La rue constitue un élément essentiel de la définition de l’espace urbain. L’étude de sa genèse, de son aménagement et son devenir constitue une étape indispensable dans une réflexion sur l’art de bâtir les villes et sur les modalités de la transformation des paysages urbains à travers l’histoire. Dans cette perspective, il s’agit d’étudier la rue, non comme lieu de sociabilité ou d’échanges, mais comme espace concret, et de réfléchir aux processus qui président à sa mise en place, à son évolution, à sa disparition ou au contraire à sa survie dans la longue durée.

La rue constitue un élément essentiel de la définition de l’espace urbain. L’étude de sa genèse, de son aménagement et son devenir constitue une étape indispensable dans une réflexion sur l’art de bâtir les villes et sur les modalités de la transformation des paysages urbains à travers l’histoire. Dans cette perspective, il s’agit d’étudier la rue, non comme lieu de sociabilité ou d’échanges, mais comme espace concret, et de réfléchir aux processus qui président à sa mise en place, à son évolution, à sa disparition ou au contraire à sa survie dans la longue durée. L’enquête pourra se fonder sur des études archéologiques et architecturales et sur des travaux de topographie urbaine, mais aussi sur les sources écrites — qu’il s’agisse des sources narratives ou de la documentation juridique, épigraphique et papyrologique — et doit être associée à une réflexion sur les taxinomies véhiculées par le lexique et sur le statut juridique de la rue et de ses divers éléments constitutifs (chaussée, trottoirs, portiques…). Trois axes principaux de recherche, qui correspondent approximativement aux trois moments de la vie de la rue, peuvent être définis.
1. Un premier axe (la rue " avant " la rue) concerne les modalités d’implantation et de définition de la rue, dans les cas d’implantation concertée (fondations coloniales), comme dans le cadre d’un développement apparemment plus spontané. On s’attachera aussi bien aux processus de décision et aux acteurs qu’à la mise en œuvre concrète de l’implantation (bornage…).
2. L’aménagement de la rue (trottoirs, portiques, chaussée, égouts, dispositifs d’éclairage… etc.) doit être envisagé à la lumière d’études archéologiques et de la riche documentation textuelle, en particulier épigraphique et papyrologique. On tentera dans la mesure du possible de ne pas se limiter aux équipements pérennes, mais de prendre en compte aussi les installations temporaires ou précaires. Il s’agira d’étudier non seulement les formes concrètes des divers aménagements et leur évolution, mais aussi les modalités de leur mise en place (initiative, financement…), de leur entretien et de leur éventuelle réfection.
3. Enfin, un dernier volet sera consacré aux avatars de la rue à travers l’histoire, à son éventuelle oblitération ou au contraire à la permanence de son tracé dans la longue durée.

L’aire envisagée correspond au monde de l’Antiquité Classique (monde méditerranéen et ses marges, définies par l’extension des grands royaumes hellénistiques d’une part, de l’empire romain d’autre part) ; les communications portant sur l’ge du Bronze et l’ge du Fer, ainsi que celles des médiévistes et des spécialistes de l’histoire des formes urbaines pourront contribuer à la réflexion. Seront privilégiées les synthèses régionales thématiques ou chronologiques ou les monographies à l’échelle de la ville. Les études ponctuelles pourront être présentées sous forme de posters.

Les propositions de contribution (communications ou posters) doivent être adressées avant le 15 septembre 2005 à l’adresse suivante :
Colloque Rue, Equipe HeRMA, UFR Sciences Humaines, Hôtel Fumé,
8 rue Descartes, 86022 Poitiers cedex.
Ou par email à :
Pascale.ballet@univ-poitiers.fr ou nadine.dieudonne-glad@mshs.univ-poitiers.fr

Les résumés devront être envoyés avant le 1er mars 2006 et le texte de la publication sera fourni au moment du colloque pour une parution des actes début 2007.