Les régions de frontière ont toujours été un lieu d'échanges. Ces espaces, aux limites fluctuantes, sont le creuset d'influences multiples à l'origine de ce que l'on pourrait appeler une culture de frontière et un creuset d'identités.

Les régions de frontière ont toujours été un lieu d'échanges. Ces espaces, aux limites fluctuantes, sont le creuset d'influences multiples à l'origine de ce que l'on pourrait appeler une culture de frontière et un creuset d'identités.
Dans Utopie et désenchantement, Claudio Magris décrit les espaces de frontière comme une réalité qui donne "des contours et des traits", qui construit "l'individualité personnelle et collective, existentielle et culturelle". La frontière devient "forme et par là même art". Prenant comme exemples les bouleversements qu'ont subis les régions de frontière en Italie, au début du XXè siècle, nous tenterons d'appréhender les modifications visibles et invisibles que ces changements d'espaces imposent dans les différents domaines esthétiques (littéraires, musicaux, plastiques, picturaux, architecturaux...), sociologiques, anthropologiques, historiques, géographiques, et nous tenterons d'en saisir les mécanismes.
Comme le suggère Magris, ces mécanismes devraient permettre de saisir une réalité humaine "celle extérieure mais aussi intérieure d'un individu, frontières qui séparent les zones cachées et obscures de la personnalité et qui doivent elles-mêmes être franchies, si l'on veut connaître et accepter jusqu'aux composantes les plus inquiétantes et les plus difficiles de cet archipel qui constitue l'identité".
Soucieux d'approfondir les conséquences culturelles qu'entraînent les modifications de frontières, le département d'Italien de l'Université de Nantes, dans le cadre des recherches développées au sein du Centre de Recherche sur les Identités Nationales et l'Interculturalité (CRINI), et dans le cadre d'une recherche scientifique européenne et internationale, organise un colloque portant sur la représentation de l'idée de région de frontière, en Italie et ailleurs.

Ce colloque prévoit une vingtaine de communications d'une durée de 20 à 30 minutes. La langue de travail sera de préférence le français (d'autres langues sont cependant acceptées, possibilité de traduction simultanée).
Le colloque se tiendra les 25-26 mars 2004, à l'Université de Nantes. La publication des actes est prévue au premier semestre 2005.

Les participants sont invités à remettre leur communication sur papier et sur disquette, à la fin du colloque.
Les personnes intéressées par ce colloque sont priées d'adresser un projet d'une page environ, avant le 15 janvier 2004, à :
Catherine Lanfranchi-Wrangel (catherine.wrangel@wanadoo.fr)
ou Emmanuelle Bousquet (emmanuelle.bousquet@humana.univ-nantes.fr)