Les frontières des mouvements sociaux / Les mouvements sociaux aux frontières
Appel de manuscrits pour la revue Politique et Sociétés
Published on Thursday, August 23, 2007
Abstract
Announcement
Appel de Manuscrits : Les frontières des mouvements sociaux / Les mouvements sociaux aux frontières
Le comité de rédaction de Politique et Sociétés, la revue phare de la Société québécoise de science politique, sollicite des textes originaux pour inclusion au sein d’un numéro thématique portant sur les « Mouvements Sociaux. » Les manuscrits doivent être conformes au protocole de rédaction et à la note aux auteurs de la Revue. Les manuscrits qui seront retenus par la responsable du numéro feront l’objet d’une double évaluation à l’aveugle de la part des pairs.
Prière de faire parvenir une lettre d’intention ne surpassant pas une page à Pascale Dufour (pascale.dufour@montreal.ca) ou Éric Agrikoliansky (eric.agrikoliansky@dauphine.fr) d’ici le 1 décembre 2007. Les manuscrits complets doivent parvenir aux responsables du numéro au plus tard le 1 mars 2008. Si un nombre suffisant de manuscrits sont acceptés pour publication à la suite de l’évaluation des pairs, la publication du numéro thématique est prévue pour le printemps 2009.
Description du numéro thématique :
Les articles réunis dans ce numéro devront s’interroger sur les transformations des frontières de l’action collective et des mouvements sociaux. Cette question s’exprime selon deux axes :
- La définition de l’objet mouvement social elle-même est devenue un enjeu, ce qui implique d’abord de préciser les frontières des phénomènes à étudier, mais aussi de les penser en interaction avec les contextes politiques où ils se déroulent. Depuis deux décennies l’étude des mobilisations protestataires est devenue une spécialité à part entière. Elle a développé des modèles d’analyses spécifiques et construits des objets qui lui sont propres. Si cette spécialisation a contribué à renouveler la connaissance des mouvements protestataires, elle a aussi parfois conduit à un cloisonnement disciplinaire excessif. Les « mouvements sociaux » sont devenus une nouvelle catégorie académique étudiée distinctement d’autres objets d’études (les « partis », les « groupes d’intérêt », les « politiques publiques »). Or, on ne peut analyser les phénomènes protestataires en les isolant de leur environnement politique, et en particulier de leurs interactions avec les autorités et les politiques publiques, de leurs relations avec les partis, les syndicats ou les groupes d’intérêts, ou encore de leurs articulations à des pratiques politiques, dites, conventionnelles (le vote par exemple). Mouvements sociaux et mobilisations ne constituent pas des enclaves autonomes, mais s’inscrivent bien dans la continuité des pratiques politiques ordinaires.
- Une seconde série de questions portent sur les changements d’échelle et d’ancrage territoriaux qui caractérisent les mouvements protestataires contemporains. L’environnement politique qui constitue le contexte de la protestation n’est en effet plus limité aux frontières de l’État nation et des champs politiques nationaux. En incorporant de manière croissante des enjeux globaux aux revendications nationales, et en développant des formes d’action multi-niveaux et des modèles de coopération transnationale, les mouvements de protestation ont remis en cause la pertinence des anciens découpages territoriaux. Pour autant, les discours auto-prophétiques qui annoncent le déclin inéluctable des espaces politiques nationaux ne méritent-ils pas d’être nuancés ? Si l’appel du transnational est aujourd’hui très mobilisateur, ne doit-il pas s’expliquer à travers la sociologie des espaces nationaux, notamment des champs politiques et militants, qui rendent possible de tels changements d’échelle ?
Ces deux phénomènes se conjuguent pour faire des frontières des mouvements sociaux une question empirique et non plus une donnée immuable. Se poser la question de déplacement et de la multiplication des points d’entrée dans le politique et dans l’action collective, c’est militer en faveur d’une programmation empirique de recherche qui vise à éclairer ce que les acteurs construisent et tenter de mettre en perspective ces créations collectives, ces pratiques politiques quotidiennes. Les auteurs de ce numéro thématique devront proposer de le faire, soit en questionnant l’acceptation courante de la sociologie politique vis-à-vis les mouvements sociaux, soit en étudiant leur rôle au-delà des frontières territoriales nationales.
Le comité de rédaction de Politique et Sociétés vous rappelle qu’il accepte la soumission de manuscrits « hors-thèmes. » Veuillez faire parvenir vos textes au Directeur de la revue à Erick.Duchesne@pol.ulaval.ca.
Subjects
- Political studies (Main category)
- Society > Political studies > Political and social movements
- Society > Political studies > Political sociology
Date(s)
- Saturday, December 01, 2007
Keywords
- science politique, mouvements sociaux, politique et sociétés
Contact(s)
- Eric Agrikoliansky
courriel : agriko [at] noos [dot] fr - Érick Duchesne
courriel : erick [dot] duchesne [at] pol [dot] ulaval [dot] ca - Pascale Dufour
courriel : pascale [dot] dufour [dot] 1 [at] umontreal [dot] ca
Reference Urls
Information source
- Érick Duchesne
courriel : erick [dot] duchesne [at] pol [dot] ulaval [dot] ca
License
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To cite this announcement
« Les frontières des mouvements sociaux / Les mouvements sociaux aux frontières », Call for papers, Calenda, Published on Thursday, August 23, 2007, https://doi.org/10.58079/bqn