HomeParticipative democracy. Historical and contemporary aspects (2009-2010)
Participative democracy. Historical and contemporary aspects (2009-2010)
Démocratie participative. Aspects historiques et contemporains (2009-2010)
Published on Tuesday, February 23, 2010
Abstract
Announcement
Séminaire : Démocratie participative. Aspects historiques et contemporains
Meshs, GRACC-CeRIES, Université Lille 3
Séminaire organisé dans le cadre d’une recherche collective (projet CPER 2009-2010) financée par la Maison européenne des sciences de l’homme et de la société (MESHS) et le laboratoire CeRIES (Université Lille 3 ; http://gracc.recherche.univ-lille3.fr/index.php). Projet DPHC : La démocratie participative. Aspects historiques et contemporains :
http://www.meshs.fr/page.php?r=14&id=99〈=fr
Coordonné par Marion Carrel et Paula Cossart (Lille 3/CeRIES), avec Maryse Bresson (Université Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines/Printemps), Milena Doytcheva (Lille 3/CeRIES), Nina Eliasoph (University of Southern California), William Keith (Wisconsin-Milwaukee University), Rémi Lefebvre (Université de Reims/CERAPS Lille 2), Magali Nonjon (Université d’Avignon/CERAPS Lille 2), Julien Talpin (Paris 8/CSU).
L’objectif de ce séminaire est de développer les échanges sur les dispositifs participatifs présents et passés, et notamment de :
- repérer les moments dans l’histoire où l’accent est mis sur la participation citoyenne sous forme délibérative, et comprendre les raisons de ce phénomène
- mettre au jour les similarités et différences entre la situation en France et aux Etats-Unis
- analyser le rôle assigné au citoyen à travers la mise en place des dispositifs participatifs, depuis la canalisation des masses, jusqu’à la recherche d’un véritable contre-pouvoir citoyen, approfondissement de la démocratie.
Le séminaire est ouvert à toutes les personnes intéressées.
Programme
Lundi 16 novembre 2009 (10h30-12h30) salle B2.351
« Une reconnaissance paradoxale. Ethnicité et participation dans les politiques de la ville »
Invitée : Milena Doytcheva, maître de conférences en sociologie (Lille 3 / CeRIES) (Présentation de l’auteure par Julien Talpin)
Cette présentation se propose d’explorer les manières dont l’appel à « la participation des habitants », devenu un leitmotiv des politiques publiques des dernières années, a constitué aussi en France une « politique indirecte » de gestion de l’ethnicité. Quand le credo républicain de « la cécité aux origines » constitue ici un obstacle à la reconnaissance politique du pluralisme ethno-religieux et culturel, le thème de la participation a été mobilisé comme la possibilité d’une synthèse renouvelée entre identités particulières et vivre-ensemble. Ce sont ces formes pratiques et symboliques de prise en charge et de régulation publique de l’ethnicité que la présentation se propose d’interroger à partir d’une enquête menée dans deux villes de la région parisienne auprès de responsables associatifs, d’élus et de professionnels sociaux. Ces résultats seront l’occasion de questionner les formes particulières que prennent les politiques participatives en France tant lorsqu’elles sont menées au titre de la démocratie locale que du souci d’une action publique « rénovée ».
Milena Doytcheva est maître de conférences en sociologie à l’Université de Lille 3 – GRACC, CERIES. Ces travaux portent sur la prise en compte de l’ethnicité dans les politiques publiques en France et en Europe. Elle est l’auteure de Le Multiculturalisme (La Découverte, 2005, coll. « Repères »), Une discrimination positive à la française ? Ethnicité et territoire dans les politiques de la ville (La Découverte, 2007, coll. « Alternatives sociales »).
Lundi 14 décembre 2009 (10h30-12h30) salle B2.351
« L’expérimentation de la participation à l’Alma Gare au cours des années 1970. Utopie politique ou contrainte sociale ? »
Invité : Thibault Tellier, Maître de conférences en Histoire contemporaine (Université Lille III, IRHIS) (Présentation de l’auteur par Maryse Bresson)
Avec les groupes d’action municipale (GAM) mis en œuvre en particulier à Grenoble par Hubert Dubedout à partir de 1965, l’expérience de l’Atelier populaire d’urbanisme (APU) de l’Alma Gare à Roubaix, initiée au cours des années 70, est invariablement mentionnée lorsqu’il s’agit de retracer la préhistoire de la participation des habitants en France. Tout aussi souvent, cette expérience est également citée lorsqu’il s’agit de restituer le champ chronologique de la Politique de la Ville. A ce titre, l’épisode de l’Alma Gare semble tout autant appartenir au registre de la recomposition des politiques publiques destinées à la réhabilitation urbaine, qu’à la remise en cause des registres d’intervention militante dans les quartiers populaires. Au-delà de l’événementiel lui-même, il s’agit aussi pour l’historien d’appréhender un champ de recherches encore mal connu de notre discipline, celui de l’histoire de la participation à la fin des Trente Glorieuses. Cette histoire plonge en effet ses racines beaucoup plus en amont et, de fait, se trouve bien à la confluence de deux histoires parallèles : celle de la recomposition des modes d’intervention de l’État et celle des formes de militantisme en milieu urbain.
Maitre de conférences en Histoire contemporaine à l’Université Lille III, Thibault Tellier est l’auteur de l’ouvrage Le temps des HLM 1945-1975. La saga urbaine des Trente Glorieuses, (Autrement, 2007). Il prépare une habilitation à diriger des recherches consacrée aux origines historiques de la Politique de la Ville et plus spécialement au dispositif Habitat et Vie sociale.
Lundi 25 janvier 2010 (10h30-12h30) salle B2.351
« L'apport de l'anthropologie aux recherches sur la démocratie participative »
Invitée : Catherine Neveu, Directrice de recherche, Laboratoire d'anthropologie des institutions et des organisations sociales (LAIOS, IIAC, CNRS-EHESS) (Présentation de l’auteur par Marion Carrel)
Les travaux sur la « démocratie participative » sont nombreux, qu’il s’agisse d’en décrire et analyser les modalités de mise en œuvre, les effets sur les appareils politiques ou les administrations locales, ou, moins souvent sur ceux qui y participent. Il s’agira dans cette présentation, à partir de recherches menées entre autres à Roubaix, d’analyser ce que peut apporter un regard anthropologique sur ces pratiques ; on abordera tout particulièrement la question des effets de catégorisations des publics.
Catherine Neveu est l'auteure de Citoyenneté et espace public. Habitants, jeunes et citoyens dans une ville du Nord, Lille, Editions du Septentrion, 2003 et a coordonné les ouvrages suivants : Anthropologie et Sociétés, numéro 33/2 thématique « Citoyennetés », avec N. Gagné, 2009 ; Les intermittences de la démocratie. Formes d’action et visibilités citoyennes dans la ville, en collaboration avec Marion Carrel et Jacques Ion, Paris, L’Harmattan, 2009 ; Cultures et pratiques participatives : perspectives comparatives, Paris, L’Harmattan, 2007 ; Anthropologica. Revue Canadienne d’Anthropologie, numéro thématique « La démocratie participative locale entre gestion et politique » (revue bilingue français-anglais), Vol. 50, n° 2, 2008.
Lundi 1er mars 2010 (10h30-12h30) salle B2.351
« Les conflits de mémoire et les débats sur le passé peuvent-ils se gérer par des forums hybrides ? »
Invité : Nicolas Offenstadt, Maître de conférences d'histoire médiévale (Université Paris I) (Présentation de l’auteur par Paula Cossart)
Nicolas Offenstadt étudie les pratiques de la guerre et de la paix au Moyen-Age et lors de la Première Guerre Mondiale. Il a publié récemment Faire la Paix au Moyen Âge (Odile Jacob, 2007), La Grande Guerre en 30 questions (Geste, 2007), L'Histoire bling-bling. Le retour du roman national (Stock, Parti pris, 2009). Nicolas Offenstadt participe aux activités du CRID 14-18 (Collectif de recherche international et de débat sur la guerre de 1914-1918) et du CVUH (Comité de vigilance face à aux usages publics de l'histoire).
Lundi 15 mars 2010 (10h30-12h30) salle B2.351
« Pratiques de citoyenneté ordinaire et dynamique participative régionale »
Invités : Bernard Eme, Professeur de sociologie à Lille 1, et Judith Hayem, Maîtresse de conférence en anthropologie à Lille 1, membres du CLERSE, Centre Lillois d’Etudes et de Recherches Sociologiques et Economiques (Présentation des auteurs par Rémi Lefebvre)
Aux lisières de ce qui est d'ordinaire considéré comme les champs d'exercice de la citoyenneté - la participation institutionnalisée, quelles que soient ses formes, aux affaires publiques -, aux lisières de la citoyenneté entendue aussi dans les mobilisations collectives, les mouvements sociaux ou contestataires au regard du miroir sans doute plus que déformant possible du désengagement militant, l'équipe de chercheurs du Clersé/Lille 1 porte son regard, tout à la fois sociologique et anthropologique, sur la « réappropriation de moyens d'expression » comme pratiques civiques d'interpellation dans l'espace public, d'interprétation du monde, ordinaire, de production esthétiques non représentatives et de construction de nouvelles lignes de fuite esthétique sur différents terrains du Nord-Pas-de-Calais (journaux, scènes de slam, association Choeurs de fondeurs, associations d'appui aux musiques actuelles). L'hypothèse principale est que ce sont à travers ces pratiques plurielles et dans ces espaces, souvent intermédiaires et peu visibles, que se déploient des approches du rapport à la cité qui ne demandent pas une reconnaissance institutionnelle, mais la légitimité de leurs approches subjectives et collectives comme résistance au monde politique tel qu'il est dans son exigence de servitude.
Ces pratiques, non sans difficultés, non sans obstacles institutionnels n'ont plus de grandioses visées, elles sont avant tout résistances patientes à ce qui voudrait les asservir. La créativité est leur désir. On peut les prendre en défaut de vigilance sociétale, mais elles n'en demeurent pas moins dans les multiples lisières qui parsèment nos sociétés. Ailleurs, dedans et dehors. Cette ambivalence des lisières devient un objet sociologique.
Bernard Eme est l’auteur de Généalogie de l’appartenance déliée. Insertion et société, mémoire d’habilitation à diriger des recherches, Université Paris Dauphine, 2007 ; et de « Gouvernance territoriale, puissance publique et société civile », in Klein J.-L., Harrisson D. (dir.), L’innovation sociale. Emergence et effets sur la transformation des sociétés, Québec, Presses de l’Université du Québec, 2007.
Judith Hayem est l’auteure de La figure ouvrière en Afrique du Sud, Paris, IFAS-Karthala, 2008 et de « Metaleurop : du défensif au créatif. Chronique et analyse d’une lutte singulière », (avec D. Corteel et A. Duhin), communication aux 11èmes journées internationales de sociologie du travail, Londres, 20- 22 juin 2007.
Lundi 19 avril 2010 (10h30-12h30) salle B2.351
« Pourquoi les conseils régionaux souhaitent-ils plus de « participation » ? Institutionnalisation et politique de la démocratie participative »
Invité : Guillaumes Gourgues, doctorant en science politique, UMR PACTE – IEP Grenoble (Présentation de l’auteur par Julien Talpin)
Cette séance visera à explorer la question du « recours » à la démocratie participative émanant des institutions publiques, en s’appuyant sur l’analyse de l’engouement récent – puisque remontant essentiellement aux élections de mars 2004 – des conseils régionaux français pour le thème de la démocratie participative. Au-delà des logiques de protection du champ politique, d’activité des réformateurs ou d’alignement sur une prétendue norme, l’étude comparée de quatre groupes d’acteurs régionaux assurant la promotion de la démocratie participative au sein de leur institution ouvre la voie à une prise en compte systématique de la relation consubstantielle existant entre institutionnalisation (au sens de « mise en administration ») de la participation citoyenne et projets politiques alimentant les « objectifs » de celle-ci.
Guillaume Gourgues est doctorant en science politique (UMR PACTE – IEP Grenoble). Sa thèse (en cours de rédaction) porte sur l’analyse comparée de l’avènement d’une action publique régionale en faveur de la démocratie participative entre 1986 et 2008, dans quatre régions françaises (Bourgogne, Ile-de-France, Nord-Pas-de-Calais, Rhône-Alpes). Il travaille également sur les mobilisations (mouvements contemporains de précaires, grèves plus anciennes d’ouvriers).
Vendredi 7 mai 2010 (10h30-12h30) salle B2.351
« La participation à la délibération dans les assemblées des cités grecques (VIII-Vème s. av. J.C.) : quelle réalité ? »
Invitée : Françoise Ruzé, professeure émérite d’histoire grecque à l’Université de Caen (Présentation de l’auteure par Paula Cossart)
À la suite du beau travail présenté dans le séminaire l’an dernier par N. Villacèque sur les assemblées athéniennes du Vème s., il convient de remonter dans le temps et d’élargir l’espace de l’enquête : d’Homère au Vème s., des bribes d’informations nous permettent de voir s’affirmer les assemblées délibératives et d’assister aux efforts réformateurs destinés à assurer et à encadrer la participation des citoyens. Y a-t-il vraiment un modèle grec de la participation à la décision politique ?
Françoise Ruzé est notamment l’auteure de Délibération et pouvoir dans la cité grecque: De Nestor à Socrate (Publications de la Sorbonne, 1997), d’une participation à un recueil de textes juridiques, Nomima I et II (avec H. van Effenterre ; Ecole Française de Rome-de Boccard, 1994 et 1995), d’un ouvrage récent sur Sparte (avec J. Christien ; A. Colin, 2007).
Lundi 7 juin (10h30-12h30) salle B2.351
« Vers une ethnographie comparée des pratiques participatives ? De Bruxelles à Los Angeles, d'Helsinki à Lyon »
Invités : Mathieu Berger, docteur en sciences politiques et sociales de l’Université Libre de Bruxelles, chercheur associé, au Centre d'Etudes des Mouvements Sociaux (CEMS/EHESS), et Eeva Luhtakallio, doctorante à l'Université d'Helsinki (Finlande) (Présentation des auteurs par Marion Carrel)
Cette séance vise à mettre en dialogue des recherches sur des expériences très diverses de participation, en Europe et en Amérique du Nord. Alors que « l'impératif participatif » semble s'imposer partout, se décline-t-il de la même façon d'un pays à l'autre ? Comment se traduit-il en pratiques ? Quelles injonctions créé-t-il pour le citoyen ? A partir de l'intervention de deux chercheurs ayant menés des travaux comparatifs, cette séance permettra d'interroger la légitimité, la pertinence et les conditions de possibilité d'une ethnographie comparée des pratiques participatives. Participer et délibérer signifient-ils la même chose ici et là ? Comment expliquer des différences pratiques ou herméneutiques sans tomber dans les travers du culturalisme ? A partir de l'observation des échanges dans des dispositifs participatifs à Bruxelles et L.A., Mathieu Berger a cherché à établir une comparaison des règles interactionnelles et des formes de compétences sollicitées, ici et là, chez des participants présents en leur titre de « simple citoyen ». Dans son étude d'ethnographie comparative, Eeva Luhtakallio analyse pour sa part les conceptions de la démocratie ainsi que les idées et aspirations concernant la représentation et la participation des acteurs militants et politiques finlandais et français dans deux contextes locaux.
Mathieu Berger est docteur en sciences politiques et sociales de l’Université Libre de Bruxelles. Sa thèse de doctorat, intitulée Répondre en citoyen ordinaire, consiste en une ethnographie de la communication en assemblée participative et cherche à isoler les conditions de performativité de prises de parole profanes dans des espaces de démocratie urbaine comme les Commissions Locales de Développement Intégré (CLDI) à Bruxelles. Invité en 2008-2009 à Los Angeles (UCLA) pour un séjour de recherche consacré à une enquête ethnographique au sein de treize « Conseils de voisinage » (Neighborhood Councils). Il travaille actuellement à la définition d’un dispositif d’ethnographie comparée appliqué aux modes de citoyenneté locale et aux « atmosphères de démocratie » qualifiant les dispositifs de développement urbain participatif en Belgique, en France et aux Etats-Unis.
Eeva Luhtakallio finalise actuellement sa thèse doctorale intitulée Politics of Democracy, Citizenship and the Public Sphere. Study of Local Civic Practices in Finland and France. Son travail propose une comparaison des pratiques politiques dans une perspective d’« anthropologie de l’Etat » : des actions militantes, des actes de justification médiatiques, des représentations visuelles, et des discours sur la démocratie et la citoyenneté, qui sont issus des perceptions de « la démocratie » des acteurs. Son projet post-doctoral reposera sur une comparaison ethnographique des pratiques associatives locales en Finlande, France, et aux Etats-Unis. Elle est l'auteur de Sukupuolten valtakunta (Genre, Politique, transformation et résistance dans les municipalités finlandaises, Vastapaino 2007), ainsi que de « Perceptions of Democracy in Helsinki and Lyon » (à paraître) et « Movement of the Jobless in Finland » (à paraître).
Subjects
- Political studies (Main category)
- Society > Sociology
- Society > History
Places
- Université Lille 3 salle B2.351
Lille, France
Date(s)
- Monday, November 16, 2009
- Monday, December 14, 2009
- Monday, January 25, 2010
- Monday, March 01, 2010
- Monday, March 15, 2010
- Monday, April 19, 2010
- Friday, May 07, 2010
- Monday, June 07, 2010
Attached files
Keywords
- citoyenneté, participation, démocratie délibérative
Contact(s)
- Paula Cossart
courriel : paula [dot] cossart [at] univ-lille [dot] fr
Reference Urls
Information source
- Paula Cossart
courriel : paula [dot] cossart [at] univ-lille [dot] fr
License
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To cite this announcement
« Participative democracy. Historical and contemporary aspects (2009-2010) », Seminar, Calenda, Published on Tuesday, February 23, 2010, https://doi.org/10.58079/fx5