L'association "Les Trois Lumières" (Association des Chercheurs(es) en Etudes Cinématographiques de l'Université Paris I - Panthéon Sorbonne) fondée par un groupe de doctorants en Etudes Cinématographiques de Paris I en octobre 2004, a pour vocation de rassembler les chercheurs s'intéressant au cinéma afin de développer et promouvoir la recherche dans ce domaine. Les "réunions-échange", créées par Isabelle Marinone, permettent aux chercheurs de différents niveaux et disciplines (historiens, esthéticiens, économistes du cinéma, mais aussi historiens, philosophes, sociologues, anthropologues, etc, ayant pour objet d'étude le cinéma) de se rencontrer, de présenter leurs sujets de recherche, d'échanger et de discuter autour de ces derniers, mais aussi de parler de leurs méthodes, de leurs sources, de leurs résultats et de leurs difficultés. Les "réunions-échange" sont organisées une fois par mois.

L’association Les Trois Lumières
Association de Chercheurs(es) en Études Cinématographiques de l’Université Paris I – Panthéon Sorbonne

Jeudi 10 mai 2007, de 18 h 00 à 20 h 45

CERHEC (Centre d’Etudes et de Recherches en Histoire et Esthétique du Cinéma)
Salle Jean Mitry / 1er étage de l’INHA, à l’intérieur du centre de documentation
(Institut National d’Histoire de l’Art  6 rue des Petits Champs / Entrée Galerie Colbert – Métro Palais Royal ou Bourse)

Entrée libre
Réunion ouverte à tous les étudiants intéressés quel que soit leur domaine.

Interventions de :

Emmanuel Dreux (Docteur – Paris VIII), « Vous avez dit burlesque ? »  

Présentation de la thèse « Les gestes dans le cinéma burlesque » soutenue en 2004. Retour sur la notion de burlesque au cinéma et ses différentes formes (gag, le personnage, etc). Réflexion sur les modes de production spécifique. Illustration de l’intervention à partir d’un film court et rare.      

Catherine Papanicolaou (Chercheuse CNRS – UMR 7172 ARIAS) sur « Les films ethnographiques de Jean Rouch, généalogie d’un projet cinématographique ? »  

L’œuvre filmique de Jean Rouch demeure largement inexplorée. Les films courts, dits ethnographiques, majoritaires et tournés dans différents pays de l’Afrique de l’Ouest pendant et après la colonisation ont reçu très peu d’attention, moins encore en France qu’aux Etats-Unis. Réflexion à partir d’un premier travail de défrichage  - collecte et analyse des films et des écrits de Rouch, des études critiques, rédaction d’une sorte de contre histoire officielle, travail d’archives et  entretiens - permettant le dégagement de deux axes directeurs :

• Premièrement, l’histoire du cinéma de Rouch, le cinéma traité comme ayant une histoire qui lui est propre (en particulier pour poser des questions d’esthétique, pour établir une « l’historico-biofilmographie » afin de faciliter l’interrogation du travail de Rouch selon différents angles, ethnographique, historique, économique et esthétique).
• Deuxièmement, le cinéma et l’histoire ou l’histoire et le cinéma de Rouch, c’est-à-dire le cinéma instrumentalisé, devenant ou ne devenant pas un outil que les historiens et/ou les ethnologues s’approprient. Etude de la question des influences de « l’école de Griaule » mais aussi celle du statut scientifique de tous les films ethnographiques de Rouch qui reste à interroger (opposé à poétique). Travail à partir des références de James Clifford et de Gaetano Ciarcia et des textes fondateurs, ceux de Marcel Griaule, Marcel Mauss, Denise Paulme, Deborah Lifchitz, Michel Leiris, André Schaeffner, Germaine Dieterlen et Geneviève Calame-Griaule.  

Débats et échanges autour des thèmes abordés

(réunion-échange organisée par Isabelle Marinone et Clémentine Tholas  / pour plus d’informations contactez isabellemarinone@hotmail.com ou lestroislumieres@yahoo.fr)     , ctholas@free.fr