Ce XLIX^e colloque du Réseau pour la psychanalyse à l’hôpital (RPH-École de psychanalyse) se propose d’examiner en quoi le féminin est une affaire qui concerne chaque être, quel que soit son sexe. Nous entendrons ce que le psychanalyste peut formuler de ce rapport noué entre réel et féminin depuis la nuit des temps, et de ce qu’il constate inchangé dans la façon dont, aujourd’hui, nos sociétés le traite : toujours mal puisque le manque reste un invivable de la condition humaine. À travers les interventions des psychothérapeutes et des psychanalystes de l’École, ce colloque fait le pari de renouveler la réflexion sur le féminin, en s’ouvrant à ce que le discours des patients et des psychanalysants, à ce sujet, nous enseigne.

Argument 

Le féminin concerne les deux sexes. À l’aune des nouveaux scandales de la sexualité, de la libération de la parole des femmes et des hommes, de la dissociation entre genre et sexe, des nouvelles modalités de faire couple et de procréation permises par la médecine, comment nous est-il donné d’entendre que le féminin est une question qui concerne les deux sexes ?

La problématique parcourt l’histoire de la psychanalyse. Dès 1905, Sigmund Freud témoigne de la complexité à donner un sens univoque aux termes « masculin » et « féminin » (1) . En 1933, il rejette une lecture strictement biologisante, affirmant que « ce qui fait la masculinité et la féminité est un caractère inconnu, que l’anatomie ne peut saisir » (2) . Relevons ici la non-équivalence entre les deux termes poussant à interroger comment différencier la féminité du féminin. À la suite, Jacques Lacan envisage le féminin non comme un caractère biologique ou sociologique, mais comme une position subjective de l’être dans son rapport avec le Phallus, référent symbolique commun aux deux sexes (3) . Selon Fernando de Amorim, la position féminine est la position de l’être à la sortie de psychanalyse, en tant que prévaut désormais une lecture du Réel (4) fondée non sur la possession mais sur le consentement à l’incomplétude. Ainsi, « Le féminin est l’expression psychique du manque » (5) et il n’est pas inné : c’est une position subjective à construire, avec efforts, tant ce manque fait horreur aux deux sexes.  

Ce XLIX^e colloque du RPH-École de psychanalyse se propose d’examiner en quoi le féminin est une affaire qui concerne chaque être, quel que soit son sexe. Nous entendrons ce que le psychanalyste peut formuler de ce rapport noué entre Réel et féminin depuis la nuit des temps, et de ce qu’il constate inchangé dans la façon dont, aujourd’hui, nos sociétés le traite : toujours mal puisque le manque reste un invivable de la condition humaine.

À travers les interventions des psychothérapeutes et des psychanalystes de l’École, ce colloque fait le pari de renouveler la réflexion sur le féminin, en s’ouvrant à ce que le discours des patients et des psychanalysants, à ce sujet, nous enseigne. 

Programme 

• 9h Ouverture au public
• 9h30 Ouverture : Sophie VITTEAUT
• 9h40 Femme - féminité -féminin : Jean-Baptiste LEGOUIS
• 10h Féminin a-venir : Dr Ouarda FERLICOT
• 10h20 Discussion

11h Pause

• 11h20 Le mot rage gît : Nazyk FAUGERAS
• 11h40 Rien : Jeanne SIMMOU
• 12h Discussion

12h30  Pause déjeuner

Ouverture de la salle à 14h et échanges avec des membres du RPH-École de psychanalyse

• 14h40 Endomaîtriose : Sabrina MERABET
• 15h Qui peut confisquer le féminin ? : Dr Marine BONTEMPS
• 15h20 Tous pour une : Edith de AMORIM
• 15h40 Discussion
• 16h20 Conclusion : Erwann GOUADON 

Modérateur des discussions : Dr Fernando de AMORIM

Intervenants 

Les intervenants sont des cliniciens, membres du RPH-École de psychanalyse, ayant une formation universitaire. Ils sont psychanalysants et occupent, vis-à-vis des personnes qu’ils reçoivent en consultation, la position de psychothérapeute ou de supposé psychanalyste. 

• Dr Fernando de AMORIM, psychanalyste
• Edith de AMORIM, psychanalyste
• Dr Marine BONTEMPS, psychothérapeute
• Nazyk FAUGERAS, psychothérapeute
• Dr Ouarda FERLICOT, psychanalyste
• Erwann GOUADON, psychothérapeute, doctorant à l’Université Sorbonne Paris Nord
• Jean-Baptiste LEGOUIS, psychothérapeute
• Sabrina MERABET, psychanalyste, doctorante à l’Université Paris Cité 
• Jeanne SIMMOU, psychothérapeute, doctorante à l’Université de Poitiers
• Sophie VITTEAUT, psychothérapeute, doctorante à l’Université Paris Cité
  

Réservations 

Adresse :

Salle Vinci

25 rue des Jeûneurs 75002 Paris

Métro Bourse ou Grands Boulevards

Lignes 3, 8, 9 ou en distanciel (Zoom)

La participation au colloque est possible à distance, via visioconférence (Zoom)

Réservation en ligne sur www.rphweb.fr jusqu’au 20/11/2025

Sur place le jour même (sous réserve de places disponibles)

Tarifs 

• 60€ Formation individuelle
• 70€ Formation individuelle par zoom
• 20€ Étudiant (sur justificatif)
• 30€ Étudiant par zoom (sur justificatif)

Notes

(1) Freud, S. (1905). « Trois essais sur la théorie sexuelle », in Œuvres Complètes, Vol. VI, Paris, PUF, 2015, p. 158.

(2) Freud, S. (1933). « La féminité », in Œuvres Complètes, Vol. XIX, Paris, PUF, 1995, p. 197.

(3) Lacan, J. (1973).  Le séminaire, livre XX, Encore, Paris, Seuil, 1975, pp. 71-85.

(4) Amorim (de), F. (Dir). Manuel clinique de psychanalyse, Paris, RPH Éditions, 2023, p. 258.

(5) Amorim (de), F. (2018). « Le féminin et son lien avec la féminité »