HomeTransitions, mémoires, pouvoir (2009-2010)
Published on Friday, November 20, 2009
Abstract
Announcement
Programme des journées d’étude :
1) Lundi 23 novembre à 14h (salle du conseil)
Présentation générale des thèmes. Seuls les intervenants locaux participeront à cette séance. L’ordre des exposés de la journée est prévu se dérouler suivant celui des séances mensuelles.
2) Mardi 15 décembre à 14h (salle du conseil)
Continuité et rupture : passage de règne et transition de système
- P.-Y. Beaurepaire (PR Histoire, CMMC) L'Espace public et la sociabilité comme observatoires de la "transition révolutionnaire " des années 1770-1820. Relire Maurice Agulhon et Jürgen Habermas.
- M. Marti (PR Espagnol, CIRCPLES) La transition et les temps de l’Histoire : la fin de l’Ancien Régime en Espagne et le problème de la propriété.
- V. Romitelli (PR, Université de Bologne) Badoglio et les « Cln » : ce qui s’est passé dans l’Italie qui sortait du fascisme.
3) Janvier : Epistémologie, théories
- J.-Y. Boursier (PR Ethnologie, CIRCPLES) : "De quoi la transition est-elle le nom ?" : évolution, ruptures et possibles. A propos de quelques exemples en politique.
- J. Cabassut (PR Psychologie clinique, CIRCPLES) : Transition et/ou Transitionnalité ? Quelques modèles analytiques à l'usage des sciences humaines (Psychanalyse).
- F. Fischbach (PR Philosophie, CRHI): Philosophie sociale et transformation de la réalité sociale.
- Z. Ivanovic (MCF Anthropologie, Université de Belgrade) : titre à préciser.
4) Février : L’effondrement du socialisme en Europe
- I. Ditchev (Anthropologue, Université de Sofia, Bulgarie) : Communisme et post-communisme en Bulgarie.
- V. Mihailescu (Anthropologue, Université de Bucarest) : Du communisme au capitalisme, un processus diffus.
- D. Dimitrijevic (MCF HDR Ethnologie, CIRCPLES) : Du maniement de la transition : l’ex-Yougoslavie et Cuba.
- Sylvain Lazarus : Processus étatiques et économiques de l'effondrement de l'URSS et des pays socialistes d'Europe. La transition, notion molle.
5) Mars : De la violence à la pacification
- N. Azarian (CIRCPLES): Transitions Culturelles et Artistiques dans la Représentation du Génocide arménien.
- Ch. Di Benedetto (MCF Espagnol, CIRCPLES) : La transition démocratique en Espagne.
- M. Bertone (PR Italien, CIRCPLES) : L’Italie dé-faite : 1969-2009. Rupture, continuité, transition ?
- F. Boni (Doctorant en Italien, CIRCPLES): L’Italie des années ’70 : crise économique et transition néocorporative.
- Y. Gastaut (MCF, STAPS, CMMC) : Comment oublier les massacres collectifs ? Le cas français et les questions internationales.
6) Avril : Art et politique
- M. Georgieva (Doctorante en Anglais, CIRCPLES) : Kin Dza Dza de Georgi Daneliya.
- S. Milan (MCF en Italien, CIRCPLES) : Le Futurisme italien ;Transitions, mémoires, pouvoir
- Armanda Manguito (MCF en Portugais, CIRCPLES): Le développement du féminisme : la « garçonne » en France et de la « flapper » aux Etats-Unis.
- C. Talon-Hugon (PR Philosophie, CRHI): Réalisme socialiste et avant-gardes russes :ruptures esthétique et continuités politiques.
- N. Gauthard (MCF Département des Arts) : La création contemporaine tibétaine : au-delà des clichés.
7) Mai : Du sous-développement au développement : une idéologie contemporaine
- T. Ftaita (MCF Ethnologie, CIRCPLES) : Irrigation et dynamiques institutionnelles. De la gestion communautaire à la gestion étatique de l'eau : nouvelles formes d'appropriations et nouveaux enjeux de pouvoir
- J. Garcia (Doctorant Ethnologie, CIRCPLES) : Le développement durable en action. Les conséquences sociales des barrages hydroélectriques en construction dans l’État du Sikkim (Inde).
- G. Blundo (MCF Anthropologie, EHESS, Marseille) : à confirmer.
- B. Petric (Chargé de recherches Anthropologie, CNRS, LAIOS) : à confirmer.
Notre intérêt se porte exclusivement sur ces moments de transition, lorsque les sociétés passent d’une logique de fonctionnement sociale et politique à une autre. Ces périodes sont de durée et d’intensité variable. Nous donnons à la notion de transition le sens d’un passage entre deux états, et c’est sur ce cheminement, qui peut être l’expression d’une grande brutalité – comme cela a été le cas en Europe de l’Est avec l’effondrement du socialisme – que nous allons nous interroger. Le phénomène de transition revisite et « re-signifie » l’histoire. Prise entre deux nécessités, la transition qui semble exclusivement marquée par la rupture, entretien aussi un rapport de continuité avec le passé. La dimension de continuité est par exemple présente dans l’affirmation du choix de continuer à vivre ensemble (comme après un événement où les liens sociaux se défont, ce que H. Arendt nomme et orthographie dé-faite). Mais la nécessité de la reformulation du sens est également une réalité forte à l’échelle individuelle pour continuer à exister. La comparaison avec le phénomène rituel s’impose, autant pour les similarités que pour les différences : le rituel est un moment transitoire, mais avec un futur assez défini.
Nous sommes aussi attentifs à l’expérience vécue des gens qu’à la dimension politique englobante. Nous accordons une égale importance au point de vue des gens, qui représente une vision des transformations en cours, et à celui de la construction historiographique ; avec pour objectif de saisir à l’oeuvre le travail de production de sens ainsi que le processus de construction des mémoires collectives et de l’histoire officielle. Autant de manifestations de la transformation de pouvoir, qui n’est pas instantanément perceptible, seul le résultat devient une évidence pour ceux qui il s’impose. D’où l’idée d’ouvrir une réflexion sur « de quoi la transition est-elle le nom ? ». Un des intérêts de l’étude de la transition est que cette notion permet d’appréhender des phénomènes multiples sous un même nom.
Nous abordons ces périodes de passage comme autant de laboratoires où l’ancien et le nouveau coexistent dans un rapport particulièrement conflictuel. A cet égard, l’examen de la dimension culturelle des transitions s’annonce fécond; aussi bien en ce qui concerne l’usage des productions culturelles que les transformations qu’induisent les innovations culturelles. Quelle trace en garde le roman ? Comment se dit la transition, comment ça se raconte à travers la fiction ? Dans un mouvement artistique comme celui de l’Avant-garde russe, comment s’est jouée l’articulation entre la rupture et la continuité ? Dans cette transition de sensibilité, quelle place occupe la continuité dans l’idée de l’homme nouveau ?
Les basculements politiques de 1989 en Europe de l'Est ont révélé les principales démarches de connaissance, d’explication et de compréhension déployées dans ce domaine. De par leur ampleur et les enjeux qu’ils ont représentés, ces événements ont suscité un intérêt particulièrement vif de la part des analystes scientifiques et des observateurs éclairés. Les études et les raisonnements produits sont principalement dominés par deux approches largement opposées : celle qui met l’action individuelle au centre de son dispositif analytique, et celle qui fait découler l’événement des structures historiques déterminantes.
Subjects
- Ethnology, anthropology (Main category)
- Zones and regions > Asia > Far East > China
Places
- UFR "Lettres, Arts et Sciences Humaines" Université de Nice Sophia-Antipolis, 98 boulevard Edouard Herriot
Nice, France
Date(s)
- Tuesday, December 15, 2009
- Monday, November 23, 2009
Keywords
- transition sociale, transition politique, rupture, continuité, mémoire, pouvoir, XVIIIe siècle, XXe siècle, Europe, Europe de l'Est, Cuba, Tibet, Etats-Unis
Contact(s)
- Dejan Dimitrijevic
courriel : dejan [dot] dimitrijevic [at] unice [dot] fr
Reference Urls
Information source
- Solen Cozic
courriel : solen [dot] cozic [at] univ-cotedazur [dot] fr
License
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To cite this announcement
« Transitions, mémoires, pouvoir (2009-2010) », Seminar, Calenda, Published on Friday, November 20, 2009, https://doi.org/10.58079/fgh