InicioLe sport transformé en événement : usages politiques et pouvoir symbolique

InicioLe sport transformé en événement : usages politiques et pouvoir symbolique

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Publicado el miércoles 18 de noviembre de 2009

Resumen

Colloque organisé les 14 et 15 janvier 2010 à Strasbourg (date limite d'inscription 20 décembre 2009) par l’équipe de recherches en sciences du sport de l’Université de Strasbourg (EA 1342) en partenariat avec le RT 34 de l’AFS (sociologie politique) et la Société française d’histoire du sport.

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Ce colloque est organisé par l’Equipe de recherche en sciences sociales du sport (EA 1342) de l’Université de Strasbourg, en partenariat avec l’Association française de sociologie (RT34) et la Société française d’histoire du sport.

Il s’intéresse à l’analyse des usages et profits politiques du sport dans le contexte de la médiatisation du fait sportif, que l’on peut faire remonter aux années 1930, en particulier aux Jeux olympiques de Berlin en 1936, et qui s’est accélérée dans les années 1960 avec la démocratisation de la télévision. La médiatisation du sport a contribué à développer de façon considérable la pratique sportive, mais elle a également eu pour effet de la transformer. Notamment, elle a rendu le sport plus spectaculaire, condition nécessaire à l’accumulation des profits économiques et symboliques qui y sont liés. La multiplication des « événements sportifs » médiatisés, qu’ils soient locaux, nationaux ou internationaux, a également modifié les usages politiques du sport. Le principe même d’affrontement sportif met en scène les sportifs en tant que « représentants » d’une ville, d’un pays, d’un régime, d’une marque (un constructeur automobile par exemple). Des maires, des ministres, des chefs d’Etats assistent volontiers aux événements sportifs qui engagent « leur » territoire. Ils les financent d’ailleurs en partie, les dirigent plus ou moins directement, y imposent leur marque.

Par le passé déjà, le sport a été utilisé par les Etats comme fer de lance d’une compétition entre nations. Mais si l’on stigmatise souvent l’utilisation du sport par les régimes totalitaires, il ne faudrait pas que ces exemples occultent l’instrumentalisation ordinaire, les usages politiques variés que les Etats démocratiques font, eux aussi, du sport. Cette mainmise des Etats ou des pouvoirs territoriaux sur le sport, dont la teneur et l’intensité varient selon les époques, ressurgit périodiquement dans les consciences lorsque ce sont des acteurs inattendus qui instrumentalisent l’activité à des fins politiques : quand des spectateurs sifflent l’hymne national, quand des sportifs lèvent le poing ou boycottent des épreuves, quand des supporters font le salut nazi devant les caméras braquées sur les tribunes... Il est même arrivé qu’une rencontre sportive ait été présentée comme le symbole d’une possible réconciliation entre des peuples que des décennies de diplomatie internationale n’ont su construire, ou que la couleur de peau des joueurs d’une équipe nationale victorieuse ait été portée au rang de symbole de la réussite d’un idéal d’intégration de tout un pays.

La médiatisation et la spectacularisation du sport contribuent à remplir ses arènes. Elles provoquent des comportements que la seule pratique sportive n’aurait certainement pas engendrés, aussi bien du côté des spectateurs et des supporters (avec leurs organisations très diverses) que de celui des sportifs, aussi bien du côté des journalistes et des commentateurs que de celui des personnalités politiques.

Ainsi l’évolution des rapports entre le champ politique et le monde sportif a montré la force des liens qui les unissent depuis longtemps, et que des effets proprement médiatiques contribuent encore à renforcer. Malgré l’évidence de ces liens, nombreux sont pourtant les acteurs politiques et les représentants des institutions sportives qui continuent à nier le caractère politique du sport et l’utilisation qui peut en être faite, allant même jusqu’à développer périodiquement des tentatives de dépolitisation du sport.

Ce sont ces diverses figures des relations entre sport et politique dans le contexte de sa médiatisation que ce colloque souhaite mettre en lumière, grâce à un regard pluridisciplinaire, centré autour des approches sociologiques et historiques. D’une manière plus générale, il invite à réfléchir à la transformation du sport en un événement susceptible de renforcer la doxa politique.

Programme 

JEUDI 14 JANVIER

Accueil café croissants 9h45-10h30

10h30-11h00 Présentation générale du colloque

William Gasparini, directeur de l’Equipe de recherche en sciences sociales du sport (EA 1342)

Thierry Terret, président de la Société française d’histoire du sport et Laurent Willemez de l’Association française de sociologie (co-responsable du réseau thématique 34 « sociologie politique »)

11h00-11h30

Conférence de Thierry Terret (PU, histoire)
« A propos des Jeux olympiques de 1924 : analyser les figures du politique »

11h30-12h00

Conférence de Philippe Juhem (MCF, science politique)
« Le rôle des médias dans la politisation des événements »

Repas  12h30-14h00

Ateliers communicants (pause comprise)      14h00-18h00

Atelier 1 : Le renforcement des identités nationales par le spectacle sportif

Modérateur : Sylvain Schirmann (PU histoire contemporaine, directeur IEP de Strasbourg)

  • Yves Leloup : Départ en haute mer et exacerbation identitaire : comment s'invente une tradition ?
  • Claude Nosal : Les vertes profondeurs des miroirs du cricket trobriandais. Analyse d'un film ethnographique.
  • Vincent Darracq : Les Springboks comme enjeu politique dans l’Afrique du Sud post-apartheid : Nation-building et discrimination positive.
  • Jean-Christophe Meyer : Les échecs de la Mannschaft, ces rassurantes défaites (1950-2006).
  • Grégory Quin et Thomas Riot : De quelques réflexions autour des nationalismes sportifs.

Atelier 2 : Enjeux nationaux et internationaux des événements sportifs

Modérateur : Gérard Mauger (DR en sociologie, chercheur au CSE - Paris)

  • Jean-François Polo : Les enjeux politiques du sport en Turquie : un passeport pour l’Europe ?
  • Bertrand Blanchard : La Coupe Gordon Bennett, Clermont-Ferrand, 1905. Enjeux politiques, économiques, médiatiques et sportifs.
  • Pascal Charitas : Des Jeux de l’Union française aux Jeux de la Communauté  franco-africaine : enjeux symboliques et instrumentalisation politique (1944-1960).
  • Jean-Gabriel Contamin et Olivier Le Noé : L’événement sportif comme opportunité : contingence et réversibilité des usages politiques du Mundial de 1978 en Argentine.

Atelier 3 : Les usages politiques du sport par les acteurs locaux

Modérateur : André Gounot (MCF HDR en STAPS, Université de Strasbourg)

  • Jérôme Beauchez : Les combats de boxe ordinaires : une infra-politique des subalternes ?
  • Nicolas Bué : La politisation du parcours du club de Calais en coupe de France de football (2000) : opportunités et contraintes politiques.
  • Antoine Mandret-Degeilh : Un événement dans l’événement : la remise de récompenses sportives par les autorités politiques locales.
  • Valérie Morales et William Gasparini : Les Etats généraux du sport de Strasbourg : construction et réception d’un événement politique.

Repas  20h00

VENDREDI 15 JANVIER

Ateliers communicants           9h00-11h30

Atelier 4 : Les accents politiques du discours médiatique

Modérateur : Laurent Willemez (MCF en sociologie, Université de Poitiers)

  • Monica Aceti : Politique de la diffusion de la capoeira en Europe : êtes-vous « libéral », « conservateur » ou « intégral » ?
  • Guillaume Erckert : Le boycott des Jeux olympiques de Pékin traité par le journal Le Monde (2001-2008). Une connaissance préfigurée et reconfigurée.
  • Karim Souanef : La victoire des "Bleus 98" : politisation du discours dans la presse écrite.

Atelier 5 : Le rôle politique du public des stades

Modérateur : Alfred Wahl (Professeur émérite, Université de Metz)

  • Bertrand Fincoeur : Tensions communautaires dans le football : l’exemple de la Belgique.
  • Stanislas Frenkiel : Le match France-Algérie ou l’impossible réconciliation au Stade de France (6 octobre 2001).
  • Nicolas Hourcade : Les virages des stades français : un nouveau lieu du politique ?

Atelier 6 : Exemples de « sportivisation » de la politique

Modérateur : William Gasparini (PU en STAPS, Université de Strasbourg)

  • Christophe Granger : Le match et la grève. Usages militants de l’événement sportif (Rateau, 1974).
  • Christophe Jaccoud et Dominique Malatesta : L’action publique saisie par la Pensée sportive : le cas de la loi anti-hooligan en Suisse.
  • Hervé Andres : L’instrumentalisation politique de l’identité catalane autour du club de rugby de Perpignan.

Pause   11h30- 12h00

Clôture du colloque    12h00-12h45

Conférence de Serge Wolikow (PU histoire contemporaine, Université de Dijon)
« La place du sport aux frontières du politique ? »

Repas  13h00-14h30

Comité scientifique

Au titre de l’EA 1342 :

Coordination : André Gounot, MCF (HDR) en STAPS (histoire du sport) et Michel Koebel, MCF en STAPS (sociologie du sport).

Ainsi que : William Gasparini, PU en STAPS (sociologie du sport), directeur de l’EA, et Denis Jallat, MCF en STAPS (histoire du sport). Au titre de l’Association Française de Sociologie - RT34 (sociologie politique) : Laurent Willemez, MCF en sociologie, Université de Poitiers, coresponsable du RT34.

Au titre de la Société Française d’Histoire du Sport :

Thierry Terret, PU en STAPS (histoire du sport), directeur du Centre de recherche et d’innovation sur le sport, Université de Lyon 1.

Autres membres du comité :

  • Vincent Dubois, PU en science politique et sociologie, membre de l’Institut universitaire de France
  • Gérard Mauger, DR en sociologie, chercheur au Centre de sociologie européenne, Paris
  • Gérard Noiriel, DR en histoire à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, Paris
  • Sylvain Schirmann, PU en histoire contemporaine, directeur de l’Institut d’études politiques de Strasbourg
  • Serge Wolikow, PU en histoire contemporaine, directeur de l’Institut d’histoire contemporaine et de la Maison des sciences de l’homme de Dijon.

Comité d’organisation

Equipe de recherche en sciences sociales du sport (EA 1342) : Denis Jallat et Michel Koebel (coordination) avec Guillaume Erckert, Yolande Harster, Sandrine Knobé, Rémi Sarot, et les étudiants du Master « Expertise des APS » de l’UFR STAPS de Strasbourg.

LE PROGRAMME COMPLET ET LE BULLETIN D’INSCRIPTION
(avant le 20 décembre 2009)
sont disponibles en téléchargement PDF ci-dessous

Tous les renseignements à l’adresse suivante : http://ea1342.unistra.fr/

Lugares

  • Maison Interuniversitaire des Sciences de l'Homme d'Alsace
    Estrasburgo, Francia

Fecha(s)

  • jueves 14 de enero de 2010
  • viernes 15 de enero de 2010

Archivos adjuntos

Palabras claves

  • sport, médiatisation, spectacle, pouvoir, politique, événement

Contactos

  • Michel Koebel
    courriel : mkoebel [at] unistra [dot] fr
  • André Gounot
    courriel : gounot [at] unistra [dot] fr

Fuente de la información

  • Michel Koebel
    courriel : mkoebel [at] unistra [dot] fr

Licencia

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Para citar este anuncio

« Le sport transformé en événement : usages politiques et pouvoir symbolique », Coloquio, Calenda, Publicado el miércoles 18 de noviembre de 2009, https://doi.org/10.58079/ffj

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