Séminaire doctoral – Lille 3 – année 2009-2010

4e journée d’étude – mardi 8 juin 2010

1989-1990 : vingt ans qui nous séparent de l’effondrement du Mur de Berlin, matérialisation physique du Rideau de fer ; de la disparition des « démocraties populaires » ; de la réunification allemande, enfin.

Alors que se profilent les commémorations de ces « années miraculeuses » marquées par la disparition de la Guerre froide du paysage européen, se pose la question des transferts culturels qui, tel un véritable Cheval de Troie, ont pu, à n’en pas douter, contribuer à l’ébrèchement des barrières idéologiques et préparer la fin des régimes communistes en Europe. Parmi ces transferts, la reprise littéraire des États-Unis dans le monde communiste est-européen apparaît comme un champ d’étude particulièrement fécond : le XXe siècle n’a-t-il pas été qualifié de « siècle américain » ?

La littérature américaine – de Mark Twain à Stephen King, en passant par Hemingway, Faulkner ou Henry Miller –, source d’inspiration ou anti-modèle, instrumentalisée ou défiante, traduite ou en situation irrégulière, a été un vecteur dont la présence (ou l’absence –apparente) révèle l’ambivalence des attitudes envers l’Amérique, mais aussi la complexité des liens entre sociétés et États, dans un espace à la fois unifié et morcelé. Ses formes et ses stratégies de reprise mettent en scène des « passeurs » et des idéologues, des hommes de culture et des hommes de pouvoir, des Américains et des Européens dialoguant par-delà le Mur.

Cette quatrième journée d’étude se donne l’ambition de proposer plusieurs éclairages inédits dans un domaine encore mal connu. Nous espérons qu’elle pourra donner lieu à une publication collective, avec les interventions des autres journées.

Pour les modalités de soumission :

Date limite de soumission : 8 avril 2010