavio@gmail.com
- joanasisternas@gmail.com
- celine.veniat@parisnanterre.fr
- revdev@univ-paris1.fr
Los autores o las autoras preseleccionados por los coordinadores y las coordinadoras y el comité de redacción serán informados o informadas por el equipo de la revista la semana del 15 de diciembre 2025.
Las primeras versiones de los artículos, conformes a las instrucciones de los autores y las autoras de la revista, serán enviadas por los autores y autoras a las direcciones de correo electrónico citadas anteriormente antes del 2 de marzo 2025.
El proceso de evaluación durará varios meses, cada artículo – anónimo – será sometido a una doble lectura a ciegas por relectores ajenos a la revista, expertos del tema tratado, y este número 263 2027-1 saldrá a la venta en librerías en marzo 2027.
Coordinadores del número
- Cinzia Losavio, Post-doctorante, Projet Chine CoREF, UAR 2999 CNRS-Inalco, UMR 8586 PRODIG
- Joana Sisternas Tusell, maîtresse de conférences associée, ENSAPVS, membre associée du Centre de Recherche sur l’Habitat (CRH) UMR LAVUE. 7218 CNRS, jeune chercheure du Centre d’Études des Mouvements Sociaux (CEMS) UMR 8044 EHESS/CNRS - INSERM U1276
- Céline Véniat, maîtresse de conférences en sociologie, Université Paris Nanterre - CREF - Institut Convergence Migrations
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