Cette troisième journée d’études de l'ANR « Histoire du Jazz en France » porte sur l’inscription régionale, institutionnelle et médiatique du jazz en France. Nous souhaiterions que soit privilégiée la réflexion sur les changements constatés au cours des trente dernières années.

Journée d’études
Université de Tours

Mercredi 13 octobre 2010.

Soutenues par l’Agence Nationale de la Recherche, les universités de Bourgogne (Dijon), François-Rabelais (Tours) et Paris-Sorbonne Paris-IV sont associées dans un projet d’écriture d’une histoire du jazz en France. Dans le cadre de cette recherche, deux journées d’étude ont déjà eu lieu : « Jazz et transferts culturels » (Tours, 15 avril 2009), « Musique et musiciens » (16 décembre 2009.

« Jazz en région, Jazz en institution, Jazz en média », troisième journée d’études de cette ANR porte sur l’inscription et la place du jazz dans la société française. Nous souhaiterions que soit privilégiée la réflexion sur les changements constatés au cours des trente dernières années.

Avant un colloque international (Dijon, 23, 24, 25 mars 2011) qui reprendra les thèmes abordés dans les trois journées d’étude de cette ANR, un premier bilan s’impose dans les trois volets suivants :

• Les enracinements du jazz dans un territoire local ou régional. Peu de monographies sur ce sujet existent sur « le jazz en région ». Des acteurs de la vie locale, des animateurs de festivals ou de clubs de jazz, des témoins de politiques culturelles sont à même de dessiner le maillage concret de cette implantation du jazz dans la société française.
• Les relations complexes entre jazz et institutions pédagogiques. Depuis les années 1980 et l’instauration de diplômes tels que le Diplôme d’Etat ou le Certificat d’Aptitude, le jazz s’enseigne en école associative ou en conservatoire, parfois même dans le cadre de départements spécifiques. Il est également partie prenante de cursus de musicologie dans au moins cinq universités françaises. Des bourses de recherche (Bourse des Muses) sont également ouvertes à de jeunes chercheurs dans ce domaine. Maintenant que les écoles associatives ont perdu leur position hégémonique initiale, la place de l’enseignement du jazz dans les Conservatoires à rayonnement municipal, régional ou dans les conservatoires nationaux semble acquise. Mais alors que l’arrivée des musiques actuelles a modifié la donne, le moment d’un bilan s’impose.
• Qu’en-est il enfin de la place du jazz dans la presse spécialisée ou généraliste, les radios, les chaînes de télévision, le monde du documentaire ?Les télévisions généralistes semblent avoir définitivement oublié le jazz, lequel peine aussi à défendre ses positions dans les radios publiques. La montée en puissance des médais Internet est-elle en mesure de proposer des alternatives à ces évolutions ? L’affirmation d’une place de choix de l’enseignement s’accompagne-t-elle d’une baisse proportionnelle de visibilité du jazz dans les médias ?

Adresser titres et résumés de contribution à Vincent Cotro (vincent.cotro@univ-tours.fr).

Date limite de remise des propositions le 15 juin 2010.

La coordination de ce projet est assurée par

• Vincent Cotro (Tours),
• Laurent Cugny (Paris IV),
• Philippe Gumplowicz (Université de Bourgogne).