Sous le signe de la diversité des termes qui la désignent et l’inscrivent dans des paradigmes conceptuels différents, la littérature dite « féminine», « au féminin », “de « femme », « par les femmes » ou « sur les femmes » ne peut que nous confronter à la difficulté voire à l’impossible définition qui systématise l’ensemble textuel qui s’en réclame. Si bien qu’il devient légitime d’interroger la pertinence conceptuelle et méthodologique de cette « féminisation » de la littérature : entre mythe et réalité (Annie Arnaux). Si la littérature dite « féminine » s’établit par opposition à la « littérature masculine », en quoi relève-t-elle d’un « écrire femme » et donc d’une emblématique démarche esthétique innovante ?

Argumentaire

Sous le signe de la diversité des termes qui la désignent et l’inscrivent dans des paradigmes conceptuels différents, la littérature dite “féminine”, “au féminin”, “de “femme”, “par les femmes” ou « sur les femmes » ne peut que nous confronter à la difficulté voire à l’impossible définition qui systématise l’ensemble textuel qui s’en réclame. Si bien qu’il devient légitime d’interroger la pertinence conceptuelle et méthodologique de cette « féminisation » de la littérature : entre mythe et réalité (Annie Arnaux). Si la littérature dite « féminine » s’établit par opposition à la « littérature masculine », en quoi relève-t-elle d’un « écrire femme » et donc d’une emblématique démarche esthétique innovante ?

Ce questionnement se prolonge en s’ouvrant sur les problématiques qui touchent aux autrices, à leur place dans l’environnement éditorial et critique, à leurs textes (thématiques et styles), et à leur engagement sociopolitique.

Axe1 : Environnement éditorial et critique

D’abord, il est intéressant de voir, au moins entre le XIX^e siècle, le XX^e et le XXI^e, comment l’écrivaine et ses textes sont traités par l’édition, la critique et les prix littéraires ou comment leur position a évolué dans le champ de la littérature, en s’appuyant sur les épitextes des femmes écrivaines qui se sont exprimées à ce sujet. Cela, en posant la littérature dans ou à travers le regard des femmes, en réponse aux stigmatisations dont elles ont fait l’objet par l’environnement éditorial et critique prédominé par les hommes, la renvoyant à des traits peu flatteurs comme expression relevant du “lyrisme littéraire, de l’“hystérie”, de la “perversion”, faits des “inverties” ; l’installant ainsi dans “les marges littéraires” et culturelles.

Comment les institutions (l’école, les prix, les éditeurs) contribuent-elles à sa transmission, à sa consécration et à lui donner son essor ? Comment est-elle inscrite dans l’histoire de la littérature, dans les cadres théoriques de la critique littéraire (genres, écoles, manifestes) ?

Axe2 : Dimension esthétique

Ensuite, c’est la réflexion autour des textes qui est à même de révéler les caractéristiques d’une écriture et d’une textualité pouvant s’affirmer sous le prisme du féminin. Il est ainsi question de construction de l’identité féminine du texte littéraire, pour le sortir du cadre restreint de l’autobiographie auquel il était assigné dès le départ, pour s’affirmer dans une libération de la parole qui se cristallise dans des formes littéraires expérimentales soutenues par le désir d’expérimenter, comme l’affirme Hélène Cixous.

Comment, sous le prisme de la pluralité des voix, de la polyphonie et du multiculturalisme, le texte littéraire « féminin » participe-t-il à l’émergence d’un sujet féminin pluriel (diversité des personnages et des identités), correspondant à une humanité ouverte, pour contrecarrer l’ostracisme dont il fait l’objet ? Par quels aspects esthétiques se distingue la littérature des femmes au regard de leurs imaginaires, leurs sensibilités, leurs émotions, leur sociabilité, leurs rapports aux idéologies, leur corporéité et sexualité ?

Axe3 : Dimension éthique

Enfin, on ne peut échapper au questionnement éthique de l’écriture au féminin, en interrogeant ses enjeux politiques sous le seau de l’engagement et d’une plume féminine engagée. Il y a lieu ici d’interroger les moyens scripturaux portant ses constatations, ses luttes et ses aspirations à changer le monde. Par ailleurs, en tant qu’ « Etre femme », selon l’expression de Virginia Wolf, il est question de s’interroger sur  les libertés acquises par les femmes, leur émancipation, et se faisant, leur féminisme.

Modalités de participation

Les propositions de communications (environ 400 mots) comportant un titre, un résumé, quatre mots-clés et une courte notice biobibliographique, à envoyer à : lab.pragmatique.inferentielle@gmail.com,

avant le 28/12/2025.

Calendrier

• Lancement de l’appel à communications : 11/10/2025
• Date limite de réception des propositions : 30 décembre 2025
• Retour d’expertise : 29 janvier 2026
• Date du colloque : 20-21 avril 2026

Responsables scientifiques du colloque

• Nawel Krim
• Youcef Immoune

Comité scientifique

Nawel Krim, présidente

• Youcef Immoune (Université d’Alger2)
• Ali Aberkane ((Université d’Alger2)
• Souad Khelouiati (Université d’Alger2)
• Nadia Ghezaili (Université d’Alger2)
• Nabila Kadir (Université d’Alger2)
• Abdellah Massoum (Université d’Alger2)
• Souad Benali (Université d’Alger2)
• Hacene Arab (Université d’Alger2)
• Lamia Karrah (Université d’Alger2)
• Bakouche Amel (Université d’Alger2)
• Nabti Karima (ENV-alger)
• Lahcene Chahrazed (Université de Laghouat)
• Dali Youcef Fatma Zohra (Université de Tlemcen)
• Malika Boukhelou, (Université Mouloud Mammeri Tizi-Ouzou)
• Fatima Brahmi, (ENS-Oran)
• Siham Guettafi, (université de Biskra)
• Sarah kouider Rabah (Université de Blida)
• Souhila Ourtilane-Ramdane (Université de Sétif)
• Abdelkader Belkhiter (Université de Laghouat)
• Lamia Oucherif (ENS Bouzaréah)

Comité d’organisation

Lamia Karrah, présidente

• Mecheri Nassira (Université d’Alger 2)
• Tahri Souad ((Université d’Alger2)
• Haciane Ghania (Université d’Alger2)
• Hocine Fadela (U. Alger2)