Des vivants et des morts
Des constructions de "la bonne mort"
Published on Monday, May 20, 2002
Abstract
Announcement
Université de Bretagne Occidentale
UFR Victor Segalen
Brest, 21-23 novembre 2002
COLLOQUE organisé par l'ATELIER DE RECHERCHE SOCIOLOGIQUE (EA 3149)
et le CENTRE DE RECHERCHE BRETONNE ET CELTIQUE (UMR 6038 CNRS)
avec la collaboration du département de Sciences Humaines de l'UFR Médecine.
Comité scientifique et d'organisation :
S. Pennec, Sociologie, UBO. F. Roudaut, Histoire, UBO. E. Badone, Anthropologie et Etudes religieuses, Univ. Mac Master, Canada. M. A. Barbier-Le Déroff, Ethnologie, UBO. M. T. Cloître, Histoire, UBO. A. Croix, Histoire, Rennes 2. M. Kérisit-Hanmer, Sciences sociales, Univ. d’Ottawa, Canada. J. Jouquan, Médecine, CHU-UBO. D. Leboul, Psychologie clinique, UBO. F. Loux, Anthropologie, Musée National des Arts et Traditions Populaires.
Responsable scientifique: S. Pennec, Directrice du Laboratoire de Sociologie ARS (EA 3149), Université de Bretagne Occidentale, Brest.
Dans le cadre du colloque, une exposition sera organisée en collaboration avec la Mission Culturelle de l'UBO. Elle sera ouverte au grand public pendant plusieurs jours.
Appel à communications
En s’intitulant « Des vivants et des morts » et en s’interrogeant sur les constructions de « la bonne mort », ce colloque s’inscrit dans une perspective pluridisciplinaire qui prend appui sur les approches et les problématiques des sociologues, ethnologues et historiens, des cliniciens, médecins et psychologues, à la lumière des apports de la philosophie. Les questions éthiques liées à la mort et sa fonction symbolique seront interrogées à travers l’analyse de représentations et de pratiques d'aujourd’hui ou d'hier, d'ici ou d'ailleurs. L'étude des diverses formes de construction de "la bonne mort" cherche à en présenter les invariants, à identifier les ruptures et les innovations pour rendre compte de l'identité des enracinements culturels des ritualités. Prêter attention aux questions des temps du mourir et du rôle des morts dans divers contextes et milieux permettra de mieux comprendre les manières dont, symboliquement, la mort prend place chez les vivants.
Les communications proposées pourront s'inscrire dans les thématiques suivantes :
- La mort aujourd’hui : état des lieux
- Mourir en société : l’accompagnement du mourant
- Les questions posées à la médecine et à la loi
- Les représentations de la mort et les pratiques funéraires
- La place des morts pour les vivants : traces et souvenirs
Le texte suivant présente succinctement les thématiques envisagées :
L’état des lieux de la mort aujourd'hui fait apparaître des caractéristiques telles que la différence des causes de mortalité selon les âges de la vie, différence aussi des âges au décès selon les professions et selon les régions ainsi que le « vieillissement » de la mort. Sur un autre plan, la connaissance des contextes où survient la mort permettra de compléter les éléments précédents, indispensables à prendre en considération afin de ne pas construire une figure réifiée du mourant.
Les usages concernant les temps du mourir et les rites funéraires révèlent une diversité au plan social, symbolique et éthique, marquant des continuités mais aussi des ruptures sensibles en raison du développement de la médicalisation et des mouvements de sécularisation et de recomposition des croyances. Au moment même où l’on s’interroge sur le « droit à la mort », l’on cherche à redéfinir l’accompagnement des mourants, et des pratiques, professionnelles et profanes, témoignent de tentatives de nouvelles ritualisations.
Les discours tout comme les pratiques, qui disparaissent, se transforment ou se font jour, montrent que, pour accepter la mort dans la vie, les hommes tentent d'élaborer des constructions de "bonne mort" manifestant ainsi les fondements culturels de chaque société. En quoi et comment ces représentations contribuent-elles, par exemple, à produire des modèles d'accompagnement des mourants, à rechercher des rites funéraires jugés appropriés, à choisir l'inhumation ou la crémation, à retenir d'évoquer la mémoire du mort dans un lieu précis ou au contraire à en refuser le principe? A travers ces changements ne s'agit-il pas d'une recherche permanente de l'humanité sur la place à donner aux morts?
De l'idée du tabou de la mort à celle du retour des disparus parmi les vivants, à travers le maintien des croyances dans l’au-delà, la résurgence des faits de mémoire et des « repentances », la médiatisation des morts collectives… s'exprime la charge symbolique de la mort. Ces modes de mise à distance ou de recouvrance de mémoire des défunts, contribuent-ils à faire porter sur chaque individu la normalisation de sa fin de vie ou bien recomposent-ils la dynamique collective de symbolisation de la mort?
Date limite d'envoi des propositions (format fiche jointe) : 15 juin 2002
Colloque International
DES VIVANTS ET DES MORTS. DES CONSTRUCTIONS DE "LA BONNE MORT"
Université de Bretagne Occidentale - Brest, 21-23 novembre 2002
Proposition de communication à renvoyer à :
Simone.Cadalen@univ-brest.fr
Université Bretagne Occidentale
Téléphone 33 (0)2 98 01 63 31 - Télécopie 33 (0)2 98 01 63 93
Nom : Prénom :
Adresse :
Téléphone :
Adresse électronique :
Fonction :
Institution de rattachement :
Titre et résumé de la proposition :
(2000 signes, Times New Roman 12, format rtf)
NB Ces résumés de propositions pourront être diffusés aux participants lors du colloque (sauf avis contraire précisé par les auteurs).
Subjects
- Representation (Main category)
Places
- Brest
Brest, France
Date(s)
- Saturday, June 15, 2002
Contact(s)
- Simone Cadalen
courriel : Simone [dot] Cadalen [at] univ-brest [dot] fr
Information source
- Simone Pennec
courriel : Simone [dot] Pennec [at] univ-brest [dot] fr
License
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To cite this announcement
« Des vivants et des morts », Call for papers, Calenda, Published on Monday, May 20, 2002, https://doi.org/10.58079/7qy