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Calenda - Le calendrier des lettres et sciences humaines et sociales

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Publié le mardi 17 février 2004

Résumé

Journées d'études dans le cadre du Groupe de recherche et atelier collectif « Comportement, représentation, culture » de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales

Annonce


Groupe de recherche et atelier collectif « Comportement, représentation, culture »

Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales


Frédéric Joulian, EHESS, LAS
Suzanne de Cheveigné, CNRS, Shadyc
Joëlle Le Marec, ENS-LSH (Lyon)



Journées 2004

Collège de France
11 place Marcelin-Berthelot, 75005 Paris


“Évaluer les pratiques interdisciplinaires”



Au cours des précédentes années, le groupe interdisciplinaire “Comportement, Représentation, Culture” a confronté des expériences disciplinaires variées autour d‚objets ou de thématiques de recherche similaires (normes sociales, état des recherches sur les techniques, naturalisation de l'Homme notamment). L‚objectif était de multiplier et de croiser les regards sur un même objet afin d‚en enrichir la lecture. Si cet objectif fut rempli, la conjonction de points de vue souleva un certain nombre de problèmes liés à la confrontation disciplinaire, et en particulier à un aspect peu envisagé, voire écarté par les institutions, celui de l'évaluation. En effet, dès lors que l'on confronte des disciplines aux différentes heuristiques, pratiques, finalités, moyens, administrations, que l'on aborde des objets apparemment similaires selon des perspectives contrastées et plus encore si l'on doit faire des choix politiques et financiers (entre projets, programmes, unités, personnes, ) alors s'impose toujours en fin de compte la nécessité d'évaluer le plus impartialement possible les scientifiques et leurs productions. Quelles sont des conditions d'une pratique scientifique interdisciplinaire de qualité ? Comment s'assurer qu'en échappant à la rigueur des disciplines, l'exigence de scientificité ne se perde pas ? L'acte d'évaluation et la volonté d'équité sont au cœur même de l'aspiration scientifique, mais ils ne sont que trop rarement pensés, que ce soit dans leur mise en oeuvre ou leur mise en dispositifs. L'interdisciplinarité ne fait que rendre plus criant l'évitement de questions fondamentales, celles qui mêlent l'idée et l'argent, l'explicite et le secret, l'idéal et le pouvoir.

C'est pour cette raison que nous tenterons cette année de circonscrire un espace d‚analyse, de discussions et de propositions suffisamment large pour penser la relation des Sciences de l‚Homme et de la Société aux autres sciences et leur place dans la société. Nous articulerons quatre thèmes : les pratiques interdisciplinaires, les approches comparatives, les régimes de scientificité et évaluations de la science sur la base de l'exigence actuelle de ne point désolidariser les contenus des conditions épistémologiques et matérielles de leur production, conditions que l‚on ne peut plus ignorer mais qu'il convient de penser en commun. Deux études de cas nous permettront d'illustrer le propos.


Chaque journée traitera un thème spécifique mais nous invitons les intervenants et auditeurs à participer à l'ensemble des séances et à les croiser de façon critique et constructive, l'objectif étant de débattre le plus librement possible sur ces questions, pour bonne part d‚actualité.


* Journée I (5 mars 2004) : “Pratiques interdisciplinaires”, où nous examinerons les différentes formes qu'ont pu prendre les pratiques interdisciplinaires au cours des trente dernières années, leur fécondité ou non, les difficultés structurelles ou contextuelles de leur mise en place ;

* Journée II (12 mars 2004) : “Objets, échelles et approches comparatives”, où nous nous interrogerons sur la place de la comparaison et du comparatisme dans différentes disciplines (histoire, linguistique, sociologie, anthropologie, psychologie, géographie), à des échelles différentes (de l'individu au continent) et dans des cadres géographiques, historiques, politiques ou sociaux aux compatibilités encore peu pensées ;

* Journée III (19 mars 2004) : “Régimes de scientificité”, tels qu‚on les voit impliqués dans les rapprochements de méthodes (expérimentales, naturalistes, historiques ou anthropologiques) et tels qu'on les observe à l‚oeuvre dans les projets interdisciplinaires ;

* Journée IV (26 mars 2004) : “ Comment développer l'interdisciplinarité en Afrique ? “. Cette journée constituera un premier exemple des pratiques d‚interdisciplinarité conjuguée selon les quatre pistes annoncées dans le cadre d‚un espace particulier, celui des recherches sur l‚Afrique, en forte crise disciplinaire et organisationnelle à ce jour en France ;

* Journée V (2 avril 2004) : “ Comment se débarrasser de l'interdisciplinarité, la Communication ? “. De la même façon, non plus sur un espace géographique mais thématique, la Communication offrira matière à explorer tant une conjonction de disciplines qu‚un objet ambivalent, convoité ou récusé ;

* Journée VI (8 avril 2004) : “ Instances et processus d'évaluation de la science “. Les modes d'évaluation” et les structures chargées de les mener, tant dans les grands organismes français (CNRS, CNU, ) que dans des programmes internationaux (UE), où surgit la contradiction entre une pratique individuelle et évaluée comme telle (gestion de la carrière) et les pratiques collectives de l'interdisciplinarité, seront mises en débat ;

* Journée VII (9 avril 2004) : “ Quel avenir pour l'interdisciplinarité en SHS ? “ Nous envisagerons finalement une synthèse des journées et une réflexion prospective sur les possibilités d‚un développement interdisciplinaire prenant en compte les SHS dans leurs rapports aux autres grands secteurs scientifiques (sciences du vivant ou sciences de l'ingénieur notamment) tant du point de vue de l'administration de l‚interdisciplinarité que du point de vue des choix théoriques les sous-tendant.



Les politiques scientifiques incitent depuis une décennie à l'économie et aux regroupements de chercheurs sous forme d‚équipes, bien souvent artificielles. Cette tendance forte contrarie les pratiques habituelles de recherche fondées -dans les sciences humaines- avant tout sur des perspectives individuelles, inhérentes à certains terrains et à l‚activité de réflexion et d'écriture mais aussi de présentation et de publication de résultats qui constituent l‚expression “d'oeuvres” personnelles. Il existe néanmoins peut être, aujourd‚hui plus que jamais, un vaste espace encore inexploré de prospective et de planification collective de la recherche à mettre en place dans les Sciences de l'Homme et de la Société, travail que nous souhaitons favoriser dans le cadre de ces journées.


Renseignements : Laboratoire d'Anthropologie Sociale, Collège de France 52 rue du Cardinal Lemoine, 75005 Paris. Tél. 01 44 27 17 32

Frédéric Joulian

Maître de Conférences à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales.
Responsable du Programme de Recherches Interdisciplinaires "Evolution, Natures et Cultures”
Directeur-adjoint du Laboratoire d'Anthropologie Sociale
52 rue du Cardinal Lemoine
75005 Paris. France
Tél. 33 1 44 27 17 38/32
Fax. 33 3 44 27 17 66
Mail. Frederic.Joulian@ehess.fr
http://www.ehess.fr/centres/las/index.html




Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales

Vendredi 5 mars 2004

Salle 1
Collège de France
11 place Marcelin-Berthelot 75005 Paris

Journée I
“Pratiques Interdisciplinaires”


Cette première journée se pose comme une introduction à un questionnement général sur les pratiques interdisciplinaires. Différentes expériences seront exposées et une mise en perspective historique sera tentée afin de dégager divers exemples de constructions interdisciplinaires (inter-, pluri-, trans-). Dès cette première journée, nous aborderons les questions qui nous guideront tout au long de ces journées : Quelle(s) conception(s) de l‚interdisciplinarité observe-t-on à ce jour ? L'interdisciplinarité est-elle féconde en terme de production scientifique, d'innovation, de transmission d‚idées d‚un champ à un autre , ? Quelle est sa place, son importance au regard des recherches menées dans des cadres disciplinaires stricts ? Comment la mettre en œuvre dans un univers structuré en disciplines ? Comment faire cohabiter des paradigmes parfois antinomiques ? Comment évaluer la qualité du travail interdisciplinaire avec les instruments forgés par les savoirs spécialisés ?


9 h 30 Frédéric Joulian (EHESS)
De quelques enjeux de l'interdisciplinarité.

10 h 30 Claude Gilbert (CNRS)
Risques et crises : possibilités et limites de l'interdisciplinarité.

11 h 30 Suzanne de Cheveigné (CNRS)
Un projet interdisciplinaire européen : « Life Sciences and European Society ».

14 h Serge Cleuziou (Paris I)
Une science en quête d'unité ou 40 ans d'indisciplines archéologiques.

15 h Claude Fischler (CNRS)
Un choix indisciplinaire : l'alimentation, un objet à entrées multiples.

16 h Dominique Vinck (Univ. Pierre Mendès France, Grenoble)
L'instrumentation du travail interdisciplinaire : regard sociologique..

17 h Giovanna Cifoletti (EHESS)
La constitution d'une discipline au 16e siècle : le cas de l'algèbre


Vendredi 12 mars 2004

Salle 1
Collège de France,
11 place Marcelin-Berthelot, 75005 Paris

Journée II
“Objets, échelles et approches comparatives”

Au cours de cette journée, nous aborderons l'interdisciplinarité par le biais de références partagées par différentes disciplines : des objets communs, des approches comparatives et l'attention aux échelles impliquées. Les objets d'abord : sont-ils partageables, ou construits par les uns et les autres de manière irréductiblement différente ? Certains sont légitimes pour les uns, illégitimes pour les autres : c'est le cas, par exemple, de l'émotion, de l'alimentation, de l'animal. Le comparatisme, ensuite, est commun à de nombreuses disciplines, droit, anthropologie, psychologie, etc. Un premier examen des conditions de l'interdisciplinarité consiste à comparer les manières de comparer. Or, comparer impose de bien penser les échelles, quelle que soit leur nature. Si les historiens y excellent, qu'en est-il d'autres disciplines ? Comment traitent-elles les échelles, temporelles ou spatiales, individuelles ou collectives ?


10 h Frédéric Joulian (EHESS)
Introduction.

10 h 15 Joëlle Le Marec (ENS-LSH)
Les objets comme composites.

11 h 15 Laurent Olivier (Musée des Antiquités Nationales de St Germain en Laye)
Les choses du passé : temps et objets de la mémoire

12 h 15 Gérard Chouquer (CNRS)
La crise des objets spatio-temporels et les modalités de leur recomposition.

14 h 30 Jean-Michel Decroly (Université Libre de Bruxelles)

Changer d'échelle et comparer : finalités et moyens de deux démarches classiques en géographie.

15 h 30 Sylvain Auroux (ENS-LSH)
Forces et risques du comparatisme en linguistique.

16 h 30 Carlo Severi (CNRS, EHESS)
Anthropologie de la mémoire : questions de méthodes.



Vendredi 19 mars 2004

Salle 2
Collège de France,
11 place Marcelin-Berthelot, 75005 Paris


Journée III
“Régimes de scientificité”

La reconnaissance des critères de scientificité d‚une discipline partenaire est l'une des conditions premières d'une pratique interdisciplinaire exigeante et réfléchie. Toutes les disciplines affirment une exigence de scientificité, mais ces normes sont-elles compatibles entre-elles ? Qu'est-ce qui caractérise la scientificité d'une démarche intellectuelle ? L'empirie, la quantification, l'expérimentation, l'objectivation, la réduction ? Peut-il y avoir un respect réciproque par delà la frontière qui sépare les sciences humaines et sociales des sciences dites exactes ou des humanités ? L‚universalité du modèle de la scientificité adopté par la physique est-il légitime dans les sciences sociales ? Sans revisiter l'affaire Sokal, nous chercherons à cerner les conditions pragmatiques d'une activité scientifique commune à des disciplines aux traditions éloignées. Pour cela, nous traverserons les limites du "grand partage" passant progressivement des sciences de la société aux sciences de la nature en repérant les modes de confrontation aux questions de variabilité et de généralisation.


10 h Suzanne de Cheveigné (CNRS)

Introduction à la journée.

10 h 15 Jean-Louis Fabiani (EHESS)
Pourquoi faire science ? La sociologie devant l'impératif de scientificité.

11 h 15 Wiktor Stoczkowski (EHESS)
Modèles et Récits : Pratiques et Théories.

12 h 15 François Sigaut (EHESS)
Spécificité de fonctionnement des sciences humaines.

14 h 30 Alain Person (Université Paris VII, Paris I)
Comment peut-on envisager une réponse pluridisciplinaire à un questionnement archéologique ?

15 h 30 Michel Morange (Centre Cavaillès, ENS)
La biologie a-t-elle besoin d'un supplément de scientificité ?

16 h 30 Anne Christine Taylor (CNRS)
La scientificité de l'anthropologie.


Vendredi 26 mars 2004

Salle 1
Collège de France,
11 place Marcelin-Berthelot, 75005 Paris


Journée IV
“Comment développer l'interdisciplinarité : en Afrique ?”


Cette journée vise à faire un état des lieux des recherches en présence en Afrique à ce jour et de la façon de les coordonner dans un avenir proche. Nous ne prônons pas une défense corporatiste et “aire-culturaliste” de l'africanisme mais d'emblée affirmons que la recherche sur ce continent réclame le même niveau d'attention, d'exigence et de moyens que la recherche en Europe, en Asie ou aux Amériques. Ce principe est peut-être idéal au regard des forces humaines et moyens en présence mais c'est à cette seule condition que l'on peut penser. Il semble qu‚aucune discipline scientifique n'échappe vraiment (exceptée peut-être la paléoanthropologie) au discrédit monétaire- qui touche ce continent et nous avons souhaité réunir des représentants motivés de différentes disciplines SHS afin d‚envisager une premier état des lieux et de dégager quelques grands thèmes sur lesquels travailler et enseigner, avec nos collègues africains et européens. Il s‚agit bien sûr d‚explorer quelques orientations thématiques et chantiers interdisciplinaires possibles avec les forces humaines en présence et de suggérer quelques orientations politiques souhaitables pour relancer ce champ. Les questions d'évaluation et de scientificité s'y posent de façon analogue à celles des autres secteurs de recherche mais différente dans la mesure où les modes de financement sont plus étroits, les accès aux terrains souvent plus difficiles qu'en occident et le nombre de chercheurs et enseignants si faible qu‚il détermine les problèmes de façon aiguë.


10 h Frédéric Joulian (EHESS)
Introduction : « Afrique Nature »/« Afrique Culture » comment renouer les liens ?

10 h 30 Ariane Deluz (CNRS)
Le métier d'ethnologue face à l'évolution de la science et aux changements historiques, sociologiques et démographiques du continent.

11 h 30 Olivier Gosselain (ULB)
Analyse multi-scalaire des dynamiques culturelles en Afrique de l'Ouest : approches anthropologique, géographique et linguistique.

14 h Jean Polet (Paris I)
Science, politique et patrimoine : le projet Koumbi Saleh.

15 h Michaël Houseman (EPHE)
L'apport des perspectives non africaines à la recherche anthropologique en Afrique.

16 h José Kagabo (EHESS)
Pour un dépassement du clivage linguistique « francophone/anglophone » : enquêtes d‚histoire en Afrique orientale.

17 h Giorgio Blundo (EHESS)
Au-delà des disciplines : réflexion sur de nouveaux objets pour l'anthropologie politique.



Vendredi 2 avril 2004

Salle 1
Collège de France,
11 place Marcelin-Berthelot, 75005 Paris


Journée V
“ Comment se débarrasser de l'interdisciplinarité : la Communication ? “


La communication constituera le second exemple que nous examinerons d'un objet travaillé par de nombreuses disciplines. Les phénomènes de communication ont en effet été traités par la plupart des disciplines des sciences humaines et sociales, de la philosophie jusqu'à l'anthropologie, et ils constituent aussi un lieu d'articulation et de confrontation avec les sciences de l'ingénieur. A ce titre, la communication est un révélateur de prédilections et de contradictions dans les approches mobilisées. En France, les recherches sur le thème ont d'emblée été constituées en espace interdisciplinaire par des chercheurs réunis par des modes de questionnement communs, mais qui étaient très différents de par leurs cultures disciplinaires d'origine et leurs prédilections théoriques et méthodologiques. Pourtant, les "sciences de l'information et de la communication" ont fait l'objet d'une création institutionnelle, il y a trente ans, devenant la 71ème discipline universitaire. Quelle a été l'histoire de cette ambivalence de toute une communauté, ce désir de faire surgir une discipline respectable d'une interdisciplinarité pourtant revendiquée ? Quelles autres voies pour quelles autres pratiques ? Expériences au coeur de cette histoire institutionnelle et regards extérieurs se croiseront pour analyser ce cas d'interdisciplinarité revendiquée.


10 h Joëlle Le Marec (ENS, Lyon)
Introduction à la journée

10 h 30 Robert Boure (Université Toulouse III)
Sur et sous l'institutionnalisation des disciplines.

11 h 30 Paolo Fabbri (Université de Venise)
Babel fertile ou la traduction généralisée.

14 h Emmanuel Pedler (EHESS)
Les formes culturelles de la communication.

15 h Isabelle Paillart (Université Stendhal-Grenoble 3)
Les normes d'évaluation en communication : gérer l'ouverture et la fermeture.

16 h Jean Mouchon (Université Paris X)
Les non-dits de l'interdisciplinarité dans le champ de la communication.


Jeudi 8 avril 2004

Salle 1
Collège de France
11 place Marcelin-Berthelot, 75005 Paris

Journée VI
“Instances et processus d‚évaluation de la science”


Avec la question de l'évaluation de la science, nous atteignons un des points les plus difficiles de la question interdisciplinaire : comment confronter, mesurer et juger à une aune commune, les personnes, les travaux, les structures de recherche ? Comment faire mieux que de partager des ressources, qu'il s'agisse de l'argent des programmes interdisciplinaires ou des postes à distribuer dans des commissions mixtes ? Comment concilier évaluation des individus et des pratiques collectives de recherche ? Dans cette journée, nous tenterons de confronter des pratiques d‚évaluation en France et en Europe, des expériences d‚acteurs de l'évaluation interdisciplinaire. Nous discuterons aussi des recherches, menées hors nos frontières tant la question est difficile à poser en France, visant à mieux comprendre - voire à évaluer - les procédures d'évaluation.


10 h Suzanne de Cheveigné (CNRS)
Introduction à la journée.

10 h 30 Catherine Fuchs (CNRS)
Evaluer l'interdisciplinarité dans le programme Cognitique.

11 h 30 Graham Stroud (Commission Européenne)
L'évaluation dans les programmes européens.

14 h Catherine Vilkas (Université de Limoges)
Disciplines scientifiques, organisation et évaluation au CNRS.

15 h Catherine Marry (CNRS)
L'évaluation des biologistes au CNRS : le sexe est-il un critère pertinent ?

16 h Représentant /Unesco

17 h Adam Kuper (Brunel University, U-K)
Le système des referee dans les grandes revues anglo-saxonnes.


Vendredi 9 avril 2004

Salle 1
Collège de France
11 place Marcelin-Berthelot 75005 Paris

Journée VII

Journée ouverte : débats et synthèse :

“Quel avenir pour l'interdisciplinarité ? “


Au terme d'un cycle où nous avons questionné les pratiques interdisciplinaires et mis en évidence les difficultés qui les guettent, nous voulons, au cours de cette dernière journée, davantage prospecter et proposer quelques orientations générales d‚action. Quelles sont, au final, les conditions nécessaires pour un travail commun ? Comment coopérer en sciences ? Comment administrer l‚interdisciplinarité ?

Quelle peut être l'utilité des questionnements, des réflexions de ce séminaire, comment peuvent-ils animer le débat et contribuer à un meilleur échange entre les disciplines des sciences sociales, entre sciences sociales et sciences de la nature, entre scientifiques et administrateurs de la science, entre scientifiques, politiques et société civile ? Les enjeux économiques, sociaux et culturels de la science ne sont plus à démontrer ; pourtant les SHS sont en train « d'être » ou « de se » marginaliser. Entre un paradigme « Scientifique » et un paradigme « Culturel », les sciences humaines et sociales ont désormais une latitude plus grande de positionnement. Nous souhaitons que ce débat final, comme l'ensemble des journées, soit l'occasion de dialoguer et de prendre position de façon nuancée sur ces questions de scientificité, d'interdisciplinarité et de place des sciences sociales au sein de l'institution.

Au-delà des questions scientifiques, nous pourrons également nous interroger sur la situation actuelle et sur le malaise sans précédent qui parcourt le monde scientifique français ces dernières semaines.


9 h à 13 h Synthèse et Débats

(le programme du débat final sera constitué au fur et à mesure du déroulement des journées et annoncé ultérieurement)

Catégories

Lieux

  • Paris, France

Dates

  • vendredi 05 mars 2004

Contacts

  • Frederic Joulian
    courriel : frederic [dot] joulian [at] ehess [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Evaluer les pratiques interdisciplinaires », Journée d'étude, Calenda, Publié le mardi 17 février 2004, https://doi.org/10.58079/8y6

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