Cet atelier ambitionne de réunir de jeunes chercheur.euses en sciences humaines et sociales travaillant sur des terrains africains pour engager une réflexion sur l’usage du numérique dans leurs études. Il s’intéresse particulièrement à leur rôle dans la transformation du rapport au terrain, et vise à interroger les apports et les limites de leurs outils dans le domaine des études africaines. Le cadre proposé est large et invite à la participation des chercheur·euses venus d’horizons et de disciplines variées.

IXe édition des Rencontres des études africaines en France (REAF)

29 juin-2 juil. 2026 Aubervilliers (France)

Argumentaire

L’usage du numérique dans les SHS est devenu incontournable. La variété des outils disponibles le démontre amplement, notamment à travers l’infrastructure CNRS Huma-Num créée en 2013. Cependant, l’emploi de ces logiciels et applications web pour le traitement et l’analyse et la production de données reste déséquilibré selon les disciplines. Les chercheur.euses doivent concilier les savoirs hérités d’une formation académique classique et les pratiques numériques nouvelles. Les aires de recherche ne bénéficient pas non plus des mêmes conditions, conduisant à des questionnements sur la production de données et l’accessibilité de l’information. Cet atelier souhaite engager une discussion sur les transformations des pratiques de recherche par le numérique, en mettant en lumière les
particularités des terrains africains. Questionner ces pratiques permet de repenser les terrains de recherche, les données utilisées et leur traitement, mais aussi le rapport aux sujets d’étude. Existe-t-il des contraintes particulières aux études africaines liées aux outils numériques et de quelle nature sont-elles ? Peut-on cibler des besoins numériques spécifiques aux champs de recherche africanistes ? Y a-t-il une spécificité des pratiques numériques dans les études africaines ?

La collecte et le partage de données sur des terrains africains a une dimension éthique particulière. Si le numérique facilite l’usage et le partage des données entre chercheur.euses grâce à la science ouverte, les populations concernées peuvent-elles s’en saisir ? L’accès aux sources à distance permis par le numérique dispense-t-il d’une étude de terrain? En quoi cela peut-il impacter des recherches qui sont nourries par le contact avec les populations étudiées ? Enfin, quel est l’impact de l’IA dans la production de données et dans le rapport aux recherches en SHS pour les africanistes et les zones étudiées ?

Les communications attendues doivent montrer le rôle central des outils numériques et des questionnements numériques dans leur proposition, en mettant en relief les problématiques liées aux terrains d’étude africains. Cet ensemble de questions n’est pas cloisonné et doit au contraire en inspirer de nouvelles. Le thème se veut très large pour englober le plus grand nombre de problématiques tirées des études africaines et réunir des chercheurs venus d’horizons disciplinaires différents.

Modalités de contribution

Les propositions doivent être constituées d'un argumentaire de 250 mots et d'une courte présentation du ou de la communicant.e (150 mots). Merci de les adresser aux deux organisateurs avant le 15 novembre 2025 : maxine.huguet@etu.univ-paris1.fr et yanis.mokri@gmail.com

Organisation

• Yanis Mokri, Paris 1 Panthéon-Sorbonne, UAR 2999 Distam, UMR 8167 Orient et Méditerranée
• Maxine Huguet, Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Ecole française de Rome, UMR 8167 Orient et Méditerranée.