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Penser la création audiovisuelle
Cinéma, télévision, multimédia
Published on Friday, March 03, 2006
Abstract
Announcement
Penser la création audiovisuelle. Cinéma, télévision, multimédia
Congrès AFECCAV 2006 (Aix, 14-16 sept)
Argument
Traditionnellement, la création suppose à la fois l’autonomie d’un artiste et l’élévation de l’objet créé à la dignité d’ “ œuvre ”. Or, le XXe siècle, et en particulier les années soixante, ont mis à mal ces présupposés en proclamant la mort de l’auteur et en substituant au mythe romantique de la Création l’idéal démocratique d’une production artistique collective. En devenant accessible à chacun, notamment grâce aux développements des dernières technologies de l’image et du son, l’idée même de création a changé, de même que les formes audiovisuelles qu’elle engendre. Parallèlement, depuis l’industrialisation du cinéma, l’économie du secteur audiovisuel délimite et redéfinit peu à peu le cadre d’in(ter)vention des créateurs : sérialisation de la production, poids des diffuseurs sur le financement des films et des programmes, stratégies des producteurs et des entreprises de l’audiovisuel, dispositifs de mesure d’audience, sont autant de contraintes qui interfèrent aujourd’hui avec la production des œuvres. Face à une telle dynamique, quelle place reste-t-il pour le concept de création audiovisuelle ? Est-il périmé ? Faut-il le reformuler ou le réinterpréter ? Comment le penser ?Le prochain congrès de l’Afeccav projette de répondre à cet
ensemble de questions, en confrontant les approches esthétiques, historiques, sémiologiques,
sociologiques, économiques et politiques, à partir des entrées suivantes.
1. La fabrication de l’objet ou de l’ “ œuvre ”
– L’œuvre comme résultat d’une manière de faire, dans ses rapports à la technique et/ou à l’artisanat (la création comme faire, comme geste, comme technique, comme acte…). Y a-t-il, par exemple, des limites au modèle “ artisanal ” appliqué à l’audiovisuel ?
– Les outils de la fabrication et les lieux de la création (écoles de cinéma et d’écritures audiovisuelles, place du cinéma et de la vidéo dans les musées…).
2. Libertés et contraintes de la création
– Les conditions sociales, politiques, idéologiques de cette fabrication : la création face aux contraintes institutionnelles, variables selon les pays, les continents et les époques. Qu’en est-il, par exemple, des possibilités de création à l’heure de la sérialisation et de la globalisation ? Quelle interaction entre création et “ formatage ” ?
– La résistance face aux pouvoirs et aux formes instituées, et les différentes voies de l’expérimentation (cinéma d’avant-garde, art vidéo, vidéo-danse, cinéma expérimental…)
3. L’ancien et le nouveau : quelle place pour l’invention ?
– Confronter la création aux notions de nouveauté et de modernité, en termes, notamment, de représentation du monde et de rapports historiques aux œuvres antérieures.
– La création face à l’hybridation des formes et des supports technologiques (voir les rapports ténus que cinéma et vidéo entretiennent avec les arts plastiques et contemporains ; ou encore les apports de la vidéo puis de la numérisation de l’image au cinéma et à la télévision ; enfin, les échanges entre cinéma et jeux vidéo.)
– Les rapports ambigus entre innovation technologique et invention formelle : les dernières technologies s’accompagnent-elles nécessairement d’un renouvellement des modes de représentation classiques ; que penser, en revanche, de la persistance des moyens techniques dits “ obsolètes ” (filmage en Super 8 par exemple) ?
– La reconnaissance de la “ nouveauté ” : quel public pour quelle création audiovisuelle ? quel statut (juridique, culturel, politique…) pour reconnaître la “ personnalité ” ou la singularité de l’objet créé, en particulier à l’ère des images et sons en ligne. Quelle archive de la création audiovisuelle ? De quel crédit artistique, social, culturel… disposent les différentes formes de création audiovisuelle ?
4. Méthodes de création, outils d’analyse
Penser, (re)penser la notion de création, c’est, enfin,
ouvrir une réflexion transversale sur les manières non seulement de faire, mais
aussi d’appréhender aujourd’hui les œuvres, qu’elles soient issues du
patrimoine cinématographique et télévisuel classique (cinéma de fiction,
documentaire, dramatiques, téléfilms…) ou des plus radicales propositions
filmiques et dispositifs télévisuels. Seront donc également prises en compte
les propositions méthodologiques qui renouvellent les façons plurielles de voir
les objets audiovisuels, puisque la création est aussi une question de regard.
Aspects pratiques
Le congrès se tiendra à l’Universit⁄é d’Aix en Provence du 14 au 16 septembre 2006.Envoyer une proposition d’intervention AVANT LE 1er AVRIL 2006 à Aurore Renaut <arenaut@up.univ-mrs.fr>
et/ou par voie postale :
Université de Provence
Département Arts du
Spectacle - Aurore Renaut – Congrès Afeccav
29 avenue Robert
Schuman
13621 AIX EN PROVENCE
CEDEX 1
Le comité scientifique composé d'Emmanuelle André, François Jost, Jean-Luc Lioult et Guillaume Soulez examinera vos propositions. Notification de l'acceptation : 10 mai 2006.
La proposition est composée d'un titre, d'un abstract de moins de 3 000 caractères, espaces non compris, d'une bibliographie, de mots-clés.
Subjects
- Representation (Main category)
- Mind and language > Representation > Visual studies
Places
- Aix-en-Provence, France
Date(s)
- Saturday, April 01, 2006
Contact(s)
- Aurore Renaut
courriel : aurore [dot] renaut [at] univ-lorraine [dot] fr
Information source
- cahuzac #
courriel : cahuzac [at] u-bordeaux3 [dot] fr
License
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To cite this announcement
« Penser la création audiovisuelle », Call for papers, Calenda, Published on Friday, March 03, 2006, https://doi.org/10.58079/ahi