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La participation citoyenne
entre histoires de vie collectives, analyse institutionnelle et recherche-action
Publicado el martes 20 de marzo de 2007
Resumen
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Présentation du colloque
La participation n’est pas une machine à ranger
mais une machine à déranger Lucia Ozorio, 2007.
Le laboratoire de recherche Experice (Paris VIII-XIII) organise, le 18 juin 2007, un colloque afin de porter un éclairage théorique sur la notion de participation citoyenne. L’équipe de notre laboratoire travaille sur les questions de l’expérience dans des situations éducatives et explore notamment les champs de recherche des histoires de vie collectives, de l’analyse institutionnelle et de la recherche-action. Ces explorations théoriques peuvent apporter un éclairage originale sur cette question de participation et peuvent fournir une méthodologie afin d’évaluer le processus de la participation. Le laboratoire Experice sera accueilli lors de ce colloque par Le Picoulet dont son histoire et son projet social sont fortement ancrés sur ces questions de participation.
La participation est ce qui nous permet d’habiter la démocratie et de questionner la pratique sociale hors des lieux d’expertise en partant de nos expériences individuelles et collectives. C’est abolir la distance entre société civile et société politique, bref, faire de la société civile, une société politique. Aussi, il est courant d’entendre dans le cadre de procédure de participation, cette injonction paralysante : vous avez la parole ! sans que les intéressés ne soient prêts à apporter leurs témoignages. Ecouter un témoignage ne présume pas d’être, aussitôt, pris en charge, il n’y a pas valeur de demande mais une valeur gratuite car on parle de soi pour les autres dans une logique éducative afin de mettre au service de sa communauté notre identité narrative (Ricœur, 1997). La participation doit permettre d’extraire le témoignage de sa sphère privée pour le hausser dans l’espace public (Habermas, 1986) dans une visée de transformation de l’institution en dysfonction.
Comment évaluer un processus participatif ?
Une approche possible d’évaluation de la participation peut s’inscrire dans l’histoire ou plus précisément dans le sentiment des habitants lorsqu’ils sont producteurs de leurs propres histoires ou bien encore et pour reprendre M. Crozier, lorsqu’ils sont acteurs du système historique de leurs communautés. De ce point de vue, il est alors aisé de saisir la pertinence des histoires de vie aux questions de participation. Si l’histoire de vie est le miroir singulier de la culture, alors les histoires de vie collectives sont les reflets du travail de la culture, ils nous éclairent sur les mutations de notre société dès lors où nous sommes dans une démarche d’éducation populaire. La participation en tant qu’inscription historique dans une communauté peut alors se révéler par les histoires de vie collectives.
Une autre approche d’évaluation de la participation est possible. En effet, comme nous le précise R. Hess, l’analyse institutionnelle s’enracine dans l’idée que l’essence de l’homme est d’être capable de se prendre en charge, d’être sujet de sa vie et de son histoire et cette idée est bien le vecteur de la participation. De plus, l’origine de l’analyse institutionnelle se situe dans le commentaire en 1964 de G. Lapassade de l’ouvrage La critique de la raison dialectique de J.P. Sartre (1960). G. Lapassade met en évidence les trois grandes étapes de l’institutionnalisation et ce processus décrit, en partie, le processus inhérent aux pratiques d’éducation populaire où se situe précisément la démarche de participation. De ces deux points d’ancrage dans l’analyse institutionnelle, il est possible d’examiner à travers ces champs théoriques explorés, la méthodologie avancée par ce courant des sciences de l’éducation.
Lorsqu’il est question de participation, il semble pertinent de se rapprocher au plus près des habitants et de travailler directement avec les acteurs sociaux concernés. Sortir l’université pour l’amener sur le terrain n’est pas faire du tourisme universitaire, il s’agit ici de frotter les théories développées dans notre laboratoire aux réalités vécues dans les structures de proximité. Aussi, comme nous l’indique P. Freire, nous devons être dans une démarche d’éducation libératrice où chacun peut apprendre de l’autre et non dans une démarche d’éducation bancaire marquant la frontière entre ceux qui savent et ceux qui ne savent pas. Nous pouvons alors envisager de rechercher et d’agir ensemble sur cette question, bref, de nous inscrire dans une démarche de recherche-action.
Intervenants
Sandra Auborne assistante sociale, centre social Elisabeth, Paris 20eme arrond.
Wafa Baba étudiante en master, Experice Paris 8.
René Barbier professeur, Experice Paris 8.
Hermine Bayi assistante sociale, centre social Elisabeth, Paris 20eme arrond.
Orianne Beraud animatrice, centre social de la Roquette Paris 11eme arrond.
Axelle Brodiez, docteur en histoire, Paris 3.
Pierre-Olivier Dolino directeur du centre social Le Picoulet, Paris 11eme arrond.
Nicolas Fasseur doctorant, Experice Paris 8, membre du conseil d’administration du Picoulet.
Emile Gaze assistant social, centre social Elisabeth, Paris 20eme arrond.
Rémi Hess professeur, Experice Paris 8.
Jean-Louis Le Grand maître de conférence, Experice Paris 8.
Gwenaëlle Letang étudiante en master, Experice Paris 8.
Lucia Ozorio professeur, Université de l’état de Rio de Janeiro.
Mustafa Poyraz docteur en sociologie, GEPECS Paris 5.
Programme du colloque
9h00-9h15 Présentation et introduction du colloque par Nicolas Fasseur.
9h15-9h30 La participation au Picoulet par Pierre Olivier Dolino.
9h30-9h45 Histoire de la participation au Picoulet par Axelle Brodiez.
9h45-10h00 La participation dans les faubourgs d’Istanbul par Mustafa Poyraz.
10h00-10h15 La participation dans la favela de Mangueira à Rio de Janeiro par Lucia Ozorio.
10h15-10h45 Débat animé par Nicolas Fasseur : Quels sont les problèmes inhérents à la participation ?
10h45-11h00 Pause.
11h00-11h15 Les histoires de vie collectives par Jean-Louis Le Grand.
11h15-11h30 L’analyse institutionnelle par Rémi Hess.
11h30-11h45 La recherche-action par René Barbier.
11h45-12h15 Débat animé par Nicolas Fasseur : Est-ce que ces théories peuvent nous aider à mieux évaluer le processus de la participation ?
12h15-13h45 Pause déjeuner.
13h45-15h15 Ateliers :
- Le droit à l’éducation et la participation animé par Wafa Baba et Sandra Auborne;
- Augmenter la puissance démocratique d’agir animé par Gwen Letang et Hermine Bayi;
- La question de l’accueil et la participation animé par Oriane Beraud et Emile Gaze.
15h30-16h00 Restitution des ateliers.
16h00-16h30 Débat animé par Nicolas Fasseur : Avons-nous répondu à la question posée au début de ce colloque et quelles sont les suites à donner ?
16h30-18h00 Pot de l’amitié.
Conditions
Entrée libre en réservant par l’envoi d’un mail à nicolas.fasseur@iedparis8.net avant le 10 juin 2007 dans la limite des places disponibles. Une participation de 10 € sera demandée aux participants souhaitant partager le repas du midi.Comment y accéder ?
Le Picoulet : 59, rue de la Fontaine-au-Roi 75011 ParisAccès Métro : station Parmentier ligne 13, station Concourt ligne 11, station Belleville ligne 2
Categorías
- Educación (Categoría principal)
- Pensamiento y Lenguaje > Educación > Ciencias de la educación
Lugares
- Centre social le Picoulet 59, rue de la Fontaine-au-Roi 75011 Paris
París, Francia
Fecha(s)
- lunes 18 de junio de 2007
Palabras claves
- participation, histoires de vie collectives, analyse institutionnelle, recherche-action
Contactos
- Nicolas Fasseur
courriel : nicolas [dot] fasseur [at] iedparis8 [dot] net
Fuente de la información
- Nicolas Fasseur
courriel : nicolas [dot] fasseur [at] iedparis8 [dot] net
Licencia
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Para citar este anuncio
« La participation citoyenne », Coloquio, Calenda, Publicado el martes 20 de marzo de 2007, https://doi.org/10.58079/beh