Après l’étude des rapports entre « Sculpture et Texte » au sens large (2007), puis entre « Sculpture et Architecture » (2008), les relations entre la Sculpture et les Arts graphiques constituent le troisième volet du cycle sur La sculpture dans son rapport avec les autres arts, organisé deux fois par an au C.E.S.R. de Tours (UMR 6576-Université François Rabelais) et au FRAMESPA de Toulouse (UMR 5136-Université du Mirail). La seconde séance, concernant la période 1650-1800, aura lieu à Toulouse – Université du Mirail, le mardi 5 mai 2009.

Cette journée envisage de dépasser les questions attendues du dessin ou de la gravure comme modèles pour la sculpture, ainsi que la tendance à analyser les rapports entre ces arts en partant systématiquement des arts graphiques. En fondant leur réflexion sur l’objet sculpture, les intervenants questionnent le passage de la représentation plane au volume (qui ne va pas de soi) à partir des multiples phases de la conception, mais aussi du témoignage et des échanges entre ces arts.
Car si avec la Renaissance le dessin a été perçu comme le fondement de l’art, l’emploi de cette technique dans le processus de création d’une oeuvre en trois dimensions mérite d’être clairement précisé. Il existe en effet des moments distincts dans la relation du dessin à la sculpture entre esquisses, croquis de modèles, études anatomiques, académies… Au-delà de la valeur de témoignage du dessin, il convient de chercher à comprendre d’une part ce que chaque type de dessin nous apprend de la sculpture, de sa composition à sa perception, et d’autre part le rapport étroit des deux arts dans le processus de création. Un large corpus s’offre alors aux investigations, des carnets de modèles aux carnets d’atelier, les esquisses préparatoires, des projets proposés aux clients à la copie des oeuvres abouties… Ainsi peuvent apparaître des problématiques telles que la composition, la mise en espace, l’attitude, les angles de vue, la répartition des pleins et des creux, le jeu des plissés, la prise en compte de la lumière, les ombrages,… Les arts graphiques constituent par ailleurs souvent la seule mémoire visuelle d’oeuvres en trois dimensions disparues, qu’elles aient été insérées dans des décors éphémères ou qu’elles aient été détruites. Dessins ou gravures permettent ainsi de restituer, d’analyser ou d’évaluer des oeuvres modifiées pendant ou peu après leur conception, au cours du temps, ou à jamais disparues.

Vendredi 27 mars 2009

9h30
Accueil des participants

9h45
Introduction Marion Boudon-Machuel

MATIN

présidence de séance Pascal Julien

10h00
Dominique Cordellier
Conservateur en chef au département des arts graphiques du musée du Louvre
Divers point de vue pour dessiner la sculpture dans le milieu bellifontain

10h45
Marion Boudon-Machuel
Maître de conférences, université François Rabelais/CESR ; conseillère scientifique, INHA
Du dessin à la sculpture : Dominique Florentin et Primatice en perspective

11h30
Maxence Hermant
Conservateur de la BnF, département Philosophie, histoire, sciences de l’homme.
Le carnet de dessins du sculpteur rémois Pierre Jacques (?-1596)

12h30 DÉJEUNER

APRÈS-MIDI

présidence de séance Dominique Cordellier

14h00
Pascal Julien
Professeur, université Toulouse II-Le Mirail
Architectures en perspective : dessins et mise en espace dans la sculpture
toulousaine de la Renaissance

14h45
Philippe Malgouyres
Conservateur du patrimoine au département des objets d’art du musée du Louvre
Monsù Scaglia : Léonard Chailleau, un sculpteur français dans les Marches.
À propos d’un carnet de dessins du Cooper Hewitt Museum

15h30
Marianne Leblanc
Maître de conférences, université Paris X-Nanterre
Dessins, devis et modèles : la part des sculpteurs dans les décors du Louvre
des années 1650

16h30-17h30
Table ronde