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Patrimoine et sacralisation, patrimonialisation du sacré

4e Rencontre internationale des jeunes chercheurs en patrimoine

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Publié le jeudi 10 janvier 2008

Résumé

Cette rencontre propose une réflexion sur les processus de patrimonialisation et sur le patrimoine dit «?religieux?», matériel ou immatériel, en insistant sur les interrelations éventuelles entre le patrimoine et le sacré, d’une part, et sur la patrimonialisation et la sacralisation, d’autre part. Elle réunira des jeunes chercheurs (doctorants, postdoctorants, docteurs) de tous les horizons disciplinaires (sciences humaines, arts et lettres, géographie, histoire, architecture, urbanisme, tourisme, etc.) sous la triple tutelle scientifique de l’équipe d’accueil Histoire et critique des arts en France (1279) (Jean-Yves Andrieux, Université Rennes?2), de la Chaire de recherche du Canada en patrimoine urbain (Luc Noppen, Université du Québec à Montréal) et de l’Institut du patrimoine de l’Université du Québec à Montréal (UQAM).

Annonce

Patrimoine et sacralisation, patrimonialisation du sacré

4e Rencontre internationale des jeunes chercheurs en patrimoine

du 25 au 27 septembre 2008

Le patrimoine, comme l’ont remarqué quelques chercheurs ces dernières années, partage avec le sacré plusieurs ingrédients, à commencer par des éléments de vocabulaire : la relique, la consécration, le « culte moderne des monuments » de Riegl sont parmi ceux-là. Patrimoine et sacré ont aussi en commun un processus d’investissement de sens, la « patrimonialisation » ou la « sacralisation » destinée à polir la surface du monde sensible de sorte que celui-ci épouse les sensibilités de notre époque. Cette parenté n’est en effet pas exclusive : ne doit-on pas à Dean MacCannell d’avoir, il y a déjà plus de trente ans, associé le processus de la construction sémantique d’une attraction touristique, en cinq étapes, à la sacralisation, justement ?
Dans tous les cas, il n’est donc probablement pas étonnant de constater, en parallèle de la désaffectation croissante des traditions religieuses historiques, l’essor de ce que certains ont nommé la « patrimonialisation galopante ». Au-delà des similitudes, on pourrait croire, en effet, que le patrimoine, rendu inviolable par notre affection collective, par nos systèmes légaux ou par la fréquentation touristique qui motive éventuellement, sa conservation, n’est qu’une autre forme moderne du sacré qui, jadis, habitait plus couramment nos pratiques religieuses… Pour autant, dans le domaine strict de la conservation des monuments historiques, voire dans celui de la planification urbaine et régionale, cette perméabilité sémantique ne règle rien, puisque c’est un problème, qu’on loge désormais sous l’appellation de « patrimoine religieux », en se référant tantôt aux traditions spirituelles, tantôt aux bâtiments mis en péril par la désaffection du culte, qui continue de croître, sans solution apparente, dans un nombre croissant de pays.
Cette parenté des systèmes de la patrimonialisation et de la sacralisation articule le thème de la 4e Rencontre internationale des jeunes chercheurs en patrimoine. Elle vise à fédérer des recherches tant théoriques qu’appliquées sur le patrimoine et la patrimonialisation, en considérant, plus spécifiquement, le sacré dans le monde contemporain, que celui-ci continue d’habiter le domaine religieux, comme on peut s’y attendre, ou bien qu’il contribue à transformer le domaine laïc en lui conférant une nouvelle dimension spirituelle. Sous cet angle, on accueillera aussi bien des propositions d’ordre conceptuel sur le processus de patrimonialisation et sur les dimensions sacrées et sacrificielles du patrimoine que des analyses et des études de cas traitant de la patrimonialisation du sacré, c’est-à-dire des temples, des objets, des signes et des usages religieux, anciens ou récents, qui trouvent ou peuvent trouver, sous l’habit patrimonial, une vocation nouvelle dans nos sociétés modernes.

Thèmes explorés
Cette problématique autour de la patrimonialisation et de la sacralisation invite aux échanges transdisciplinaires autour de quatre principaux axes. Le patrimoine et la patrimonialisation peuvent ainsi être interrogés à partir de : 1) bâtiments ou objets religieux investis par une forme ou une autre patrimonialisation ou en attente de « conversion » ; 2) sites réputés « sacrés » par une collectivité ou une civilisation donnée, projetés dans l’univers profane du patrimoine d’autres collectivités ou civilisations ; 3) traditions ou usages religieux renouvelés dans un contexte de patrimonialisation ; 4) mécanismes ou procédés de valorisation communs de la sacralisation et de la patrimonialisation.
La rencontre vise à permettre de révéler, dans l’histoire et aujourd’hui, des processus de construction patrimoniale ou des cas d’espèce, qui soit mettent en lumière des relations positives ou négatives entre patrimonialisation et sacralisation, soit nourrissent la réflexion occidentale, sinon mondiale, sur le devenir des églises, des artefacts religieux et des sites sacrés des siècles qui ont précédé le nôtre.

Modalités
Après la 1ère Rencontre internationale des jeunes chercheurs en patrimoine, organisée par l’Institut du patrimoine de l’Université du Québec à Montréal (2005), tournée vers les processus de constitution du patrimoine, et la 2e Rencontre, tenue à l’Institut du patrimoine culturel de l’Université Laval (2006), centrée sur les relations entre le matériel et l’immatériel, la 3e Rencontre, à l’Université Rennes 2 (2007), a permis aux participants de se pencher sur le patrimoine monumental et les techniques de production de l’objet patrimonial. Revus par un comité scientifique, des articles issus des communications des deux premières Rencontres ont été publiés dans des ouvrages collectifs dédiés à cette fin ; les actes de la 3e Rencontre sont actuellement sous presse. Il est prévu que les communications de cette 4e Rencontre fassent l’objet d’un projet semblable d’édition.
Pour cette 4e Rencontre internationale des jeunes chercheurs en patrimoine, les propositions de communication (titre et résumé en 500 mots maximum), à prévoir pour une durée de vingt minutes, de même qu’une notice biographique, devront être envoyées au plus tard le 1er avril 2008. Les propositions seront évaluées selon leur pertinence scientifique et leur qualité générale par un comité scientifique.
Les frais de déplacement entre la France et le Québec pourraient être partiellement subventionnés, sur présentation de dossier de candidature, grâce au concours de l’Office franco-québécois pour la jeunesse (OFQJ). La Chaire de recherche du Canada en patrimoine urbain pourra aussi offrir quelques bourses de voyage aux participants.

Contact
Institut du patrimoine, Université du Québec à Montréal
institutdupatrimoine@uqam.ca
Date limite : Mardi 1er avril 2008

Lieux

  • Université du Québec à Montréal
    Montréal, Canada

Dates

  • mardi 01 avril 2008

Fichiers attachés

Mots-clés

  • patrimoine, sacré

Contacts

  • Marie-Blanche Fourcade
    courriel : fourcade [dot] marie-blanche [at] uqam [dot] ca

Source de l'information

  • Marie-Blanche Fourcade
    courriel : fourcade [dot] marie-blanche [at] uqam [dot] ca

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Patrimoine et sacralisation, patrimonialisation du sacré », Appel à contribution, Calenda, Publié le jeudi 10 janvier 2008, https://doi.org/10.58079/c7e

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