Published on Monday, October 27, 2025
Abstract
L’objectif de ce numéro de Communiquer est d’examiner les discours médiatiques sur la vieillesse à travers divers supports et formats, ainsi que les manières dont différents publics négocient et s’approprient ces représentations. Il serait notamment intéressant de déployer une analyse intersectionnelle des représentations du « mal vieillir » ou du « bien vieillir » afin de mieux cerner la manière dont les rapports sociaux de domination sont mutuellement constitutifs. L’analyse pourrait aussi interroger les possibilités de résistance et les usages créatifs des publics face à ces représentations.
Announcement
Argumentaire
La culture populaire, notamment les médias audiovisuels, participent activement à la construction des représentations de la vieillesse. Depuis une vingtaine d’années, le nombre de personnages âgés a augmenté au sein des productions cinématographiques et télévisuelles (Haensler, 2025) ainsi que dans la publicité (Jermyn 2016), en réponse à un public vieillissant en quête de représentations valorisantes (Jerslev, 2017 ; Whelehan et Gwynne 2014).
Toutefois, ces contenus audiovisuels perpétuent souvent des visions polarisées et stéréotypées de la vieillesse, en particulier de la vieillesse au féminin, oscillant entre vieillesse fragile et bien vieillir (Boutang et Arbogast, 2024 ; Edström, 2018 ; Oró-Piqueras, 2014 ; Reul et al., 2023). Même lorsque les personnages féminins s’émancipent des archétypes de la grand-mère aimante et disponible, de la vieille vulnérable et dépendante ou encore de la mégère hystérique (Beauvillard, 2012 ; Whelehan et Gwynne, 2014), et ne sont pas uniquement définis par leur âge, la vieillesse est souvent associée à une perte de séduction et de désir (Twigg, 2013, citée dans Jelslev, 2017). L’asexualité des personnes âgées, soit la disparition de l’intérêt sexuel, du plaisir sexuel et des activités érotiques (Wallach, Van Pevenage, Beauchamp, 2024), demeure un préjugé tenace, particulièrement dans les séries télévisées (Arbogast, 2015).
Les représentations témoignent aussi du poids des injonctions contradictoires pesant sur les femmes dans une culture postféministe qui adule la jeunesse pour son potentiel de séduction, de productivité et de mobilité sociale (Jelslev, 2017 ; Morin, 2017). Le paradigme postféministe du makeover se renouvelle à travers un ethos consumériste qui interpelle les femmes vieillissantes à travers la directive constante de surveiller et discipliner leur apparence physique (Gill 2007), façonnant les représentations des corps féminins vieillissants. Le corps devient ainsi un terrain de lutte à travers lequel l’âgisme et l’hétéronormativité façonnent les expériences de vieillissement. D’une part, les femmes vieillissantes sont incitées à rester « désirables » le plus longtemps possible en masquant les traces de l’âge. D’autre part, le rêve de « bien vieillir » se dédouble d’une injonction à célébrer l’âge mûr. Ce double processus de visibilisation et d’invisibilisation des corps vieillissants n’est pas sans rappeler ce que Orgad et Gill (2022) appellent « confidence culture », ou culture de la confiance en soi, qui impose une introspection et vigilance constante au service de l’enrichissement personnel plutôt qu’une analyse structurelle de la discrimination par l’âge.
Par ailleurs, la diversité des expériences du vieillir reste peu prise en compte (Markov et Yoon, 2021). Dans les films et les séries, les figures dominantes parmi les personnages âgés, appartiennent en effet souvent à des groupes sociaux favorisés, caucasiens, hétérosexuels et sans handicap (Armengol et Varela-Manograsso, 2022). La proximité des représentations culturelles de la vieillesse avec celles de la maladie, du handicap et de la solitude (Morin, 2001) réactive les discours capacitistes dans leur dimension structurante des subjectivités. Ces représentations complexifient le processus de construction identitaire des individus âgés et alimentent des attitudes négatives à leur égard (Barrett, Raphael et Gundersson, 2014, cités dans Jerslev, 2017), contribuant à la perpétuation de logiques discriminatoires (Jones, 2021).
Des représentations de la vieillesse qui varient selon les médias et les formats
Comme le souligne Jerslev (2017), les représentations des personnes âgées varient toutefois grandement selon les supports et les formats médiatiques. White (2014) souligne ainsi que les productions télévisuelles britanniques, bien que reconduisant certains stéréotypes, ont toujours accordé plus de visibilité aux femmes âgées, qui sont aussi de plus en plus nombreuses parmi les publics de la télévision. Par ailleurs, certains genres télévisuels, notamment les sitcoms, les émissions à sketchs, et dans une certaine mesure les séries policières et juridiques, ont ouvert dès les années 1980 des espaces présentant la féminité vieillissante dans ses contradictions, à la fois pour en rire et pour les célébrer (Jerslev, 2017). Certaines de ces productions offrent des images alternatives de la vieillesse au féminin, en mettant en scène des personnages en position de pouvoir (Jerslev, 2017), ou en misant sur l’identité queer d’un personnage (Haensler, 2024). Toutefois, la plupart de ces productions se concentrent sur des personnages dans la cinquantaine ou la soixantaine, qui vieillissent sans en avoir l’air, laissant là encore la grande vieillesse à distance (Jerslev, 2017).
L’essor des plateformes de visionnement à la demande (VàD) a suscité des espoirs quant à l’émergence de récits plus inclusifs (Boisvert et Bélanger, 2024) et on peut se demander ce qu’il en est des représentations du vieillissement. Toutefois, les analyses des productions des plateformes mettant en scène des personnages de plus de soixante ans sont rares et se sont surtout concentrées sur la série Grace and Frankie (Netflix, 2015-2022) (Dalal, Rozmarin, 2024 ; Fiedler et Casey, 2021 ; Jerslev, 2018 ; Sako et Oró-Piqueras 2023). Cette sitcom qui met en scène deux septuagénaires récemment célibataires, incarnées par Jane Fonda et Lily Tomlin, aborde avec humour et sans détour des thématiques liées au désir et à la sexualité, au rapport au corps vieillissant, ainsi qu’aux tensions intergénérationnelles, en plus de mettre en scène une sororité bienveillante (Jerslev, 2018 ; Sako et Oró-Piqueras, 2023). Si la liberté et l’agentivité des deux héroïnes, qui ne se conforment pas aux normes sociales de leur âge, est largement célébrée, certaines chercheuses regrettent néanmoins le manque de diversité (les héroïnes sont blanches, privilégiées et hétérosexuelles), et l’importance que prend la recherche d’un conjoint au fur et à mesure des saisons (Dalal et Rozmarin, 2024 ; Fiedler et Casey, 2021).
Sur les médias socionumériques (YouTube, Instagram, TikTok, Tumblr), l’essor des influenceuses seniors contribue aussi à visibiliser des modèles de vieillissement plus diversifiés et positifs (Oró-Piqueras et Marques, 2017 ; Tiidenberg, 2018). Certains mouvements spontanés permettent d’ailleurs de contester les normes dominantes du vieillissement. Par exemple, Mondé (2018) montre comment la circulation d’images et de contenus humoristiques autour du hashtag #BlackDontCrack permet aux internautes noires de résister aux représentations stéréotypées des femmes noires dans les médias, montrant que l’in/visibilisation occasionnée par l’âge n’est pas vécue de la même manière en fonction des communautés d’usage. Toutefois, si les plateformes en ligne semblent ouvrir des possibilités de représentations alternatives du vieillissement, certains contenus restent marqués par des normes capacitistes et esthétiques qui contraignent les subjectivités vieillissantes (Tiidenberg, 2018). Un renouvellement des analyses critiques des représentations du vieillissement dans les contenus audiovisuels est donc nécessaire pour comprendre comment ces différents régimes de visibilité participent à la reconfiguration des expériences du vieillir.
Une réception active des représentations de la vieillesse
Si plusieurs études ont analysé la manière dont les figures du vieillissement sont construites dans les productions audiovisuelles, la question de la réception de ces contenus demeure peu explorée (Jerslev, 2018 ; Vares, 2009). Or, l’enjeu ne se limite pas à l’identification de motifs récurrents ou de régimes discursifs dominants ; il s’agit également d’interroger la manière dont ces représentations entrent en résonnance, sont perçues, interprétées et appropriées par les publics concernés. En effet, les productions audiovisuelles, en plus de nourrir les imaginaires et de participer à la construction sociale des identités (Boisvert, 2023), constituent des ressources permettant aux individus d’expérimenter les transitions d’âge (Boutang et Arbogast, 2024).
La réception ouvre en effet un espace de négociation où les individus construisent des significations en lien avec leur propre trajectoire biographique et leur rapport au vieillissement. L’analyse des discours de réception de films et de séries mettant en scène des personnes âgées révèle ainsi l’ambivalence qui caractérise l’appropriation de ces contenus. Vares (2009) souligne par exemple, la tension chez les spectatrices, entre une demande accrue de visibilité de femmes plus âgées et un certain malaise face aux représentations du corps vieillissant et de la sexualité de ces dernières.
À l’inverse, l’étude de la réception de la série Grace and Frankie menée par Jerslev (2018) met en évidence l’enthousiasme qu’a suscité cette sitcom auprès des femmes âgées et d’un public plus jeune, qui y voit une reconfiguration salutaire des imaginaires du vieillissement. L’humour et l’attachement (souvent de longue date) aux actrices principales apparaissent comme des médiateurs essentiels de cette réception, favorisant une identification aux personnages et une mise à distance critique des enjeux liés à l’avancée en âge et plus généralement des modèles de féminité stéréotypées.
L’objectif de ce numéro de Communiquer est d’examiner les discours médiatiques sur la vieillesse à travers divers supports et formats, ainsi que les manières dont différents publics négocient et s’approprient ces représentations. Il serait notamment intéressant de déployer une analyse intersectionnelle des représentations du « mal vieillir » ou du « bien vieillir » afin de mieux cerner la manière dont les rapports sociaux de domination sont mutuellement constitutifs. L’analyse pourrait aussi interroger les possibilités de résistance et les usages créatifs des publics face à ces représentations. On peut notamment se demander dans quelle mesure l’articulation croissante entre production, diffusion et réception des contenus audiovisuels (Mittell, 2015), favorise la polysémie des façons de voir et de vivre la vieillesse.
Nous encourageons la soumission de contributions s’inscrivant dans l’un ou l’autre des deux axes suivants, sans que cela soit limitatif :
Axe 1 : Production et diffusion des représentations des personnes âgées dans les médias audiovisuels
Un premier axe accueillera des recherches portant sur les représentations des personnes âgées dans les productions audiovisuelles, notamment récentes, qu’il s’agisse de séries, de films, de documentaires ou encore de jeux vidéo, ces derniers ayant été très peu explorés sous cet angle (Toma, 2015). Afin de brosser un tableau plus complet, il serait pertinent d’élargir l’analyse au-delà des productions états- uniennes, par exemple en intégrant des contenus francophones, qui sont beaucoup moins documentés. De même, une attention particulière pourrait être portée aux contenus diffusés sur les médias socionumériques comme YouTube et TikTok, qui offrent aux producteurs et productrices indépendant·e·s, ainsi qu’aux créateurs amateurs et créatrices amatrices une visibilité accrue, en dehors des circuits médiatiques traditionnels (Boisvert et Bélanger, 2024).
Les contributions pourront explorer la manière dont les dimensions narrative et esthétique de ces productions participent à la reproduction ou à la remise en question des stéréotypes associés à la vieillesse. Elles pourront également interroger en quoi le genre et le format médiatiques, ou encore les modalités de diffusion favorisent ou non la mise en avant de nouvelles représentations du vieillissement. Une approche critique et intersectionnelle est encouragée afin d’analyser comment l’âgisme s’articule avec d’autres formes de discrimination et rapports de pouvoir au sein de ces contenus.
Axe 2 : Réception et appropriation des représentations de la vieillesse
Nous accueillerons dans ce deuxième axe des travaux analysant la façon dont les publics, âgés ou non, interprètent et s’approprient les contenus mettant en scène la vieillesse. L’objectif est de cerner dans quelle mesure ces expériences offrent aux publics des outils et des espaces pour « jouer avec la vieillesse » (Martinez, 2016) et transformer leurs représentations du vieillissement.
L’analyse de la réception s’inscrit ici dans la perspective des feminist media studies (voir par exemple : Cavalcante Press et Sender, 2017), qui considèrent la façon dont les individus s’emparent et s’approprient les contenus médiatiques au quotidien. Ce processus implique une double dynamique d’interprétation et de transformation : les individus intègrent les contenus dans leur quotidien et les articulent à leurs expériences personnelles (Albenga & Bachman, 2015 ; Tosca et Kalstrup, 2019). C’est d’ailleurs par cette inscription dans le quotidien et dans la durée que se construit l’attachement durable du public aux personnages et aux récits proposés (Laugier, 2019). Dans cette perspective, il serait pertinent d’analyser comment l’expérience de visionnement s’inscrit dans le parcours individuel et d’interroger la place de la rencontre avec certaines œuvres significatives, dans la négociation des représentations de la vieillesse et des identités vieillissantes.
Par ailleurs, dans le paysage médiatique contemporain, la réception des contenus audiovisuels ne se limite pas au simple visionnement, mais s’accompagne d’une variété d’activités complémentaires : discussions en ligne et hors ligne, recherche d’information, création et partage de paratextes sur les médias sociaux (Thoër, Boisvert et Niemeyer, 2021), etc. Il sera intéressant de prendre en compte ces pratiques qui enrichissent le processus d’appropriation des œuvres et de cerner leur rôle dans la négociation ou la subversion des représentations du vieillissement.
Modalités de soumission
Les contributions peuvent prendre la forme d'articles scientifiques, de notes de lecture, de traduction de textes fondateurs eu égard à la thématique ou d'entretien.
Pour la démarche de soumissions: https://journals.openedition.org/communiquer/1275
Les articles complets seront soumis à Communiquer, Revue de communication sociale et publique en sélectionnant le dossier « Article – Vieillir à (et avec) l’écran ». Il est important que la soumission soit effectuée dans le bon numéro (et non pas « Varia », par exemple.
Le processus et les exigences de soumission sont indiqués à l’adresse : http ://communiquer.revues.org/1275
Les consignes de mise en forme d’un article sont consultables sur la page : http ://communiquer.revues.org/1276
Afin d’éviter les conflits d’intérêts potentiels, les personnes qui soumettent des manuscrits peuvent, si elles le souhaitent, transmettre à la revue une liste des personnes évaluatrices ou responsables de manuscrit qui pourraient occasionner de tels conflits.
Les propositions de communication feront l’objet d’une évaluation en « double aveugle » par les pairs, le tout chapeauté par les coordonnatrices du numéro.
Calendrier
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Soumission des productions : 1er février 2026
- Retour aux auteurs : 1er avril 2026
- Renvoi des révisions par les auteurs : 1er juin 2026
- 1er juin 2026 Parution : été 2026
Coordination du dossier
- Stéfany Boisvert, UQAM
- Sabrina Moro, UQAM
- Christine Thoër, UQAM
Contacts
- Christine Thoër, professeure au Département de communication sociale et publique, UQAM, thoer.christine@uqam.ca
Secrétariat de Communiquer
- revuecsp@uqam.ca
Références citées
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Subjects
- Representation (Main category)
Date(s)
- Sunday, February 01, 2026
Attached files
Keywords
- vieillissement, représentation, média, réception, télévision, cinéma, réseaux sociaux
Contact(s)
- Christine Thoër
courriel : thoer [dot] christine [at] uqam [dot] ca
Information source
- Fé Routhier
courriel : revuecsp [at] uqam [dot] ca
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To cite this announcement
« Vieillir à (et avec) l’écran », Call for papers, Calenda, Published on Monday, October 27, 2025, https://doi.org/10.58079/151kg

