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Préhistoires de l'écriture

Prehistories of writing

Iconographie, pratiques graphiques et émergence de l’écrit dans l’Egypte prédynastique

Iconography, graphic practices and emergence of writing in Predynastic Egypt

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Veröffentlicht am Dienstag, 18. Mai 2010

Zusammenfassung

Le colloque présenté ici a pour objet de faire se rencontrer des spécialistes qui travaillent sur différents systèmes graphiques attestés au IVème millénaire dans la vallée du Nil. Par « système graphique », nous entendons des ensembles iconographiques peu ou prou contemporains des premiers hiéroglyphes, caractérisés par une grande complexité dans leur fonctionnement et par la richesse du message qu’ils sont à même de transmettre. Cinq supports d’images ont été retenus ici : les sceaux, appliqués sur de l’argile molle et s’y imprimant, les potmarks (des signes incisés sur la surface des vases de transport ou de stockage), des objets de prestige couverts de relief, à tel point qu’ils perdent toute fonction utilitaire (palettes à fard, têtes de massue et manches de couteau), les gravures rupestres disposés le long des ouadis, dans le désert oriental et occidental et les décors peints des vases.

Inserat

La genèse des premières écritures au IVème millénaire avant J.-C. suscite beaucoup d'intérêt. Qu'elle soit égyptienne ou mésopotamienne, de nombreux chercheurs se sont penchés sur cette question. Toutefois, jusqu'à ces dernières années, les travaux sur ce problème partaient  tous d'une approche "phylogénétique", c’est-à-dire d’un stade constitué et reconnu de l’écriture vers ses origines, comme on recherche les étapes de l’évolution entre le singe et l’Homme, squelette par squelette. Les recherches les plus récentes ont permis l’apparition d’un nouveau point de vue, qui conduit à s’interroger sur la notion de «proto-écriture»[1], de «para-écriture» et de « systèmes symboliques »[2]. Autrement dit, on commence à prendre en compte des modes de communication visuels antérieurs ou contemporains de l’écrit mais qui n’en sont pas.

Le colloque présenté ici a pour objet de faire se rencontrer des spécialistes qui travaillent sur différents systèmes graphiques attestés au IVème millénaire dans la vallée du Nil. Par «système graphique», nous entendons des ensembles iconographiques peu ou prou contemporains des premiers hiéroglyphes, caractérisés par une grande complexité dans leur fonctionnement et par la richesse du message qu’ils sont à même de transmettre. Cinq supports d’images ont été retenus ici : les sceaux, appliqués sur de l’argile molle et s’y imprimant, les potmarks (des signes incisés sur la surface des vases de transport ou de stockage), des objets de prestige couverts de relief, à tel point qu’ils perdent toute fonction utilitaire (palettes à fard, têtes de massue et manches de couteau), les gravures rupestres disposés le long des ouadis, dans le désert oriental et occidental et les décors peints des vases.

Pour chacun de ces types d’objets, nous avons contacté des spécialistes internationaux. Les interventions se feront sur invitation du comité scientifique. Chacune de ces catégories d’objets donnera lieu à une session. Nous envisagerons par conséquent la question dans un premier temps du point de vue du support matériel de ces systèmes graphiques.

Puis dans un second temps, les interventions auront une portée plus générale concernant le lien entre l’écrit et l’image en Egypte, le contexte socio-culturel dans lequel cette transformation s’est produite et le statut du signe. Il semble en effet que la relation entre le signe et le support puisse être une clef de compréhension : moins le support et l’agencement sur celui-ci est prégnant, plus le signe lui-même le devient, comme un tout et non comme une partie d’un ensemble. Ainsi sur les potmarks, le signe isolé ou groupé par deux ou trois, porte le sens; dans les peintures sur vases ou les palettes, c’est l’ensemble qui est signifiant. Hors de son contexte, un élément n’est plus lisible. La hiérarchie des signes et les combinaisons contraignantes n’existent plus sur les potmarks ou les sceaux, qui sont les groupes d’objets les plus proches chronologiquement des premières inscriptions. Le passage d’une représentation synthétique plus ou moins rigide à des variations analytiques à combinatoire illimitée s’est produit.

Il y a lieu de penser que cette approche du point de vue de la périphérie de l’écriture nous permettra d’apporter un éclairage nouveau et plus contextuel sur ses origines et sur les raisons qui ont conduit au choix de sa mise en place.

Comité scientifique :

  • G. Graff (IRD – MMSH Aix-en-Provence)
  • M. Bailly (Université de Provence – MMSH Aix-en-Provence)
  • A. Jimenez-Serrano (Université de Jaen, Espagne)
  • R. Mugnaioni (IREMAM – MMSH Aix-en-Provence)

[1] DAMEROW P. 1999

[2] SAUVET G. 1977

PROGRAMME DE LA MANIFESTATION

MERCREDI 15 DÉCEMBRE 2010

10h : Accueil des participants.

13h30 : Conférence inaugurale de P. Vernus (EPHE - Paris)

14h45 : Début des présentations

Ière session : Les systèmes graphiques en contexte (1ère partie)

Intervenants :

  • E. van den Brink (Israel Antiquities Authority - Israel)
  • F. Lankester (Université de Worchester - Angleterre)
  • G. Graff (IRD - Aix-en-Provence)

18h : Fin des présentations de la journée
Apéritif

JEUDI 16 DÉCEMBRE 2010

9h30 : Ière session : Les systèmes graphiques en contexte (2ème partie)

Intervenants :

  • J. Hill (Université de Pennsylvanie - USA)
  • R. Di Maria (Musée National de Naples – Italie)
  • M. Torcia Rigillo (Conseil National de la Recherche – Italie)

11h30 : Discussion générale sur la session

12h : Déjeuner

13h30 : IIème session : De l’image au signe. Variations analytiques (1ère partie)

Intervenants :

  • A. Jimenez-Serrano (Université de Jaen – Espagne)
  • I. Regulski (Institut Flamand du Caire) (sous réserve)
  • K. Piquette (University College London – Angleterre)

18h : Fin des présentations de la journée

20h : Conférence : intervenant à définir

VENDREDI 17 DÉCEMBRE 2010

9h30 : IIème session : De l’image au signe. Variations analytiques (2ème partie)

Intervenants :

  • A. Anselin (Université de Martinique - Guadeloupe)
  • G. Graff (IRD - Aix-en-Provence)
  • A.M. Christin (Université de Paris VII)

11h : Intervention de R. Mugnaioni (IREMAM - Aix-en-Provence) : le parallèle avec l’origine de l’écriture en Mésopotamie.

Orte

  • MMSH - 5 rue du Château de l'Horloge
    Aix-en-Provence, Frankreich

Daten

  • Mittwoch, 15. Dezember 2010
  • Donnerstag, 16. Dezember 2010
  • Freitag, 17. Dezember 2010

Schlüsselwörter

  • préhistoire, écriture, Egypte, prédynastique, iconographie

Kontakt

  • Gwenola Graff
    courriel : Gwenola [dot] Graff [at] ird [dot] fr

Informationsquelle

  • Dominique Commelin
    courriel : dominique [dot] commelin [at] univ-amu [dot] fr

Lizenz

CC0-1.0 Diese Anzeige wird unter den Bedingungen der Creative Commons CC0 1.0 Universell .

Zitierhinweise

« Préhistoires de l'écriture », Kolloquium , Calenda, Veröffentlicht am Dienstag, 18. Mai 2010, https://doi.org/10.58079/get

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