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Networks, Communication and Territories

Réseaux, communication et territoires

NETCOM journal

Revue NETCOM

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Published on Monday, May 17, 2010

Abstract

Appel à contributions pour la revue NETCOM : Labours et jachères numériques dans les territoires ruraux, (ICTs in rural areas). Guest-Editors : Laurence Barthe (Assist. Prof., Dynamiques rurales, Univ. Toulouse le Mirail) & Philippe Vidal (Assist. Prof., CIRTAI, Univ. Le Havre).

Announcement

Cet appel à publication de la revue NETCOM porte sur la façon dont les espaces ruraux
s’approprient ou rejettent les technologies de l’information et de la communication. Trois dimensions problématiques par catégorie d’espace rural (non exclusives d’autres types de positionnement) sont envisagées. La première, renvoyant au périurbain repose sur l’hypothèse que les TIC seraient les nouveaux véhicules de l’urbanité et que leur introduction aurait pour conséquence une perte de substance rurale, c'est‐à‐dire une modification profonde des « modes d’habiter » gommant peu à peu les traditions et les solidarités anciennement à l’oeuvre (I). La deuxième tendance suppose au contraire qu’il existe des campagnes innovantes et créatives, les TIC ne remettant pas en question la ruralité mais contribuant plutôt à son maintien voire à son renouveau avec une profonde diversification des activités non agricoles (tourisme vert, télétravail…) (II). Enfin, la troisième tendance souligne une forme d’impasse devant laquelle se trouvent les espaces de faible densité, ceux qui souffrent le plus de « fracture numérique » et dont on perçoit mal aujourd’hui les modalités de raccordement au haut et davantage encore, au très haut débit même si la solution intercommunale entretient l’espoir (III).

Labours et jachères numériques dans les territoires ruraux

Cet appel à publication de la revue NETCOM porte sur la façon dont les espaces ruraux s’approprient ou rejettent les technologies de l’information et de la communication. Trois dimensions problématiques par catégorie d’espace rural (non exclusives d’autres types de positionnement) sont envisagées. La première, renvoyant au périurbain repose sur l’hypothèse que les TIC seraient les nouveaux véhicules de l’urbanité et que leur introduction aurait pour conséquence une perte de substance rurale, c'est-à-dire une modification profonde des « modes d’habiter » gommant peu à peu les traditions et les solidarités anciennement à l’œuvre (I). La deuxième tendance suppose au contraire qu’il existe des campagnes innovantes et créatives, les TIC ne remettant pas en question la ruralité mais contribuant plutôt à son maintien voire à son renouveau avec une profonde diversification des activités non agricoles (tourisme vert, télétravail…) (II). Enfin, la troisième tendance souligne une forme d’impasse devant laquelle se trouvent les espaces de faible densité, ceux qui souffrent le plus de « fracture numérique » et dont on perçoit mal aujourd’hui les modalités de raccordement au haut et davantage encore, au très haut débit même si la solution intercommunale entretient l’espoir (III).

I- Les TIC exportatrices de l’urbanité dans les campagnes proches des villes

Dans la plupart des pays européens, la ville « grignote » la campagne. Ce phénomène qualifié de périurbanisation renvoie à l’installation de ménages urbains ayant gardé leurs habitudes citadines dans des territoires dont le cadre de vie est empreint de ruralité. Ce phénomène apparaît souvent comme à l’origine de bien des maux, coupable d’une déliquescence de la ruralité et surtout d’une modification profonde des modes d’habiter. On assisterait à un recul inexorable de l’espace agricole (artificialisation des sols), à un phénomène qui épuiserait les réserves foncières, segmenterait et isolerait les catégories sociales, détisserait le lien social, banaliserait les paysages… Les TIC, un des derniers symboles de cette urbanité, accéléreraient-elle cette entreprise d’absorption du rural par la ville ? Ne contribueraient-elles pas, après la voiture, le téléphone, le congélateur, ou encore la forte présence des grands supermarchés à exporter l’urbanité à la campagne ?
Dans le cadre de ce premier volet, il nous semblerait intéressant de pouvoir recueillir des analyses sur :

1- Les transformations des modes de vie en lien avec les TIC dans les espaces ruraux sous influence urbaine. Les propositions reposant sur les formes d’organisations et de pratiques à l’intérieur des ménages périurbains (équipements, place des jeunes, commerce électronique…) sont particulièrement souhaitées.

2- Les réponses des acteurs publics sur l’équipement et l’accompagnement des usages numériques dans ces espaces qui ne sont pas tout à fait la ville et plus tout à fait la campagne.

3- La problématique du télétravail partiel dans ce type d’espace où il devient possible de repenser la relation à l’emploi. L’usage des TIC accompagnerait-il la création de nouvelles centralités liées à l’emploi dans les espaces périurbains (recentrage des formes d’activités mobilisant les TIC).

II- Campagnes innovantes

Les campagnes innovantes seraient celles où les TIC serviraient l’économie rurale. Si la ville reste le creuset de l’innovation dans le domaine du numérique, l’invention en milieu rural et l’existence de savoir-faire spécifiques sont réels. Ainsi, dans les années 80, le monde agricole a montré de grandes dispositions à accueillir le minitel. Les agriculteurs utilisèrent le terminal comme peu de professions surent le faire : s’informer sur la météo, suivre le cours du blé ou du lait étaient comme aujourd’hui des démarches vitales. Plus récemment, le tourisme vert n’aurait pas progressé sans la position centrale de l’internet dans sa promotion. Les chambres d’hôtes, les gites ruraux, les sites naturels à découvrir, autant de services spécifiques se rapportant à ce type d’espace et pouvant être rendus via les réseaux électroniques. Un certain nombre de dispositifs relevant de l’e-administration sont aujourd’hui expérimentés en campagne pour répondre à la transformation progressive des services publics. Le commerce électronique n’est pas en reste. Sur le web fleurissent désormais des plateformes de distribution des produits du terroir (Paysans.fr, Pôle d’Excellence Rurale Corbières Minervois) s’adressant aux particuliers désireux de disposer de produits alimentaires frais.
Dans le cadre de ce deuxième volet, des contributions sur les questionnements suivants sont attendues :

1- Les stratégies de développement numérique des territoires ruraux. La question des coopérations intercommunales et des partenariats publics privés sera au cœur du problème. Evoquer les éléments de réussite mais aussi les échecs permettra un regard distancié sur l’action publique engagée en la matière depuis plus d’une décennie. 

2- Comment les TIC s’intègrent dans des logiques de développement économique en milieu rural  et dans les différents secteurs de l’économie rurale ?

3- Le rôle des espaces publics numériques et des cybercafés comme activateur social en milieu rural. Des analyses issues de retours d’expériences sont attendus.

III- Les espaces de faible densité face à la fracture numérique

Les espaces ruraux de faible densité (moins de 30 habitants au KM_) sont par définition isolés, mal desservis et peu à même de réunir compétences et savoir-faire susceptibles d’apporter des réponses claires au défi de l’égalité numérique des territoires. Ce sont ces espaces qui souffrent le plus de « fractures numériques », tant du point de vue infrastructurel que de la production de contenus et de services territoriaux. Les débats publics portant sur ce type d’espace se concentrent surtout sur le haut débit et la connectivité des territoires. Ce sont des espaces d’expérimentations des TIC, notamment autour de solutions alternatives à la fibre optique (kit satellite, WIMAX)
Dans le cadre de ce troisième volet, des contributions sur les questionnements suivants sont attendues :

1- L’isolement, enclavement/désenclavement face aux TIC. Comment « sortir » de la problématique infrastructurelle ultra dominante dès lors que l’on confronte espace de faible densité et TIC ? Des propositions, de type études de cas, sur des expérimentations locales sur les usages des TIC dans les espaces de faible densité sont particulièrement bienvenues. Une réflexion spécifique sur le développement des web publics et privés territoriaux est également attendue.

2- Les applications touristiques reposant sur les TIC ne peuvent-elles pas servir de tremplin numérique aux espaces de faible densité ?

3- L’impact de la généralisation de l’internet mobile sur les régions de faible densité. Si cet impact concerne tous types d’espaces, les conséquences sur le rural profond peuvent singulièrement changer la donne (télétravail, e services). Des études sur ce thème sont attendues.

ICTs in rural areas

L. BARTHE – Assistant professor of Geography & Spatial Planning University of Toulouse le Mirail – Dynamiques rurales- UMR 1936 –MA 104
&
Ph. VIDAL, Assistant professor of Geography & Spatial Planning of Geography & Planning University of Le Havre UMR 6266 IDEAS-CIRTAI

This call for papers of the NETCOM journal invites interested researchers to submit analysis on the uses and difficulties of implementation of ICT in rural areas. Three categories of rural areas (not exclusive of other types of positioning) are concerned. The first, referring to the process of counterurbanisation, is based on the assumption that ICT will be the new vectors of urbanity and that their introduction would result in a loss of rural substance, a profound change in the "way of life", with an erasing the traditions and solidarities formerly active in rural areas (I). The second trend involves the opposite that there are innovative and creative campaigns, ICT does not call into question the rurality but rather contributing to its maintenance or its renewal with always greater diversification of non-agricultural activities (tourism, teleworking ...) (II). The third tendency concerns the sparsely populated areas (less than 30 inhabitants per km_). This kind of rural area suffers the most "digital divide", with very few perspectives in the way in which they could connect to a very high-speed bandwith.  Which are the perspectives for this kind of rural space? (III).

I-ICT exporters of urbanity in the countryside near cities

In most European countries, the city "nibbles" the countryside. This phenomenon is called "urban sprawl" and refers to the setting up of urban households who kept their urban habits in areas whose environment is marked by rurality. This phenomenon is often seen as the cause of many evils, guilty of a meltdown of the rural space and above all, a profound change in ways of living. There would be an inexorable decline of the agricultural land (artificial soil), a phenomenon that would exhaust the land reserves, would be responsible for the isolation of social groups, and would lead to the trivialization of landscapes ... As one of the last symbols of urbanity, would ICTs not contribute to the disappearance of rural areas near the cities which were already impacted by the use of personal cars, by the strong presence of large supermarkets and the invention of the freezer to conserve fresh food ?
In this first part, we are interested in collecting analysis on:

1. The changes in lifestyle related to ICT in rural areas under urban influence. Proposals based on organizational forms and practices within the peri-urban households (equipment, place of young people, e-commerce ...) are particularly welcome.

2. Analysis of the responses from local authorities on the equipment and support for digital uses in these areas that are not quite the city nor the countryside altogether, are sought.

3. The issue of telecommuting in this type of space where it becomes possible to rethink the relationship to employment. The use of ICTs to create new centers related to employment in suburban areas (refocusing of forms of activities mobilizing ICT).

II-Innovative Campaigns

The innovative campaigns are those where ICTs would serve the rural economy. If the city is the crucible of innovation in the field of digital invention, in rural areas, there exists specific skills in the digital field. Thus, in the 1980s, the agricultural sector has been able to have to accommodate the Minitel (the French digital terminal). Farmers used the device to learn about the weather, observe the price of the wheat or the milk they used ICT tools better than a lot of other professional sectors. More recently, tourism would not improved without the Internet (reservation, promotion...). A number of devices within the e-administration are experienced in the field to meet the gradual transformation of public services. Electronic commerce is also benefiting agricultural areas. Special offers for local products have flourishing on the web, from distribution platforms (Paysans.fr, Centre of Rural Excellence Corbières Minervois) for those who are looking for fresh and organic food.
In this second part, contributions on the following questions are expected:

1. Digital development strategies for rural areas. The question of intercommunal cooperation and public-private partnerships will be at the heart of the matter. We want a better understanding of elements of success but also failures in this field for over a decade of public involvement.

2. How are ICTs integrated in the logic of the economic development in rural areas and in different sectors of the rural economy?

3. The role of digital public spaces and cybercafes as a social activator within rural spaces. Results from feedbacks are expected.

III-Sparsely populated areas face the digital divide

Rural areas of low density (less than 30 inhabitants per km_) are by definition isolated, underserved and have little ability to gather funds, skills and local expertise in the ict field. These areas suffer the most "digital divides" both in terms of infrastructure and the production of local contents and services. Public debates on this type of space will focus primarily on broadband connectivity and territories. They are places of experimentation of ICTs, particularly around alternative solutions to the optical fiber (satellite kit , WiMAX).
In this third part, inputs on the following questions are expected:

1. How to get away from the dominant infrastructural concern, when we talk about low density areas? Proposals, such as case studies on local tests on the uses of ICT in sparsely populated areas are particularly welcome.

2. Can tourism applications based on ICT serve as a springboard to the digital sparsely populated areas?

3. Can the impact of mobile internet in rural areas  greatly change the situation (telecommuting, e services)?

Date(s)

  • Friday, October 01, 2010

Keywords

  • TIC, espace rural, ICT, Rural areas

Contact(s)

  • Philippe Vidal
    courriel : philippe [dot] vidal [at] univ-lehavre [dot] fr

Reference Urls

Information source

  • Sabrina Mommolin
    courriel : sabrina [dot] mommolin [at] univ-lehavre [dot] fr

License

CC0-1.0 This announcement is licensed under the terms of Creative Commons CC0 1.0 Universal.

To cite this announcement

« Networks, Communication and Territories », Call for papers, Calenda, Published on Monday, May 17, 2010, https://calenda.org/201135

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