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Les communautés fermées entre innovation et fortification urbaines

Gated communities between innovation and urban fortifications

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Publié le mercredi 16 mars 2011

Résumé

Titré « Les communautés fermées entre innovation et fortification urbaines », le colloque organisé par la Fondation Braillard Architectes (Genève), le groupe Globalisation, urbanisme et gouvernance de l’Institut des sciences de l’environnement de l’Université de Genève, l’Observatoire universitaire de la ville et du développement durable et Hepia - Haute école du paysage, d'ingénierie et d'architecture de Genève interroge la production des quartiers résidentiels fermés du point de vue des acteurs immobiliers, de leurs formes architecturales et des modes de vie qu’ils abritent. Il réunit des chercheurs confirmés ainsi que de jeunes chercheurs.

Annonce

Colloque international organisé à Genève, le 8 avril 2011, par la Fondation Braillard Architectes (Genève), le groupe Globalisation, urbanisme et gouvernance de l’Institut des sciences de l’environnement de l’Université de Genève, l’Observatoire universitaire de la ville et du développement durable et hepia - haute école du paysage, d'ingénierie et d'architecture de Genève

Intentions

De la quête d’un entre-soi sécurisé à la propension des plus privilégiés à faire sécession (Le Goix, 2001, 2006), du désir d’un espace à soi à la volonté de privatisation des sites privilégés (Smithsimon, 2010), du spectre d’une ville fragmentée au cauchemar du pire des mondes possibles (Fullilove, 2005), la diffusion des enclaves résidentielles privées et fermées apparaît souvent comme une présence sombre planant sur l’avenir des villes et leur capacité à faire société (Low, 2003 ; Charmes, 2005). Les gated communities inscriraient, dans la matérialité du territoire, les contours d’une socialité postmoderne métissant individualisme et désir d’être avec d’autres soi-mêmes.

Or, en dépit de ces critiques, ce « produit immobilier générique » (Bagaeen, Uduku, 2010) ne cesse de trouver des clients qui, outre une sécurisation de leur cadre de vie, y cherchent une incarnation idéalisée et contractualisée de la vie communautaire. Et s’ils apparaissaient, il y a une quinzaine d’années, comme un travers strictement états-unien force est de constater que les modèles architecturaux et urbanisitiques clos sont désormais en circulation en Europe, tout en y étant adaptés aux caractéristiques locales (Paquot, 2009).

Ce colloque souhaite participer à une meilleure compréhension de ces espaces résidentiels privés et fermés autour de trois axes thématiques :

Logiques d’action et systèmes d’acteurs. Ce premier axe souhaite documenter les contextes dans lesquels se déploient les stratégies  à l’origine de ces formes spatiales. On cherchera à mieux comprendre, par l’intermédiaire d’études de cas, la genèse des espaces résidentiels privés et fermés en se concentrant sur les différents arbitrages opérés par les acteurs tant privés que publics qui ont permis leur implantation. On tentera également d’identifier les outils à disposition des producteurs de la ville pour structurer ces espaces. On cherchera à expliciter la manière dont les opérateurs du territoire concilient les aspirations d’une population désireuse de s’installer dans ce type de quartier avec la nécessité de faire société.

Diffusion d’un type architectural et urbanistique. Ce deuxième axe regroupe des contributions dont le projet est de discuter, d’une part, de la circulation d’un modèle architectural générique, mais aussi de son hybridation dans des contextes particuliers. On portera ici un souci particulier aux formes locales prises par ce modèle générique, tout en cherchant à clarifier les processus qui ont conduit à ces formes hybrides. Les approches pourront être morphologiques, mais aussi sémiologiques ou encore compréhensives. Des communications clarifiant les origines économiques de telles hybridations sont aussi attendues. Des contributions pourront également emprunter les chemins de l’histoire pour montrer en quoi ce spatiotype  s’inscrit dans un certain rapport à la nature, à la faible densité…

L’entre-soi. Ce dernier axe souhaite thématiser ces espaces dans leur quotidienneté. Les contributions s’inscrivant dans cet axe chercheront à discuter la question de savoir en quoi ces espaces constituent le réceptacle de formes spécifiques de sociabilités. On s’intéressera encore aux façons de vivre qui ont cours dans ces espaces, aux projets collectifs qui s'y développent ou encore des façons d'y faire société. On montrera en quoi ces lieux sont (ou ne sont pas) des espaces d’exercice d’un entre-soi exclusif, en quoi consiste leur dimension communautaire ; en quoi ils sont (ou ne sont pas) des lieux d’exercice d’un collectivisme paradoxal. Les projets et aspirations résidentiels des habitants de ces territoires seront également un terrain d'investigation possible.

Organisation scientifique et partenariat

Fondation Braillard Architectes, Genève. Fondée en 1987, la Fondation Braillard Architectes (FBA) est active dans les domaines de la recherche en études urbaines et sciences de la ville, de la valorisation et de la conservation du patrimoine architectural du XXe siècle et la promotion de l’architecture et de l’urbanisme.

Chaire Globalisation, urbanisme et gouvernance  de l'Institut des sciences de l’environnement de l’Université de Genève. L’Institut des sciences de l’environnement a pour vocation l’enseignement et la recherche interdisciplinaires dans divers domaines de l’environnement notamment l’urbanisme et la gouvernance.

Observatoire de la ville et du développement durable de l’Université de Lausanne. L'Observatoire universitaire de la ville et du développement durable développe des recherches portant sur la théorie urbaine, l’analyse des régimes urbains et l’urbanisme de projet.

Hepia - Haute école du paysage, d'ingénierie et d'architecture de Genève. hepia transmet des savoirs et des compétences spécifiques aux divers métiers techniques, avec un accent particulier sur la gestion et l’économie des ressources.

Programme

8 h 30 - 9 h 00 :  Accueil des communicants – Fondation Braillard Architectes (rue Saint-Léger 16)

9 h 10 - 9 h 30 : Ouverture du colloque – Institut national genevois (promenade du Pin 1), salle A

9 h 30 - 11 h 00 : Session 1.A et B – salle A. Acteurs et production

  • Elisabeth Dorier  – Université de Provence, Isabelle Berry-Chikahoui, Université de Montpellier 3 et Sébastien Bridier  – Université de Provence. Les territoires de la fermeture résidentielle : diffusion et complexité. Exemple ou laboratoire marseillais ?
  • Gérald Billard – Université du Maine. La perméabilité des résidences fermées en France : la fermeture résidentielle au défi des pratiques quotidiennes habitantes.
  • François Madoré – Université de Nantes. Pratiques et discours de la promotion immobilière en France : comment et pourquoi construire des ensembles résidentiels fermés ?

11 h 00 - 11 h 20 : PAUSE

11 h 20 - 13 h 00 : Session 2.A - salle A. Aspirations résidentielles et entre-soi

  • Christian Dessouroux – Université libre de Bruxelles. Logiques géographiques de l’implantation d’ensembles résidentiels fermés à Bruxelles depuis 1990.
  • Guy Tapie & Caroline Mazel – École nationale supérieure d’architecture et de paysage de Bordeaux. La résidence sécurisée, l’expansion des accédants à la sécurité.
  • Evelyne André – Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Le modèle Sun City à la française fait-il recette ?
  • Maria Zotova – Académie des sciences de Russie. Urban residential segregations:  approach of the social, and economic causes and consequences of the gated communities in Russia.

11 h 20 - 13 h 00 : Session 2.B - salle B. Morphologies

  • Céline Loudier-Malgouyres  – Institut d’aménagement et d’urbanisme d’Île-de-France. Les ensembles d’habitat individuel fermés en Ile-de-France. Des morphologies surprenantes, à l’encontre des images suppossées.
  • Patrice Ballester  – Université de Toulouse. Le complexe immobilier Diagonal Mar à Barcelone (1994-2010) : the eyes wide shut ? Ou comment cacher par des artifices paysagers l’implantation d’une communauté fermée.
  • Fanny Vuaillat  – Université de Nantes. Les processus de fermeture des rues publiques ou privées : entre communautés d’intérêts et conflits. Regards croisés Nantes (France) / Recife (Brésil).

13 h 00 - 14 h 20 :  PAUSE

14 h 30 - 16 h 40  : Session 3.A – salle A. Vu d'ailleurs : sécurisation et fragmentation

  • Viviana Riwilis  – Université de Montréal. La quintessence d’une ville privée. Le cas de Nordelta dans l’agglomération de Buenos Aires.
  • Cecilia de la Mora  – Université du Québec à Montréal et Viviana Riwilis  – Université de Montréal. Figures de la ville mosaïque. Une approche comparative de quatre pays : Argentine, Brésil, Afrique du sud et Inde.
  • Magdalena Górczynska  – Académie polonaise des sciences. Gated communities: sense of security versus spatial order.
  • Patrick Le Guirriec – Université de Tours. Peut-on considérer les condominios brésiliens comme des territoires politiques ?
  • Guénola Capron – Universidad Autónoma Metropolitana, Azcapotzalco. Enfermement résidentiel, peurs et sentiment d’insécurité urbaine des habitants dans les grandes métropoles latino-américaines.

14 h 30 - 16 h 40  : Session 3.B – salle B. Hybridation

  • Bénédicte Auvray – Université du Havre. Hybridation touristique des structures résidentielles fermées : du resort à l’île privée.
  • Maira Machado-Martins – Institut français d’urbanisme de l'Université de Paris-Est. Les copropriétés populaires à Rio de Janeiro (Brésil) : un nouveau modèle d'habitat spontané ?
  • Bénédicte Florin – Université de Tours. Les compounds du Caire, des espaces extra-territoriaux ? Dimensions urbanistiques et idéologiques d'une nouvelle forme urbaine.
  • Mathieu Alaime  – Université de Tours. La région d’Aqaba en Jordanie : de la gouvernance extraterritoriale au processus d’ex-territorialisation communautaire.
  • David Gaillard  – Fondation Braillard Architectes. Vauban, écoquartier ou communauté fermée? entre contrôle morale et hybridation de la norme écologique.

16 h 40 - 17 h 00 : Conférence de clôture – salle A

Inscriptions

L'entrée est libre mais l'inscription obligatoire, via le site du colloque (www.gated-communites.net), jusqu'au 29 mars 2011.

Lieux

  • Rue Saint-Léger 16
    Genève, Confédération Suisse

Dates

  • vendredi 08 avril 2011

Mots-clés

  • gated communities, communautés fermées

Contacts

  • Laurent Matthey
    courriel : laurent [dot] matthey [at] unige [dot] ch

Source de l'information

  • Laurent Matthey
    courriel : laurent [dot] matthey [at] unige [dot] ch

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Les communautés fermées entre innovation et fortification urbaines », Colloque, Calenda, Publié le mercredi 16 mars 2011, https://doi.org/10.58079/i2g

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