Au moment où les sciences sociales cherchent un second souffle méthodologique et conceptuel afin de mieux s'armer à la "nouvelle" critique sociale, qu'en est-il des outils propre à ceux de l'architecte ?

Le biais et la norme en architecture. Tactiques et ruses en architecture : l'espace des possibles.

Séminaire

EHESS, IRIS, OOB

Le séminaire, « Anthropologie, villes et architectures » (axe de recherche 2), propose de se pencher sur la question de la norme en architecture et de mesurer quelles sont les répercussions directes dans la manière de concevoir et d’exercer le métier d’architecte d’une part, et d’autre part, d’analyser les solutions architecturales et urbaines qui en découlent. Les pratiques et les usages induits feront l’objet d’analyses ultérieures. La question formulée autour de la norme et de sa figure alternative, le biais, fut le résultat d’une première interrogation plus générale sur l’évolution et la place actuelle du politique dans la pratique du projet en architecture. Cette question du politique interroge indifféremment les responsabilités, les pouvoirs en termes de contrainte et de liberté, les obligations de l’architecte ainsi que les conditions de production et d’évolution des cadres normatifs dans lesquels il évolue. Pour ce faire, il nous a semblé intéressant de fédérer notre recherche autour d’un axe central que nous avons intitulé : « Le biais et la norme en architecture ». Nous considérons que la mise en place des procédures de Normalisation en architecture entraîne de stimulantes applications subversives et favorise le renouvellement de l’écriture architecturale comme action politique. Au moment où les sciences sociales tentent de réactualiser leurs outils d’analyse (cf : La nouvelle critique sociale, La république des idées, Seuil, septembre 2006), qu’en est-il de ceux de l’architecte et de son architecture ? La norme peut être négociée, encore faut-il se persuader de cette nécessité, et, plus difficile, s’en donner les moyens. Pour gagner en clarté sur un sujet dense, nous avons décidé d’incarner notre recherche autour de quatre responsabilités différentes : le politique, le juriste, l’architecte et l’usager. La position du séminaire repose d’emblé sur une démarche interdisciplinaire traitant tour à tour de la socio-ethnographie, de l’histoire, du droit, de l’architecture et de la philosophie. Nous débuterons un cycle de dix séances avec une approche centrée sur le renouvellement de la pratique architecturale qui porte le titre suivant : « Ruses et tactiques en architecture : l’espace des possibles ». Nous avons demandé à l’architecte Bruxellois, Lucien Kroll d’ouvrir la première séance pour venir nous faire partager une méthode de travail que l’on pourrait qualifier « d’architecture participative ». Nous nous interrogerons sur les différentes modalités qui découlent de ce partage d’expertise entre l’architecte et l’usager.

Programme

• jeudi 20 décembre 2007 EHESS Lucien Kroll, architecte, Bruxelles
• mardi 15 janvier 2008 Point Ephémère FP, architectes, Bruxelles
• mardi 19 février 2008 Point Ephémère H20 + Antoine Santiard, architectes, Paris
• jeudi 21 février 2008 EHESS Florent Champy, sociologue
• mardi 18 mars 2008 Point Ephémère (en attente de réponse)
• mardi 15 avril 2008 Point Ephémère Urban Tactic, AAA (L'atelier d'architecture autogérée)
• jeudi 24 avril 2008 EHESS (en attente de réponse)
• mardi 20 mai 2008 Point Ephémère Projectiles, architectes
• mardi 17 juin 2008 Point Ephémère Bureau des Mésarchitectures, Paris
• jeudi 19 juin 2008 EHESS Valérie Colomb, université de Lyon 2

EHESS - salle 9
105 boulevard Raspail
75006 Paris