Cette conférence se veut un espace de réflexion et de partage autour de ces mutations. Elle abordera les innovations qui redéfinissent la banque, la gestion d’actifs et de patrimoine, l’assurance ainsi que la régulation des services financiers. Trois axes seront mis en avant : les impacts de la Fintech sur la productivité, la rentabilité et la conformité des institutions ; les enjeux, opportunités et défis mondiaux liés au développement financier ; les meilleures pratiques et solutions innovantes mises en œuvre par des institutions locales et internationales.

Conférence inclusion financière & fintech - 19 au 21 mars 2026 - Zanzibar

Sujet de la conférence

Le secteur des services financiers traverse une transformation sans précédent sous l’impulsion des innovations technologiques. Ces bouleversements font émerger des modèles d’affaires disruptifs et des processus opérationnels repensés. Portées par le dynamisme des start-ups Fintech, les institutions explorent de nouvelles voies vers plus d’efficacité, de rapidité et de transparence, tout en plaçant désormais le client au centre de leur stratégie. Des technologies de pointe telles que l’intelligence artificielle, le cloud computing et la blockchain redéfinissent durablement la conception et la gestion des services financiers.

L’adoption mondiale des solutions Fintech s’est accélérée de manière exponentielle ces dernières années, confirmant leur rôle structurant dans l’écosystème financier. Selon de récentes études, plus de la moitié des consommateurs utilisent aujourd’hui différents services Fintech au quotidien, notamment pour les paiements mobiles, le transfert d’actifs numériques et la gestion automatisée de portefeuilles (Rjoub et al., 2023 ; Patashkova et al., 2023 ; Ziegler et al., 2021 ; Cornelli et al., 2023). Cette dynamique accompagne la croissance du commerce électronique et répond à une demande croissante pour des solutions de paiement innovantes, sécurisées et accessibles.

Dans les pays en développement, les faibles taux de bancarisation ouvrent de nouvelles perspectives aux compagnies de télécommunications, qui favorisent l’inclusion financière à travers le Mobile Money. D’après le rapport 2024 de la Global System for Mobile Communications (GSMA), plus d’un milliard de comptes sont aujourd’hui actifs, générant quotidiennement plus de deux milliards de dollars de transactions dans plus de cent pays. Ces chiffres témoignent de l’importance stratégique du Mobile Money dans la transformation du paysage financier mondial.

La pandémie de COVID-19 a agi comme catalyseur en accélérant la digitalisation des modèles d’affaires et en confirmant la capacité des Fintechs à élargir et démocratiser l’accès aux services financiers, même en période de crise systémique. Face à ces évolutions, les institutions révisent leurs stratégies, intensifient leurs efforts de numérisation et intègrent de nouvelles innovations pour répondre aux attentes du marché.

Cette conférence se veut un espace de réflexion et de partage autour de ces mutations. Elle abordera les innovations qui redéfinissent la banque, la gestion d’actifs et de patrimoine, l’assurance ainsi que la régulation des services financiers. Trois axes seront mis en avant :

• Les impacts de la Fintech sur la productivité, la rentabilité et la conformité des institutions ;
• Les enjeux, opportunités et défis mondiaux liés au développement financier ;
• Les meilleures pratiques et solutions innovantes mises en œuvre par des institutions locales et internationales.

Il s’agit d’une occasion unique de réunir chercheurs, praticiens, décideurs et régulateurs pour débattre des tendances, partager des expériences et imaginer collectivement les trajectoires futures d’un secteur bancaire et financier plus inclusif, innovant et résilient.

Pertinence scientifique et sociale du sujet

Durant la dernière décennie, la numérisation des services bancaires a connu une accélération marquée à l’échelle mondiale, stimulée par l’essor des technologies émergentes, la transformation des attentes des clients, les évolutions réglementaires et la généralisation des portefeuilles numériques.

Si les Fintechs représentent une formidable opportunité de modernisation, elles posent aussi d’importants défis. La rapidité de leur expansion dépasse largement la capacité des régulateurs à suivre le rythme de l’innovation. Cette asymétrie permet aux nouveaux acteurs de déployer des modèles agressifs, parfois au prix de risques cachés pour les consommateurs, tout en fragilisant la concurrence avec les institutions financières traditionnelles soumises à des règles plus strictes.

Cette situation soulève une question centrale : comment encadrer la croissance des Fintechs sans étouffer les gains qu’elles génèrent en matière d’expérience utilisateur, de commodité, d’inclusion financière et de réduction des coûts ? Plusieurs experts alertent sur le fait qu’en l’absence d’une régulation adaptée et coordonnée entre les segments des marchés de capitaux, la Fintech pourrait être à l’origine d’une crise financière d’ampleur comparable à celles du passé. C’est pourquoi les autorités de régulation ont fait de la supervision du secteur une priorité politique absolue. Mais appliquer un cadre traditionnel à ces nouveaux écosystèmes s’avère conceptuellement difficile. Il faut concevoir des dispositifs capables de protéger à la fois les marchés, les institutions et les consommateurs, sans freiner l’innovation. Trouver ce compromis demeure l’un des grands défis actuels.

Parallèlement, la digitalisation massive des services financiers accroît la vulnérabilité aux cyberattaques. Le secteur est devenu une cible privilégiée et cette tendance ne peut que s’intensifier avec la généralisation des plateformes Fintech. À cela s’ajoutent des conséquences sociales profondes : ces innovations détruisent davantage d’emplois dans les institutions traditionnelles qu’elles n’en créent, et les nouveaux postes exigent des compétences radicalement différentes, plus proches de l’ingénierie numérique que des métiers bancaires classiques. Les professionnels de la finance se trouvent ainsi à un tournant historique, contraints d’adapter leurs savoir-faire ou de redéfinir leur place dans un environnement en mutation.

Dans ce contexte, la conférence vise à analyser ces enjeux sous toutes leurs dimensions – économiques, réglementaires, technologiques et sociales – en favorisant un dialogue ouvert entre universitaires, praticiens, décideurs et régulateurs. Elle constitue une opportunité pour confronter les perspectives, évaluer les risques et identifier les conditions d’un développement financier à la fois innovant, sûr et socialement responsable.

Thèmes de la conférence

Les sujets d’intérêt de la conférence incluent entre autres les thèmes ci-après :

• Transformation numérique et services financiers,
• Fintechs,
• Banques et services bancaires,
• Réglementation et supervision dans le secteur financier,
• Gestion des risques,
• Financement participatif,
• Blockchain et crypto-monnaie,
• Inclusion financière,
• Insurtech et Real Estate Tech,
• Paiements numériques,
• Intelligence artificielle,
• Paiements transfrontaliers,
• Trading,
• Robots-conseillers,
• Mobile money,
• Tout autre sujet lié au thème principal de la conférence.

Modalités de soumission

Les articles conceptuels, empiriques et pratiques qui abordent l’un des thèmes de la conférence sont les bienvenus. Dans un premier temps, nous vous invitons à soumettre votre proposition de communication dans un document d’une page au format Word, au plus tard le 15 janvier 2026. Votre proposition devra contenir les informations suivantes :

• Un titre (maximum 180 caractères, espaces compris).
• Un résumé (maximum 1500 caractères, espaces compris).
• Nom de l’auteur(e), statut professionnel et coordonnées, principal établissement ou organisme d’attache.
• Liste des auteur(e)s et co‐auteur(e)s de la communication.

Tous les résumés de communication seront évalués par un comité scientifique composé de professeurs, chercheurs et professionnels issus d’universités et institutions des quatre coins du monde. Les auteurs dont le comité scientifique retiendra les soumissions seront invités après la conférence à soumettre un texte complet de 5000 à 7000 mots, en vue de leur publication dans une revue. Ces textes complets seront révisés par le même comité.

Veuillez transmettre vos propositions à travers ce formulaire.

Les résumés doivent être présentés en français ou en anglais.

Une personne ne peut présenter qu’un résumé à titre d’auteur(e) principal(e).

Si une proposition est refusée, la décision est sans appel.

Par respect envers les autres participants, les auteurs s’engagent à venir si la communication est acceptée et à prévenir les responsables de la conférence de tout désistement, le plus rapidement possible.

Calendrier

• 15 janvier 2026 : Date limite d’envoi de votre résumé à travers ce lien. Pour informations, contacter conference.fintech@usherbrooke.ca

• 20 janvier 2026 : Date limite de communication de la décision d’acceptation ou du refus de la proposition à l’auteur(e) principal (e).
• 31 janvier 2026 : Présentation de la programmation de la conférence
• 15 février 2026 : Date limite pour s’inscrire à la conférence au tarif préférentiel
• 19 - 21 mars 2026 : Tenue de la conférence à Zanzibar
• 15 juillet 2026 : Date limite de soumission d’un texte de 5000 à 7000 mots pour publication dans les revues : Journal of Sustainable Finance and Accounting Journal of Entrepreneurial Finance

Frais d’inscription

• Enseignants – Chercheurs :200 $
• Étudiants : 125 $
• Praticiens : 300 $

Comité scientifique

• Brou Emmanuel Aka, Université Félix Houphouët-Boigny
• Patricia Akiobé, Université Laval
• Oumar Diallo, Regelwerk Strategies™
• Raymond Falschau, Université de Sherbrooke
• Hamid Nach, Université du Québec à Rimouski
• Zeineb Ouni, Université du Québec à Trois-Rivières
• Babacar Sène, Université Cheikh Anta Diop
• Roméo Tédongap, ESSEC Paris

Coordination

• Félix Zogning-Professeur titulaire École de gestion - Université de Sherbrooke - Courriel : Felix.Zogning@USherbrooke.ca