AccueilLe Dictionnaire des œuvres littéraires du Québec, témoin ou acteur de l’essor des études littéraires québécoises ?

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Le Dictionnaire des œuvres littéraires du Québec, témoin ou acteur de l’essor des études littéraires québécoises ?

Le Dictionnaire des œuvres littéraires du Québec, actor or witness in Québec literary studies?

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Publié le mardi 01 mars 2011

Résumé

Devenu un ouvrage de référence majeur, le Dictionnaire des œuvres littéraires du Québec (DOLQ) est aujourd’hui aussi indispensable que tenu pour acquis, tant son utilisation est répandue au Québec comme à l’étranger. Le présent colloque entend souligner le quarantième anniversaire du DOLQ en amorçant une réflexion critique sur son impact, sur les enjeux intellectuels liés à sa réalisation et sur les débats suscités par sa publication à l’époque. Ce colloque souhaite rassembler les chercheurs s’intéressant à l’histoire de la littérature, des idées, de la culture, des formes, afin d’examiner en profondeur les enjeux de l’existence et de l’évolution de ce grand projet au fil des ans.

Annonce

Argumentaire

Devenu un ouvrage de référence majeur, le Dictionnaire des œuvres littéraires du Québec (DOLQ) est aujourd’hui aussi indispensable que tenu pour acquis, tant son utilisation est répandue au Québec comme à l’étranger. Pourtant, c’est dans un contexte sociolittéraire bien différent que Maurice Lemire et son équipe de l’Université Laval entreprenaient il y a quarante ans les travaux qui allaient mener à la publication de l’imposante série d’ouvrages. Le présent colloque entend souligner cet anniversaire en amorçant une réflexion critique sur l’impact du DOLQ, plus précisément sur les enjeux intellectuels liés à sa réalisation et sur les débats suscités par sa publication à l’époque.

Mise sur pied en 1971, l’équipe du DOLQ se donnait pour mandat de procéder à un inventaire systématique des œuvres littéraires parues depuis les récits de Jacques Cartier (1545). Si l’objectif paraît simple, sa réalisation est pourtant loin d’aller de soi compte tenu des sources et ressources disponibles à l’époque. Outre la synthèse de Pierre de Grandpré, seul le domaine du roman avait jusque là fait l’objet d’une attention soutenue, laissant les genres du récit bref, du théâtre ou de l’essai littéralement en chantier. La chose n’étonne que si l’on omet de replacer le Dictionnaire dans le contexte où il voit le jour, celui où, dans la majorité des collèges et des universités du Québec, les départements de littérature enseignaient essentiellement la littérature française. À cet égard, l’Université Laval fera figure de pionnière en créant en 1963 un département d’Études canadiennes qui rassemblait une concentration inédite de spécialistes de la littérature. Avec les Archives de folklore (Luc Lacourcière) et la création de l’Institut québécois de recherche sur la culture (Fernand Dumont), le Dictionnaire des œuvres littéraires du Québec s’inscrivit alors parmi les grands projets qui allaient donner à la littérature et à la culture québécoises les assises scientifiques qui leur permettraient d’acquérir le statut d’autonomie et la légitimité auxquels elles aspiraient.

Le défi que constituait l’établissement du corpus de la littérature québécoise et la production d’appareils (introduction, notices descriptives, biographies d’auteurs, chronologies, bibliographies) permettant d’en saisir l’impact et l’évolution était considérable non seulement sur le plan pratique mais aussi sur le plan intellectuel, voire même épistémologique. Au socle du projet, s’imposait en effet une nouvelle conception de la littérature qui n’était pas sans bousculer les habitudes et les a priori. Saisir la littérature par sa matérialité textuelle plutôt que sous l’angle des seuls grands auteurs ouvrait la voie à une toute nouvelle approche du phénomène littéraire, plus sociohistorique et plus globale. De la pertinence de considérer les écrits de la Nouvelle-France comme partie prenante de la littérature québécoise ou de la mise au jour d’un dix-neuvième siècle méconnu, à l’exhumation de la querelle opposant Jules Fournier et Charles ab der Halden et à la redécouverte du vent de modernité qui souffle sur la littérature des années 1940, il deviendra de plus en plus difficile de faire naître la littérature du Québec avec la Révolution tranquille.

Dans la foulée du travail accompli par le Dictionnaire, c’est également toute une tradition de travail scientifique sur la littérature québécoise, dont une bonne part de travaux collectifs, bénéficiant de l’appui d’organismes subventionnaires et formant une solide relève de jeunes chercheurs, qui s’est mise en place. Des centres de recherches et diverses formes d’infrastructure viendront soutenir ces prolongements et nouvelles avancées, participant à la structuration des travaux et à la redéfinition du travail scientifique dans le domaine des lettres et des sciences humaines. Au fil de la relecture des huit tomes de la série d’ouvrages que constitue aujourd’hui le DOLQ, c’est  une partie de l’histoire de l’évolution des perspectives littéraires et des approches théoriques qui ont marqué les différentes époques qui peut aussi être observée.

Afin de souligner le quarantième anniversaire de cette réalisation majeure au sein des études littéraires québécoises, nous souhaitons rassembler les chercheurs s’intéressant à l’histoire de la littérature, des idées, des formes, afin d’examiner en profondeur les enjeux de l’existence et de l’évolution de ce grand projet au fil des ans. Nous entendons aller au-delà du bilan et susciter des analyses neuves, favoriser les optiques inédites, éclairer des angles morts qui contribueront à relire, sous la loupe du DOLQ, l’histoire littéraire et culturelle du Québec. Outre l’évocation contrastée, polyphonique et vivante du passé littéraire québécois, ce colloque sera l’occasion de faire le point sur l’état actuel de la discipline et, nous l’espérons, d’ouvrir de nouvelles perspectives quant à l’avenir des études littéraires québécoises et aux grands projets qui contribuent à le façonner.

Modalités de soumission

Les propositions, comprenant un résumé de 300 mots et une courte note biographique, sont attendues (aux adresses suivantes)

avant le 1er avril 2011

Comité scientifique

  • Anthony Glinoer (Université de Toronto)
  • Sophie Montreuil (BAnQ)
  • Cécile Vanderpelen (Université libre de Bruxelles)

Lieux

  • Québec (Canada)
    Québec, Canada

Dates

  • vendredi 01 avril 2011

Mots-clés

  • Littérature québécoise, études littéraires, histoire littéraire, Québec, dictionnaire, oeuvre, culture québécoise

Contacts

  • Chantal Savoie
    courriel : chantal [dot] savoie [at] lit [dot] ulaval [dot] ca

Source de l'information

  • Luc Breton
    courriel : luc [dot] breton [at] crilcq [dot] ulaval [dot] ca

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Le Dictionnaire des œuvres littéraires du Québec, témoin ou acteur de l’essor des études littéraires québécoises ? », Appel à contribution, Calenda, Publié le mardi 01 mars 2011, https://doi.org/10.58079/hxo

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