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Rencontres autour de l’image médiévale

Les Ymagiers. Programme 2008/2009

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Veröffentlicht am Dienstag, 14. April 2009

Zusammenfassung

Fondé en 1972 à l’initiative du Père dominicain Philippe-Martin Hubert (1908-1976), le groupe des « Ymagiers » se proposait à l’origine de réunir « de temps à autre » les quelques chercheurs qui, au C.N.R.S., à l’Université et dans les métiers de la conservation, s’intéressaient à « l’étude des documents non écrits ». Ces réunions prirent un tour plus institutionnel à partir de 1976, lorsqu’elles bénéficièrent de l’hospitalité de l’I.R.H.T. Sous l’impulsion de Gaston Duchet-Suchaux puis de Michel Pastoureau, elles se spécialisèrent dans les questions d’iconographie médiévale et contribuèrent à mieux faire connaître cette discipline.

Inserat

Institut de recherche et d’histoire des textes

40, avenue d’Iéna

75016 Paris

Salle Jeanne-Vielliard

Lundi, 17h30

Personne à contacter :

Claudia Rabel (Claudia.Rabel@cnrs-orleans.fr)


20.10.2008 : Jean-Marie Guillouët,

« Enjeux iconographiques et transferts artistiques en Europe au XVe siècle. La sculpture du couvent dominicain de Santa Maria da Vitória de Batalha »

15.12.2008 : Sulamith Brodbeck,

« Images de saints dans la cathédrale de Monreale (Sicile, fin du XIIe siècle). Fonctions et significations »

16.2.2009 : Rose-Marie Ferré,

« Le retable du "Portement de Croix" de Francesco Laurana pour le roi René (1478) : Une image originale de la Passion »

20.4.2009 : Christine Leduc-Gueye,

« Les bavardes au Moyen Âge : des images pour l’exemple »

La figure de la femme bavarde a connu un certain succès dans la production littéraire et artistique de la fin du Moyen Âge. Les farces satiriques dans lesquelles les auteurs la dépeignent, notamment dans le cadre de la vie du couple, sont nombreuses. Dans l’art médiéval, le motif le plus répandu est celui des bavardes figurées à l’église entourées de diables transcrivant leurs propos. Cette image, qui stigmatise le péché de langue commis pendant l’office divin, tire sa source d’un exemplum attesté depuis Jacques de Vitry, au début du XIIIe siècle.

Les représentations peintes apparaissent simultanément à la fin du XIIIe siècle en plusieurs régions d’Occident grâce au succès de cet exemplum diffusé par les ordres mendiants. L’Allemagne, l’Angleterre, le Danemark et la Suède en conservent les représentations les plus précoces. En France, il faut attendre le dernier quart du XIVe siècle pour voir apparaître la première peinture. Les dix-sept occurrences sont toutes situées dans la moitié nord de la France avec une concentration remarquable dans l’Ouest. Une fortune qu’il faut mettre en parallèle avec celle d’un autre thème moralisateur, celui de la Rencontre des trois morts et des trois vifs.

Ces images représentées dans les églises paroissiales, à des emplacements particulièrement bien choisis, étaient destinées à soutenir le message du prédicateur dénonçant ce comportement coupable et à encourager la contrition et la confession.

Christine Leduc-Gueye est chercheuse indépendante. Sa thèse de doctorat soutenue en 1999 à l’université Marc Bloch de Strasbourg portait sur la peinture murale en Anjou et dans le Maine aux XVe et XVIe siècles. Elle travaille depuis plusieurs années à l’inventaire et l’étude du patrimoine peint monumental des départements de la Sarthe et du Maine-et-Loire. En 2007, elle a été commissaire de l’exposition « D’intimité, d’éternité. La peinture monumentale en Anjou au temps du roi René » à la collégiale Saint-Martin d’Angers, et a organisé deux journées d’étude consacrées au décor peint dans la demeure au Moyen Âge. Avec le groupe de recherche sur la peinture murale (GRPM), elle a publié un ouvrage sur le thème de la Rencontre des trois morts et des trois vifs dans la peinture murale en France.

15.6.2009 : Joanna Zietkiewicz-Kotz,

« Du psautier au livre d’heures. L’iconographie des livres de prières franco-flamands (1250-1320) »

A la fin du Moyen Âge, le livre d’heures est le recueil de dévotion le plus populaire à l’usage des laïcs. A l’origine il n’est qu’un simple supplément du psautier, au sein duquel sa place va grandissant jusqu’à devenir un livre indépendant. Dans l’aire franco-flamande, les premiers psautiers-heures apparaissent vers le milieu du XIIIe siècle, mais c’est seulement au début du siècle suivant que le livre d’heures acquiert son indépendance et supplante vraiment le psautier auprès des laïcs.

La vogue du psautier est due à la richesse de son décor peint et à la variété exceptionnelle des solutions iconographiques qu’il propose. En plus du cycle parisien de David, adopté dans les manuscrits franco-flamands dès avant 1250, trois cycles novateurs sont conçus pour scander les psaumes ; consacrés à l’iconographie du Christ, des apôtres et des saints, ils traduisent les aspirations spirituelles des commanditaires. Ces cycles n’ayant pas de rapport avec le texte (contrairement à l’iconographie parisienne du psautier), les imagiers des premiers livres d’heures y font de nombreux emprunts et y trouvent leur principale source d’inspiration pour illustrer ce nouveau recueil d’offices et de prières. Au début, les cycles iconographiques du psautier sont transférés dans le livre d’heure sans rapport avec la nature des textes qu’ils y mettent en valeur. Progressivement, le lien entre décoration et texte devient plus manifeste, afin de conférer une cohérence au livre dont les images visualisent le contenu et la structure.

Les créations des artistes franco-flamands pour l’iconographie du psautier reflétaient les attentes des fidèles pour un nouveau type d’images, aptes à stimuler leur foi et à les conduire sur la voie de la pénitence et de la perfection. Les livres d’heures ont pris le relais et ont parfaitement répondu à ces attentes. Leur structure souple et ouverte a permis d’utiliser librement des cycles iconographiques déjà existants et d’en introduire de nouveaux, répondant ainsi aux besoins spirituels accrus de leurs commanditaires laïcs.

Dans sa thèse de doctorat soutenue en 2008 à l’Université Jagellonne de Cracovie, Joanna Ziętkiewicz-Kotz a étudié la genèse des livres d’heures dans la région franco-flamande et leurs sources iconographiques : L’iconographie des livres de prières franco-flamands du début de l’époque gothique (1240-1320). Du psautier au livre d’heures. Elle enseigne l’histoire de l’art médiéval à l’Académie Pontificale de Théologie à Cracovie. Ses recherches portent sur l’enluminure française et flamande du XIIIe siècle ainsi que sur le rapport entre le texte et l’image dans les manuscrits enluminés, notamment sur la décoration du psautier. Elle est secrétaire de la Commission de l’histoire de l’art de l’Académie Polonaise des Sciences et des Lettres.

Kategorien

Orte

  • IRHT, 40 avenue d'Iéna
    Paris, Frankreich

Daten

  • Montag, 20. April 2009
  • Montag, 20. Oktober 2008
  • Montag, 15. Dezember 2008
  • Montag, 16. Februar 2009
  • Montag, 15. Juni 2009

Kontakt

  • Claudia Rabel
    courriel : claudia [dot] rabel [at] cnrs-orleans [dot] fr

Informationsquelle

  • Claudia Rabel
    courriel : claudia [dot] rabel [at] cnrs-orleans [dot] fr

Lizenz

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Zitierhinweise

« Rencontres autour de l’image médiévale », Seminar, Calenda, Veröffentlicht am Dienstag, 14. April 2009, https://doi.org/10.58079/dwp

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