AccueilQuelle Europe vingt ans après la chute du Mur ?

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Publié le mercredi 24 septembre 2008

Résumé

1989-2009 : Voici 20 ans que le Mur de Berlin a chuté sous la pression de sociétés en demande de retour dans l’Europe. Les élargissements de l’Union européenne de 2004 et de 2007 ont concrétisé cette attente. Mais ils ont aussi révélé de nouveaux enjeux de la construction européenne car le passage à 27 membres ne va pas de soi. Comment se construit cette nouvelle Europe dans sa dimension territoriale ? Ces vingt dernières années ont donné lieu à de nombreuses recompositions spatiales dont L’Union européenne est l’épicentre, sans en être forcément la force d’impulsion. S’interroger sur cette Europe vingt ans après la chute du Mur, c’est aussi questionner ce qui relève de l’européanisation et/ou de la mondialisation dans les dynamiques spatiales européennes.

Annonce

Appel à contribution pour Géocarrefour, vol. 84, parution automne 2009

Les territoires d'une nouvelle Europe

1989-2009 : Voici 20 ans que le Mur de Berlin a chuté sous la pression de sociétés en demande de retour dans l’Europe. Les élargissements de l’Union européenne de 2004 et de 2007 ont concrétisé cette attente. Mais ils ont aussi révélé de nouveaux enjeux de la construction européenne car le passage à 27 membres ne va pas de soi. Comment se construit cette nouvelle Europe dans sa dimension territoriale ? Au-delà des impératifs de sécurité qui continuent de prévaloir au jour le jour et donnent à la notion d’Europe de multiples facettes, ces vingt dernières années ont donné lieu à de nombreuses recompositions spatiales dont L’Union européenne est l’épicentre, sans en être forcément la force d’impulsion. S’interroger sur cette Europe vingt ans après la chute du Mur, c’est aussi questionner ce qui relève de l’européanisation et/ou de la mondialisation dans les dynamiques spatiales européennes.

L’Europe centrale et orientale a mis au défi l’Union européenne (UE) de construire la cohésion d’un espace sous la devise « unie dans la diversité ». Cette devise renvoie dans sa dimension géographique à la dialectique entre cohésion et fragmentation des territoires européens. A mesure que l’Europe s’élargit, la diversité inhérente à cette nouvelle amplitude spatiale conduit à la différenciation des espaces, elle-même porteuse de cohésion ou de fragmentation.

Du côté de la fragmentation, l’apparition de nouveaux États depuis 1989 en montre l’actualité. A l’échelle des régions, les disparités entre régions pauvres ou riches, centrales ou périphériques interrogent la cohésion interne des États-membres pour recomposer autrement la géographie de l’Europe. Les identités en Europe, elles aussi multiples et mouvantes, peuvent être porteuses de fragmentation. Le dilemme entre approfondissement et élargissement est aujourd’hui dépassé car la construction européenne concerne moins une différence de degré d’intégration qu’une différence de nature des identités spatiales et sociales à prendre en compte.

Dans le champ de la cohésion, le terme s’est dans un premier temps appliqué à la cohésion économique et sociale pour devenir cohésion territoriale dans les textes officiels de l’UE. Cette insistance sur la dimension territoriale s’appuie sur la convergence, comme dynamique de similitude, et sur l’intégration dans des territoires et des réseaux. Les instruments et les politiques européennes sont pilotés par en haut, mais les dynamiques ascendantes, qu’elles soient politiques, entrepreneuriales ou autres, viennent renforcer ou contrecarrer cette recherche de cohésion.

Hypothèses et questionnements

 

Le présent dossier souhaite explorer cette hypothèse du double mouvement de cohésion et de fragmentation. Il vise à dépasser les approches monographiques nationales ou régionales, dans l’idée que le tout européen ne se réduit évidemment pas à la somme de ses parties. Il vise à privilégier les analyses comparatives et les entrées thématiques pour raisonner sur les dynamiques et les configurations spatiales de l’Europe, du local au global. Plusieurs axes de réflexion sont proposés.

Après la chute du Mur de Berlin et les élargissements de 2004 et 2007, que reste-t-il de la scission Europe de l’Est /Europe de l’Ouest ? Il s’agira de s’interroger sur les discontinuités spatiales, nouvelles, dépassées ou bien encore réactivées au sein de l’Union européenne. De nouvelles fractures apparaissent-elles l’Europe centrale et l’Europe balkanique par exemple ?

Qu’apportent les pays d’Europe centrale et orientale à la construction européenne ? L’approche géographique privilégie la question des identités territoriales, des modes de gouvernance ou encore des situations spatiales dans l’ensemble continental. La réflexion vaut pour les nouveaux États membres mais aussi pour les Balkans, dont de nombreux pays candidatent à l’entrée dans l’UE.

Quelles nouvelles architectures spatiales se dessinent ? Quelles en sont les logiques ? La dynamique des réseaux, qu’ils soient urbains ou de transports par exemple, transcende les entités étatiques et mérite réflexion. Le processus incontestable de convergence économique au niveau des États se décline-t-il dans les espaces nationaux en termes de cohésion territoriale ? Quelles sont les incidences spatiales de la réorganisation des filières et des productions économiques dans une Europe ancrée aussi dans la mondialisation ? La question démographique et ses incidences sur l’organisation spatiale de l’Europe reste encore insuffisamment explorée. Les résultats des scrutins européens traduisent-ils ces nouvelles dynamiques ?

Dans quelle mesure les politiques européennes sont-elles un levier de cohésion territoriale ? On pourra à cet effet dresser un bilan des programmes de pré-adhésion à forte dimension spatiale (ISPA, SAPARD) et explorer les nouvelles orientations des politiques de cohésion, d’aménagement du territoire européen ou les mesures concernant l’environnement. Les perspectives de comparaison sont ouvertes entre les nouveaux États membres d’Europe centrale et orientale et les élargissements des années 1980 aux pays méditerranéens.

Délais et consignes

 

Les demandes d’information peuvent être à adresser à Emmanuelle Boulineau, responsable scientifique du numéro. Les contributions en anglais sont encouragées afin de rassembler des points de vue multiples sur le sujet. Les articles, de 40.000 signes et blancs, respectant les normes éditoriales disponible sur le site geocarrefour.org sont attendus pour le 1er mars 2009. Ils seront envoyés à Emmanuelle Boulineau (emmanuelle.boulineau@ens-lsh.fr) et à la revue : geocarrefour@revues.org. Les articles seront évalués en double aveugle par le comité de lecture. L’objectif est que le dossier paraisse à l’automne 2009, ce qui implique un respect strict des délais de soumission.

 


Dates

  • dimanche 01 mars 2009

Contacts

  • Emmanuelle Boulineau
    courriel : emmanuelle [dot] boulineau [at] ens-lsh [dot] fr

URLS de référence

Source de l'information

  • Verdeil eric
    courriel : eric [dot] verdeil [at] normalesup [dot] org

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Quelle Europe vingt ans après la chute du Mur ? », Appel à contribution, Calenda, Publié le mercredi 24 septembre 2008, https://doi.org/10.58079/d1f

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