La fête, manifestation de joie, commémorant un événement important ou célébrant un saint ou un héros, marque fortement les cultures. La fête abolit les distances entre individus, transgresse des normes collectives, s’associe parfois à la violence et au conflit. Par la fête, l’individu accède à un monde où son imagination s’épanouit ou à un moment particulier de rencontre avec le divin, le sacré.

Université Paris III - Sorbonne Nouvelle

Ecole doctorale Europe latine-Amérique latine Université Paris III

    La fête, manifestation de joie, commémorant un événement important ou célébrant un saint ou un héros, marque fortement les cultures. La fête abolit les distances entre individus, transgresse des normes collectives, s’associe parfois à la violence et au conflit.
    Par la fête, l’individu accède à un monde où son imagination s’épanouit ou à un moment particulier de rencontre avec le divin, le sacré.
     Moyen de communication entre cultures, mode d’insertion sociale, la fête concerne aussi bien les littératures, l’histoire, l’anthropologie, la philosophie que la sociologie, la géographie et l’économie.
     Permettant de s’évader de la réalité, elle sert d’exutoire pour les classes dominées et conforte les classes dominantes. Aux XVIe et XVIIIe siècles, elle est presque un genre littéraire à part entière : mariage des Princes, tournois, pompe des obsèques, théâtre de cour… ; elle permet de créer de nouvelles formes d’expression tout en faisant revivre les traditions.
      Aujourd’hui, dans une société pluriculturelle, elle est instrument d’interaction, de compréhension, expression de la diversité et, en même temps, elle permet à tous de se reconnaître comme appartenant à un même peuple. Par son caractère médiateur, elle sert de pont entre valeurs et désirs, entre passé et utopie, joie et indignation. La fête n’est pas toujours spontanée et constitue souvent un espace lucratif pour l’insertion d’une publicité ou la promotion d’un produit de consommation. Elle est encore produit touristique ou source de redistribution des richesses. Son rôle économique n’est donc pas négligeable.

Séance du matin (9 h – 13 h)

Modérateur : Jacqueline PENJON


9 h - Ouverture du colloque : Dominique BUDOR

La fête des mots, la fête et les mots

Laurie-Anne LAGET (CREC)
Ramón Gómez de la Serna ou le spectacle d’une littérature en fête (Regard festif sur les avant-gardes espagnoles)

Félicien Obam VENANT (CREPAL)
Mémoire, rythme et cadence : la thématique de la fête dans la prose romanesque d’Antonio Lobo Antunes


La fête comme creuset culturel

Suely CAMPOS FRANCO (CREPAL)
L’œuvre coloniale portugaise au Brésil : singularités et identités dans les fêtes et les pratiques dévotionnelles préservées à Minais Gerais

Christian COLAS (CREPAL)
Le maracatu

Sandra ALVAREZ (CREC)
Les fêtes taurines en Espagne

Débat

Séance de l’après-midi (14 h 30 – 19 h )

Modérateur : Denis FERRARIS



L’individu et le groupe dans le rite festif

    Étienne BOILLET (CERLIMM)
Le rejet de la “réalité” chez Tommaso Landolfi, à travers l’image de la fête dans La pietra lunare

Sandra ASSUNÇAO (CREPAL)
Fête et catharsis dans le sertão

Vanina PALMIERI (CERLIMM)
Ambiguïté et ambivalence de la fête dans Le guépard chez Tomasi di Lampedusa et chez Visconti

    Andrea INGLESE (CERLIMM)
La fête entre rite de passage et propagande de régime dans Il lanciatore di giavellotto de Paolo Volponi

Xavier BELLENGER (CREDAL)
Festivités de Pentecôte sur l’île de Taquile


Débat


Clôture du colloque