Histoire et géographie sont en France deux disciplines particulièrement liées. Enseignées ensembles dans le primaire et le secondaire, la Géographie a pourtant longtemps eu du mal à s'affirmer comme l'égale de l'Histoire. S'en est parfois suivie la volonté de minorer la dimension temporelle dans certains courants épistémologiques de la géographie. Si cette année, le Temps, est au coeur des rencontres que nous organisons à l'Institut de Géographie, il faut le comprendre comme une volonté de montrer que tout géographe, face à son sujet, face à son terrain, est également pris dans ses rouages. Constitutif des cultures, mais aussi de la nature, il est sans aucun doute l'autre critère avec lequel le géographe doit compter. Ce sujet, extrêmement vaste, nous a paru pertinent dans la mesure où il permet à chacune des disciplines s'épanouissant au sein de l'école doctorale de géographie de Paris d'y participer et d'apporter des éclairages différents. Doctorants de Paris mais aussi du reste de la France en géographie, géomorphologie, sociologie, démographie, économie, urbanisme, archéologie, aménagement... sont tous invités à nous soumettre des propositions de communication. S'interroger sur la question du temps en géographie mène bien sûr à la volonté de comprendre les relations historiques liant une société à un territoire donné. Les notions d'héritage, de patrimoine y sont incontournables. Celles d'interactions, de processus et d'échanges interculturels font également partie du sujet. Comment expliquer une situation complexe d'un point de vue géopolitique et culturel sans avoir recours à l'histoire du lieu pour comprendre un contexte particulier ?

La géographie des mobilités est aussi une entrée intéressante dans ce thème. On pourrait envisager de parler des rythmes de la quotidienneté, de la saisonnalité, en terme de flux par exemple. La démographie s'inscrit elle aussi dans l'étude de faits sous l'éclairage d'une évolution temporelle.

Ces questionnements sont aussi au coeur de toutes les études en géographie physique. Alors que, face au réchauffement planétaire par exemple, la communauté scientifique tente de définir et comprendre les causes et les processus en oeuvre actuellement, l’échelle d’analyse temporelle est de plus en plus privilégiée pour répondre à ces questions désormais essentielles : « où, selon quelle intensité et à quelle échéance ? » Enfin, la question épistémologique et réflexive du géographe sur son domaine d'étude serait encore appréciée. La géographie depuis ses débuts se structure, change périodiquement de paradigme dominant. En quoi le temps, et par là, les contextes locaux et mondiaux produisent-ils des géographies divergentes, souvent complémentaires, mais témoignant toujours d'une différence de conception ou d'interprétation culturelle, produit de l'histoire ?

Cet exposé des réflexions des organisateurs sur le sujet est non exhaustif et ouvert à l'ingéniosité et l'inventivité des propositions et des chercheurs qui les porteront. Nous attendons de vous des communications originales qui feront de cette journée un apport scientifique intéressant à la géographie et aux autres sciences humaines et sociales, quant à la question du Temps qui fascine l'homme autant qu'elle le terrifie.

Modalités de participation :

Il est possible de proposer une communication sous trois formes :

• Une communication de 15-20 min. maximum, suivie de questions de l’assemblée.
• Un film (5 à 15 min.), suivi de questions de l’assemblée.
• Un poster scientifique qui sera exposé pendant la semaine du Forum (concours de posters de l’Ecole Doctorale). Le poster peut se rapprocher de la thématique proposée, cependant une plus grande liberté est permise. Il peut être réalisé par un doctorant ou un groupe de doctorants.

Les communications retenues seront présentées par leur(s) auteur(s) lors du Forum des Doctorants, le vendredi 8 avril 2011, à l’Institut de Géographie, dans le Grand Amphithéâtre, 191, rue Saint Jacques. La sélection de 8 à 10 interventions, en plus des personnes extérieures invitées, sera effectuée par l’équipe organisatrice des représentants des doctorants élus de l’Ecole Doctorale. 

Equipe organisatrice :

Doctorants élus : Marie Gibert (UP1), Cécile Falies (UP1), Clara Schmitt (UP1), Jean Baptiste Frétigny (UP1), Antoine Chabrol (UP1), Edouard de Belizal (UP1), Charlotte Prieur (UP4), Judicaëlle Dietrich (UP4), Marion Le Texier (UP7), Hadrien Commenges (UP7).

Toutes les propositions de communication sont à envoyer par mail à :

E-mail : doctorants.edparis@gmail.com

Date limite : 31 janvier 2011 

Format à respecter :

• Indiquer le titre de la communication
• Indiquer le nom et les coordonnées de l’auteur/des auteurs (E-mail, n° de téléphone)
• Indiquer le nom du directeur de thèse
• Indiquer l’organisme de rattachement (Université, Laboratoire de recherche)
• Fournir un résumé de la communication (2 pages maximum, police 12, Times New Roman)
• Etablir une liste de mots clés 

Date limite spécifique pour les posters : 11 mars 2011

Les propositions de poster sont à envoyer par mail à Chantal.Beranger@paris-sorbonne. Les informations nécessaires pour la réalisation, le transfert des propositions et des versions définitives de poster sont en ligne sur le site de l’Ecole doctorale : http://www.ed-geographie-paris.paris-sorbonne.fr, dans la rubrique « Offre de formation Pour les posters retenus pour l’exposition, la version définitive devra être gravée sur CD en format *.pdf et accompagnée d’une impression en format A3, mise sous enveloppe adressée « Ecole Doctorale de Géographie Forum des Doctorants 2011 », et déposée à l’accueil de l’Institut de Géographie ou au Bureau 110. Chaque poster retenu, sera imprimé par l’équipe organisatrice et mis en exposition dans le grand hall de l’Institut de Géographie durant la semaine avant le Forum