La méthodologie de la comparaison internationale en histoire a considérablement évolué ces dernières années : il ne s’agit plus de simplement mettre en regard deux ou plusieurs réalités, de confronter des expériences en distinguant points communs et divergences, dans une vision statique du réel. On cherche désormais à mettre en relief les échanges, les circulations des hommes, des biens, des idées, les phénomènes de connexions et de transferts culturels, dans une approche résolument dynamique des objets étudiés. On ne parle plus tant d’histoire comparée que d’histoire croisée, d’histoires connectées, de world history. Cependant, si les études transnationales se sont multipliées dans cette perspective, elles restent peu nombreuses car difficiles à appréhender. Il est donc apparu nécessaire de faire le point sur les avancées méthodologiques considérables qu’a connues l’historiographie en ce domaine, tant d’un point de vue théorique que dans ses applications concrètes par les travaux les plus récents.

Dans un monde de plus en plus globalisé, nombre de phénomènes ne peuvent plus se penser à la seule lumière de l’échelle nationale mais nécessitent une approche transnationale, voire planétaire, au-delà des historiographies traditionnelles. La méthodologie de la comparaison internationale en histoire a considérablement évolué ces dernières années : il ne s’agit plus de simplement mettre en regard deux ou plusieurs réalités, de confronter des expériences en distinguant points communs et divergences, dans une vision statique du réel. On cherche désormais à mettre en relief les échanges, les circulations des hommes, des biens, des idées, les phénomènes de connexions et de transferts culturels, dans une approche résolument dynamique des objets étudiés. On ne parle plus tant d’histoire comparée que d’histoire croisée, d’histoires connectées, de world history. Cependant, si les études transnationales se sont multipliées dans cette perspective, elles restent peu nombreuses car difficiles à appréhender. Il est donc apparu nécessaire de faire le point sur les avancées méthodologiques considérables qu’a connues l’historiographie en ce domaine, tant d’un point de vue théorique que dans ses applications concrètes par les travaux les plus récents.

Cette journée d’études, organisée par l’UMR IRICE, s’inscrit dans le cadre de l’ANR « Genrebellion » qui porte sur les rébellions urbaines en Europe au XXè siècle. Les réflexions méthodologiques générales issues de cette journée serviront à affiner les méthodes de recherche employées dans le programme.

Matinée

9h : Accueil des participants (café)

9h15 : Introduction :

Michelle Zancarini-Fournel, Université de Lyon 1

9h30 : Michael Werner, EHESS

Etudes de transfert et histoire croisée. A propos de quelques exemples récents

10h15 : Hartmut Kaelble, Université de Humboldt, Berlin

Tendances nouvelles dans le comparatisme des historiens

11h : Leora Auslander, Université de Chicago

Confrontation d’échelles: l'histoire comparée des pratiques quotidiennes

11h45 : Discussion

12h30-14h30 : Déjeuner

Après-midi

14h30 : Sophie Béroud, Université de Lyon 2, UMR TRIANGLE

Le renouvellement des approches comparées en science politique. Quelques éléments sur des travaux récents

15h15 : Christophe Charle, Université de Paris 1

Comparaisons et transferts en histoire sociale et culturelle de l'Europe. Quelques réflexions à propos de recherches récentes

16h : Discussion

17h : Conclusions :

Robert Frank, Université de Paris 1, directeur de l’UMR IRICE.