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Installations / Happenings
Journée d'études 12 mai
Published on Thursday, May 06, 2010
Abstract
Announcement
Université de Paris-Ouest-La Défense
Mercredi 12 mai 2010
Espace Reverdy Bâtiment L 9h - 18hOrganisée par Itzhak Goldberg
Présentation
Plusieurs facteurs accentuent la proximité entre les installations et les happenings. Souvent, ce sont les mêmes artistes qu’on retrouve à l’origine de ces deux pratiques artistiques, dont le principe essentiel consiste à réduire l’écart entre l’art et la vie, à limiter la distance qui sépare le spectateur de l’œuvre.C’est le cadre théâtral qui réunit de façon exemplaire les artistes qui sont à la fois les acteurs principaux et les créateurs des décors de ces étranges pièces rapides et semi improvisées que sont les happenings. De fait, l’environnement, contrairement au happening, est une présentation prolongée, sans moment « dense ». En d’autres termes, les « évènements » sont souvent liés aux installations comme leur base matérielle, éphémère ou modifiée en cours de route. A leur tour, il semble que les happenings, par l’importance qu’ils accordent aux déplacements des « acteurs », contribuent à l’élargissement et à la dispersion dans l’espace des installations.
Partant de ce constat, la journée d’études aura comme but d’analyser l’importance du facteur de la théâtralité commune aux installations et aux happenings et d’interroger les allers-retours entre le cadre et les acteurs, le mélange des genres ou encore l’introduction de nouvelles techniques, avant tout la vidéo et le cinéma expérimental. On tentera de vérifier à quel point l’importance accordée dans la création récente aux arts du spectacle donne lieu à l’émergence d’œuvres qui, n’en déplaise à Michael Fried, aboutissent à une version post-moderne de l’œuvre d’art totale ou une Œuvre ouverte (à outrance ?).
On verra ainsi, pour parler comme Julia Kristeva, s’il s’agit d’un « spectacle, mais sans la scène, un jeu, mais aussi une entreprise quotidienne... La scène du carnaval, où il n’y a pas de scène, pas de théâtre, est à la fois scène et vie, jeu et rêve, discours et spectacle ».
Programme de la journée
Président de séance : Thierry Dufrêne, professeur à l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense
9h15 : Distinguer l'Event du Happening, stratégie groupusculaire ou divergences esthétiques?
Bertrand Clavez, maître de conférences en histoire de l’art au département d’Arts Plastiques de l’Université de Rennes 2. Il vient de publier un ouvrage consacré à George Maciunas aux Presses du réel (George Maciunas, une révolution furtive)Qu'il s’agisse de leur formation ou de leurs premières expositions et actions collectives les artistes de Fluxus et du Happening semblent cultiver une proximité entre 1957 et 1963 que la suite de leur carrière démentit en partie. Leurs bases théoriques ont peu à peu divergé jusqu’à constituer dans l'historiographie contemporaine deux classes d'art-action distinctes. Nous interrogerons la pertinence de cette distinction et verrons comment elle s'est forgée.
9 h 45 : Installations performatives : les persistances du happening
Mickael Pierson, doctorant en histoire de l’art à l’Université de Picardie-Jules VerneNé à la fin des années 1950, on considère généralement la durée de vie du happening limitée à la décennie qui suit. Pourtant, si le terme disparaît effectivement du vocabulaire des artistes, l’esprit du happening se propage dans des travaux qu’on qualifie plus volontiers d’installations. Nous verrons à partir de quelques exemples historiques des années 1960/1970, puis de la décennie 1990 la persistance du happening en creux dans les installations.
10 h 30 Pause
10 h 45 : L’Exploding Plastic Inevitable: l’ “Expanded Cinema” musical de Warhol
Marie Vicet, doctorante en histoire de l’art à l’Université Paris Ouest Nanterre La DéfenseDès le début des représentations de l’Exploding Plastic Inevitable (EPI) en avril 1966 au Dom, les films d’Andy Warhol tels que Eat, Harlot, Couch, Mario Banana, Sleep, Empire, Kiss, Hedy, et Blow Job sont projetés derrière le Velvet Underground & Nico pendant qu’ils performent. Ce spectacle multimédia crée un nouveau type d’interaction entre la musique live et la projection de films en simultané, surtout quand ces films se trouvent tournés spécialement pour cette occasion. Il devient ainsi un modèle pour le type du concert de musique populaire.
11 h15 Les Reading rooms de Siah Armajani : « Space is not an inner experience »
Constance Moréteau, doctorante en histoire de l’art à l’Université Paris Ouest NanterreLa Défense et l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne
Cette communication sera l’occasion d’étudier l’ensemble des installations de Siah Armajani invitant à la lecture, qu’il réalise de 1977 à 1987. Cet artiste s’est toujours défini comme un public artist. L’une des formules qu’il emploie à propos de sa construction de l’espace est : « space is not an inner experience ». Or, l’évolution même de ces installations semble aller dans le sens d’une mise en tension de plus en plus forte entre extériorité et intimité d’un acte comme la lecture. Cela se traduit par la complexité croissante des espaces dont l’étude sera au cœur de cette intervention.
12 h : Philippe Niorthe,
artiste, présentera son installation qu’il a créé à Douala, Cameroun, 2000 Puits du marché Congo (installation-monument, dimensions variables) et la photo performante, L'exécution d'Ernest Ouandié, reconstitution de l'exécution publique d'un leader politique, le 15 janvier 1971 à Bafoussam.
13h : DéjeunerPrésident de séance : Bertrand Clavez, maître de conférences en histoire de l’art à l’Université Rennes 2
14h30 : Bruce Nauman/ Matthew Barney : de la performance filmée à l’installation, vers un nouveau lieu de création spatio-temporel
Marie-Laure Delaporte, doctorante en histoire de l’art à l’Université Paris Ouest Nanterre La DéfenseL’installation comme forme artistique dans les œuvres de Matthew Barney et Bruce Nauman ne peut être envisagée sans la prise en compte de leurs autres pratiques artistiques que sont notamment la performance et l’enregistrement filmique et/ou vidéographique ainsi que la dimension historique et autoréférentielle de leurs propres œuvres, caractéristiques menant à une forme postmoderne de l’œuvre d’art totale créatrice d’un nouveau lieu spatio-temporel pour l’artiste et pour le spectateur.
15 h : La mise en corps : entre installation et performance filmée
Sylvie Roques - Centre Edgar Morin (EHESS-CNRS) et Université d’EvryMon interrogation portera sur la question de la mise en corps dans le cadre de l’installation et de la performance filmée. Trois thématiques semblent susceptibles d’être abordées. Une première catégorie correspond aux manifestations où la trace du corps sur un support varié est au premier plan. Une seconde catégorie rassemble d’autres types d’expériences performatives hybrides s’appuyant principalement sur la notion de frontières. Enfin la troisième série de manifestations s’appuie sur des expériences neuro-sensorielles mettant en scène les réactions internes et sensibles du corps.
15h 30 pause
16h : Void story une création du collectif britannique Forced Entertainment ; entre installation vidéo, film expérimental et théâtre : une Œuvre ouverte ?
Émilie Chehilita, doctorante en études théâtrales à l’Université Paris Ouest Nanterre La DéfensePartant de certaines des thèses développées par Umberto Eco dans L’œuvre ouverte, telle la corrélation entre densité de l’information et originalité du message on se penchera sur l’écart entre l’installation vidéo et une théorique et hypothétique norme théâtrale. Cette installation/performance aurait eu sa place dans un musée. Cependant, le médium vidéo, dans une position centrale et néanmoins sobre, est placé au sein du médium théâtre. Comment analyser cette « méta-médialité » ? L’étude portera ensuite sur la dimension du film expérimental et sa distance par rapport à la norme du film à grand spectacle. Ce refus des formes dominantes de l’esthétique a-t-il un effet sur la réception ? Nous nous interrogerons sur la position du spectateur, placé dans un rapport frontal à la scène, afin d’observer dans quelle mesure ce dernier peut être considéré comme un « auteur complice» ou un « traducteur» du spectacle.
16h30 : Denis Monfleur, Sculpteur
J'ai toujours pensé mes expositions en installateur, c'est à dire que le tout devait avoir un sens global et ne pas s'arrêter au simple objet sculpture. Toujours est-il que cette manière de pratiquer la sculpture a modifié ma perception du monde et son environnement. En fin de compte je ne suis plus le même homme.« En cours d'inachèvement », projet d'installation, explore une série d'œuvre vidéo de courte durée (3 à 6') dans leur potentiel de "réfraction" au sein d'un espace temps autre que le contexte filmique. Le dispositif propose aux visiteurs la découverte de micro-espaces visuels, sonores et interactifs.Porteurs de projet : Aurélie Peterschmitt-Lévy ( Plasticienne sonore), Litsa Boudalika (Enseignante), Ludovic Faudeux (Étudiant) et Amendine Leroy (Étudiante)
Subjects
- Representation (Main category)
- Mind and language > Representation > History of art
- Periods > Modern
Places
- Université Paris Ouest Nanterre La Défense 200 avenue de la République, Bâtiment L espace Reverdy
Nanterre, France
Date(s)
- Wednesday, May 12, 2010
Attached files
Keywords
- happening, installation, performance
Contact(s)
- Marie-Laure Delaporte
courriel : mldelapor [at] parisnanterre [dot] fr
Information source
- Marie-Laure Delaporte
courriel : mldelapor [at] parisnanterre [dot] fr
License
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To cite this announcement
« Installations / Happenings », Study days, Calenda, Published on Thursday, May 06, 2010, https://calenda.org/201066