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Le plaisir musical en France au XVIIe siècle

Colloque sur le plaisir musical en France au XVIIe siècle, organisé par l'Université de Bourgogne et la Société française de Musicologie

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Publié le lundi 09 juin 2003

Résumé

« Le plaisir musical en France au XVIIe siècle » Dijon – jeudi 23 au samedi 25 octobre 2003 Colloque international sous la direction de MM. Manuel Couvreur et Thierry Favier Centre « Interactions Culturelles Européennes » de l’Université de Bourg

Annonce

« Le plaisir musical en France au XVIIe siècle »
Dijon – jeudi 23 au samedi 25 octobre 2003
Colloque international sous la direction de MM. Manuel Couvreur et Thierry Favier
Centre « Interactions Culturelles Européennes » de l’Université de Bourgogne
Société française de Musicologie



Jeudi 23 octobre : Salle des actes du Rectorat
Matin : Président de séance M. Paul Prévost (Université de Metz, Président de la S.F.M.)
9h30 – 10h Ouverture du colloque
10h – 10h30 Davitt Moroney (Université de Californie, Berkeley) : « Pincés sans rire et tremblements deplaisir : l'art de l'agrément au clavecin »
10h30 – 11h Mme Kate Van Orden (Université de Californie, Berkeley) : « Le Plaisir de pouvoir et le pouvoir de plaisir »
Discussion
11h15 – 11h30 Pause
11h30 – 12h M. Denis Herlin (CNRS) : « La Voluptueuse de François Couperin : une esthétique du plaisir instrumental »
12h – 12h30 Mme Anne Piéjus (C.N.R.S.): « Le Plaisir musical s’enseigne-t-il ? »
Discussion
13h – 14h Repas

Après-Midi : Président de séance M. Jean Mongrédien (Université de Paris IV–Sorbonne)
14h30 – 15h M. Manuel Couvreur (Université libre de Bruxelles) : titre non communiqué (plaisir musical et libertinage érudit)
15h – 15h30 M. Jean-Pierre Collinet (Université de Dijon): « La Fontaine mélomane »
Discussion
15h45 – 16h Pause
16h – 16h30 M. Herbert Schneider (Université de Saarbrücken) : « Comique, satirique, critique et burlesque chez Lully »
16h30 – 17h Mme Georgia Cowart (Case Western Reserve University) : « The Politics of Pleasure : Anti-Militaristic Voices in 17 th - Century Musical Theatre »
17h – 17h30 M. François Lévy (Paris) : « La condamnation du plaisir musical ou la peur de l’intime »
20h30 – 21h30 Récital du claveciniste Davitt Moroney puis dîner de réception

Vendredi 24 octobre : Campus Universitaire
Matin : Président de séance M. Pascal Dumont (Dijon)
9h30 – 10h M. Philippe Vendrix (Centre d’études supérieures de la Renaissance de Tours) : « La Place du goût dans la réflexion sur la musique à l’aube de l’ère baroque »
10h – 11h30 Mme Brigitte Van Wymeersch (Université de Bruxelles) : « Descartes ou le plaisir de l’émotion »
Discussion
10h45 – 11h Pause
11h – 11h30 M. Philippe-Joseph Salazar (Université de Cape Town) : « Plaisir musical et persuasion »
11h30 – 12h Mme Théodora Psychoyou (Centre de Musique baroque de Versailles) : « Plaisirs de l’esprit, plaisirs de l’oreille : anatomie et paradoxes d’un nouveau critère théorique »
Discussion
12h30 – 13h30 Repas

Après-Midi : Président de séance Mme Georgia Cowart (Case Western Reserve University)
13h30 – 14h Mme Georgie Durosoir (Université de Paris IV-Sorbonne) : « Plaisir musical et salons féminins »
14h – 14h30 Mme Anne-Madeleine Goulet (Centre de Musique baroque de Versailles) : « 37 ans de plaisir musical : les Livres d’airs de différents auteurs publiés par Ballard de 1658 à 1694 ».
Discussion
14h45 – 15h Pause
15h – 15h30 M. Jean-Yves Hameline (Institut catholique de Paris) : « Le Bonheur du chant dans la musique d’église »
15h30 – 16h Mme Cécile Davy-Rigaux (C.N.R.S.) : « Plaisir musical et élévation de l’âme dans les nouveaux chants ecclésiastiques »
Discussion
17h30 – 19h Conférence publique au Théâtre des Feuillants animée par Mme Catherine Massip (Directrice du Département de la Musique de la Bibliothèque nationale de France) avec M. Davitt Moroney, M. Jean Tubéry, M. Manuel Couvreur et M. Thierry Favier.
19h – 20h Buffet
20h30 Concert de l’ensemble La Fenice dirigé par Jean Tubéry à la Chapelle de l’Hôpital. Musique de Carissimi et Charpentier

Samedi 25 octobre : Salle des Gardes de l’Hôtel de Voguë
Président de séance M. Jean-Yves Hameline (Institut catholique de Paris)
9h – 9h30 M. Thierry Favier (Université de Dijon) : « Le Plaisir musical et la question du temps au XVIIe siècle : les visages multiples de la réminiscence »
9h30 –10h M. Claude Jamain (Université d’Angers) : « Le Plaisir du silence »
10h – 10h30 Mme Hélène Himelfarb : « La sculpture française du règne de Louis XIV face aux problèmes du plaisir musical »
Discussion
10h45 – 11h Pause
11h – 12h30 Table ronde « Le plaisir musical en France au XVIIe siècle : regards croisés d’Allemagne et d’Italie », animée par M. Francesco Degrada (Université de Milan), M. Günther Massenkeil (Université de Bonn), M. Manuel Couvreur (Université libre de Bruxelles) et M. Herbert Schneider (Université de Saarbrücken).

Problématique

Ce colloque sur Le Plaisir musical en France au XVIIe siècle propose de réunir des musicologues, des historiens et historiens de l’art, des philosophes et des spécialistes de littérature, pour une confrontation amicale de leurs objets et méthodes de recherche autour d’une notion indissociablement liée à la musique, mais qui ne peut être abordée sous l’unique angle du langage et des genres musicaux. Parmi les plaisirs qu’offrait le XVIIe siècle, le ballet de cour, la comédie-ballet ou la tragédie lyrique ont, depuis plus de trente ans, suscité de convaincantes et nombreuses études. Au contraire, le plaisir musical, en tant qu’expérience individuelle ou collective, dépendante des sociétés et des systèmes de pensée mais irréductible à ceux-ci, n’a jamais fait l’objet de recherches approfondies. Sans doute, la notion même évoque-t-elle un hédonisme et une liberté traditionnellement associés au XVIIIe siècle, mais la raison de ce silence semble davantage tenir aux difficultés méthodologiques, à la diversité et à la dispersion des sources et des champs de connaissance.
En premier lieu, évoquer le plaisir musical invite à s’interroger sur la perception, sur les mécanismes physiologiques de la mémoire et de l’intelligence musicale. Par quels biais décrypter, dans le plaisir sensible de l’audition, la part des phénomènes de réminiscence, de repérage ou d’identification. Sur quels critères dissocier le plaisir de l’amateur de celui du connaisseur, la perception immédiate de l’attention agissante ? Comment s’articulent plaisir sensible et plaisir réflexif à l’écoute d’une voix, d’un luth improvisant ou dans l’expérience même de l’interprète ? Quels liens établir entre, d’une part, les critères physiques du son, si variables en fonction des répertoires, des genres et des lieux, et, d’autre part, un éventail de manifestations physiologiques allant de la délectation à la douleur ?
L’intérêt de ces questions résident dans les liens qu’elles établissent entre la conscience individuelle, dont chacun sait l’importance dans le débat philosophique au début du siècle, et les phénomènes de médiation culturelle. C’est pourquoi on pourra replacer la question du plaisir musical dans la perspective élargie des systèmes philosophiques et des conceptions morales et religieuses du plaisir, en tenant compte de leur évolution au cours du siècle. Quelle part la théorie des passions donne-t-elle au plaisir musical ? Comment celui-ci a-t-il été envisagé au XVIIe siècle par les différents courants de la pensée religieuse et par les autorités ecclésiastiques ? Indifférence ou hostilité ? Mal nécessaire ou juste récompense d’un divertissement utile ? Allié de la conversion ou prémices à l’effusion mystique ? On perçoit les nuances que pourront apporter, à ces catégories, l’examen des différents répertoires, la prise en compte des spécificités propres à la voix humaine ou aux instruments, la réintégration de la musique dans un ensemble composite où les visages qui chantent, les corps qui dansent, les décors, les costumes et la foule en mouvement, sollicitent concurremment plusieurs sens.
Cette distinction entre un plaisir pur et un autre impur qu’introduit l’approche religieuse, peut également conduire à envisager le plaisir musical dans son rapport avec les autres arts cultivés par l’aristocratie : la danse bien sûr, mais également la conversation, la table, la chasse ou la guerre. Elle ouvre sur la dimension sociale de la problématique et invite à s’interroger sur les variations du plaisir musical en fonction des lieux de sociabilité – le salon, la cour, Paris, la province – et à étudier l’articulation entre le plaisir musical et le bon goût, entre l’émotion individuelle et le discours autorisé.

Lieux

  • Dijon
    Dijon, France

Dates

  • jeudi 23 octobre 2003

Mots-clés

  • musique, XVIIe siècle, France, Descartes, philosophie, histoire sociale, représentations

Contacts

  • Thierry Favier
    courriel : thierry [dot] favier [at] univ-poitiers [dot] fr

Source de l'information

  • Thierry Favier
    courriel : thierry [dot] favier [at] univ-poitiers [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Le plaisir musical en France au XVIIe siècle », Colloque, Calenda, Publié le lundi 09 juin 2003, https://doi.org/10.58079/8gt

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